Oui Piment pour la confusion dans ma petite tête entre "sain"et “calme”, va falloir que je révise et mon vocabulaire et le reste !
Over pour la Mojo, super voile, de toute façon aucun appel pour me l’acheter donc je la garde. Je crois que si j’avais fait toutes mes expériences avec une B, je serais peut-être déjà par terre sans compter le mal pour tenir la voile qui a tendance à être plus vive (je le vois avec ceux qui ont des Mentor 2 ou 4)
Tenir 5 ou 10 minutes n’est pas nécessairement le problème mais au début, je me disais, je fais des fautes de pilotage, des fautes d’appréciation du genre pas serrer le relief d’assez près, virages trop serrés. Au fur et à mesure, je commence à gommer ces défauts mais rien n’y fait. Et quand je vois certains qui restent en l’air et haut alors que déjà en train de plier…je suis déçu pas frustré, mais en contrepartie j’ai des avantages en conditions fortes.
Bon tu fais un tas et les autres nons = c’est pas la voile qui est en question, ca releve plus de l’experience, de la patience,…combien de fois au tas partie dans un faux cycle, j’ai vu un débutant, partis 5 secondes apres, tenir sans forcer.
la difference entre ta mojo et une IP7pro, c’est pas les 0.2m/s d’écart sur le papier…le pilote qui a dessous ca joue.
Ce qui est sur c’est que je connais plus de pilote qui s’amuse enB ou en C que d’extraterrestre (tel Pierre pour les Py, continu ) qui meme en Spantik te feront 100bornes.
[quote=“M113,post:861,topic:47473”]
… comment te dire…une voile A ferme et décroche aussi, et en conditions fortes une IP7 d’ailleurs sera peut etre plus sécure qu’une mojo. mais ca dépendra aussi et surtout du gars desssou.
Bref ma conclusion : tu es maintenant autonome, fonce, Il y a des prix sur les Enzo VNH
tout à fait d’accord, les 5 ou 10 minutes de plus en l’air ça vient plutôt du pilote
lorsque tu en sera au niveau de piloter une En C tu trouveras quand même un pilote plus fin qui te mettra la pilule avec une B sage ou même une A… si si c’est possible, ça fait chier mais c’est possible
avis perso j’ai choisi de rester en En B moyenne alors qu’une diamir me faisait des clins d’oeil
avis d’un pote, il a pris une en B sage car la spantik était trop vive pour lui, moi je la trouve presque trop pépère ce qui est un très bon avantage
[quote]moi je la trouve presque trop pépère ce qui est un très bon avantage
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charge là et tu verras que c’est bien réactif et très plaisant, en ce moment à 103 kg sous la M…
Je rejoins Over pour te dire de garder ta voile. J’ai hésité à passer à plus performant, mais l’exigence de pilotage étant accrue, je me suis abstenu d’y penser avant d’avoir au moins 2-3 saisons avec mon aile.
Voilà un moment que je te lis et que j’ai très envie d’intervenir à nouveau pour te dire, à l’instar de nombreux autres, de faire attention à toi, et de redoubler de vigilance.
Je pense que nous en sommes à peu près au même niveau d’apprentissage, à savoir que nous commençons à sortir du bocal.
Nous avons aussi la même envie de progresser toujours plus, toujours plus loin.
Comme tu le dis, nous sommes des drogués, et rien ne freinera notre envie de continuer, à part la peur ou un incident, voire un accident ou la mort.
Bien que je ne le souhaite à personne (heureusement!), personne n’est à l’abri, et la chance n’est qu’un facteur infime.
Il vaut peut-être mieux partir du postulat “je n’ai pas de chance” et chercher les facteurs qui vont augmenter notre sécurité.
D’autres sont passés par là, et je salue tous les intervenants de ce fil qui viennent te mettre en garde, car tes récits nous ramènent à notre peur de l’accident fatal (ou accident tout court), et bien que le ton soit provocateur pour certains, il ne s’agit que de signaux d’alarmes venant de chacun, et donc à prendre en compte à chaque instant.
J’aime bien la signature d’un des gars du forum qui est du genre : “le meilleur c’est celui qui est dans le haut de la grappe, mais qui a pris plus de marges que les autres”.
Je repense constamment à augmenter mes marges, constamment à la possible dégueulante qui m’amènera à me vacher, donc toujours une vache, un échappatoire à portée de vue.
Je pense aussi que je ne suis, comme aucun autre, à l’abri d’un vrac qui peut me ramener au relief, ou me faire perdre tellement de gaz que la vache sera peut-être le haut d’un sapin.
Donc prendre de la marge, encore de la marge.
Prendre de la marge aussi et surtout par rapport au vent : même si le vent météo est annoncé à xx km/h, même si la balise indique xx km/h, se dire que cela peut se renforcer, d’autant plus avec des reliefs : venturi en haut d’une butte, entre deux buttes, dans la cassure d’une falaise, dans une vallée…j’en passe!
