Mauvais endroit, mauvais moment. Progresser = prendre des risques.

Merci pour le partage de tes réflexions ou pour l’ouverture du débat :trinq:

Sur le point évoqué ci-dessus, pour un pilote débutant ou en progression, il me semble que la confusion est plutôt entre “sortir de sa zone de confort pour progresser” (voir msg de piwaile) et “prendre des risques” au sens de se mettre dans des conditions de vol qui nous dépassent.

Si je n’étais pas sorti de ma zone de confort, je n’aurais pas débuté le parapente. Au déco de mon 1er vol solo en école, j’avais les jambes coupées.
À mon 1er vol “autonome” (hors école), j’ai aussi dû prendre sur moi, de même pour mes premiers thermiques etc.

En progression, un vrai problème est donc de savoir identifier si dans une situation donnée qui nous stresse un peu, il s’agit juste d’un peu de nouveauté à laquelle on peut faire face sans augmenter les risques, ou au contraire si le stress est le signal d’un contexte de vol qui nous dépasse et est donc dangereux…
Ça n’a rien d’évident. Et pour faire la différence, faire des stages bien sûr, mais aussi voler avec des compagnons de club plus expérimentés est d’une grande aide.

Autre facteur important que je vois dans la prise de risques, c’est l’attractivité du vol. Cette activité est qd même puissamment addictive, je ne m’attendais pas à ça.
Quand je vois des pilotes de mes clubs qui volent depuis des années et qui sont toujours autant accro, je trouve cela à la fois super et un peu inquiétant pour la suite de ma “carrière” :wink:

Bref ce que je veux dire, c’est que même si on la chance de pouvoir voler très régulièrement, “l’appel du large” est toujours là, et peut pousser à se mettre dans des conditions inadaptées.

Un exemple de ce matin : je monte à un petit déco “sauvage” près de St Hil. Du N marqué est annoncé, mais le déco est légèrement alimenté, juste comme il faut. Les balises du secteur proche sont calmes.
Qd même de temps à autres, un bouffe de N balaie l’alpage, totalement travers. Après avoir hésité qq min, je décide de redescendre à pied.
Sage décision, je peux jouer au gars sérieux sur le fofo. Mais est-ce que je serai toujours aussi raisonnable ?

Enfin perso je ne crois pas à la fatalité (mauvais endroit et mauvais moment). Sinon j’arrêterais l’activité.
Bien sûr, on n’arrivera jamais à zéro accident, mais la raison principale est que sur le grand nombre pilotes et de vols, il y en aura toujours pour se mettre en danger de façon inconsidérée.
En attendant, il faut faire le maximum pour réduire l’accidentologie, je suis convaincu que c’est possible, même si je ne sais pas bien comment.

Belle réaction.
Est-ce qu’il vous semblerait que les parapentistes à qui il arrive un accident, recherchent un débriefing ?
Est-ce qu’au sein de votre club vous avez trouvé les ressources nécessaires à des débriefings de ce type : http://topgunbase.ws/i-flew-my-wingsuit-into-trees-and-woke-up-in-a-hospital/
Est-ce que ce genre de débriefing et sa systématisation vous semblerait utile ?
Est-ce que vous pensez qu’un référent sécurité au sein de chaque club serait une bonne chose ? Est-ce qu’il serait accepté, reconnu ou bien rejeté ? Est-ce que vous pensez que les compétences existent au sein d’un club comme le votre pour trouver un référent sécurité ?