On va peut-être me jeter des cailloux mais pourquoi faire autant de stages ? Pourquoi l’auto-formation est aussi peu présente dans la tête des (nouveaux?) parapentistes ? Perso après un stage init j’ai acheté du matos d’occaz ds l’école où j’ai fait mon stage, bouffé de la pente école, et une fois à l’aise avec les décos, j’ai enchainé les ploufs du matin ou du soir pour devenir autonome. J’ai bien sûr refait des stages depuis (2) quand j’étais bloqué dans ma progression… Peut-être que les gens veulent être capable de faire 50kils tt de suite en sortant de l’école ?
Bref je dérive du sujet, mais c’est pour dire qu’en s’auto-formant plus et donc dépenser moins en stage, on est ptetre moins regardant du prix du matos et on va + facilement l’acheter un peu plus cher dans une boutique… ça motiverai peut être plus des petites structures à assurer un meilleur service de vente de matos.
Dans mon cas, eh ben… parce que, n’habitant pas proche d’un site de vol, difficile d’enchaîner les ploufs. Et ma femme, qui a commencé en même temps que moi, a plus de “barrières” dans la tête, besoin de plus de stages avant de se sentir à l’aise pour voler seule, du coup je me suis dit que ça ne pouvait pas faire de mal de l’accompagner, histoire d’améliorer mon pilotage. Et puis, faut pas le cacher, j’ai un boulot qui me permet de gagner confortablement ma vie, donc ça n’a pas été trop un problème.
Mon propos est biaisé du point de vue du vendeur comme le tien l’est du point de vue du client, pas plus…
Ce que je veux dire, c’est que le parapente est une activité “de luxe” dont le succès est “populaire”, c’est à dire sur une base élargie.
C’est une activité de passion qui provoque un engouement incroyable et c’est pour cette raison que l’enseignement n’est pas payé à son juste prix mais à des tarifs plancher.
En effet au vrai prix de la qualité et de la sécurité, on serait au double du tarif en enseignement et on aurait autant ou aussi peux de monde qu’en aviation classique (et surtout un éventail sociologique bien plus restreint).
Là ça fonctionne de manière boiteuse au prix de parfois une entorse passagère à la sécurité, au prix d’une qualité aléatoire qui dépend de la bonne volonté et de la passion des enseignants, au prix de l’épuisement et du turn-over des moniteurs.
Idem pour le matériel, le prix de la qualité, de la disponibilité et du service il est connu : c’est le prix public sans remise.
Mon propos il est simple,
si c’est le bordel et que plein d’insatisfactions s’expriment, c’est de notre faute à tous
on peut faire un truc au top (on a les connaissances et les ressources humaines pour) mais qui veut le payer ?
Justement, il faut faire un choix. Une pratique de masse au prix actuel (et je comprends que certains professionnels aient des difficultés à en vivre), ou une pratique plus confidentielle au double du prix (et les professionnels en vivront mieux, mais ils seront moins nombreux… il resterait à convaincre les “surnuméraires” de faire autre chose).
Ce choix, ce sont les professionnels qui le font. Moi, je me contente d’accepter (ou pas) l’offre.
En aviation classique aussi, si les prix étaient divisés par 2, il y aurait probablement beaucoup plus de pratiquants…
En réponse à Surfair.
Lorsque je te lis, je sens comme, je ne sais comment dire, une agressivité, une rancœur envers moi. Je ne sais pas ce que j’ai pu écrire qui pourrait te blesser. Ou alors, je t’ai mal lu mais de toute façon, ce n’est pas grave.
Tu écris : « Pour être abrupt, je dirai que c’est le foutoir dans le commerce du parapente parceque le client n’accepte pas de payer le vrai prix de l’activité. »
Qui accepterait de payer plus sans contre partie ? C’est assez humain de chercher à payer moins cher. Encore, si ce « plus cher » apporte un plus. Mais comme je l’ai écris, la plupart des revendeurs n’apportent rien de plus que les sites Internet pour les raisons que j’ai expliqué et tu as abondé dans mon sens : « En effet, tes écoles, qui sont parfois des “structures fantômes” sans téléphone fixe, sans local, sans boutique, sans présence à l’année et sans équipe pérenne, sont “organisées” ainsi parce qu’elles ne retirent de l’enseignement qu’un revenu misérable.
