Pris dans un nuage

Elle ne devient pas humide assez rapidement l’aile dans un nuage ?

normalement oui, mais je ne sais pas par quelle magie, des fois tu sors trempé et des fois non

Cela dépend donc de facteurs physiques, hygrométrie, température, peut-être même pression atmosphérique…

Je ne flirte jamais avec les nuages parce que j’ai de très mauvais souvenirs, c’est un handicap pour bien voler parce que je quitte trop vite les ascendances quand cela commence à bien monter.
Par contre, j’aime bien voler au-dessus d’un nuage pour le plaisir d’avoir un spectre du Brocken, c’est toujours le matin en air assez calme et il n’y a aucun danger.
Il m’est arrivé de rester un temps pas possible au col des Frêtes, prête à bondir dès que la vallée serait visible.
J’ai aussi décollé dans un nuage orographique, au sommet du Lachat de Thônes, quand un trou m’a montré que le nuage n’était pas épais et que j’allais en sortir très vite, au soleil.
Quand il y a des surdéveloppements, je laisse les adeptes de la roulette russe flirter avec les nuages, et quand je trouve que cela monte trop fort sous une bâche je tire à l’opposé du relief, aux grandes oreilles avec l’accélérateur à fond.
Comme tout le monde.
Je préfère gâcher un vol par excès de prudence plutôt que me faire peur et le pourrir quand même.
:trinq:

Non visible sur la qualité d’image de la vidéo, les 2 élévateurs sont transformés en véritable robinet d’eau qui me coule sur les manches et l’eau sur le cocon glisse sur le cocon comme sur une vitre d’auto jusqu’à l’assise.
J’avais peur pour l’électronique du vario sur l’élévateur.

Dans tous les vols sous la pluie que j’ai fait, jamais l’aile n’a été aussi mouillée que de traverser le nuage.

Cela peut aussi se passer ainsi…

http://www.youtube.com/watch?v=es3HtobimX0

Un nuage, j’en parlais à Flavio, le jeune champion des Vosges pas plus tard qu’aujourd’hui dans la navette vers le Drumont. Ca craint quand c’est un congestus. Ca vous aspire et ensuite le brouillard, la purée de poux, le vario qui hurle et l’absence de repères. Quand en plus, c’est une journée d’août dans les Alpes près d’un relief culminant à plus de 2500 m, on se dit qu’on a vraiment été con d’aller sous la base pour espérer grimper… Et récupérer une voiture à Cham… On est seul au monde et oreilles et accélérateur c’est bon quand on est en ligne droite avec le bleu visible et qu’on ne tourne pas comme un idiot dans le gris avec les lunettes qui givrent. Marges et humilité face à la nature…

Je sais je me connecte de temps en temps, je mets mes petites stats à jour, je lis quelques messages. Mais j’ai pris de la distance pour plusieurs raisons : la maladie et disparition de mon père, les “attaques” sur le forum qui finissent par lasser, le besoin de retrouver le moral, la niak et le positivisme etc etc… Je ne suis pas encore mort, j’ai roulé ma bosse en camping car entre la Normandie et Millau cet été, fait de petits vols, mais pas de cross mais me suis fait plaisir et ai pris soin de mon père qui tenait à ce que je ne fasse pas le couillon en l’air.
Pour revenir aux nuages, la règle de rester en bordure et à proximité du bleu. Par contre traverser les nuages avec le sol en dessous plus ou moins visible (Izana à Ténérife) restera un de les plus beaux vols cette année, spectre de Brocken en bonus ! A refaire !!
Bons vols plaisirs safe à tous ! :ppte: vive le vol :soleil: