@Piment:
Petite nuance, il y a ceux pour qui la montagne est un loisir, une passion et il y a ceux qui vivent à la montagne.
D’un côté on trouve les promeneurs, les randonneurs, les alpinistes, les skieurs…
De l’autre on trouve les guides, les gardiens de refuge, les alpagistes, les gendarmes du PGHM…
Pour la première “catégorie”, je suis d’accord avec toi, la mort est très souvent liée à une défaillance humaine.
Pour la deuxième “catégorie”, c’est très complexe et le contexte toujours très lourd.
Peu importe le type de relation avec le milieu montagnard. Il y a différents pratiquants et il y a les montagnards; ceux qui y sont nés, ceux qui ont changé leur vie pour y vivre, ceux qui ne peuvent pas vivre sans elle.
Je suis de ceux qui mystifie la montagne, c’est comme ça, mais je sais pertinent que les montagnes ne sont qu’un tas de cailloux qui était là avant moi et le sera après. L’image que ce tas de cailloux me renvoi est celle que mon esprit a décider de créer, elle me renvoi mes rêves, mes peurs, mes motivations.
Acceptez la mort d’un proche est plus dure qu’accepter la sienne. La mort d’une personne dans son entourage est toujours injuste mais pas plus en montagne qu’ailleurs. La pratique de la montagne est une activité à risques, tout comme la conduite d’une voiture. Si je meurs en montagne, je m’en voudrais (si t’en est que ce soit possible) de laisser mon entourage et c’est ça qui me fait réfléchier, renoncer ou adapter ma pratique. Si je meurs en voiture sur le trajet du travail, je ne l’accepterai pas.
Il n’y a pas plusieurs morts, il n’y a que la mort. Quitte à choisir autant que ce soit en faisant quelque chose de passionnant !
Cependant la mort en himalayisme est très souvent due l’égo de ceux qui le pratique, je suis tout à fait d’accord et sur ce point on retrouve ce qui se passait il y a 100 ans dans les Alpes. Quand la pratique dépasse l’engagement que l’on veut y mettre, quand elle nous dépasse tout simplement, ce n’est plus une pratique saine mais une voie qui mène souvent à la mort et ce n’est pas défendable.
Mourir en montagne n’est évidemment pas une fin souhaitée, ni une chose qui doit être encouragée au titre de l’exploit et de la glorification.
Lafaille serait encore plus grand s’il était encore en vie et qu’il ait terminé son périple et ce n’est qu’un exemple assez récent.