Se dire que son aile a beau avancer à xx km/h et xx+10 accéléré, savoir que ses performances en finesse sont dégradées avec l’accélérateur (d’autant plus avec des voiles de début), et qu’elle sera plus sujette aux fermetures car plus piqueuse (= incidence plus faible), donc qu’il faut toujours garder une réserve d’au moins 10 km/h non accéléré, car au delà, je réduis ma marge, m’expose plus (et risque de m’exploser plus!).
Donc de l’analyse : avant en consultant la météo, avant une fois sur le déco, en l’air pour confirmer/infirmer les prévisions, avant le vol et en l’air en analysant la forme du/des relief(s) et l’écoulement de l’air, en l’air en restant alerte quant à l’évolution des conditions.
De l’analyse et de la marge… encore et encore.
Voler en montagne (et près d’un relief en général) amène (à mon sens) un facteur de dangerosité supplémentaire, outre l’aspect engagé implicite de certains reliefs (je m’imagine mal poser dans la combe de Ménival par exemple!), car l’aérologie est très difficile à décrypter, d’autant plus à mon niveau d’inexpérience, car soumise aux vents météo, mais aussi aux régimes de brises, à la forme et l’orientation de chaque bout de relief.
Il y a des tendances que je commence à comprendre, mais le ciel n’est jamais le même, ce qui fait qu’un coin qui me semblait sain la veille avec le même vent météo peut se retrouver très malsain le lendemain sans raison apparente.
Encore une fois, tout s’explique, mais bien malin celui qui saura lire la masse d’air dans son ensemble, et ce chaque jour de l’année!
J’ai souvenir d’une remarque du DT d’Aiguebelette Parapente, qui vole depuis des années sur ce site d’apparence assez simple (grande barre rocheuse en ouest), qui me disait qu’il arrivait toujours à être surpris par l’aérologie.
Cela impose donc de toujours rester vigilant, et de garder à l’esprit que rien n’est systématique (d’ailleurs cela vaut pour tous les domaines dans la vie!)
Pour ma part, je déclare à présent mes premiers cross.
Alors ok, vrai grand plaisir et plein de sensations…
Je vole principalement dans les Alpes, et j’ai pratiqué les conditions “atomiques” du printemps (St Hil’ encore et toujours!)
Je suis très heureux d’avoir une voile “sage”, qui bien qu’elle n’ai pas d’excellentes performances, pardonne mes erreurs, notamment les (grosses) erreurs de placement qui m’ont parfois amené sous le vent d’un relief, en pleine essoreuse. (pour info, quand c’est sud dans la vallée, c’est souvent ouest en altitude… ce que j’ai vérifié seulement après avoir essayé d’enrouler… un rouleau!)
Une fois, alors que rien ne semblait le présager (placement loin d’un éventuel rouleau, absence de thermique) la voile ferme violemment en assymétrique. Je n’ai toujours pas compris d’où cela a pu venir, mais je suis content d’avoir toujours le contact de ma voile et le réflexe de contrer à la sellette pour maintenir en priorité mon cap.
Elle rouvre très vite et me prévient bien avant de fermer. La plupart du temps j’avorte la fermeture en gardant le contact (baisser la main autant qu’il le faut jusqu’à revenir aux fameux 400gr), mais parfois malgré cela je m’en prends des belles.
Le dernier cross en date, je suis tombé sur un monstrueux thermique (+9.7ms instantané) après une monstrueuse dégueulante (-6ms au moins). J’ai voulu l’enrouler, mais pas lui, résultat : j’ai fait de l’huile comme jamais en me faisant éjecter comme une m… Fermeture d’un côté, fermeture de l’autre… presque des wing-over sans le vouloir!
J’avais beau me concentrer, rien à faire à part garder le cap du mieux que je pouvais. Bien content d’avoir du gaz aussi, car la même plus proche de la pente et je ne serai peut-être pas là pour le raconter! Grosse montée d’adrénaline et le cœur qui monte à 200bpm!
D’ailleurs tes récits m’ont fait prendre conscience qu’il fallait que je double ces marges, car on a beau avoir une aile qui vole bien, une fois en dehors du domaine de vol elle n’est qu’un bout de chiffon, le sol est toujours plus dur que ma tête.
Et c’est une marge supplémentaire d’avoir une voile qui revient vite dans le domaine de vol.
Certes les performances ne m’autorisent pas d’être contré par le vent plus que de raisonnable, ce qui par exemple hier m’a fait avorter un petit départ à la poursuite des deltas du club, qui eux avançaient sans problème alors que moi j’avançais tout doucement, et risquait de me vacher au milieu de nulle part avant d’atteindre le relief suivant et la pompe salvatrice.
