Mini voile pour rando...

J’ai pas tout compris. En fait ce n’est que la conclusion que je n’ai pas compris. Sûrement parce que je ne connais pas la Yak de Gin. Si tu pouvais m’éclairer… :smiley: Merci

Merci beaucoup pour toutes vos réponses…ca me conforte globalement dans l’idée d’aller vers une Spiru 18 pour commencer.
Je n’avais cité la facilité de mise en oeuvre, mais c’est aussi un critère important…Il m’est arrivé de décoller dans des herbes hautes, a proximité de bosquets ou sur des sites un peu étroits ou les 25m² de ma voile + le suspentage fournit était un handicap…
Je suppose qu’on a bien moins de problèmes de cet ordre avec une mini voile…

Je me demande par ailleurs si la distance de course augmente beaucoup ??
Je suppose en fait que la facilité de gonflage permet au contraire d’avoir plus rapidement une course efficace pour le déco…je me trompe ?

Ps: Pour la fermeture au déco avec la Teepee, c’était pas une frontale, mais une fermeture a gauche de 30 ou 40 % je dirais. Ma sensation c’est qu’avec la Tomahawk en 25, je n’aurais eu qu’une toute petite ressource, mais là, comme en plus le déco était un peu particulier avec une sorte de “cuvette” après le gonflage ou le jeu consiste à garder la vitesse pour pas dégonfler, puis à nouveau une pente sur à peine 4 ou 5m et un gros trou…ben partant sans brise établie avec peu de vitesse (cuvette) et moins de portance (23m²) je me suis engagé a fond dans la ventrale, j’ai bien senti la selette me prendre, je me suis assis, manque de bol ca a un peu fermé dans la ressource et zouuu retour au sol…avec juste ce qu’il faut de temps pour ressortir les pattes et amortir l’arrivée comme il se doit. Ouf…jusqu’à aujourd’hui je me suis jamais vautré à l’aterro ni en paramoteur ni en parapente -J’ai bien conscience que parfois j’ai eu de la chance-

Attention cependant avec les minis, il faut changer de logique au déco et bien intégrer ce besoin de vitesse car c’est bien loin d’un parapente…

Prenons l’exemple d’un déco court en pente raide. vous ne pouvez réellement courir, la prise en charge est rapide mais partielle avec une aile en sous-vitesse, elle va alors plonger pour chercher sa vitesse avec de se stabiliser enfin en vol normal. Et si comme moi vous avez lors de cette prise de vitesse un rideau d’arbre dont vous avez sous-estimé la proximité, c’est le crash…

Avec le recul et pour avoir vu ce WE des copains sur un stage de prise en main des minis organisé par le club avec une école, je trouve que mon vol de prise en main avait été bien léger. En une journée, on leur expliquait ce que j’ai mis du temps à découvrir tt seul donc je pense sincèrement qu’une prise en main sérieuse encadrée est du plus bel effet pour se mettre à la mini…

oui, sans vent ça augmente un tantinet la distance du marathon avant la prise en charge.
par contre, on se “jette” plus facilement en mini qu’en PP. ça peut sembler un peu déroutant au début, mais ça se fait bien, ce qui permet des fois de palier à ce “problème” de manque de place aux décos improvisé.
quand je dis “on se jette”, ce n’est pas littéralement, mais c’est en sentant déjà la voile qui tire sans encore se faire porter. déjà là, tu sens la voile, tu sais ou elle en est et comment elle réagit, juste ce qu’il faut pour pouvoir te mettre en l’air en sécurité sans trop faire piquer la voile au moment un peu brutal de la prise en charge (qui, sur une mini est très bref et sans conséquence).
mais à moins d’arriver au point de décollage très tôt, vu que tu parle de vols en été, arrivé sur les sommets, tu as souvent déjà des petites brises établies voire des vents plus présents en altitude que dans la vallée.
ce n’est certes pas toujours le cas, mais au pire, c’est souvent mieux pas de vent que trop de vent.
mais ne te fais pas de bile, après bon nombre de vol rando, et en mini, je compte sur les doigts d’une main le nombre de fois où je suis redescendu à patte (quatre fois en tout dont une fois de nuit :? ).
avec ces voiles, c’est rare de ne pas pouvoir décoller, tant que l’on est pas partit à l’arrache de la maison en se disant on verra bien.
des fois, il suffit de prolonger la rando et/ou d’accepter de faire du stop pour rentrer (par exemple en changeant de vallée et donc de point de pose) pour s’orienter vers de meilleures conditions…volables.
par contre, je dois dire aussi qu’il m’est déjà arrivé de penser que, sur certains décos, ça aurait été plus facile en PP

edit: ça ne contredit en rien l’expérience de Champlo qui à été plus rapide que moi à répondre.

