Passer au planeur

:pouce: Excellent ça!

Sinon merci à tout le monde pour les réponses détaillées! (Même si j’en ai conclu personnellement que je me mettrai au planeur quand je me serai rapproché de la moyenne d’âge des vélivoles :mrgreen: )

Merci, et pan pour ma gueule :mdr: :mdr:

karma+ et merci pour ces explications

Mais non, mais non, pan sur la mienne ! :bang:

[quote=“Mathieu,post:21,topic:28323”]

C’est pour éviter le conflit de génération ? :mrgreen:

Bonjour,

Je ne suis qu’instructeur VaV, pas parapentiste.
Par contre, je compte quelques parapentistes dans mon entourage proche et je fréquente annuellement au moins 5 clubs par an, dans le NE, en région parisienne, en Bretagne et bien sur dans le SE, souvent 4 les mêmes et un nouveau.
Ce que je puis vous dire, c’est qu’il y en a pour tous les candidats à condition d’accepter de se déplacer.
Cela va du forfait le moins cher que je connais pour les moins de 25 ans : ± 350 € pour la première semaine à Ploermel en Bretagne, moyenne d’age en juillet août largement sous les 25 ans, vols uniquement limités par le fait qu’on prévoit pour 3 élèves un planeur et un instructeur.
En pratique, on peut être dedans au moins un vol sur 3 que le planeur fait, premiers décollages vers 11h, derniers au coucher du soleil. Et en Bretagne cela signifie souvent 21h30. A ce rythme là, on est lâché souvent en 2 semaines, breveté la 3e.
Les tarifs sont dégressifs, plus on allonge le plaisir. Et il y a les bourses (voir sur le site FFVV.org).
Et si on veut insérer quelques vols sous toile, le Menez-hom n’est pas absolument trop loin.
Quant à la météo en Bretagne, sur juillet-août, elle est généralement largement suffisante pour le programme visé : pas plus d’un jour avec de la pluie en moyenne par semaine.
Et si par hasard, on venait une semaine catastrophique, le club propose généralement de revenir sans supplément.

Après, il y a les conditions d’enfer, dans de superbes planeurs, on les retrouve dans le SE et il vaut mieux prévoir de 550 à 1200 € la semaine selon les sites.
Ces prix ne reprennent que les frais de vol et d’adhésion, il faut ajouter le transport, l’hébergement, la nourriture.

Je parle d’inscription à la semaine car, par expérience, cela donne d’excellents résultats en formation, cela permet d’y goûter à moindre frais, et de convertir en une formule à l’année si l’on le souhaite.

Vous pouvez également contacter de ma part un instructeur parapente et planeur via son site http://www.tandemtop.com/Site/Plaisir_en_LAir.html.

Pour compléter, on vient d’initier au planeur vers le 10 septembre durant 4 jours 4 candidats moniteurs parapente sur Seyne-les-alpes, séjour intégré dans leur cursus de brevet d’etat moniteur parapente. Après dicussion comparative, on a été primé comme la meilleure session annexe de leur session.

karma+

On va pouvoir créer une rubrique vole à voile en annexe sur le LCDV avec tous ces velivoles qui s’inscrivent rien que pour moi :mrgreen: :stuck_out_tongue:

Pour tout vous dire, j’ai mis ce fil sur l’excellent forum www.planeur.net, d’où peut-être quelques intervenants surprise. Le vol à voile manque de “jeunes” recrus, or le parapente me semble être un vivier d’enfer: Tous ces mecs qui restent le cul dans l’herbe parce que la météo est trop ceci ou trop celui en voyant passer les planeurs au dessus, doit y avoir un moyen des les motiver pour diversifier leurs activités de volatiles.

Alors venez les gars. Un peu d’esprit parapente fera du bien au planeur. Et un peu de rigueur vélivole fera du bien au parapente.

Klaus

:vol:

Ha ça me dit quelque chose ça…

Ouéééé :ppte:
Encore quelques années et je serai un vieux con débarassé de certaines charges, je m’achète mon planeur, je m’installe au bord de la piste, whisky, cigare, et je donne quelques pièces à des étudiants qui me nettoient le cockpit pour qu’ils se paient un stage de parapente low-cost pour aider à renouveler le vivier du parapente qui entretemps aura vieilli aussi.
Le pied, non ?

Ah ouais Michel, comme ça tu pourras aussi déblatérer échanger des pensées avec d’autres vieux cons philosophes!