Et dans ces conditions un BE ne peut pas s’occuper de clients pour du matériel car il doit être sur le terrain avec ses élèves. »
Tu écris : « Dans ce schéma, comment peut faire la dite école pour avoir du matos à l’essai (qu’elle doit acheter), des ailes démo, du stock ? Avec quels moyens ?
Comment alors développer quelque chose et mettre en place le service dont tu parles ?
Donc on reste avec une multitude de micro-structures dont les membres survivent en ayant un autre boulot et en vendant un peu de matos selon la demande de leurs élèves, ou en allant faire du biplace sur des spots à touristes.
Comment sort-on de ce cercle vicieux ? »
Je crois que tout le problème est là. Aujourd’hui, il y a une multitude de micro-structures incapables de mettre en place une vraie boutique avec tous les critères que j’ai expliqué. Chaque BE dans son coin est plus ou moins « revendeur » de toutes les marques. Alors il brasse de tous petits volumes. Comment sortir de ce truc ? Je ne vois qu’une solution. Les cartes sont entre les mains des fabricants. Aujourd’hui, les revendeurs ne peuvent pas acheter d’aile d’essais parce que ces ailes sont trop chères par rapport aux volumes qu’ils vendent. Les fabricants ne peuvent pas leur faire des prix intéressant pour les ailes d’essais parce qu’il y a beaucoup trop de revendeurs. Que les fabricants mettent en place des réseaux de revendeurs de leur marque. Il y aurait moins de revendeurs qui vendraient plus et pourrait donc investir dans un parc essais en achetant ces ailes avec une réduction que les fabricants pourraient faire puisqu’ils auraient moins de revendeurs.
Tout le monde s’y retrouverait. Il n’y aurait pas forcément moins de revendeurs mais des revendeurs qui vendraient moins de marques.
Je connais bien une vallée où il y avait avant une école. Maintenant, il y a 5 structures concurrentes qui se bouffent le nez. Chaque structure vend toutes les marques du marché. Elles ne peuvent pas avoir de belles boutiques et de parc d’essais malgré l’énorme fréquentation de la vallée. Si chaque structure se contentait d’une ou deux marques en en ayant l’exclusivité pour la vallée, ils vendraient autant d’ailes au total mais en se les répartissant par marque. Ils pourraient alors avoir un parc d’essais valable.
Tu écris : « Pour faire ce dont tu parles il faudrait commencer par doubler le prix des stages ! »
Je pense qu’il faut absolument détacher les 2 activités. Ce n’est pas parce que les stages ne sont pas assez cher (à comparer avec d’autres activités), qu’il faut augmenter le prix du matos. Ce sont 2 problèmes différents. De toute façon, tu ne pourras pas empêcher des boutiques de vendre du matos sans proposer de stages et ces boutiques n’ayant pas le problème des stages pourront être moins chères.
Tu écris : « Ce qui m’étonne, c’est que quand même sur les grands bassins de pratique les structures que tu décris (ailes et sellettes d’essai, stock, disponibilité d’employés, accueil, service, conseils compétents…) existent.
Or, bon nombre de pilotes fait le choix de ne pas y aller une fois l’an pour faire du shopping et préfère rester sur “son” site pour voler et commander selon ses impulsions sur Internet.
Je crois un peu que d’un côté on utilise des arguments réels pour justifier qu’on n’achète pas dans les structures de terrain mais que quand ce qu’on demande existe, on ne le fait pas fonctionner quand même… ! »
La première structure valable est très loin de chez moi. Je n’ai pas le temps d’y aller. Là où j’ai l’habitude d’aller voler, il n’y a rien de valable. Par contre, je connais assez bien pour l’avoir fréquentée une structure comme nous les avons décrites. Une relation de confiance s’est établie. Si je veux essayer une aile, je leur demande de me l’envoyer par la poste pour l’essayer. Ils sont présents au téléphone pour tous conseils. Ce n’est pas de la vente par internet.
Après, lorsque je retourne à la montagne avec une nouvelle aile, les BE de la vallée me reprochent de ne pas leur avoir acheté. Mais je leur dis qu’ils n’avaient qu’à me la faire essayer, je leur aurais achetée.
perso moi non plus je comprends pas cette manie dans le parapente de mélanger école et boutique. Pour moi, il devrait meme pas y avoir de rapport entre les prix des stages et la vente du matos, c’est 2 activités distinctes. Tout les vendeurs de matos d’alpi ne sont pas guides ou BE non?
Ah beh non, pas du tout ! Au contraire c’est une des rares discussions “tranquilles” (pour le moment) où on peut parler des choses sans s’enflammer…
Et le reste de ton texte est bien vu. Mais si j’essaye de me mettre à la place des fabricants, d’autres difficultés émergent. Les compagnies majeures ont sûrement les moyens de mettre ce que tu dis en œuvre.
Mais la plupart des fabricants sont eux-aussi sur la corde raide et tremblent de manquer les quelques ventes qui leur permettent de boucler leur année… Donc ils répondent à toutes les demandes…Là aussi, il y a beaucoup trop de marques de parapente.
Si tu regardes bien, c’est de toute manière un peu ce qui se passe (la séparation de l’enseignement et de la vente) car la plupart des équipes sont composées d’indépendants. Mais des moniteurs indépendants seuls ne vont pas loin aux prix actuel s’ils n’ont pas de renom particulier : pas de possibilité de se payer un local, navette avec un véhicule perso, pas de personne pour faire de l’accueil et de l’organisationnel, pas de budgets de communication et de promotion, etc. Donc on mutualise avec une boutique.
Les BE ski ou les guides ont presque les moyens de vivre de leur métier : regarde leurs tarifs et regarde l’investissement en matériel qu’ils ont. Applique au parapente et je pense qu’on fait plus que doubler le prix des stages !
Perso je ne vois pas d’inconvénient à ce que la structure fasse vente + formation. Au contraire: cela permet sans doute de mieux maitriser les coûts ; par exemple on voix bien que la plupart des écoles achètes des voiles neuves, prix de gros, en début de saison, puis les revendes “presque neuves” en fin de saison , quelque fois à leurs ex stagiaires; globalement cela rend plutot les stage et le matos + accessible. Sur le plan contenu et sécurité, au moins ton vendeur, puisqu’il est aussi moniteur sais un minimum de quoi il parle…après cela n’empechera jamais l’existence de gens mal intentionnés de ci de là.
Si le modélisme a fortement périclité ces 15 dernières années, c’est je pense justement parce qu’il n’ont pas ce type d’organisation: 80% des nouveau arrivants en aéromodélismes ressortaient de la boutique avec un produit inadapté et abandonnaient après leur première expérience. Aujourd’hui il n’y a carrément plus de boutique réelle du tout (il n’y a plus que le net ), et un jeune isolé qui veux démarrer l’a dans le :shock: :init:
Après, moi j’achète le plus souvent à un revendeur école, mais pas toujours au même et seulement si il fait son boulot de vendeur professionnellement (à savoir se démerder pour me faire essayer l’aile que je veux, même si je suis pas contre essayer celle qu’il veux me vendre aussi, répondre à mes demandes de prix, etc…)
J’achète aussi quelque fois par le net, mais plutôt des accessoires électroniques (radio, vario…) . Pour répondre à la question du début, quand on habite loin des sites majeurs, ben quand on y va, c’est pour voler, pas pour faire les boutiques! Et ce genre d’achat, ben, on le fait plus pour se consoler quand on a pas volé depuis 6 mois qu’il tous les WE, donc on n’a pas envie d’attendre…
salut et puis il faut dire que beaucoup de be qui vende du matos sont quand méme de gros 'branleur ’ qui commande quand il y pense ton matos !!! alors internet quand tu c ce que tu veut c ok dans 48h …
Moi non plus, je ne vois pas d’inconvénient. Mais il me semble que la partie formation des BE n’est pas rentable. Et je ne veux pas payer mon matos plus cher pour permettre au BE de vivre correctement. Je préfère acheter mon matos le prix qu’il vaut.
A lire Surfair et en simplifiant, j’avais l’impression que le BE vend du matos pour éponger le déficit de la partie formation de son boulot: “Pour faire ce dont tu parles il faudrait commencer par doubler le prix des stages !” Et non seulement je ne suis pas d’accord mais en plus je pense que ce n’est pas possible. Si les écoles vendent leur matos cher pour équilibrer leurs comptes, des boutiques s’installeront sans proposer de formation et vendront moins cher…
Achat par téléphone, par internet, à distance: Est-ce pas aussi pratique d’avoir pour soit le droit de rétraction sous un délais de 7 jours ???
Et c’est vrai que c’est moins cher de renvoyer un objet de moins de 5kg et de payer le port que de bruler le carburant et de s’affranchir des nombreux péages qui me séparent des 1eres boutiques achalandées…
++
J’aurais peut-être pas dû parler de l’Alsace en général, ça a choqué un Haut-Rhinois qui me l’a fait savoir en MP. Mais moi j’habitais à l’extrême Nord de la région et j’en avais pour deux heures et demi de route pour un aller simple vers le Markstein.
J’ai aussi un peu oublié de noter que j’étais débutant et que par manque d’expérience je ne pouvais pas vraiment me faire une idée sérieuse en testant le matos. Sans la possibilité de tester, je pense qu’une boutique lambda n’a que peu d’avantages face à internet (les conseils : on a les forums qui sont à priori plus objectifs qu’un vendeur, le contact humain : tout le monde n’aime pas ça, surtout si l’humain en question est un commercial ). La seule chose qui peut faire la différence c’est une relation de confiance instaurée suite à un stage ou un premier achat. Aujourd’hui je suis fidèle à une école/boutique parce que j’ai toujours eu l’impression d’y recevoir des conseils parfaitement objectifs et désintéressés.
Avec mon revendeur j’ai couramment le droit d’essayer mes sellettes ou mes ailes pendant 7 jours avant de me décider. Et rien ne m’empêcherait de lui renvoyer le matériel par la poste.
mouaip alors là non …
chacun va décrire son aile comme étant la meilleure, la plus polyvalente pour envoyer 5 tours de SAT, 2 tumble le tout après (voire en plein milieu de) 150km de cross.
La seule exception c’est
le classement par vivacité des ailes qui a un vrai moyen de gommer les divers chauvinisme (“mon aile c’est la meilleure”) : la mise en comparaison.
la partie test (par les non possesseurs de longue date ou par ceux qui n’ont pas commandé l’aile dans la foulée de leur essai)
dans tous les autres cas, le forum nécessite un vrai travail de recul par rapport à “pourquoi celui là il dit ça” …
quand à l’objectivité d’un vendeur … ben y a exactement tous les mêmes cas. déjà je connais très eu de vendeurs qui ont réellement essayé toutes les ailes qu’ils vendent. Ensuite est-ce qu’il ne conseille pas telle matos pask’il pourra se faire une meilleure marge ?
après … beaucoup de vendeurs se contentent de conseiller l’aile du moment (celle dont tout le monde parle)… mais :? tout le monde parle de Macdo … est-ce que c’est le meilleur restau :grat: ? d’un autre coté si tant de monde en parle … c’est bien que ça doit ^tre une valeur (moyennement) sure ! (enfin je veux dire moyennée sur la population qui a pu tester)
bref … acheter du matos, je suis d’accord c’est pas facile :evil: et il manque de VRAIS conseils.