Quelle est la meilleure pédagogie pour initier au parapente ?

Bonjour Gilles,

Merci, je pense surtout au planeur auto porté vu à Marchal, un mono-pilote assis sur un siège et juste une roulette dessous, le tout à l’air libre. :init:


http://stoul.free.fr/Balade/images/recit57/m53a849cb.jpg

J’aime partager mes faibles connaissances. karma+

Bon vol, Jean-Nono :ppte:

bonjour.

[quote]Pour le parachutisme, avec la PAC, le gars est en contact physique avec son moniteur jusqu’à ce qu’il soit sous aile. Donc, pendant toute la période dangereuse. Après, il ouvre très éloigné du relief et pose sur des aérodromes plats de plusieurs hectares…
[/quote]
moi qu’and j’avais fait un stage para. le mono était resté dans l’avion.
moi j’avais un gros sac attaché au PILATUS avec une sangle et un mousqueton… et j’avais tombé tout seul.
moi j’ai tiré à droite pour tourner à droite comme précédemment expliqué.
moi pas avoir entendu dans la radio les ordres de l’autre mono au sol…
et improvisé une approche “banzai” à coté du hangard, de la citerne d’essence du n’avion, et le bungalow bureau buvette de l’école.

:vol: posé et content de moi. :ange:

:coucou:
bruno

Je n’ai fait qu’un seul biplace pédagogique et quand tu prends les commandes hé bien, tu crois vraiment que tu es pilote ! A part pour le déco et l’atterro… comme tu le dis.
Par contre j’aime bien le moto démystifier car beaucoup de choses peuvent être vues en bi, ne serait-ce que la construction de l’approche, ressentir la thermicité, le tangage etc…
Par contre un passager en moto ne pourra jamais prendre les commandes, changer les vitesses - sauf à virer le pilote devant et d’avoir des grands bras !
Quant aux sensations, elles sont bien plus fortes en tant que passager qu’au guidon…

Ma remarque n’est pas que pour le parapente, mais aussi pour le golf, le tennis (que j’ai pratiqués) : RARES sont les enseignants qui s’adaptent à leur élève. rares sont ceux qui d’adaptent à leur morphologie, à leur capacité physique, voire à leur âge. Tout au plus à “veux-tu faire de la compétition ou pas?
Combien d’enseignants de golf ai-je croisés (dans des enseignes très réputées pourtant) qui enseignaient le “geste parfait” - ce qui marchait pour la grosse moyenne des gens alors qu’un pour un retraité, la souplesse par exemple n’a rien à voir avec celle d’un junior… :grrr:
En parapente, je ne saurais dire, mais je suppose qu’il y a ceux qui veulent voler juste le matin et le soir, ceux qui veulent juste faire des ploufs et les futurs voyageurs, les futurs acrobates etc…

Tu étais doué mais cette pédagogie que tu as eue rebuterait plus d’un élève sur deux je pense…
C’est sûr qu’après une initiation comme ça tu es prêt à tout vol !
Quant à n’avoir qu’un seul gars en haut… A moins que de nos jours on privilégie à la fois la sécurité et le confort moral… trop aseptisé ?

Non, non, non, je n’étais pas doué. Mais j’étais encore jeune et ça compense…
Un truc qui m’avait aussi été dit et dont je me souviens encore : “Pour que ça marche, il faut dissocier le haut (les bras) du bas (les jambes).” Pas facile au début, l’un a tendance à fonctionner avec l’autre ; mais en s’appliquant on finit par y arriver… et là effectivement, ça marche !
Je peux faire un bilan de mon groupe proche, les gens avec qui j’étais qui ont commencé en même temps que moi : une fille n’a jamais voulu quitter les pieds du sol même en pente école, une autre fille a fait 3 ou 4 vols à plusieurs mètres du sol en pente-école et ça lui a fait tellement peur qu’elle n’a plus jamais voulu toucher un parapente, son compagnon a accroché à fond et dans un esprit très “masculin, à fond-à fond-à fond !” et s’est pulvérisé après moins d’un an de pratique autonome (polytraumatisé) et n’a plus jamais revolé, un copain a eu une glorieuse carrière de frapadingue du parapente avec plusieurs accidents, il est miraculé mais n’est plus en état de voler, une dernière fille vole toujours de manière régulière et est intouchable en thermique.

Non, non, non. Tu es juste totalement inconscient de tout.
J’ai volé deux ans comme dans un rêve, sans me rendre compte de rien. Puis je me suis éveillé et la peur est arrivée petit à petit, en même temps que la compréhension de tous les phénomènes en jeu. Et c’est là que tu vois que l’avantage d’une telle pédagogie est de sélectionner ceux qui ont une vraie envie de voler !

Ne serait-elle pas l’élue de ton coeur, en plus de ça?

[quote=“Gilles Silberzahn,post:12,topic:50946”]
On pourrait aussi dire cite-moi une seule activité aéronautique hors FFVL (et chiffons donc pour Jean-Nono! :lol: ) où c’est possible de lacher l’élève tout seul à bord de son aéronef pour son premier vol. :wink:

Je me souviens d’une fille qui etait venue faire un baptême de planeur. On lui a dit d’attendre un petit peu, mais qu’il n’y avait pas de pb…
Ce qu’elle fit, mais je la voyais perplexe… du genre “ben qu’est-ce qu’ils font?!”

Le bi reviens, on ramène la machine et on lui dit, “c’est bon c’est à vous !”
Là elle dit “ben moi j’aimerais mieux monter dans celui là” en nous pointant le mono qui etait resté a coté (d’ou son coté perplexe du debut)
“Ha oui, mais la non, ce sont les meme, mais celui là c’est un monoplace !”
“ben oui, je prefererais”
:o

En fait elle pensait venir pour faire un tour de planeur, comme tu prendrais un quad pour la 1/2 journée !
Du genre on lui explique, quand on tire sa monte, quand on pousse ca descend , comme ca pour aller a gauche, et là a droite, vous allez pas trop loin et tachez de revenir pour 16h00
:mdr: :mdr: :mdr:

Elle a quand meme fait le tour en biplace et c’est très vite rendue compte qu’elle était a 100 lieux de ce qu’elle imaginait, et qu’effectivement elle aurait bien ete bien embetée si elle etait parie seule ! Sans parler du pilotage, déja rien que pour dire où est le terrain !
:lol:
Mais ca lui a bien plu, et c’est l’essentiel au final !

Norbert

Il y a surtout des profils d’apprentissage différents. Des élèves plus visuels, cérébraux, ou sensitifs… Avec plus ou moins d’envie, d’appréhension, d’émotivité…

Tout l’art du pédagogue est de cerner au plus vite le profil de l’élève pour lui apporter un enseignement adapté.

Ça n’est pas nécessairement incompatible avec un groupe. On peut apprendre la même chose de façons différentes.

Mon apprentissage, en plaine au treuil dans un club-ecole, pouvait inclure un ou plusieurs vols en bi peda, je n’en ai jamais fait car l’instructeur a estime que ca n’etait pas necessaire.

Donc apres 2/3 week-ends de gonflage, un matin il m’a dit : t’es pret pour faire tes premiers ploufs (en gros on te monte de quelques metres puis tu reposes, et tu repars…)…et au moment de gonfler, il me dit : non tout compte fait, on va te monter a 200 m :affraid:

Tout c’est tres bien passe, l’instructeur savait tres bien s’y prendre et a pilote ma montee (oui, au treuil ca rajoute la difficulte de tenir un cap face au vent et non en suivant l’axe terrain, pas facile au debut) puis il m’a demande de larguer et c’etait parti, je volais… :lol:

En gros, j’ai eu tellement la trouille pendant tout le treuillage qu’une fois largue, ca n’etait plus que du bonheur.

Pour le bi peda, apres coup je regrette de ne pas en avoir fait car c’est a mon avis un plus, notamment quand on aborde le thermique…j’ai fait sans mais je reste persuade que ca m’aurait permis de gagner du temps dans ma progression et de prendre de bons reflexes

Oui l’art du pédagogue est vital, le feeling qui passe entre l’enseignant et l’apprenant… Mais on peut être bon technicien, bon pilote et ne pas savoir enseigner. Il y a ceux qui aiment bien initier, ceux qui aiment bien les confirmés…
Par contre dans un groupe, vraiment pas évident car l’apprenant va avoir tendance à regarder autour de lui ce qu’il se passe et se situer par rapport aux doués et moins doués. Après c’est au moniteur à faire en sorte que personne ne lâche et progresse à son rythme sans stresser les plus apeurés et sans brider les plus sensitifs.
Il y a une dimension “pécuniaire” à ne pas négliger : l’école qui va faire des bi-pédagogiques va nécessairement mettre plus de temps (et consacrer un moniteur par élève…) à former un élève mais l’élève mieux formé ira sans doute plus loin car l’apprentissage s’est fait en douceur et quasiment au cas particulier.

bonjour.

[quote]Le bi reviens, on ramène la machine et on lui dit, “c’est bon c’est à vous !”
Là elle dit “ben moi j’aimerais mieux monter dans celui là” en nous pointant le mono qui etait resté a coté (d’ou son coté perplexe du debut)
“Ha oui, mais la non, ce sont les meme, mais celui là c’est un monoplace !”
“ben oui, je prefererais”
Surpris

En fait elle pensait venir pour faire un tour de planeur, comme tu prendrais un quad pour la 1/2 journée !
Du genre on lui explique, quand on tire sa monte, quand on pousse ca descend , comme ca pour aller a gauche, et là a droite, vous allez pas trop loin et tachez de revenir pour 16h00
[/quote]
à peut près la même histoire:
y a quinze ans
deux parisiennes :clown: en vacances à la campagne qui arrivent au club d’ULM pour louer un pendulaire,
et partir ensembles, toutes les deux.
on leur dit que c’est pas possible qu’il faut un brevet de pilotage…

qu’on veut bien leur vendre une balade mais avec un pilote!

on les fait rentrer dans le hangar…
y’en à une qui dit: mais c’est grand un ULM, je voyais ça plus petit à la télé! :canape:

:coucou:
bruno

:bisous:

+1 avec gilles :

[quote]La meilleure pédagogie pour initier au parapente est celle qui prendra en compte :

  • les particularités du lieu (topo, météo…),
  • les particularités du stagiaire,
  • les particularités de l’équipe enseignante,
    et qui saura adapter son enseignement au mieux en fonction de ces facteurs.

