sellette et voile, vos choix et philosophie

c’est là qu’on voit que la discipline est très variée et le kit emporté dépend très fortement du programme. Selon le projet que l’on définit, ça change complètement.
Tu peux très bien te faire des vols de descente après marche au moyen d’un équipement ultralight, mais là c’est parce-que tu privilégieras une ou plusieurs ascensions. Tu peux emporter un kit de bivouac avec ça.

Pour 7 jours en autonomie complète, 9kg est à peu près réaliste avec du matériel volant ultralight, j’aurais tendance à dire plutôt un bon 14kg, compte tenu des litres de flotte, des vêtements,…
Avec un kit volant cross léger, on sera plutôt à 20kg à peu près, avec des équipements de confort bien légers.
Après tout dépend du programme, suivant le projet, tu peux rajouter du poids pour de l’électricité, des appareils… comme disait Archaleon, il y a plein de variantes dans l’activité.

ps: j’avais oublié le smiley et les binch :trinq: :mrgreen: :expressionless: :wink: :coucou: :bu: :averse: :eclaircie: :koi: :trinq:

En randonnée pure :
sac de couchage + sac à dos + contenant eau + matelas de sol + 1.5L d’eau + système de filtration d’eau + pull + bouffe pour 7 jours (sauf 1er petit déjeuner et dernier diner) + pull + veste imper respirant + Pant imper respirant + abri + bâtons de marche + chaussures + popote + de quoi faire chauffer la nourriture : on est à 6 Kg

(je veux bien rajouter 1.5L supplémentaire si on me dit que la pratique du parapente-bivouac nécessite vraiment beaucoup + d’eau)

J’ai vu des “ailes + selettes + casque” dont l’ensemble font moins de 2Kg .

Sur le papier c’est séduisant. Mais comme je n’ai aucune expérience de vol (pour le moment), je me demande si cet horizon est réaliste en pratique.
… Ou si on contraire, plusieurs personnes expérimentées qui avaient la même idée (et chiffres) en tête me diraient «tu verras qu’en pratique (et avec l’expérience nécessaire) tu ne feras pas ce genre de vols-bivouac, parce-que XYZ…»

[quote]J’ai vu des “ailes + selettes + casque” dont l’ensemble font moins de 2Kg
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Ce type de matériel n’est pas compatible avec la vrai logique du vol bivouac, au sens moderne où on l’entend. C’est à dire rejoindre un déco à pied, décoller aux bonnes heures, crosser, se reposer au sommet pour repartir le lendemain…

Ce type de matos ultralight ne sert qu’à redescendre en alpi. Même en vol rando, c’est presque illusoire de l’utiliser, ne serait-ce que pour des questions de confort. Des ailes qui n’avancent pas face au vent, aucune protection sur la sellette, pas de secours… Pour du vol rando classique, un package à 6kg (genre radical + Pi2) n’est pas plus gênant à la montée, si le sac sellette est de qualité et au moins tu n’as pas l’impression de voler à poil…

Il faut bien garder à l’esprit que le vol bivouac, qui parait facile en vidéo, est une espèce de quintessence du vol libre, au même titre qu’un couloir en ski extrême, qu’une traversée de l’atlantique… C’est vraiment pas donné à tout le monde et 95% voir 99% des parapentistes n’auront jamais le niveau d’engagement, le niveau technique, le niveau mental pour y arriver…

Sans vouloir te décourager, il faut déjà commencer à voler et avoir un certain recul pour réellement voir comment on se sent sous un parapente. Et surtout être lucide avec soi même. Au début on est grisé par le vol libre, aveuglé par la progression, la facilité déconcertante avec laquelle on enroule ses premiers thermiques et où l’on fait ses premiers cross en dehors du bocal.
Mais au bout de quelques saisons, à s’être parfois fait peur, à avoir eu un pépin, à avoir vu des copains se tuer ou se blesser gravement, on cogite pas mal sur sa pratique… Et bien souvent on met de coté ses illusions du début.

