[proposition] carnet de progression cross

après moults réflexions personnelles … et même si je n’aime pas les limites chiffrées qui sont autant c*nnes qu’elles sont absolues … je suis à peu prés d’accord avec ta limite des 100 bornes
sauf … sauf que justement elle s’applique pour quelqu’un volant à 20 km/h de moyenne !
quelqu’un qui a le “”“défaut”"" de faire tous les thermiques, forcément, il volera pklus lentement que les 20km/h, en revanche exploiter déjà 5h d’ensoleillement pour faire du cross avec les fatigues techniques, stratégique c’est déjà un crosseur qui commence à avoir de la (bonne) bouteille.
le pirk est justement à ce virage où l’endurance et la stratégie de vol ne sont plus les points limitants. il faut qu’il apprenne à voler plus vite pour justement titiller les 20km/h. là, je répète oui :

  • il faut apprendre à ne plus faire les plafs
    (astuce pour pirk et peut être à mettre dans le niveau suivant du carnet de progression)
  • il faut estimer le vario efficace de la journée, ne pas enrouler en dessous, enrouler les thermiques plus fort
    (pas facile, les mauvaises habitudes reviennent vite :wink: )
  • ne pas oublier de moduler le point précédant en fonction des horaires : un ptit 0,5 à 19h permet de boucler la Belledonne en revanche la limite fixée à +2 à 12h doit être montée à +3 / +4 à 14h

je le répète : pirk fait justement l’apprentissage de la vitesse de cross donc il doit apprendre à sauver des minutes
ensuite, je ne trouve pas qu’en général la partie haute des thermique soit ni la plus rentable ni la plus confortable. souvent au contraire c’est en haut que le thermique vient se frotter la tête avec le blocage. tu arrives donc -en haut- dans une zone plus turbulente et où tout ce que tu va avoir laborieusement gagné sera rapidement perdu par un taux de chute vertigineux dès que tu sortira du thermique :affraid:

Après (pour être plus exhaustif), selon le mille-feuille aérologique, on peut effectivement avoir une 2e partie de thermique plus efficace (avec de gros varios) quand on a passé la zone où les thermiques s’organisent dans un air froid (avant que ça tappe dans l’inversion).

Pour résumer il y a (peut y avoir) 3 niveaux (thermique) de vols:

  • basse couche = thermiques pas organisés, niveau “bouillonnant” qui permet d’avancer assez vite (ça monte partout) mais parfois peut chahuter (succession entrées de bulles / sorties de bulles) et où ça peut être +/- la loterie (pas de point bas possible - puisqu’on est déjà au niveau du point bas :slight_smile: )
  • sommet de thermique où ça peut (re)devenir turbulent, où chaque mètre gagné sera plus rapidement perdu en sortie de thermique
  • niveau intermédiaire où le plein suffit pour atteindre le thermique suivant avec +/- de marge de manoeuvre.

à la rédaction des 3 niveaux thermiques, ne pas oublier de choisir aussi son niveau de vol en fonction des vent et des brises.
Exemple typique : avec un nord soutenu, faire un plein après la transition de manival peut permettre d’aller chercher le vent météo en altitude quand “en bas” on sera contré par la brise de Grenoble
mais cet exemple reste quand même rarement démontré : chaque fin de “transition” le long de la crête, on risque de se retrouver dans le niveau inférieur, dans la brise, à devoir reperdre du temps pour monter. Alors qu’en basse couche, il “suffit” d’avoir un trajectoire le long du relief pour profiter du gradient horizontal (la brise est freinée par le relief) pour avancer. ça monte un peu à chaque bulle, ça descend peu entre 2.
En revanche c’est du pilotage offensif, qui va jouer dans les turbulences croisées du relief et des bullettes thermiques… je ne sais pas s’il est possible d’admettre cette “prise de risque” pour un document “école” ? (quoi que si on veut faire une vraie progression, ça peut être un plus de montrer qu’avant 5h de cross régulier, ça sert à rien de sucer le cailloux)

en parlant de sucer le cailloux (et de l’importance d’avoir une expérience qui se compte en années de vol et non pas en nombre de vols)
ça serait peut être bien de parler de la viscosité de l’air en hiver (qui fait que la bulle se détache plus facilement du relief) et de sa fluidité en été (où la bulle aura un peu plus tendance à longer la falaise).

Pas vraiment (du tout :wink: ) d’accord avec les deux derniers points.
On parle de progression cross. Je comprends pas vraiment ce que vient faire la CFD et la pratique de la compète là dedans.
Enfin surtout la compète. La compète ça peut-être un accélérateur pour faire des bornes coûte que coûte, mais ça me semble surtout un accélérateur à mettre le cerveau sur OFF. J’ai un peu l’impression que pour pas mal de débutants ça se limite à suivre les autres en se mettant un max debout sur le barreau, sans trop réfléchir au pourquoi du comment.
Pour la CFD, c’est bien de regarder les traces des autres avant de se lancer… Par contre, enregistrer ses premières bouses de 30 bornes, je vois pas trop l’intérêt…

Pour les bouses de 30 bornes, ça dépend ou tu les faits.

Il y a des 30 bornes qu’on gagne plus chèrement qu’une ballage à 3 chiffres sur les autoroutes des alpes du nord.

Pour Pirk,

il faut aussi distinguer les zones à thermiques + transitions + thermiques + transitions des crêtes à mouettes alpines… Il ne sert à rien de faire un gros plein à la dent de Crolle si tu veux aller au Granier, mais si tu veux pousser plus au nord (roc des Boeufs), il pourra être intéressant de faire les plafs si tu ne veux pas finir à pieds dans les bauges (et il faudra alors plutôt composer avec la méthode de piwaille).

Salut

Ben je m’attendais gros comme une maison à ce type de réflexion, MAIS…
Si c’est une fiche de progression, elle doit aborder TOUS les aspects du cross. Or la compétition, outre le fait qu’elle est basée sur le vol de distance est un excellent moyen de progresser en ‘sécurité’. Quant à la CFD, ben c’est quand-même bien de déclarer ses vols et pour ça, il faut au moins savoir que ça existe.

De mon point de vue, il faut traiter tous les sujets.

A+
Laurent

Merde je suis trop prévisible :wink: :mrgreen: :mrgreen:
Ben je suis pas tout à fait d’accord avec toi. Pour moi la compétition n’est pas synonyme de progression en sécurité. Alors ça te donne la niaque pour vouloir boucler, mais j’ai l’impression que c’est parfois au détriment de la sécurité. Par exemple, si tu trouves ça fort, ben comme les cadors continuent, tu vas pas forcément poser.
Il me semble que commencer ses cross avec des gars de son club en sortie club collective me semble plus efficace.
Parce que assimiler cross=compète, ça me fait un peu penser à acro=compète d’acro… Mais bon, je me goure surement et puis vu que ma dernière compète remonte à au moins 6 ou 7 ans, je suis pas forcément le mieux placé pour en parler :wink:

Après pour ta remarque sur la CFD, ben en fait je trouve que t’as raison.

bien que n’étant pas crossman “pas encore du moins mais ne désespère pas y arriver vite” je me serais attendu a voir aussi des points tels que

pratiquer différents sites de vols: savoir s’adapter a d’autres sites que celui d’à coté
pratiquer différents types de vols: montagne, plaine, bord de mer, soaring, treuil, …
savoir décoller et atterrir sur des terrains non ou peu aménagés,
savoir être courtois avec les personnes avec qui on entrera en relation.

Ce point devrait être acquit dès le brevet de pilote. À partir du moment où un pilote quitte le nid où il a appris, il devrait savoir se comporter avec ses hôtes. Mais il n’est jamais trop tard pour progresser.

Quelques principes simples : Bonjour, il y a t-il des spécificités sur ce site ? Merci. :lol:

a mon sens cela signifie aussi quand on pose faire en sorte de rester le moins longtemps possible au centre de la parcelle, en sortir en suivant les rangs, plier en bord de terrain, et discuter et s’excuser un minimum avec le propriétaire du terrain.

Tout à fait !

On pourrait même rajouter, savoir boire un coup avec l’autochtone. :trinq: (genre partager la Crapaudine comme dans les bronzés font du ski :lol: )