Il n’y a malheureusement pas de recette toute faite.
[/quote]
j’ajoute que pour cela il y a plein d’outils différents (exercices au sol, pentes école, plat école, portique, minivoile, vidéo, photo, schémas, …) dont le bi péda fait partie.

Le bi est essentiel pour rassurer le moniteur sur la capacité de l’élève à respecter les consignes et aussi un formidable outil pour améliorer la gestuelle du pilote (crispation commande, placement du regard) sans parler de la démystification de certaines manoeuvres (assymétriques, frontales, 3.6, arrondi en finale, etc, …)

La plupart des enseignants utilisent ces outils de manière collective ou individualisée pour faciliter la progression des elèves (et non comme une recette qui marche pour tout le monde).

Salut a tous,je suis assez d’accord avec le fait que faire son premier vol seul sous sa voile et plus que jouissif,et je pense que bien des écoles doivent écouter les souhaits de leurs élèves ou sinon je suis tombé sur la perle rare,après des minis plouf raz les champs en spiru 18,j’ai fais 3 jours de stage perf avec eux,en 3 jours il m’on propulsé du stade "je décole mal en spiru avec mauvais gestes"au stade déco et attéro propre en parapente,et ils m’on fait un condensé des conditions de vols,l’aérologie et la méca vol,le tout super bien expliqué donc assimilé.
Après 1 an,je regarde en arrière,déja juste depuis le mois de février je suis déja à 25 heures de vols,l’année dernière,15 heures et j’ai eu l’occasion de voler dans toutes sortes de conditions et a chaques vols leurs conseils me parlent et me permettent de comprendre mon environnement donc de voler serein,je me dis que cette apprentissage a été top pour moi,néanmoins,je referais 1 ou 2 jours pour
voir plus en détail les gros incidents de vols.
Merci d’ailleurs à eux.

je dois dire aussi que j’ai acheté les dvd d’apprentissage pour le travail au sol(les jeux dans le vent)

Salut à tous,

je travaille avec Gwen35, nous utilisons beaucoup le bi-place en formation, c’est un outils efficace à tous niveaux de progression (même après le brevet de pilote !), comme tous les outils pédagogiques il faut savoir s’en servir au bon moment.
A titre d’exemple il est possible d’amener un élève à effectuer son premier vol solo en silence radio, en alternant vol bi-place (le stagiaire est pilote) et travail au sol avec une aile solo.

Contactez les écoles que vous avez sélectionné, parlez avec vos futurs moniteurs, allez les rencontrer, voire comment ils travaillent réellement sur le terrain, comparez les prix et les contenus, entre une séance à 4, 6 ou 8 élèves avec un moniteur et une séance à 1 ou 2 élèves avec le même moniteur le volume de travaille ne sera pas le même.

Donnez vous du temps pour choisir, vous ne ferez votre initiation qu’une fois !

J’ai pu assister à l’initiation de mon amie. Pente école, puis petits vols de quelques secondes de durée croissante (on monte de plus en plus haut sur la pente école) pour appréhender décollage et atterrissage avant le grand vol le 3° jour. Vol biplace pédagogique pour mettre en lumière certains problèmes et les gommer.
Une des meilleures pédagogies est celle qui s’adapte à l’apprenant en lui donnant les solutions de son autonomie. Après les groupes de 4,6,8 élèves et les groupes de 2, cela n’a effectivement rien à voir. Quel est le but de l’école ? Le chiffre d’affaires ? La fidélisation ? La vraie autonomie en une semaine ou au bout de deux voire 3 stages ? Là on touche au coeur du “problème”…

Penser à une vraie autonomie au bout d’une semaine relève de l’utopie pure et simple. Et même après 3 stages (~30 vols), je pense sincèrement que, l’on ne peut que parler des prémices de l’autonomie et encore que pour un pilote naturellement doué sur des sites faciles et dans des conditions aéro sans… surprises potentielles.

S’imaginer avoir acquis la vraie autonomie parce que l’on arrive à gonfler à peu près face voile et atterrir à peu près sur ces pieds avec entre un vol de 15’ pour 700 m de dénivelé ou on aura ressenti chaque frémissement de l’aile comme une aérologie dantesque et qu’une fois l’aile à nouveau dans le coffre de la voiture. On parle de ce vol comme un grognard revenu de la Bérézina. Ce n’est que s’auto-masturber l’intellect et finir par être en danger le jour où, quand même décollé, on se retrouve dans une vrai aérologie remuante.

Mais bon, discussion sans fin, il faut se donner rendez-vous dans 10 ans (ou 25…) pour connaitre la fin heureuse (ou malheureuse…) de la quête de la vraie autonomie des uns et des autres (moi y compris, bien sur !)

Bonne après-midi,