Maurer de retour chez Advance

À mon avis, c’est plus dans les choix tactiques que dans l’optimisation technique que la victoire incontestable de Maurer s’est forgée.

Dans ce cadre, les quelques options proposées par les règles actuelles des compétitions classiques n’ont rien a voir avec la quasi feuille blanche d’une X-Alps.

L’experience et la confiance apportée par ses bons résultats en PWC sont des atouts, je suis bien d’accord. Mais une victoire à la X-Alps se joue sur le choix de l’itinéraire et son adaptation continuelle aux conditions, c’est différent.

Là ou Chrigel est très très fort c’est dans le timing, il est toujours là où il faut au bon moment, sa capacité à rester en l’air et avancer quand les conditions sont faiblardes est impressionnante et c’est là qu’il fait la différence, voir le 3e jour de la Xpyr sa traversée du Sobrarbe pendant la matinée et la raccroche au pied du pied de la Montanesa qui après lui ouvre les portes de la Catalogne.

Chrigel fait surtout peu d’erreurs, et c’est évidemment quand c’est faible que la différence se fait. Il fait un choix et est persuadé que c’est le meilleur choix, au moins jusqu’à ce qu’il découvre un indice ailleurs, et se tient à ce choix car dans sa tête essayer ailleurs serait pire. D’autres pilotes, avec moins de confiance dans leur analyse, abandonnent le lieu et partent ailleurs reffaire la même expérience… mais dans chaque déplacement, ils perdent de l’altitude et prennent le risque de louper le cycle qui va déclencher à un moment ou à un autre.

Me souviens à la dernière Xalp un matin il a décollé vraiment trop, jardiné comme un malade en survie mais toujours en avançant petit à petit, résultat quand ses poursuivants sont arrivé à leur point de décollage il avait fait 40 bornes en vol, était en l’air assez haut sur le versant sud d’une longue vallée orientée vers l’ouest. Le soir y avait plus de 100 bornes d’écart…

Bonjour,

Et Maurer est aussi capable de voler dans des conditions de vent vraiment soutenues.
Je me souviens qu’au départ de la dernière édition (ou peut-être de l’avant-dernière ?) le vent soufflait vraiment fort au déco et les pilotes attendaient que cela baisse pour décoller.
Maurer a demandé aux organisateurs si le règlement l’autorisait à se faire aider au décollage par son assistant, ce qui est effectivement autorisé.
Du coup il avait décollé devant tous les pilotes (qui ne sont pas des manchots en matière de vol libre !) qui n’osaient pas partir dans ces conditions.

Il faut dire aussi qu’il passe énormément de temps à préparer (sur les plans physique et tactique) cette course qui lui tient particulièrement à cœur.
Tout cela lui donne un avantage non négligeable.

Mais ce serait bien sûr sympa qu’il y ait davantage de suspense que lors de la dernière édition où il a fait le trou très rapidement.

Marc Lassalle

Il me semble, qu’il y avait 4 ans, il avait décollé sur un glacier “au treuil humain”. Vent faible et trop peu de pente pour décoller normalement. Son assistant en courant sur le glacier l’avait treuillé au bout d’une corde le temps de prendre un peu d’altitude.
Le règlement avait été changé l’édition suivante. :stuck_out_tongue:

:+1: Toutafé ! :stuck_out_tongue:

Norbert

Bonsoir,

Alors mes souvenirs étaient erronés !
Je croyais que c’était à cause du vent trop fort et en fait c’est parce que le vent était trop faible par rapport à la pente !

Dont acte…

Marc