(Je précise, 2ème degré, j’aime bien Michel, même s’il est trop vieux… http://www.parapentiste.info/forum/blagues/michel_est_trop_vieux-t10389.0.html)

Je suis de Fil mais j’essayerais de répondre ce soir, car là je retourne pour Grenoble afin de me faire un peut de voltige sur mes deux jours de repos…
Bons vols à tous et toutes

Hello à tous,

lundi de pâques , J’arrive au terrain un peu avant midi, tout est calme au club mais je sens une certaine effervescence dans l’esprit du chef pi. Il est dehors le nez en l’air, ça va être bon me lance-t’ il, je vous le disais hier : la masse d’air va s’assécher: ça va donner.
Faut dire qu’on attend tous une bonne météo. La saison tarde à démarrer, les conditions sont plutôt molles pour un début de printempset ça se ressent sur le nombre et la qualité des vols déjà réalisés. Aussi la météo relativement correcte de la journée du dimanche a été exploitée au mieux des possibilités de chacun : pour la première fois de l’année les 6 planeurs sont en l’air, les potos sont allés se frotter aux crêtes du relief proche, notre président est resté "scotché au plafond " toute l’aprem dans le Javelot et moi j’ai passé l’après midi en place arrière du brave TWIN ASTIR à faire de l’école pour faire voler les poussins et les anciens du club en cours de ré-entrainement. Dur role que celui du mon,iteur qui doit transmettre l’art subtil du vol sans moteur…

Mais ce lundi s’annonce bien : la visi est excellente, les températures sont supérieures à 20 °C, le vent de nord est faible et la masse d’air est froide et instable.

De plus le remorqueur du club voisin va nous mettre en l’air pour pallier à la défaillance passagère de l’amortisseur gauche de notre bon vieux Mike Kilo.on peut décoller pour 14 heures.

Y a du monde, du coup la sortie des planeurs et la mise en piste se font promptement. Le pégase m’est affecté. Je profite de ma prévol pour me mettre dans mon vol. Tout en faisant le tour d’Echo Roméo, je retisse les liens invisibles unissant tout vélivole avec sa machine. Ces ailes fines et tendues, ce fuselage profilé comme une pointe de flèche, à moi d’être à la hauteur des performances permises par une telle machine volante. Dieux que cette machine est superbe.
Moi j’ai l’intention de voir du pays.

Je suis deuxième dans l’ordre du décollage. Y a du monde pour assurer le travail de piste, aussi je m’isole déjà dans ma bulle temporelle. Je prends le temps de m’installer, je me sangle et je me concentre : Je suis déja en vol du moins mentalement, j’observe le ciel, j’écoute la fréquence , les planeurs prennent l’air les uns apres les autres.

Certains s’annoncent déja dans le relief, même s’ils ont du mal à accrocher, un coup d’oeil sur les cumulus déja bien formés me rassurent sur la bonne disposition du jour de de notre montagne.

Puis d’un coup le temps s’accélère : le remorqueur prends le tour de piste et se pose devant nous.En deux temps trois mouvements le Marianne est mis en l’air. c’est mon tour, je verrouille la verrière, échange radio avec le remorqueur de cessieu , coup d’oeil au vent et controle visuel autour du planeur, pouce en l’air et vlan me voilà à + 5 m/s derrière les 235 CV du vieux Morane…

Le pilote du Mike Tango ne se pose pas de questions il m’emmène directement sous le Marianne à 3 kms au NE du terrain.
Je me marre tout seul dans mon cockpit, pensant au malheureux pilote de Javelot qui va faire le bandeau de plage tiré derrière les 235 CV du remorqueur…

Le remorqueur se met en virage dans la pompe, c’est sur ça monte, clongue je largue, je dégage, un tour de sécurité pour vérifier la position de l’avion et j’enroule, un coup de radio : " Merci mike Tango c’est cool." C’est grace à Cessieu qu’on vole aujourd’hui. La pompe est bonne , mon pilotage un peu moins. J’ai pas volé sur Pégase depuis plus de 8 mois et je vole un peu trop vite, apres qq tours de spirale ça va mieux,les 2 Jean en TWIN spiralent déjà en dessous, il chaume pas le Mike Tango…

Je me hisse sans peine à 1600m QNH et je prends la porte de sortie du local . J’arrive à 200 mètres au dessus des crêtes. Le tantannet donne comme un bon jour ( normal c’en est un): une pompe puissante et turbulente.Je me sens vraiment bien, je fais corps avec ma machine au point d’en oublier sa présence , à cet instant je ne suis pas encore un oiseau mais déja plus un homme, juste un aviateur d’une espèce un peu particulière : un vélivole, un malheureux qui ne prends de plaisir en vol que sans moteur. Le Bugey donne de gros cumulus épais et puissants, certains sont d’un noir menaçant, faudra qd meme faire gaffe aux cunimbs. Du coup je ne perds pas de temps à faire le plafond au Tantannet: j’ai décidé de voir du pays aussi je vais m’y tenir. Je me jette sous la rue qui nait au niveau de la crete d’inimonds, 2000 QNH, à cette altitude de curé le Grand Colombier me tends les bras. Je laisse derriere moi le local de morestel et je calle mon Mac cready à +2, on en fait du chemin en planeur à 140 km/h…Pas mal, je suis content de moi ,
Le Colombier tient ses promesses, presque trop même… le noir peu engageant du nuage allume les voyants de mon tableau de bord mental. Les ailes souples de mon Pégase encaissent le + 4 de l’ascendance sans broncher et je grimpe l’echelle plein pot. Le puzzle du ciel se met en place et tout en spiralant je visualise un cheminement qui va me porter du local de Belley au local de Challes par le nord du Lac du bourget via Rumilly avec demi tour possible en cas de soucis de raccrochage ou poursuite par Cognin et le Chat.