Comme toi je veux apprendre par moi-même, mais je n’attends pas que quelqu’un en radio me dise “là c’est bon” ou “là ça craint”.
Pour moi l’autonomie c’est justement savoir soi-même estimer les conditions en fonction de ses capacités et renoncer le cas échéant.
Décoller à 12h à St Hilaire un jour ensoleillé de printemps, c’est couillu, mais faisable. J’ai eu de la chance peut-être, mais surtout je gardais à l’esprit les marges, d’autant plus évidentes quand on se rapproche des falaises très engagées… J’en ai vu d’autres bien plus expérimentés que moi se faire tarter la gu… , donc j’étais potentiellement dans le même cas.
La Nature reste plus forte, et il faut savoir rester humble.
Comme toi j’aime me “battre”, et j’ai beaucoup de mal à renoncer. Mais quand il y a un doute : pas de doute, il faut aller poser.
A mesure que je progresse, je prends aussi plus de risques. Il faut donc que j’augmente d’autant plus mes marges si je veux continuer sans me faire mal ou peur.
Garder à l’esprit que nous sommes et serons d’éternels débutant, que nous sommes petits et vulnérables quel que soit notre niveau.
Garder à l’esprit que nous volons pour le plaisir, et que le plaisir est plus difficile à apprécier quand on est dans un lit d’hôpital, à fortiori dans la tombe… sic.
La technique est une chose, l’analyse en est une autre, et les deux sont indispensables pour garder une marge de sécurité qui nous garantira le plaisir de voler sans incident.
pour le choix des cycles, tres clairement. (faut du bol aussi des fois, mais les tres bons ont du bol à tous les coups )
par contre, à cycle égal, surtout sur des petits sites de soaring où ca tient surtout aux virages a plat et tx de chute mini , faut quand meme pas charier, apres 50 vols, le matos (et PTV) fait quand meme la grosse difference.
bon, c’est un peu de la légende urbaine ca.
d’abord, quel possesseur de B ou C a volé avec une mojo récemment ?!! qui veut echanger avec matthieu pour relever le defi dans du +0.5 ?
autant je suis pour lui répéter de pas griller les étapes, autant quand il touche aux limites de son matos, je trouve + honnete de lui donner raison.
charge là et tu verras que c’est bien réactif et très plaisant, en ce moment à 103 kg sous la M…
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petit flood,
j’ai dit presque , je suis chargé au 3/4 +ou- selon ce que j’embarque comme “conneries” et flotte
elle est bien joueuse quand on l’a taquine mais je me sens super serein et par rapport à certaines (hight B et petites C) je la trouve bien amortie , elle bouge c’est normal, elle répond bien à la commande, mais putain que je l’aime
Over,
c’est vrai que je prend un exemple un peu extrème mais possible, je n’en dément pas
pour les cycles , j’ai l’impression qu’au déco beaucoup de pilotes ont oublié qu’il est important de regarder au loin coté pente et même plus loin pour observer les cycles, on les voit le face à leur voile, A dans la main et ils attende de sentir la “bouff” d’air avec l’arrière de leurs oreilles et leur nuque …
c’est peut etre un peu du fouillis quand je l’écrit mais c’est un truc à bosser je pense, pas un truc qui marche à tout les coups mais ça aide un peu déjà
Il y a une règle qui marche bien:
Il y a des pilotes toujours en haut de grappes
il y a des pilotes parfois en haut de grappe
il y a des pilotes systématiquement en bas de grappe.
dans cette règle aucune catégorie d’aile ne rentre en compte
il y a une règle qui ne marche pas:
les D sont systématiquement en haut de grappe
les C en milieu haut de grappe
les B en milieu bas de grappe
les A sont systématiquement en bas de grappe
Je pourrais faire la même pour les pilotes en haut et bas de fourchette ça ne changerait pas grand chose.
Chez nous ici à Sainte-Victoire, quand la convection est établie, tous les pilotes tiennent facilement en soaring, quels que soient leur voile et leur niveau !
Quand la convection tombe en fin de journée et qu’il devient difficile et technique de rester en l’air, ce sont toujours les mêmes pilotes (comme par hasard !) qui restent en l’air quand tout le monde va se poser et ce ne sont pas eux qui ont les voiles les plus pointues…
Alors il est clair que c’est d’abord le pilote qui fait la différence quand on ne fait pas du vol de distance avec de longues transitions face au vent (circonstances dans lesquelles les performances de la machine prennent vraiment de l’importance).
Mais en soaring établi, la différence de niveau des voiles est anecdotique par rapport à la technique du pilote qui est en-dessous.
Et question à la con:
peut-on être un bon pilote, je vous dire vraiment fin techniquement, sans être passé sous EN C ou D, c’est à dire des ailes qui nécessitent d’être pilotées un peu finement?
