Ma progression a été par l’expérience et l’erreur. Malgré 6 stages encadrés (init, perf 1 et 2, thermique, cross, siv - 7 journées). Gros volume de vols, voler dès que je peux jusqu’à la boulimie :ppte: et cela ne m’a pas quitté. Est-ce qu’après plus de 1100 vols en un peu plus de 4 ans j’ai changé ma pratique ? Nécessairement oui car après deux vertèbres tassées et un sketch qui a failli me coûter la vie sans compter un secours sous congestus, je choisis désormais si je veux voler ou renoncer. C’est ce que mes erreurs et aventures m’ont appris. A respecter les forces de la nature. Mais c’était mon caractère d’essayer, de tenter, de faire ma tambouille mentale, technique avant la théorie,avant la mécavol et compagnie.
Si tu es là Jodie que je connais nul doute que la passion qui t’anime te fera aller loin avec les personnes qui t’entourent
bonne progression à ton rythme et ton caractère sans oublier que nous ne sommes pas grand chose face à la dureté de la terre.
Récit d'apprentissage
J’aime bien le principe de noter ses erreurs je pense que je prendrais exemple sur toi.
Par contre je pense que je noterai tous mes vols car ça permettra d’avoir l’historique de la voile pour connaître sa durée de vie.
A zut je suis désolé pour tes accidents. Mais c’est vrai que l’on dit toujours que l’on apprends de ses erreurs.
J’ai gardé mes notes jusqu’au 640ème vol et je consignais ce qui était bien, pas bien, génial, ce que chaque vol m’avait appris. Je ne dis pas que les erreurs doivent faire partie de l’apprentissage mais c’est comme ça que je me suis construis.
Je pense que c’est une bonne idée en effet. Je vais donc prendre exemple.
Salut Jody,
Etant couard et méfiant par nature, j’ai commencé par construire et écraser. Puis dessiner/construire et écraser des modèles radio-commandés, pendant 38 ans.
En l’absence de risques corporels, j’ai cherché l’adrénaline ailleurs, la difficulté de pilotage est devenu mon petit plaisir.
De + en + couard et méfiant au fil des années, j’ai fini par pousser le virtuel jusqu’au bout (Tonnes d’heures d’entrainement au simulateur) pour éviter d’avoir à réparer et débourser lorsque je me suis mis à l’hélico 3D hard core. J’ai fini en pilotant un hachoire très stressant https://www.youtube.com/watch?v=PptMrBFAO-A (Ce n’est pas moi aux manches mais ça illustre ma dérive, je suis encore fiers de l’avoir revendu sans le moindre crash après 150 vols, enfin… ce n’était plus du vol, de l’auto défit mental pathétique tout au plus), puis je me suis dis qu’à courir après la difficulté de pilotage et la perf extrême, j’avais perdu de vue l’idée initiale de mes 7 ans : Rêves de nuages inaccessibles, Milans si parfaits suspendus, plaisir, quiétude, fluidité, liberté, esthétique. Le vol c’est féminin, j’avais échoué à l’exacte opposé, un truc de bourrin.
Bref, j’aime bien l’idée de ne rien risquer pour le plaisir. Le risque mérite une justification à sa hauteur, et le loisir n’en est pas une.
Mon parcours paraitra curieux pour beaucoup, y compris à la fédé j’imagine, mais je le crois efficace à bien des égards, et rien n’empêche d’enchainer beaucoup plus vite que moi :
1- Simulateur (freeware ou pas), pour maitriser les inversions, en 1 à 4 semaines (le vol RC en immersion n’apprends quasi rien en cas d’erreur).
2- Pilotage de motoplaneur RC en Elapor ou autre mousse (pour 200€ et facile à réparer) idéal pour découvrir sans le moindre risque les erreurs à ne surtout jamais commettre (retour à la pente, option gradiant vent de cul / décro aile intérieur, enfermement dans une nasse, décision tardive, pas de plan B, renoncement, gestion du stress, etc etc).
Cela permet de manger des heures de vols, de dépasser les limites pour explorer le côté obscur du sketch, de bouffer la marge de sécurité plus encore qu’en SIV, avec en prime une vue extérieur imprenable, qui permet de comprendre ce qui se passe bien plus clairement qu’en vivant l’incident à la 1ère personne.
Le motoplaneur RC permet d’acquérir les automatismes de la mécavol, d’apprendre à voler, vraiment, sans autre risque qu’un peu de bricolage ou quelques euros.
En thermique c’est plus frustrant, on s’éloigne vite du sol, obligé de quitter le thermique parce qu’on devient un petit point dans le ciel, sans le moindre ressenti aux manches + la difficulté d’évaluer les angles sur les 3 axes avec la distance…
… par contre …
3- Quand tu passes sous une aile, une vrai… Tout devient tellement plus simple d’un coup 
PS : Attention, si ce parcours permet d’acquérir les fondamentaux et si les Reynolds rendent la tache difficile aux modélistes, un rigide n’est pas une toile, il reste ensuite beaucoup de choses à apprendre et les SIV sont très utiles.
C’est rigolo d’avoir commencé à s’entrainer en modélisme. Il t’aurait fallut un simulateur de parapente et tu aurais été aux anges j’imagine.
Les quelques uns qui existent sont “un peu” ennuyeux à mon goût pour être honnête.
A vrai dire, je ne pensais pas voler un jour, ça m’a pris comme une envie de pisser et c’est en me mettant au parapente que je me suis aperçu de l’apport énorme du modélisme.
En fait le simulateur, c’est une étape qui permet d’intégrer les automatismes d’inversion. En hélico 3D tu es libre en translation et en rotation sur les 3 axes et dans les 2 sens, toutes les combinaisons sont possibles, ce qui fait pas mal d’automatismes différents à intégrer + la capacité de glisser en continu de l’un à l’autre quand tu tournicotes.
Sans simulateur c’est la ruine et le divorce assuré.
C’est pour ça que j’hallucine quand je vois des anciens gonfler face voile avec les commandes inversées, puis une fois retourné tout lâcher pour reprendre les bonnes commandes, ça occasionne très fréquemment des sketchs, parfois douloureux, alors qu’une seule inversion s’intègre très vite avec un peu d’entrainement.
Dans l’optique d’un dégrossissement en motoplaneur RC avant de se mettre au parapente, il y a beaucoup moins de degrés de liberté, et comme on est pas sensés faire du vol dos, finalement il n’y a que deux inversions à gérer (ailerons et dérive quand le modèle revient vers le pilote), c’est pour ça que je dis qu’en une semaine de simulateur n’importe qui peut piloter un planeur RC en soaring sans crasher. Le passage au monde réel avec une mousse à 2 balles ajoute le stress du crash, c’est un super entrainement, ça vol à peut prés à la même vitesse qu’un parapente et ça allonge pas mal, donc ça oblige a soigner les approches.
Une autre discipline bien stressante, le planeur/DS. Jamais testé, faut être un Jedi et pour le coup ça n’apporte rien pour le parapente puisqu’il faut voler sous le vent, par vent très fort. Nouveau record cette année 835 km/h :
https://vimeo.com/213265400
Dernière chose, le paramoteur RC n’est pas une bonne idée, pour plein de bonnes raisons, mais le HS est déjà très long.
:affraid: Mécékoicetruc?!!!
Ils se mettent sous le vent d’un gros venturi et tentent la pointe de vitesse la plus rapide vent de cul? Juste pour le record de vitesse? Pinaise, ça déboîte!
[HS/on again]
Le principe, c’est de partir au vent, puis plonger sous le relief et profiter du gradiant négatif pour remonter sous le vent (protégé par le relief, à ces vitesses les turbulences tu t’en tapes), refaire surface pour se faire claquer et tirer un bord au prés (prendre un max de km/h en + grâce au gradiant positif), et recommencer. C’est une discipline très confidentielle, déjà parce que faire des ronds ce n’est pas très marrant, et puis niveau matos et pilotage, y’a du lourd. Il y a des variantes moins bourrines, avec un planeur standard derrière une rangée d’arbres dense, ou en très haute vitesse(genre 300 à 500km/h) mais avec des parcours sympas, passages au vent, chandelles, vrilles, etc
[HS/off]
Tout a fait d 'accord, je n 'aurai pas mieux exprimé ces choses
https://forum-images.hardware.fr/images/perso/skaine.gif
Autre chose, ne connaissant rien des risques propres aux ailes souples, avant l’init, en plus de la “triple” lecture du manuel du vol libre, je me suis coltiné tout ce que j’ai pu trouver sur les stats d’accidentologie.
Je ne dis pas que c’est ce qu’il faut faire, mais perso je préfère savoir où je met les pieds que de faire la politique de l’autruche. D’autant qu’à l’arrivée, il en ressort des grandes lignes assez évidentes, donc paradoxalement c’est rassurant.