J’aime bien l’approche de Archaleon du vol bivouac d’automne en conditions calmes. J’imagine bien une rando de 2/3 jours à faire du saute mouton dans un massif en s’économisant les genoux. Le plus dur est de trouver un enchainement logique et pas galère. Pas si simple !

J’aime bien l’approche de Archaleon du vol bivouac d’automne en conditions calmes. J’imagine bien une rando de 2/3 jours à faire du saute mouton dans un massif en s’économisant les genoux. Le plus dur est de trouver un enchainement logique et pas galère. Pas si simple !
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:pouce:
Le vol bivouac médiatisé, c’est par exemple la traversée de l’Alaska par Gavin McClurg, ou les 1200km au Pakistan d’Antoine Girard (ou sa traversée AR de l’ile sud en NZ avec Benoit Outters). Mais c’est du vol bivouac extrême ça.
Même en été, on pourrait imaginer de descendre en volant tôt le matin, marcher et faire la sieste la journée, refaire un vol en fin d’aprèm, monter le soir au coucher de soleil au bivouac / déco du lendemain. Et là pas besoin de matos de cross…
Pour ce qui est de voler minimaliste en string, d’autres extrémistes comme Blutch le font aussi, et même aux heures les plus dures de la journée. Mais faut voir l’expérience…

Les extrêmes médiatisés pour Steph s’il ne connait pas, et pour rêver encore un peu:
Gavin: https://vimeo.com/214051719
Antoine: http://www.youtube.com/watch?v=lD2969SDv24&feature=youtu.be
http://www.youtube.com/watch?v=sTN3WC2jPGU&feature=youtu.be
Blutch: pas moyen de trouver de teasers… mais à voir absolument: Violon, Parapente et Himalaya

en fait je trouve que ça dépend pas mal !
si tu prend le matheysin, tu peux faire un enchainement en vol bivouak super sympa et sans engagement !

tu peux partir tôt de st honoré 1500, monté piquet de nante, tu décolle et part sur les face est pour posé a lavaldens ou moulin vieux de la tu grimpe pour faire ton bivouak sur l’arrête du brouffier. le lendemain, tu décolle tranquille pour posé a l’alpes du grand serre et tu remonte a l’oreille du loup. de la tu peux decollé pour reposé a st honoré !

tout les déco sont large et tranquille et les attero large et degagé !
bien sur si on choisi une période anticyclonique bien stable, ce genre de vol bivouak peut ce faire facile et avec tout type de voile !

Après si tu vœux partir sur ce genre d’aventure :
https://vimeo.com/76255954
alors la faut du matos de cross et pas mal d’expérience !

edit grillé par airdisign !

:pouce:
Bien vu Thierry, y’a des trucs très simples et très beaux!

Sinon l’Atlas fait rêver du monde:
https://vimeo.com/82686469

Gael qui y part ce printemps: http://x-atlas.over-blog.com
Qui avait traversé les Pyrénées:
https://vimeo.com/187966136

On a aussi jlg sur le forum qui a fait une traversée du Népal de dingue:
http://www.jleguen.info

C’est énorme le vol bivouac, mais comme dit Thierry (ou Léonard), ça peut se faire à plusieurs niveaux, et c’est tant mieux!

Ce type de matériel n’est pas compatible avec la vrai logique du vol bivouac, au sens moderne où on l’entend. C’est à dire rejoindre un déco à pied, décoller aux bonnes heures, crosser, se reposer au sommet pour repartir le lendemain…

Ce type de matos ultralight ne sert qu’à redescendre en alpi. Même en vol rando, c’est presque illusoire de l’utiliser, ne serait-ce que pour des questions de confort. Des ailes qui n’avancent pas face au vent, aucune protection sur la sellette, pas de secours… Pour du vol rando classique, un package à 6kg (genre radical + Pi2) n’est pas plus gênant à la montée, si le sac sellette est de qualité et au moins tu n’as pas l’impression de voler à poil…
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oui mais faire des enchaînements en dormant sur place entre les ascensions c’est possible aussi, du coup ça va aussi s’appeler du vol bivouac, malgré que le vol ne soit pas la priorité mais un moyen non?

Sans vouloir te décourager, il faut déjà commencer à voler et avoir un certain recul pour réellement voir comment on se sent sous un parapente. Et surtout être lucide avec soi même. Au début on est grisé par le vol libre, aveuglé par la progression, la facilité déconcertante avec laquelle on enroule ses premiers thermiques et où l’on fait ses premiers cross en dehors du bocal.
Mais au bout de quelques saisons, à s’être parfois fait peur, à avoir eu un pépin, à avoir vu des copains se tuer ou se blesser gravement, on cogite pas mal sur sa pratique… Et bien souvent on met de coté ses illusions du début.

J’aime bien l’approche de Archaleon du vol bivouac d’automne en conditions calmes. J’imagine bien une rando de 2/3 jours à faire du saute mouton dans un massif en s’économisant les genoux. Le plus dur est de trouver un enchainement logique et pas galère. Pas si simple !
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Je partage ce point de vue, j’ai débuté il y 12 ans maintenant avec beaucoup d’ambition et puis après pas mal de cross , deux vertèbres et quelques frayeurs. Je me suis bien calmé (pour les vertèbres c’était une erreur de pilotage grossière).
Je me suis en fait rendu compte que je n’aimais pas ou plus trop me faire brasser en thermique et que mon vrai kif c’était le vol du matin après une belle ascension. Pour les thermiques, à +3 c’est ma limite après je balise, c’est ainsi, maintenant je me connais bien et après avoir gouté aux ailes sportives je suis revenu à une ENA sous laquelle je me sens en sécurité.
Je vole le matin ou l’après midi quand l’activité thermique diminue, il m’arrive quand meme de rester des heures en l’air avec ma petite voile montagne.

Malgré tout, cela ne m’empêche pas de faire des vols bivouac, mais à ma façon sans chercher à batailler avec les thermiques. Il y a deux ans je suis parti de chez moi près de Grand Bornand pour rejoindre Grenoble via les le massif des Bornes, les Bauges et la Chartreuse.
Je volais le matin jusqu’a 11h environ et le soir après 17/18h.
Je pense avoir fait 60% du parcours à pieds mais j’ai pu éviter la plus part des longues descentes ce qui épargne la fatigue et permet de rallonger considérablement les étapes.
Coté matériel j’avais fait un choix minimaliste:
voile montagne, sellette string, secours light (pour le moral), casque d’alpinisme, vrai sac a dos montagne et matériel de bivouac light avec tente, matelas, duvet, réchaud, Pas de vario, pas de GPS.
Poids total 12kg environ.

Meme si cela parait simple de faire un plouf le matin ou le soir cela demande quand meme une bonne expérience. il faut être capable d’anticiper son itinéraire pour choisir le bon déco au bon moment (et pas sous le vent) , être capable de décoller sur un terrain non aménagé, de se poser n’importe ou et surtout avoir la lucidité de renoncer quand “on ne le sent pas”.
cela je n’aurais pas été capable de le faire dans mes premières années années de vols.

Cela valait le coup d’attendre !

Honnêtement j’ai fait très peu : aucun vol bivouac. Pas assez organisé pour ça. C’est un “métier” entre le choix fenêtre météo , le matos light, les potes dispos, le choix d’un projet de parcours pas trop galère etc… , je peux (pouvais !) participer mais pas organiser.
Vols randos de plus de 3h d’ascension : seulement une douzaine. Que des bons souvenirs ! (avec matos normal mais pas trop lourd, sans secours ni radio etc…) J’ai acheté une string jamais utilisée en 15 ans! L’airbag est mon seul doudou indispensable pour pas me sentir “à poil”. Le sac sellette -nervures/fusion est parfait.
Pas assez actif et motivé pour me payer une voile type Skin
En fait je me suis aperçu j’aime beaucoup plus voler que crapahuter… faut suivre son instinct

Bons vols à venir :rando: