SIGMA 9

Ce serait interessant d’ouvrir un nouveau post pour ce sujet, mais je continue quand meme.

Comme souvent tu as 100% raison.
J’applique ma méthode avec beaucoup d’humilité, et je n’ai absolument aucune prétention sur l’exactitude de mes mesures. Le but c’est juste de voir si ça a bougé ou pas !

L’objectif est uniquement de pouvoir, d’un coup d’oeil, estimer si il y a eu un mouvement de 5 cm ou de 3mm pour éviter que ce soit en vol que je m’en rende compte (le phénomene que tu as surligné).
Donc en gros, 2, 4 ou 6kg, je m’en fous, je tire dessus un peu mais pas trop et à peu pret pareil et basta. Etage supérieur, c’est évidement important mais je m’en fous.
Pour les drisses de frein, je regarde regulierement que je peux accelerer sans toucher le bord de fuite et basta aussi.

Si jamais ya le moindre signe inquiétant, hop, direct révision. Je le considere uniquement comme une aide au diagnostique. J’avais été surpris par ma golden qui avait bougé de 2,5cm tres tres rapidement, disons autour de 20/30h, instinctivement on fait pas réviser une aile de 30h, et pourtant !

Oui je suis d’accord que ta méthode est intéressante pour avoir un repère visuel des dérives du suspentage.
Et je suis d’accord que peu importe la valeur de tension exercée.

Mais je me demandais comment, de manière pratique et sans installation trop sophistiquée, mettre et maintenir toutes les suspentes en même temps à la même tension avant de les marquer…
D’autre part, si on ne fait ça que sur les suspentes basses, en fait ça ne dit pas grand chose car il y a les étages supérieurs qui ne sont pas repérés et qui travaillent au fil du temps. Il faudrait mettre un repère au plus haut possible du dernier étage.

Je pense que les constructeurs devraient marquer eux même le suspentage et nous donner les tolérences .Ce sont les mieux placés pour nous indiquer le calage de base .
Un petit crobard pour les nuls( dont je fais partie) avec positionnement du suspentage et de la zone de marquage serait bienvenu.

:coucou:
Pour les pilotes de C dont il ne peut être contesté qu’ils disposent déjà d’un bagage technique et sensoriel affûté :speedy: , et même si effectivement on s’ est habitué progressivement, il y a des signes qui ne trompent pas au gonflage. Une voile qui devient paresseuse ou qui présente un point dur en fin de gonflage suivi d’une grosse accélération (alors qu’elle ne le faisait pas au début), présente déjà quelques symptômes qui doivent alerter son pilote. C’est ça qui m’a mis la puce à l’oreille avec ma voile (bon, je sais c’est pas une C).
Et je vais peut être mettre un coup dans un paradigme, mais sur ma voile l’atelier de contrôle avait fait des loops sur les A (presque logique si les C rétractent même si on se demande que faire avec les B), MAIS les mesures que j’ai faites avant de changer le cône (mais aussi par superposition pendant le changement) ont mises en évidence une grosse modif des côtes sur les A qui s’etaient…allongées. J’ai tellement trouvé ça surprenant que j’ai gardé le vieux cône pour pas qu’on me dise que j’ai fumé la moquette.

Finalement rien ne vaut des mesures au départ et un très bon atelier de révision… merci pour le tuyau au gonflage. Je ferai attention si les soubresauts viennent de moi ou de la voile :sors:

C’est pas contradictoire ça ? :slight_smile:

Vrai de vrai? J’ai quand même du mal à m’imaginer qu’une différence si minime par rapport à la charge de rupture ait une influence sur la longueur de la suspente. On ne vole pas avec des élastiques quand même.
Si je me souvient bien de mes lointaines études quand j’ai fait des tests de traction, l’allongement n’est pas du tout proportionnel à la force exercée. Au début ça ne s’allonge pas beaucoup, la courbe allongement / force exercée ressemble un peu à une courbe logarithmique. Mais bon on faisait ça avec de l’acier ou du plastoc. Je ne vois pas pourquoi se serait si différent avec des suspentes.
Donc si quelqu’un à la courbe de rupture d’une suspente, ça m’intéresse.