Vous connaissez d’excellents pilotes qui ont fait leur vie de parapentistes sous B?
Pour le pilotage, c’est sur que cela dépend de chacun, je me suis retrouvé en haut de la grappe suivit par trois Delta’s qui essayaient de me rattraper alors, que j’étais partie en dessous d’eux. Le positionnement dans le thermique est aussi important pour monter plus vite quelque soit l’aile. C’est un ensemble : technique + sensation + pilotage qui permet de s’amuser à monter le plus haut. :dent:
Personnellement, j’adore monter au top dès que possible et j’y arrive souvent au désespoir de bon pilote. C’est aussi le fait de voler très souvent qui permet de garder une certaine finesse en vol. :mrgreen:
Ben, mon instructeur volait avec une Nove Mentor 3 (haut B), il est maintenant sous une ION 3 (Bas B) et j’ai toujours du mal à passer au dessus avec ma ION 2, normal !
Cloué au sol par des rafales à 30-38 km/h (anémomètre de poche utile) . Même pas possible de faire du gonflage aujourd’hui. Pourtant qu’est-ce qu’il fait bon avec ce vent du sud… Comme je me suis gavé hier, cela ne me dérange pas de voir les blés se courber sous les assauts répétés du vent. Je peux avoir un problème de technique pour tenir dans du faible. La polaire des vitesses, faut que je la potasse.
Mais hier à Bar dans la restitution, c’était flagrant, la dernière voile posée 15 minutes après tout le monde, une D selon les potes (et accessoirement un bon pilote, celui que j’avais essayé de rejoindre par-dessus la combe la veille) . J’ai demandé au pilote après, c’était une Ucross. Ca ne me parle pas mais vous oui certainement. Alors légende ou pas ? Il m’a aussi dit qu’il avait mis plus d’un an pour l’utiliser régulièrement car il s’était fait peur avec dans des conditions où il sortait son ancienne dans le même genre de conditions.
Pour l’histoire des cycles, par contre, on m’a appris à regarder le plus loin possible et de ressentir le vent voire le thermique et la bouffe chaude. D’ailleurs il y avait beaucoup de spectateurs qui s’impatientaient… Quelle attente… “Vas-y, non n’y va pas” . Je me suis rappelé un mot récent du forum “C’est qui le capitaine ?” alors j’y suis allé quand je l’estimais mdr. Évidemment j’étais mal placé (on était deux sur le déco de Bar). Et j’étais décalé. C’est pénible de voir les gens te regarder et les autres attendre leur tour. “Ben allez-y si vous voulez” .
-“Non non on attend que tu y ailles”. C’est dingue cette pression qu’ils te mettent. Un coup à faire n’importe quoi… Alors là il y a la solution qui fait sourire et qui aide, l’humilité ! :
“bon écoutez les gars, j’ai commencé le parapente en août, je débute et ça se voit non, j’ai une A…”
Et là ils mettent moins la pression. Bizarre ou alors ils attendent le sketch. Conditions faibles mais en haut il y a un peu de vent. Je sors "pas envie de faire qu’un plouf… Vas-y toi… "non ben attend ! Mdr. C’est bon de se chambrer.
Une belle bouffe. Je lève la voile. Je suis de travers, près des arbres. On me dit stop. La voile retombe et là à l’adresse de tous y compris les spectateurs :
“j’aime bien pré-gonfler avant !”
Quel menteur je suis… Mdr. Les gentilles personnes me remettent la voile. Toujours désaxé mais je sais que je vais partir en diagonale, tant pis. Quelques minutes (longues) d’attente et hop. Rebelote et j’entends “Stop” . Tu parles, c’est moi le capitaine. Je me replace sous la voile, charge et pars en diagonale et hop en l’air. J’y suis, j’atteins la crête, deuxième en l’air et en bas ils ré-attendent. C’est bon d’être le pioupiou de la bande et ma Mojo est le passeport de la tolérance. On n’attend rien de moi tout ça pour dire que je m’ennuie à attendre que le vent baisse sous un ciel de cums magnifiques. Je vais faire une photo…
moi si on gueule STOP derriere moi au déco, je m’arrete net si c’est encore possible…voler avec une clé c’est cool sinon encore mieux : décoller quand une voile arrive…
karma+
Merci pour tes témoignages et tes conseils qui ne sont pas inutiles (comme beaucoup d’autres mais tu me fais voir que je ne suis pas le seul expérimentateur donc je prendrai encore plus de marge quand les conditions ne seront pas saines.
D’ailleurs dimanche j’entends “approche plus des arbres pour le dynamique” mais non merci… D’autant plus qu’un avait une heure auparavant chuté sans gravité dans les arbres…
Bah j’ai de la suite dans les idées… je ne suis pas politicien, ni une girouette :mrgreen: