Il me revient à ce sujet une anecdote vécue ici à Sainte-Victoire.
Un jeune pilote (d’une vingtaine d’années environ) arrive au décollage et nous demande des conseils sur le plan de vol.
Nous lui donnons les informations utiles et nous lui conseillons de voir comment les pilotes locaux s’y prennent pour rejoindre la crête sommitale de la montagne.
En fait il faut partir à droite du décollage pour rejoindre une crête toute proche, remonter en dynamique régulier au-dessus de celle-ci et rejoindre ensuite la zone qui permet de monter facilement là-haut.
Je suis en l’air quand je vois ce jeune pilote décoller ; il remonte facilement au-dessus de la petite crête, puis se laisse dériver (à très faible hauteur) derrière celle-ci ! :grat:
La voile se ferme immédiatement et il chute (sans dommages pour lui heureusement car il est très près du sol) dans les buissons.
Il nous fait signe que tout va bien (il aurait été délicat pour nous de nous poser où il se trouve, sous le vent de la crête).
Il nous rejoint plus tard à l’atterro et se demande ce qui lui est arrivé et pourquoi sa voile s’est fermée.
Je lui pose la question : pourquoi es-tu allé sous le vent de la crête ?
Et je me souviens toujours de sa réponse : qu’est-ce que cela veut dire “sous le vent de la crête” ? 
Je lui demande alors dans quelle école il s’est formé pour ne pas connaître ce qui constitue une des bases essentielles du parapente.
Il me répond qu’il n’a pas le budget pour se payer un stage d’initiation ; c’est un ami pilote qui lui a appris à voler et qui lui a même prêté sa voile (celle-ci a d’ailleurs été déchirée lors de son atterrissage en vrac dans les buissons suite à sa dérive dans le rouleau de la crête).
Je sais bien qu’il s’agit d’une situation caricaturale, mais on s’étonne après qu’il y a des accidents !
Marc