:mdr: :vol:

Je ne vois pas trop où est la difficulté de faire ça sans une table dite de contrôle. J’attache un élévateur à quelque chose de solide, fixe une cible à la base d’un groupe de suspentes, et mesure chaque suspente sur toute la longueur avec un telemetre laser, 80 euros. Si j’ai un doute je recommence, la légère courbure de la suspente est négligeable et de toute manière c’est la même pour l’ensemble.
De toute manière une voile décalée doit se sentir au gonflage mais on peut s’habituer au défaut sans , s’en rendre compte. Après il reste la vitesse bras hauts au GPS dans un sens puis dans l’autre . Merci à advance qui ne fait aucune difficulté pour envoyer tout ça par mail, par contre pour ma delta 2 pas de problème sur le stand à la coupe mais j’attends toujours leur réponse…

Rien ne vaut le fait de mettre soi-même les doigts dans les plaies du Christ.

Arrêtez avec la référence à vos études et faites ! Il y a plein de choses que seule la pratique apprend.
Donc, quelque choses d’assez simple à faire* c’est d’accrocher une suspente basse à un point fixe ainsi qu’un décamètre de qualité correcte. Puis allez tout en haut de la ligne à la dernière boucle de la suspente en intrados et tirez 2kg avec un peson. Mesurez. Puis tirez 6kg au peson. Re-mesurez. Comme ça, chacun peut se faire sa religion.

  • Plusieurs éléments à prendre en compte.
  • Évidemment si vous avez une voile école, suspentée avec des cordages de biplaces, ça joue très peu.
  • Sur les suspentes gainées, la simple élasticité du tressage de la gaine induit une différence entre le repos et la mise en tension. Avec 5 kg de tension, on considère qu’on a rattrapé l’élasticité de la gaine et qu’on travaille sur l’âme de la suspente.
  • Les variations de mesures à la tension deviennent de plus en plus flagrantes lorsqu’on descend en diamètre. En-dessous du mm, on le voit très facilement à l’œil nu.
  • Les jonctions de suspentes à chaque étage se serrent sous charge et rentrent les unes dans les autres, ce qui donne encore des mm de différence.
  • Chaque matériau, chaque tressage, chaque suspente a son élongation propre sous charge. Il suffit de prendre un catalogue comme celui de Liros pour avoir des chiffres :
    http://www.liros.com/fileadmin/user_upload/dateien/Service/Downloads/Prospekte/FlightsportBroschuereV5.0-2016.pdf
    Alors, imaginons, 0,3 % d’élongation sous 10 daN, au bout de 7,50 m de long, ça fait combien ? Et 0,6 % sous 30 daN ?

Ok je te crois.
Mais du coup ça veut dire que chaque étage du suspentage doit avoir la même longueur?
Parce que avec une plage d’environ 20 kg, entre celui qui est tout en bas, et celui qui est tout en haut de la plage, ça doit sacrément varier.

moui, c’est pas non plus obligatoire et urgent de réinventer la roue :wink: :ange:
rien n’interdit quand même d’étudier ce que certains ont pu écrire de leur pratique. certes ils ne sont pas légion.
un classique un peu daté (et pas tres encourageant pour le non gainé) :
http://federation.ffvl.fr/sites/ffvl.fr/files/ARTICLE_suspentes_non_gainées.pdf

“moui” c’est oui, ou c’est non ?

Intéressant cet article. Je ne pensais pas que la charge par suspente était si faible. Mais quand on y réfléchi, c’est logique.

Mais du coup, pourquoi est-ce que les ateliers n’appliquent pas la bonne charge selon qu’ils mesurent les A, B ou C (ou D). D’après ce que tu annonçait M. 777, le triple de contrainte peut faire doubler l’allongement. Dès qu’on se met sous sa voile, on se retrouve cabreur par rapport à une charge statique.

Oui, mes expériences et non mes études m’ont appris que 5 DaN de tension sur une suspente provoquent un allongement de celle-ci, fonction de son diamètre mais surtout de sa longueur (si on parle en millimètres et non pourcents)
Ceci étant, mes mêmes expériences m’ont aussi démontré que sur des suspentes d’environ la même longueurs, disons pour imager 2800 mm et 3100 mm et donc un delta de 30 cm entre les deux (hors tension), que donc ces suspentes qui s’allongent sous tension d’environ (de mémoire) ~15 mm ne voient leur delta évoluer que de 1 mm et des poussières l’une par rapport à l’autre.

Ce qui me parait négligeable car même en fabrication les ateliers comme les usine ne sont pas capable de garantir plus précis en confection.

Or, si on regarde un cône de suspentage dans son ensemble, on s’aperçoit que la même rangée de suspentes (disons les intérieurs) ne présente pas plus de 300 mm de différence de longueur (au maximum, le plus souvent bien moins, en tous les cas sur mes voiles) entre la longueur totale des A et C par exemple, soit sur près de 5 mètres.

De ce fait, j’estime que la comparaison des delta est pertinente, qu’elle se fasse sous tension calibrée ou hors tension calibrée.

D’un coté, Je relie les attaches des suspentes supérieures au niveau de l’intrados de la ligne de suspentage, par ex A intérieur d’une part et C intérieur d’autre part et je les fixes au même niveau que le zéro de mon décamètre-ruban métallique. De l’autre coté je mesure le delta de longueur qui existe entre les suspentes A et C au niveau de leurs boucles de fixation sur les élévateurs. Je fais 7 mesures (A1/B1 A1/C1 A2/B2 A2/B2 A3/B3 A3/C3 B3/stabilo) sur une demi-aile puis je contrôle la symétrie avec l’autre demi-aile. En cas de doute je mesure précisément sous tension les suspentes qui me font douter.

Pour le moment, la seule de mes ailes qui a eu droit à un semblant de recalage, c’est mon Artik 2 qui avec 400 h de vol présentait des décalage de maximum 18 mm à cabrer et je l’avais remarqué au gonflage ou elle avait pris une tendance à gonfler par les plumes plutôt que par le centre alors que ma façon de faire n’avait pas changé.

Dans un 1er temps je palliais en ne prenant que les 4 suspentes avants centrales pour gonfler face voile s’il y avait assez de zef. Puis j’ai choisi de faire des loops supplémentaires sur les A centraux en attendant l’hiver et la révision. Révision qui m’avait conforté dans mes propres constats et actions. A noter aussi qu’entre les valeurs de longueurs de suspentes mesurées par l’atelier et les miennes prises avant envoi, les deltas maximums étaient de l’ordre de 3 mm (et ces maximums étaient rares) la plupart se situaient entre 1 et 2 mm.

A noter qu’en vol, mon aile me donnait l’impression d’être plus résistante au flappement (petites asy) en bordure de thermiques mais qu’à contrario les oreilles flappaient plus encore qu’au début de sa carrière. Ce qui finalement est logique si on considère que en 400 h j’ai quand même du faire quelques progrès en enroulement de bulles. Dans l’absolu ça ne me parait pas forcément logique avec un centre d’aile plus à cabrer que d’origine, donc des plumes plus à piquer, Peut-être qu’avec plus d’études je serais en mesure de com…

:canape:

Alors là chapeau Wowo. Je vole pas mal mais ou je n’ai aucune sensation ou je ne garde pas mes ailes assez longtemps pour déceler de telles différences au gonflage ou en vol. :pouce: (sans ironie)

Parce que ça marche bien comme ça (à 5 kg de tension). Parce que la pratique a dégagé un consensus. Parce que pour faire les choses, il faut trouver une méthodologie adaptée qui donne les meilleurs résultats possibles avec le moins de contraintes et le plus de simplicité possible.
Parce que sur ton appareil de mesure, tu règles la valeur de tension que tu appliques. Tu règles aussi le temps durant lequel cette tension est appliquée pour que la mesure soit entrée dans l’ordinateur. Donc s’il faut tout re-régler en permanence… !
Parce que chaque mesure est faite sur une ligne complète. Donc chaque mesure comprend en moyenne 3 étages de suspentes, avec des diamètres et souvent des matériaux différents. Donc pour faire le travail précis qu’on peut fantasmer, il faudrait faire suspente par suspente et ça prendrait un temps fou.

Donc si “les gens” ont envie de payer une simple mesure de leur suspentage 400 €, moi je re-monte un atelier et je vous fait ça volontiers !

Je suis tout à fait prêt à l’entendre, pas de problème pour ça. Mais j’aime bien quand même pouvoir comparer avec ce que donnerait la théorie.
Ce qui me gène là, c’est qu’on dit que la calage c’est super important, qu’il faut faire ça bien, toussa… mais quand tu regardes ça donne quand même sérieusement l’impression que c’est fait au pifomètre.

C’est fait de la manière qui donne de bons résultats, validés y compris sur les ailes compétition. Des réglages au dixième de mm et au gramme de tension ne sont pas pertinents.
Qui va dépenser un temps et un argent fou pour obtenir une précision totalement inutile ? Je le redis, s’il y a un marché faut m’avertir : je prends !

Si tu fais un atelier de révision complète je t’envoie mes voiles !