Plafond au Colombier et me voila en transition vers un gros Cum un poil après Rumilly. on m’appelle à la radio , je me situe et donne mes intentions , le chefpi conclut l’échange sur un " Fait gaffe au retour"…prudent le chef, serais je trop confiant dans mes capacités?, je me remets dans mon vol, Le temps d’arriver sous le cumulus visé, de centrer l’ascendance et de grappiller quelques 300 mètres et voila que le ciel me tombe sur la tête : le nuage se met à lacher de la pluie à grosses gouttes, je le paye illico au vario aïe… Y’a longtemps quelque part au dessus des plaines du coté de Moulins alors jeune pilote, fraîchement lâché campagne, une grosse pluie en LS1D sous un gros Cum s’était terminé en vache, c’est marrant comme les choses vous reviennent en mémoire …

Pas de panique j’ai de l’altitude, je suis largement en local de Belley, et je peux faire demi tour. Il faut juste pas trainer longtemps ici. Je me remémore les commentaires de mon instructeur de l’époque : planeur mouillé planeur posé à propos de ma premiere vache de ma vie de vélivole.j’évacue ces mauvaises pensées d’un revers d’aile tout en m’échappant du vilain gros nuage qui voulait pas de moi et je vais me refaire sous des barbules naissantes à la verticale de Belley. Challes ne sera pas pour moi aujourd’hui tant pis. Mes barbules de Belley me remontent assez pour envisager sereinement la suite. J’ai pas cogité longtemps : les rues du bugey sont encore là elle n’attendent que moi. Sur ma vacation radio je renseigne le starter sur mes intentions d’aller voir si les cumulus de bourgs sont aussi beau que ceux de savoie, il acquiesse sans me dire ou il est le petit cachottier…Je souffle un peu, juste le temps de saluer les anciens dans le Twin ainsi que le cirrus tranquillement vissé dans la pompe de service d ‘Inimon et cap au nord plein pot. Là ou je suis on a droit à FL115 mais un peu plus loin le couloir entre les TMA de Lyon et de Genève descends rapidement vers FL75 voir FL65 sur les pentes ouest le long du rhone donc pas question de traîner longtemps aux 2200 m QNH que permettent les bases aujourd’hui. Mais qu’à cela ne tienne la convection est bien organisée et une autoroute à planeur est en place pile dans le couloir entre les TMA. Je salue Jean-Marc en Cirrus par un battement d’aile (espérant secretement qu’il va m’accompagner sur un petit bout de chemin) et je lache la bride à mon fier coursier ailé. Je chemine sans avoir besoin de spiraler. Je passe Corlier ou il me semble que les gaziers tondent la pelouse. quelle drôle d’idée que d’aller planter une piste à cet endroit…m’enfin c’est un bon point de repère et l’atterrissage sur la piste à forte pente donne des sensations aux pilotes d’avion habitués au confort d’un tour de piste mécaniquement exécuté. Je vole quelques minutes avec un pégase militaire d’Amberieu et distingue vaguement ce qui me semble être un Janus qui se glisse bas vers les cretes. Le trou bleu sans nuages en direction de Bourg fait que je me ravise qd à mon prochain point de virage : je reste sur les reliefs jusqu’ Nantua limite de ma carte aéro du jour (ça m’apprendra à me contenter de la carte VAV alpes et d’une carte routiere IGN ).

tout en visualisant mon cheminement du retour, je me rends compte que l’horizon semble bien noir et bien bouché par les gros Cum limite congestus qui me matérialisent la route de retour. Un contact radio avec les copains restés en local me rassure sur l’absence de pluie entre moi et le Tantannet. Le plané de la branche retour va être jouissive. Les cumulus se sont développés et constituent une rue ininterrompue de plus de 50 kilometres. je longe la TMA de geneve laissant Corlier légérement à ma droite et Hauteville à ma gauche. Le pégase accélère comme une fusée et je m’enquille la rue à plus de 160 km/h juste en dessous de la VRA. J’applique les règles fondamentales du vol sur la campagne : apprendre à bien cheminer, apprendre à prendre son temps à “travailler une bonne ascendance” pour pouvoir en gagner après et avancer, avancer, toujours.

