optimisation des cross .. comment ne pas monter trop haut

En plaine si tu descends tu vaches!!! Mieux vaut rester à zéroter dans du rien à 20km/h de dérive que de foncer vers un point bas dont tu auras du mal à remonter. Donc en plaine tu enroules tout ce qui passe jusqu’en haut sans te poser de questions.

En plaine celui qui reste au plaf a gagné, celui qui fait un point bas a 4 chances sur 5 de finir son cross là.

:coucou:

D’accord avec Fabrice, Blabair et d’autres…

Si on pose la question sous l’angle de la progression, il me semble que la vitesse moyenne n’est pas si cruciale que ça, et que la durée de vol est souvent plus facile/utile à travailler dans les débuts que le poussage de barreau.

Des journées à 7h00 de vol, il y en a quand même un paquet dans les Alpes du Nord (je parle de ce que je connais le mieux). Donc 7h00 x 21,43km/h = 150 km. Ca fait déjà une bonne marge de progression pour pas mal de monde! Et s’efforcer de rester longtemps en air, c’est souvent plus sûr et plus facile que vouloir péter le chrono.

Concernant les plafs à atteindre, ça me paraît assez simple: avant une grosse transition, on fait le max. Et le reste du temps, on s’efforce de rester à une alti sécurisante en restant toujours à finesse d’un thermique potentiel.

Après, c’est difficile d’être plus précis parce que ça dépend énormément des conditions du jour, de l’heure, etc. On va pas chercher les mêmes plafs sur les faces E du Grésivaudan à 11h00 qu’en Belledonnes à 17h00…

En même temps , on parle d’optimisation, non?! Alors quitter le thermique avant le plaf, cheminer plutôt qu’enrouler ne me semble pas déconnant dans ce contexte…

Dans le contexte des Alpes ou des Pyrénées, oui. Essaye ça dans les Vosges et ce sera déjà plus tendu. Et si tu comptes faire ça en plaine prends de bonne godasses de marche…

Plus ou moins vrai suivant “le contexte”… Mais reconnait que se trouver une rue de nuage qui pompe bien, à partir de assez bas, et sur des kilomètres, ça tient de l’exceptionnel. On va dire que dans mes coins de vol habituels il vaut mieux assurer ses plafs.

C’est pas faux, mais à mon sens la question n’a pas vraiment lieu d’être, parce que le pilote qui a déjà progressé naturellement en cross sans chercher à optimiser aura compris tout seul toute cette optimisation avant d’en avoir besoin pour améliorer ses distances.

Pour moi, la question du post d’origine montre une certaine déformation de pas mal de jeunes pilotes, qui mettent la charrue avant les bœufs et veulent “optimiser” avant de se faire de l’expérience, alors que l’expérience leur apportera une optimisation instinctive. Il y a aussi la compète, qui va accélérer cette expérience (enfin ça dépend aussi comment on vole en compète).

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Effectivement selon les lieux et la configuration et le niveau des pilotes, la voile, les stratégies vont être différentes. J’ai un ami qui a détaillé ces vols sur Excel en durée de vol selon les différentes phases, thermiques, transition, cheminement, soaring, zérotage, sa conclusion est très claire pour des cross moyen 30 à 50 bornes dans les Pyrénées le plaf est plus important que la vitesse. Les durées des transitions sont relativement courtes par rapport à la durée totale du vol. Il a aussi travaillé le temps de montée et la c’est intéressant, bien exploité un thermique et monté vite est plus intéressant que voler vite. Tout le gain d’altitude permet de transiter en sécurité au dessus de vallée austère (en cas de posé) ,cela permet de raccrocher assez haut sur des faces qui donnent plus ou moins bien quitte a attendre en zérotant des bons déclanchement pour s’extraire au dessus des crêtes et enchainer. Si on compare les traces d’un pilote moyen et d’un expert la stratégie change beaucoup. A haut niveau avec du bon matos le plaf ce n’est pas la priorité, de ma petite observation c’est l’ensemble des cheminements qui sont incroyables, beaucoup de recherche de lignes porteuses, confluences, convergences, appuis dynamiques et en avant les bornes. Certains vols, avec des belles perfs de distances, se sont fait avec des petits plafs et un peu de vent en utilisant les appuis en piedmont. A mon avis à chaque niveau sa stratégie et sa technique c’est une question de progression !

Le titre est quand meme assez rigolo je trouve :
“optimisation des cross … comment ne pas monter trop haut”

c’est marrant mais j’ai l’impression de bien y arriver ca… et meme sans le vouloir ! :stuck_out_tongue:

Je chercherais plutot de mon coté
“optimisation des cross … comment ne pas descendre trop bas”
:mrgreen: :mrgreen:

Norbert

Salut les crosseurs. J’avais envie de faire “déclencher un nouveau cycle”. Je rejoins Patrick sur le fait qu’on optimise rarement la totalité du temps de vol d’une journée fumante.

Si l’objectif et de faire plus de 150km, alors le calcul est simple, au moins 6hx25km/h=150. A partir de là il peut être nécessaire d’attaquer.
Mais bien souvent ne pas monter trop haut entraîne une perte de temps ensuite.

  1. Si les varios sont plus forts en hauts. Car c’est bien l’optimisation des gains qui fait la moyenne, à moins de cheminer.
  2. Si le vent météo est plus fort et favorable en haut.
  3. Quand on est en haut, on a le temps d’observer et d’analyser, cum, cirrus, heure, autres voiles, oiseaux, fumée, radio…
  4. Si on est trop bas pour passer un col ou que l’on est obligé de faire le tour d’une crête.
  5. Si on est trop bas pour raccrocher au vent de la brise suivante ou au dessus d’une bonne inversion.
  6. Nerveusement, l’épuisement est rapide à fond de barreau, il faut tenir plus de 6h, voir 10h! Sans compter d’éventuels sketchs. :vrac: De plus un point bas est très coûteux, en énergie, (pilotage fin, au relief, impatience, perte de lucidité, coup de chaud dans les basses couches…puis de froid revenu au plafond… :averse: )
  7. L’attaque est souvent déclenchée, suite à un facteur extérieur à l’aérologie ou à une positon favorable. Les copains ont pris de l’avance, je ressens une impatience liée à la fatigue. :grrr2:
    Les “heures chaudes”, lorsque les brises sont en place et les plafonds au plus haut sont, tout indiqué, pour passer à l’attaque.

La philosophie du cross est très éloignée de celle de la compétition, où le seul but est de voler plus vite que les autres. En cross il faut d’abord voler longtemps. :vol:

Un petit calcul. En volant à fond de barreau pendant 3h effectives (ce qui est déjà énorme), une aile moyenne gagne 8km/h, soit 3x8=24km. En volant pousser par le vent à une moyenne d’un peu plus de 20 km/h, j’aurais récupérer cette distance en un peu plus d’une heure, ou seulement sur un “final glide” en partant du dernier cum de la journée…
Cette heure est souvent la dernière où l’on peut profiter de la convection, qui devient douce, dans une aérologie de rêve. C’est souvent celle, aussi, où l’on est déjà posé, faute d’endurance ou après avoir commis une erreur fatale, faute d’être monter assez haut à un moment donné. :bang:

A mon sens, il y a peu de pilotes qui sont capables de voler “à fond” sur une journée, et d’y trouver un intérêt, mais leurs vols font rêver! :bravo:

Il y a parfois quelques choses de paradoxal voir de ridicule à s’échiner à vouloir voler vite avec un engin qui va aussi doucement. :grat:

Vivement le printemps. :ppte:

Salut Skwal, en gros je résume en regardant les traces cfd sur Google : Traces erratiques qui aboutissent à un plat de spaghettis plus ou moins épais puis retraces erratiques pleines d’hésitation, etc… tout ça c’est pas du bon. Ligne droite, ressort avec spirales qui se touchent, ligne droite, etc… c’est pas mal. Enfin ligne droite peu descendante avec ressort très étire sans aucune trace trace d’hésitation dans le choix du noyau du thermique, ça c’est du bon…