Pratique du biplace contre rémunération

Il faut cesser d’enfoncer des portes ouvertes.

Le niveau général des pros n’existe que parce qu’il y a plus de pratiques, ce qui ne veut pas dire que dans les fédéraux il n’y a pas des pilotes qui puissent emmener des passagers avec autant de sécurité. Je le rappelle et re-martèle : c’est la capacité à reconnaître et rester dans son domaine de compétence qui permet d’évoluer en sécurité. Si ce n’était pas le cas les meilleurs pilotes n’auraient pas d’accident.

Une pratique en pro, avec une qualif bi, sous-entend la sortie du système fédéral, donc avec un fonctionnement proche de celui des pro actuels, mais sans la formation “BE”.

Ce qui est anormal, c’est d’avoir vu les Pros militer pour que les fédéraux aient les mêmes contraintes qu’eux… et contester qu’ils puissent avoir les mêmes droits alors que l’obligation de résultats est quasiment la même !

Du coup je ne peux pas m’empêcher de troller un coup 8)

Les pros reconnaissants eux-même que leur volume de pratique est très supérieur à celui des fédéraux. Avec comme le rappelle Fabrice des exigences à peu près identiques.

Du coup, est-ce que ça vous parait normal que la RC moniteur ne soit “que” 2 fois supérieure à celle de la RC biplaceur, pour une exposition au risque presque 50 fois supérieure.

En fait, je m’en fous un peu, mais je suis sûr que ça va faire parler…

:+1: :pouce: :ppte: :bravo: :soleil:

:grat: … et on commence quand ? :ange:

:sors:

allez, histoire de renverser la bouteille d’huile posée a coté du feu,

quid du guide de moyenne montagne dument diplômé bpjeps randonnée de moyenne montagne et possesseur de la qbi,

qui proposerais contre rémunération une prestation de guide de moyenne montagne individualisée avec possibilité de vol biplace pour passer d’un col a l’autre, ou tout simplement gagner du temps sur la descente d’un sommet.

dans les faits:
il est qualifié bpjeps moyenne montagne et inscrit comme tel au registre du commerce
il est qualifié biplaceur et par là peut prendre en charge un passager
sa prestation est bien la découverte de la moyenne montagne
le biplace est juste un média de plus a cette découverte
et non une activité sportive nécessitant encadrement et entrainement

Il suffit de faire le parallèle avec le speedriding pour lequel il faut maintenant les deux diplômes d’état (ski ET parapente). ps : l’enseignement du speedriding est condamné à moyen terme !

Ton gentil accompagnateur ne peut pas proposer de parapente dans le cadre de son activité professionnelle sans avoir le diplôme correspondant. Les accompagnateurs et les guides sont trop chatouilleux sur la protection de leurs prérogatives pour accepter qu’un des leurs vienne titiller les plates bandes d’autres professionnels de la montagne.

Mais il n’y a pas de biplace en speedriding, c’est de l’enseignement, ça n’a doute rien à voir avec le fait de faire un vol biplace en hautem montagne à mon avis

Ah bon!
https://www.youtube.com/watch?v=7iFRDxleHwg

Visiblement j’ai du retard… Mais même, on parlait bien d’enseignement

Le texte n’est pas assez clair ?

Vous pouvez commenter le contenu ou le bien fondé de ce texte ministériel, mais je ne vois pas comment vous pouvez contester son existence et le fait qu’il a valeur de référence.

Comme le signalait fort judicieusement cheche, le texte montre une connaissance partielle du contexte (oubli de certaines jurisprudences).

D’autre part, ce ne sont pas les employés ministériels qui font la loi (et j’en sais quelque chose puisque, dans mon métier, nous savons ne pas respecter certains avis du BOFIP qui sont contraire au droit).

Je suis d’accord avec toi, ce texte a une certaine valeur de référence. Il ajoute une pierre dans une certaine mare … mais pour autant il n’est ni loi ni jurisprudence et n’est pas une valeur de référence certaine :wink:

:grat: tu remets une pièce Patrick ? Pourquoi pas, mais faut préciser par honnêteté intellectuelle à qui prend le fil en route, qu’il est conseillé de le lire depuis la page “1” sans louper un post et après… attendre cet été au Markstein pour connaitre la fin de la saison de ce feuilleton. :sors:

Salut,
Je déterre un peu ce sujet passionnant pour savoir si les choses ont évolué au niveau réglementaire ou si des jugements ont été portés qui permettraient d’alimenter le débat?
Je ne connais pas la situation au Markstein et encore moins la polémique.
Merci d’avance pour vos éclairages.

Histoire d’en rajouter une couche mais sans vouloir attiser les passions, voici le résultat, d’un point de vue strictement juridique, de mes dernières investigations sur le sujet:
Comme le précise Piwaille, ce ne sont pas les fonctionnaires des Ministères qui font les Lois ou les Jurisprudences, tant que nous serons en démocratie.
Les Lois sont votées par les députés aux parlements et les jurisprudences sont émises par la Cour de Cassation.

En ce qui concerne les Lois, il n’en existe aucune qui stipulerait qu’un diplôme d’état soit nécessaire pour effectuer un baptême biplace (vol découverte)contre rémunération.

En ce qui concerne la jurisprudence, 2 arrêts de la Cour de cassation, Chambre criminelle du 5 mars 1997, 96-81.316 et Chambre criminelle du 20 mars 2001, 00-83.286, précisent ainsi que le vol de découverte en parapente biplace constitue pour le passager une activité sportive et pour le pilote l’encadrement de cette activité.
Néanmoins, ces 2 jurisprudences ont été prises dans le cadre de la Loi n°84-610 du 16 juillet 1984, Loi qui a été par la suite abrogée par la loi du n°2003-339 du 14 avril 2003. De ce fait, ces 2 jurisprudences semblent caduques.

Depuis l’abrogation de la Loi n°84-610 du 16 juillet 1984, une jurisprudence de la Cour de cassation, Chambre civile, 22 novembre 2005, pourvoi: 02-18584, Bulletin 2005 I N° 444 p. 371 stipule que: L’acheminement de passagers par aéronef constitue un transport aérien ; tel est le cas du baptême de l’air en deltaplane biplace.

Par ailleurs, la FFVL précise elle-même sur son site internet à l’adresse suivante : http://federation.ffvl.fr/node/2554 la définition d’un baptême de l’air : Baptême de l’air (loisir provisoire) : il s’agit d’un contrat de transport aérien entraînant la responsabilité de plein droit du pilote, (application du Code de l’Aviation Civile et de la Convention de Varsovie) si le vol est payant.

Or, dans le cadre de l’aviation civile, il n’y aucune obligation de diplôme pour effectuer un vol biplace découverte.

J’avais, à juste titre, soulevé le problème auprès de la FFVL, concernant l’ancien contrat d’assurance souscrit auprès de CATLIN, qui stipulait alors que seuls les vols biplaces d’enseignements dans le cadre du code du sport étaient couvert par la compagnie.
je constate que depuis, cette lacune a été réglé par le nouveau contrat souscrit auprès de SAAM Vesperien qui stipule dans les articles suivant:

  • Article 22, (page 19): sont assurés toutes personnes qui exercent contre rémunération une activité de vol libre entrant dans le cadre de l’article L212-1 du code du sport et munies d’une carte professionnelle.

-Article 25, (page 20): Il est convenu que l’assureur ne pourra exiger que la garantie soit subordonnée à la délivrance aux passagers d’un titre de transport, que le vol soit rémunéré ou non.

-Article 28, (page 22): La pratique du biplace payant et de l’enseignement professionnel n’est garantie que sous réserve du respect des obligations de qualifications édictées par les articles L212-1 du code du sport.

-Article 31, (page 24): L’extension responsabilité civile admise à l’égard des passagers est limité à 115.000 EUR par personne transportée.

Commentaires
Ce nouveau contrat est en progrès par rapport à l’ancien contrat dans le sens ou l’assureur ne peut plus désormais refuser de couvrir un accident même si le passager n’a pas de titre de transport aérien (aviation civile).
Ce qui veut dire que même si le baptême de l’air payant est considéré comme un vol découverte et non pas comme un vol pédagogique, l’assureur sera tenu de payer de toute façon.
Par contre, le nouvel assureur limite désormais sa responsabilité à 115.000 EUR par passager contre 5 millions d’EUR auparavant avec l’ancien contrat, c’est a dire le même montant que payé lors d’une promenade aérienne avec titre de transport conformément à la convention de Varsovie.

Seul les diplômés d’état peuvent bénéficier de ce nouveau contrat FFVL (article 22 et 28)
Les non-diplômés doivent s’assurer ailleurs dans le cadre de l’aviation civile.

Merci beaucoup pour ta réponse.