PEUR !

Désolé POB, mais je ne suis pas d’accord avec toi! C’est peut-être valable pour un certain nombre de personnes (pour en connaitre le nombre approximatif, ça pourrait être une bonne idée de sondage: “pour quelle raison profonde avez-vous attrapé le virus du parapente?”)… mais pas pour tous.

Perso ce que je recherche dans le parapente, et dans les sports en général, ce sont ces “instants parfaits” où tout devient facile, où tu n’as plus aucunes pensées parasites et où ton corps semble agir sans plus ressentir ces barrières que sont habituellement la fatigue, la douleur, le doute et le stress… sans pour autant que se soit de l’euphorie qui te fait oublier (ou négliger) tes limites, et te fait faire des conneries par manque d’analyse. Juste des instants éphémères de concentration/relaxation durant lesquels en escalade la pesanteur semble ne plus exister, en montagne la fatigue n’existe plus, en tir tu enchaines les tirs parfaits… etc… Tu sais toujours parfaitement ce que tu fais, simplement tu es uniquement et incroyablement vivant, dans un corps que tu sens répondre au micro-poil à tes ordres comme une mécanique parfaitement huilée… Difficile à expliquer à quelqu’un qui n’a pas connu ça :grat: … Ceux qui l’ont déjà vécu me comprendront…

Oui, une petite poussée d’adrénaline n’est pas désagréable de temps en temps, pour peu qu’elle reste limitée. Mais ce n’est vraiment pas ce que je recherche en volant…

[quote]Perso ce que je recherche dans le parapente, et dans les sports en général, ce sont ces “instants parfaits” où tout devient facile
[/quote]
Le fameux “perfect moment” du père Donard ! :slight_smile:

C’est aussi ce que je recherche dans les activités que je pratique, la banane après une descente en VTT, ou tu as roulé vite, sur un single, sans jamais être au dessus de tes limites, en totale maîtrise, ou la banane, après une belle pente gavée de neige en ski, ou tu as enchainé les virages que tu veux, jumper les rochers que tu voulais.

En parapente, ca peut-être simplement la récompense d’un beau plouf après en avoir chié pour monter.

Dans tout ces exemples, l’adrénaline et le stress ne sont pas forcément au rendez vous. On pratique aussi ce genre de sport pour se sentir parfois en dehors du monde, se déconnecter complètement de la réalité pendant quelques instants, loin du quotidien

:coucou:

Réaction physiologique bien connue des médecins, particulièrement des médecins sportifs. Cela s’appelle la production d’endorphines, qui est souvent une suite logique post-adrénaline.
:prof:

Ben encore une fois non!!! Because ces instants magiques ne sont pas liés à un stress ou une peur, ni à aucune montée d’adrénaline (au contraire, l’adrénaline casse la magie de ces instants…). Pour te donner un exemple, j’ai fait la connaissance de ce phénomène en marathon canoë (42 kil sur eau plate, pas le genre de trip à te gorger d’adrénaline…), puis la 2ème fois en montagne sur la traversée des pentes de la Brenva (pour les connaisseurs, pas le genre d’endroit où se faire une frayeur). La production d’endorphines??? Oui, peut-être… Mais pourquoi à ce moment précis, pas avant ni après, sans raison précise (ce n’est pas plus dur, ni moins dur non plus, on n’a pas plus mal, ni moins…). Comment est-il possible que cela puisse être dû aux endorphines alors que j’ai déjà connu un de ces instants en escalade au pied de mon premier bloc de la séance, même pas encore échauffé, donc sans aucune raison pour mon corps de sécréter des endorphines??? Et pourquoi la moindre petite chose vient rompre cela, si ce sont les endorphines??? Pour ma part, je pense plus à un état d’esprit et de relaxation.

la brune,

si tu peux trouve toi le bouquin de christophe moulin “solos”, dans le chapitre que je lisais hier, il décrit la même chose dans son ascension en solo hivernal de l’olan

a+

Salut et fraternité,

Si j’ai bien compris La Brune, en lisant de la même manière, il faudrait mépriser les gens qui jouent au ping-pong ou au volley ? :mrgreen:
Tsstsstss…
Quand j’écris :

[quote]Il y a comme ça des gens qui ne cherchent pas forcément le danger ou la peur, mais qui ont besoin de se mesurer avec eux-mêmes, de se lancer des défis.
[/quote]
il ne faut pas y lire une quelconque généralisation.
Quand j’écris :

[quote]Tous les sports dits “de risques” répondent peu ou prou à cette problématique.
[/quote]
je n’écris pas que tous les pratiquants de sports de risques ressortent de cette problématique, ce qui serait totalement idiot.

Il faut mieux me lire.

Personnellement je n’aime pas le danger, je n’aime pas me faire des chaleurs, je n’aime pas sentir que mes os risquent de faire des petits et la spéléo en costume de bois ne me tente pas du tout.
Je n’ai jamais eu un moral lammerien et je n’aime pas les cocodécos. (*)
Le parapente, j’en rêvais dans ma jeunesse, quand je me cassais les genoux et la colonne vertébrale en redescendant des montagnes mais ce n’était pas inventé.
Maintenant le parapente est sûr, fiable, redescendre des montagnes en volant est un plaisir géant, voler sur site ou en cross est aussi un plaisir géant.
J’ai parfois les jetons en parapente, comme en haute montagne, comme sur la route, mais avec de la concentration je peux dominer la peur et garder la tête froide pour ne pas faire de faute. Il n’y a pas de plaisir supplémentaire après, pas non plus de grosse grebelée à ne pas pouvoir mettre un suppositoire à un mammouth.


On peut pratiquer des sports de risques sans risquer sa peau, si on les pratique de façon réfléchie et avec une bonne technique. Le risque est toujours là, évidemment, mais on fait en sorte qu’il ne soit le plus souvent que théorique. Il reste que ce qui est évident pour certains sera très risqué pour d’autres, il faut toujours relativiser les évaluations non mesurables.

Ugh !

b Note[/b]. [i]Selon Corinne, il y a deux sortes de décos en montagne :

  • le vividéco, pour les mauviettes : spacieux, en herbe, sans obstacles. On peut s’arrêter s’il le faut.
  • le cocodéco, pour les bons : exigu, accidenté, au bord d’un précipice. On décolle ou on se tue.[/i]

je ne crois pas…

non … je pense que ce que brune veut écrire ce sont ces moments où l’homme et son outil (que ce soit le parapente, une voiture en course auto et ça doit être vrai dans tous les sports) sont en parfaite harmonie avec la nature, l’environnement etc … et que les 3 se combinent parfaitement : tu trouves le thermique là où tu t’y attendais, bien guidé par ton parapente et tu enchaîne les transitions comme dans un livre.
En course auto ça m’est arrivé aussi quelques fois : le virage arrive pile poil là où idéalement il devrait être pour que ta caisse dans son élan se place sur la bonne trajectoire et finalement le pilote n’a plus l’impression que d’être le spectateur. Le cerveau n’est même plus sollicité, on peut admirer le paysage, tout s’enchaine tout seul.

il ne faut pas y lire une quelconque généralisation.
[/quote]
tu peux généraliser : il y a des gens qui cherchent à se lancer des défis … des gens, mais pas tout le monde. ça peut même se passer sur une partie de carte solitaire … moi j’admets être comme ça : je me lance toujours des défis, je regarde toujours où j’en suis des high-scores etc …
mais :grat: chuis pas sur de chercher le danger sur une partie de dominos ou une partie de carte :twisted:

je ne pense pas chercher le danger en parapente … et mais visiblement je fais partie des rares pourcentages qui ont très peu peur en parapente. Peut être aussi parce que ça fait quelques années que j’ai compris que c’est un loisir et que quand je ne me fais plus plaisir je vais à la piscine municipale ?
oui j’arrive à me mettre dans des situations difficiles … dès fois souvent bêtement pour des broutilles … j’admet avoir des peur rétrospectives à force d’être un peu un chien fou… mais jamais sur l’instant :evil: sur l’instant, l’instinct de survie prend forcément le dessus et le pilote est aux commandes. Par ailleurs comme je me connais suffisamment, je sais aussi -un peu- gérer mes excès de sur confiance pour éviter qu’ils ne durent trop longtemps. du coup peut être qu’au lieu d’une peur salutaire, je vis quelques moments d’inconscience (où ma raison ne pilote plus, mon cerveau se débranche) ?

Merci Kaiser, je vais essayer de trouver!!!

Sûrement pas!!! Si tu n’as pas survolé mon message de trop haut :stuck_out_tongue: , tu auras pu lire que tu peux retrouver ces instants magiques quels que soient les sports pratiqués, à risque ou non, de façon engagée ou non, et quel que soit ton niveau de pratique!!! Il n’y a rien de méprisable à s’éclater au ping-pong ou à la pétanque (ils sont d’ailleurs vachement plus meilleurs que moi à ces jeux-là… :mdr: ).

:trinq:

Salut et paternité

En Parapente, je n’ai peur que d’une chose, c’est de la VACHE…

Ch’ai Peuuur de la Vaache !

(et mine de rien ça fait peur assez souvent)

:grat: Après mure réflexion,
je crois que j’aime bien… me faire un peut peur
je me sens vivant
:dent: