Ma sécurité

Je réponds vite fait du boulot. Je ferais un réponse plus détaillé plus tard.

D’abord merci pour vos messages. C’est très constructif pour tous je pense.

En quelques points :

  • c’était pas mon premier “cross”, mais c’est encore quelque chose de nouveau pour moi. Je pense pas que ça soit lier au fait de vouloir “faire du cross”, le même accident sur site aurait tout à fait était possible.
  • je pense pas que le problème venait de l’analyse de l’aérologie.
  • j’ai voulu rester en l’air malgré la peur, l’inconfort, parce que j’étais dans une phase de progression et je pensais “pouvoir le faire”. L’erreur est bien là à mon avis.
  • je ne peux pas dire exactement ce qui s’est passé après mettre fait jeter du thermique, tout est allé très vite. Je pense que j’avais un tour complet de twist car je voyais la vallée et j’allais vers elle. Si c’etait pas possible de tirer sur la commande alors j’ai peut être eu cette sensation parce que j’étais déséquilibré.

Je veux pas faire de la rando par défaut, ça fait longtemps que j’y pense mais mon matériel ne me le permet pas. J’ai bien conscience que les conditions en montagne changent vite, que la lecture peut être compliqué. Mais j’ai envie de faire de la rando pour les paysages, la magie du vol, me conserver les genoux. Et pas non plus de la haute montagne, je ne sais pas faire. À l’inverse la pratique du cross peut amener a réduire ses marges. L’objectif est complètement différent. Bref, pas du tout une esquive, au contraire je vais vers quelque chose qui me plaît plus. Et je ne vends pas parce que j’ai pas su piloter une fois, mais parce que je veux changer de pratique pour quelque chose de plus contemplatif que sportif.

Oui, oui, ouiiiiiii !
Oh put#&@n qu’il est beau ce message. Ca fait du bien de lire ça !
:vol:
Merci,

Derob
P.S. @Patrick Samoens, Marc : le message n’est pas tant de faire du vol rando, mais de souligner qu’il y a de multiple façon de prendre plaisir avec le parapente, que la recherche de performance n’en est qu’une (bien trop mis en avant à mon avis). Je ne me l’explique pas, mais mon plus beau souvenir de vol est une longuuuuue glissade au dessus d’un paysage d’automne avec la lumière matinale ; et j’étais monté au déco en voiture. J’ai fait de multiples sports très variés, et je trouve que le parapente est une activité très “intérieure” sur bien des plans et à chaque instant, et ses motivations sont très intimes, propre à chacun et pas nécessairement claire et consciente. On est face à soit-même, avec ses contradictions apparentes, plaisir et peur, envie et doute. Personne d’autre que soit-même ne peut savoir ; et il ne faut laisser personne interférer. Et ce point est commun à toute les formes de pratique du parapente, et, je pense, à tout niveau. C’est toute la richesse de cette activité, et sa difficulté.

Ben même si tu trouves ce conseil typique d’un pro, il n’est pas dénué de bon sens malgré tout, avant mes premiers stages de pilotages, je pensais faire des tempos correctes, il s’est avéré que c’était un peu du pipi de chat, et que mes tempos d’alors auraient eues bien du mal a contrer une abattée un peu sévère, peut être que gregoirel a très bien piloté et que son incident de vol est dû uniquement à une aérologie bien moisie. Mis s’il n’a jamais fait de stage de pilotage, aussi appelé SIV, avant de revendre son matériel et d’abandonner l’activité, c’est une voix qu’il pourrait explorer…

c’est bien joli de vouloir changer de pratique après un incident, mais à mon humble avis le fond du problème n’est pas là.

A deux reprises, Gregoiriel parle de son empressement à rejoindre sa femme ou sa maison plus vite. Quand on à autre chose à faire dans la journée que voler, parfois il faut choisir. Un jour j’ai voulu prendre un “raccourci” pour rejoindre ma femme dans la vallée en fin de journée, pour aller au lac etc… eh bien dans l’empressement je me suis pas rendu compte de la force du vent. le passage sous un relief à rattraper des frontales toutes les 3 secondes n’a pas passé et j’ai fini dans un village de montagne à poser à reculons sur une route. ça m’a servi de leçon.
tout ça parce que ma priorité n’était pas de voler proprement, mais de faire autre chose.

Alors bon, le vol rando c’est bien joli, mais après une bonne marche il faut impérativement pouvoir être lucide pour pouvoir voler en sécurité, et ne pas se préoccuper d’autre chose que le moment présent…

En fait Justin pense qu’il vaut mieux larguer sa femme avant d’avoir un accident ! :wink:
On a tous des histoires de mecs qui volent comme des quiches parce qu’ils viennent de s’engueuler avec leur femme ou parce qu’ils sont pressés par leurs horaires. Si le vol n’est pas ta vie, joue au ping-pong ou fais des enfants.

:coucou:
Si je peux m’permettre.
Je ne suis pas intervenu car je pensais qu’un ‘local’ le ferait.
Il m’arrive de temps en temps de passer sur le lieu du crime et je pense que l’erreur provient surtout d’un mauvais placement. Cette crête a une forme de croissant dont le sommet matérialise un changement d’exposition. Le versant exposé SE offre un très bon rendement et de généreux thermiques, si on remonte trop au nord on dépasse le sommet et on bascule sur une face EST finalement assez foireuse au début car sous le vent de tout ce qui sort du versant SE. Perso je déconseillerais de passer sur ce versant sans un bon gaz au dessus du sommet.
Bref, un stage SIV pourquoi pas, mais un stage ou une autre formule cross ou on apprend à se placer judicieusement, à cheminer, à analyser, à eviter des petits pièges…à piloter quoi, (si ça existe), est à mon avis une solution plus adaptée. Ou peut être tout simplement ne pas mettre la charrue avant les boeufs et laisser le temps à l’expérience de réaliser son oeuvre…
C’est quand même mieux d’apprendre à voler bien (mais oui ça peut être un peu long), ça évite de se mettre dans des situations d’urgence où on doit apprendre à faire revoler tant bien que mal :vrac: (ça non plus ça s’apprend pas en 1 semaine)

:trinq: c’est qu’un mauvais moment. Peut être en tireras tu finalement un bon élément dans ta progression…si tu continues.