Bref 160 km/h à la pendule et zero au vario sur 40 bornes c’est plutot efficace comme euphorisant. Arrivé au bout de la rue de nuages un peu avant Belleysous le dernier cumulus de l’autoroute, je plante le nez du Pégase dans le ciel. Les effets conjugués de la ressource dans du + 4 me satellisent. Je n’ai plus qu’à me laisser glisser pépère vers la dent du chat histoire de clôturer se premier vrai vol solo de la saison. Bien vissé dans ma pompe , vertical le relais de télévision du chat, le temps d’y attendre Fabrice qui rentre de son vol de montagne via Cognin. Il ira encore virer Culoz et ne résistera pas au plaisir de s’enquiller la rue jusqu’a Corlier et retour pour finalement se poser bon dernier avec le plus beau vol de la journée, on le refait pas le chef.

Morestel fin d’apres midi, le pégase s’immobilise délicatement sur le coté de la piste, je reste quelques longues secondes encore brêlé à ma machine histoire de ressentir encore quelques instants la sensation de plaisir pur que procure le vol sans moteur. Au moment de quitter ma fringante machineles quelques mots de d’Antoine de Saint Exupery raisonnent en écho dans ma tête :

" L’école de la vie est dans le ciel, il y est enseigné la rigueur, la patience, l’humilité , l’autonomie et le bonheur"

Parapente, delat ou palneur, peu importe l’important c’est de voler …le plus possible
amitiés à vous tous sous vos corroles multicolores
TangoMike un vélivole heureux.

vraiment un beau récit !! karma+

c’est quand même rapide un planeur, t’a tout juste quitté un cum que t’es déjà sur un autre…ce doit être assez “jouissif” comme appareil ! :jump:

merci d’avoir pris le temps d’écrire tout ça, j’ai passé un bon moment à te lire ! :bravo:

karma+

C’est vraiment sympas de nous faire rêver, et partager les cultures.
Encore un ch’ti recit comme celui-ci et vous compterez un nouveau membre dans votre activité :mrgreen:

karma+
Les plumes du Pegase stimulent la plume de l’écrivain… Merci TangoMike pour ce joli récit. Nul doute que quand j’aurai le temps et les moyens, je remonterai dans un planeur.
Pour rester dans le littéraire je vous conseille “les Ailes du Silence”, très bel ouvrage de Didier Givois (Club des Zéléphants volants) qui vient tout juste de sortir (je l’ai déjà feuilleté à la FNAC de la Part-Dieu à Lyon).

peut etre un de mes plus beau souvenir, le premier vol en pegase et le moment ou on rentre le train :roll: que c’est magique :slight_smile:

Un récit qui me donne vraiment envie de découvrir le planeur :+1: :pouce:

je ne peux que souscrire +1000 (enfin y a que le smiley :+1: )

j’ai laissé ce mesasge ici, dans le fil sur le planeur, mais j’en profite pour signaler (rappeler) qu’on a une section spéciale pour les récits :
http://www.parapentiste.info/forum/recits-b9.0/

et pour ceux qui ont la plume facile, il y a même une section pour les histoires : http://www.parapentiste.info/forum/histoire-b29.0/

Compte entre 4h… (21€) plus si tu aime être en l’air (à moins qu’il reste des heures sur ton forfait) et veut profiter…et une quinzaine de treuillée (8€)

Aller encore un pilote de planeur, pour vous dire qu’il y a pas mal de retraité, mais qu’il n’y a pas que des vieux!!! Surtout l’été on a beaucoup de jeunes.
J’ai formé un parapentiste de 43ans qui a débuté en septembre 2007, qui ne vole pas sur les mois de Juillet et Aout , il a fait son premier circuit de 300kms au printemps…
Avec l’expérience du vol que vous avez déjà, vous progressez plus vite une fois breveté.

Thierry

:coucou:

Bonjour à tous les vélivoles, et aux autres volatiles de tout poil toute plume

S’il y a des pilotes de planeurs du Versoud qui sont sur ce fil, sachez que c’est quand vous voulez et avec plaisir pour un échange de bons procédés : un vol en bi en planeur contre un vol en bi en parapente… …ou plus si affinités ! :slight_smile:
Plus ca va, plus j’ai envie de découvrir cette activité !
(à vrai dire, j’ai déjà volé une fois à Serres quand j’étais petit, mais c’était il y a plus de 25 ans et je ne me souviens plus très bien !)

Donc si vous êtes intéressés, manifestez-vous sur ce fil ou par MP (de préférence)