Je m’explique:
Si j’ai bien compris, la Yak est la version légère de la Bobcat.
Comme ceux qui aiment les mini-voiles se foutent en général du poids de leur gun puisqu’ils ne marchent pas avec sur le dos, ils ne sont pas intéressés par la Yak.
Ceux qui aiment marcher et sont au gramme près aiment voler tranquille et préfèrent un vrai parapente genre ultralite.
Alors il n’y a que peu d’acheteurs pour une mini-voile ultralite. Et donc on ne trouve jamais sur ce site d’avis sur cette aile malgré les demandes sur différents fils

Un avis sur la bobcat serait assez tranposable à la Yak à quelques nuances près, il me semble

Mais parfois, les nuances sont importantes.
En vol, ça ne doit à peu près rien changer.
Mais par contre le contrôle au sol est peut être très différent et les détails de finitions, suspentage, élévateurs… peuvent changer aussi beaucoup dans les manipulations au sol.

Sinon, une autre suggestion pour la rando: Nova ibex 15. Probablement moins facile qu’une Spiru (plus vive, plus “parapente”), elle reste très contrôlable et saine. En plus, une bonne vitesse bras hauts, un poids réduit (3 kg) et l’encombrement qui va avec, et un plané très honorable (de l’ordre de celui d’une voile école). Pour moi, un super compromis. Et, alors qu’elle est sortie en 2007, il ne me semble pas qu’elle ait un équivalent direct depuis.

Tu as écrit :


J’ai une petite théorie là-dessus. J’ai peut être tord.
Je fais le parallèle entre le ski et le parapente.
Le speed-flying est au parapente ce que le free-ride (quand j’étais jeune, on disait hors-piste) est au ski. Le vol-rando est au parapente ce que le ski de rando est au ski.
Pour les non-initiés, ski de rando et ski hors-piste se ressemblent beaucoup. Mais en fait, ce n’est pas le même public, pas le même matos et pas le même état d’esprit.
On trouve de bien meilleurs skieurs en free-ride qu’en ski de rando (j’ai rencontré des randonneurs qui skiaient vraiment comme des luges à foin) mais la plupart des free-rideurs n’ont vraiment pas le gout de l’effort et détesteraient la peau de phoque.
En parapente, c’est pareil. Les speed-flyers sont très doués avec une aile, souvent pas très attirés par l’effort.
Les randonneur parapentistes sont attirés par une belle ascension mais assez souvent adepte du vol tranquille du matin, pas forcément attirés par les aérologies musclés et les ailes très vivantes.
Ce qui fait que les speed-flyers chechent des ailes solides sans se préoccuper du poids. De toute façon, une Spiruline est toujours bien assez légère pour ce qu’ils font.
Et les randonneurs sont un peu inquiets à l’idée de voler trop vite. Et une Ultralite va très bien pour ce qu’ils font avec.

Bonjour,

Ta comparaison me semble tout à fait pertinente et je m’y retrouve tout à fait !
Je suis un skieur de randonnée depuis que je suis ado (cela fait à présent un bail puisque je termine ma 42° saison de ski de randonnée) et pourtant :

  • j’ai un niveau technique à ski tout à fait moyen (mais si, mais si…),
  • je n’ai jamais fait de “hors-piste” au sens “free-ride” car je n’ai ni le niveau, ni la motivation ; ce qui m’attire dans le ski de rando, c’est l’aspect “montagne” et une montée de plusieurs heures pour atteindre un beau sommet en choisissant mon itinéraire est pour moi un plus grand plaisir qu’une descente de 30 minutes qui peut se dérouler sur une neige superbe… ou carrément médiocre !

En vol montagne, c’est bien sûr la même chose : je suis montagnard avant d’être parapentiste et ce qui m’attire, c’est l’ascension d’un beau sommet avec la possibilité d’en redescendre en volant en conditions calmes et tranquilles, souvent tôt le matin, d’où mon peu d’attirance pour essayer des mini-voiles qui sont certainement très ludiques, mais plus réactives que ma tranquille Ozone Ultralite 23 :wink:

A+ Marc Lassalle

Yep, j’aime bien cette analyse entre freeride et ski de rando…

Et puis y’aura toujours de tarés (moi le premier) qui font du freeride en rando, prêts à monter des enclumes sur d’improbables sommets pour une tout autant improbable descente et vu que c’est pas assez lourd, je pense ajouter une voile de speed riding dès l’hiver prochain dans le sac… hihihihi…

:+1: Si mon banquier m’autorise, je ferais pareil.

salut,
j’ai eu l’occasion d’essayer une Yak 18 ce WE . C’est léger, léger …au point que je me suis fait surprendre au déco à avoir du mal à “sentir” l’aile. J’ai trouvé qu’il y avait pas mal de roulis à gérer (si je compare à la spiru), il faut bien la détrimmer pour la mettre sur des rails. Idem pour la Bobcat 18, un poil plus lourde, mais toujours avec ce fort roulis à gérer qd on est trimmé. Avec une aérologie quasi identique Sensations très différentes tout de suite après avec un vol en spiru 18 et un vol en Yeti 19 : là j’avais l’impression de m’amuser avec de jolis petits vélos…; Mais comme je suis deb’ , je pense que cet avis est à prendre avec des pincettes.
ciao

Ben oui, c’est très différent… J’ai volé avec les deux, on est dans deux comportements nettement différents. L’une est une mini-voile, l’autre à tout du petit parapente. Et ça sera pareil avec une Lol 18, 16, 14 … la taille importe peu, ce qui fait la différence c’est le profil + le cône.

Un grain de sel
Je suis comme Lassalle : alpiniste au départ, adepte de la peau de phoque évidemment, raboter des pistes bleues en station ne m’intéresse pas en dehors de l’exercice pour me mettre en jambes en début de saison, complémentaire du vélo.
Quand on monte sur un sommet ou à un col, on apprécie d’avoir une voile très légère pour redescendre, que ce soit en vol ou à pied.
Une option intéressante est la Spiruline 18m². Cela décolle partout, cela pose très bien, c’est très maniable mais on descend trop vite à mon goût, personnellement j’ai détesté. 1kg de plus que l’Ozone Ultralite.
Une autre option est l’Awak 18m². A peu près du même poids que la Spiruline, c’est un parapente et un jouet formidable, facile à décoller et à poser mais attention quand on a la main lourde à la commande, cela envoie vite très fort. Je l’ai adorée.
Les parapentes de 21m² sont une autre option : un peu plus lourds mais plus solides, plus faciles par vent faible et plus difficiles par vent fort.
Personnellement j’ai opté pour l’Ultralite 19m². C’est un parapente de 2,5kg, c’est facile à piloter, cela décolle dans un pet de taupe et même sans vent, idem avec du vent assez fort, et en vol c’est super maniable, avec une aptitude étonnante à centrer à plat les petits thermiques.
Je ne pense pas que les mini-voiles genre Yak ou Bobcat soient adaptées au vol montagne, à cause de la faible finesse et surtout de la longue course d’élan nécessaire, qui rend tout décollage très engagé quand il est simple en 2-3 pas avec un parapente.
Par contre, pour voler dans du vent fort quand les parapentes restent dans les sacs, la Yak et la Bobcat sont les reines.

Merci beaucoup pour tous ces points de vue…Du coup je m’y perds un peu. Si je comprends bien l’idée générale c’est de dire qu’une voile typée “petit parapente” sera souvent plus vive qu’une voile typée “mini voile” ?

Je retiens que globalement, la Spiruline 18 fait des émules pour ce que je veux faire, à savoir du vol rando cool avec une bonne facilité de mise en oeuvre et d’utilisation par temps calme ou avec une brise légère…voir moyenne.

heu, je dirais le contraire, une mini est plus vive mais aussi plus sure du fait de son grand amortissement en tangage. Un mini-parapente demandera un niveau de pilotage plus élévé.

:grat:

Dixit un revendeur Gin de mes connaissances, la Bobcat et la Yak n’ont rien de comparable, et la Yak serait très adaptée au vol montagne de la même manière qu’une Spiruline.
Pratiquant lui-même l’alpinisme il s’est pris une Yak 18 personnellement en faisant le commentaire “depuis le temps que j’attendais une voile de ce poids facile à gonfler et à ranger au fond du sac”.
Quant à la finesse on serait pas loin de 6, il y a 20 ans des 1ères de paralpinisme étaient faites avec moins que ça.

p.s. Aki, je ne l’ai pas encore essayée, il y avait un week-end d’essais Gin, le samedi je n’y étais pas et le dimanche était pourri.

Ouaip, c’est justement un peu là que le bât blesse : avec une spiruline 18 ou une BipBip de même taille tu as un bon point de finesse en plus (et un meilleur taux de chute) pour une vitesse sensiblement équivalente. En montagne il y a souvent moyen de trouver une bonne pente pour partir, mais pas forcément à tous les coups… Personnellement j’ai fait quelques vols montagne avec une Pil-Pit 11 : ça marche pour peu qu’on ait une sacrée pente, mais au final je préfère nettement prendre mon Awak 14 !

Mouais… permets moi de douter sérieusement quand des ailes de 18m2 et 4 d’allongement annoncent fièrement 7 de finesse. Peut-être que c’est vrai, hein, mais franchement j’ai du mal à y croire.

Et pourtant… Il te suffira d’essayer pour t’en rendre compte. Il ne faut pas oublier que la finesse est le rapport de la vitesse horizontale sur la vitesse verticale donc même avec un taux de chute largement plus élevé qu’une voile “normale”, si tu as une grosse vitesse horizontale, tu sors avec une finesse pas si dégradée. Personnellement j’ai mesuré ma Bip-Bip 16 (avec un GPS qui avait la fonction finesse) à 7.1 (plouf sans un souffle d’air… la valeur oscillait entre 7 et 7.1). Du coup je n’ai franchement pas de mal à imaginer qu’à fortiori une 18 puisse être ) 7. Je suis bien à 8 sous mon Awak 16 (nul doute qu’il y a quelques années, on aurait douté obtenir de telles perfs sous de si petites surfaces).