Sinon à Roquebrune il y a moyen de voler en milieu sécurisé sans pour autant devoir payer un stage SIV. À ma connaissance c’est le seul endroit en France permettant cela.
http://www.roquebrunailes.com/voltige/
SIV avec D Eyraud - fin mai
salut Viviane
Citation
“J’ai toujours eu du stress lors de tous mes vols SIV, entre le déco et la boîte d’évolution au bout du lac. L’action faisait passer le stress et ma totale confiance en David me permettait de suivre ses instructions à la lettre… et puis il fit une erreur parce que lui aussi avait trop confiance en moi et cela me valut un bain avec 3 vertèbres tassées et 6 semaines de repos”
Peux tu en dire plus sur cette erreur, et as tu la vidéo de de ce run fatal ?
Avoir du stress lors des runs en siv cela ne m’étonne pas. C’est bien rock n roll parfois. En visionnant les vidéos je me dis parfois, ah oui quand même la sanction de telle erreur de pilotage donne ce vrac ! Je vois cela un peu comme des cobayes qui feraient sciemment des erreurs de pilotage pour voir le résultat.
Cela me renforce dans ma conviction que comprendre dans un premier temps la théorie confortable dans mon canap n’est pas complètement stupide. D’autant plus que là où je pratique j’ai relativement peu de gaz, pas le droit au vrac
Lors de mon premier vrac, sur une brutale rentrée de NE qui avait mis tout le monde à la rue, j’eus le temps - une seconde à tout casser - de réfléchir très vite à ce qu’écrivait Pierre-Paul dans son bouquin, et de faire juste au bon moment une “tempo” qui bloqua un shoot violent de ma voile.
Après ce vrac, j’avais acquis la certitude qu’un 1er SIV était indispensable.
Le même incident de vol, un an plus tard, aurait été banal à faire pleurer un veau de 3 semaines et maintenant cela n’arrive plus, je sens bien avant ce qui va se passer et je sais gérer ça sans aller au sketch.
Merci David.
Nous avons tous vu des vracs en vidéo, nous avons tous vu des gens se casser la gueule et se faire très mal sur des sketchs qu’ils n’avaient su ni éviter ni piloter.
Après son odyssée au Nanga Parbat, Reinhold Messner écrivait : “On a pu dire que c’est un miracle que j’en sois sorti vivant (…) je ne crois pas aux miracles”. Messner fait partie des phares qui ont éclairé ma route.
Moi non plus je ne crois pas aux miracles ni à la baraka, j’ai assez vécu pour savoir que quand on joue au con on finit toujours par gagner.
Etudier un bouquin d’un maître et s’en imprégner, c’est excellent et cela va porter des fruits, mais une théorie sans applications expérimentales reste une théorie, et elle peut être mal interprétée.
C’est pour ça que j’avais cité deux vers de Corneille.
Sur les décos de Montmin et de Planfait, je vois beaucoup de pilotes qui décollent comme des porcs et qui volent comme des cochons, et réciproquement. Beaucoup ont des gestuelles approximatives plus ou moins pourries, qui leur a appris à voler comme ça ? Je pense que ces pilotes ont trop peu volé en école, trop peu voire pas du tout travaillé au sol et ainsi développé une mauvaise gestuelle.
A mon sens, ils sont plus exposés que ceux qui ont travaillé tout ça en école et en SIV, ce qui ne dénie à personne le droit d’apprendre seul.

La mise en application me semble indispensable, penser tout comprendre le cul sur mon canap et avoir le bon réflexe le jour d’un gros sketch est une illusion que je ne me fais pas.
Mon choix est de commencer par la théorie, lire et relire, visionner et revisionner puis tranquillement la mettre en application.
La lecture de son manuel est moi comme passer de l’ombre à la lumière, il y a un avant et un après. Je dois préciser que mon apprentissage s’est fait principalement en autodidacte, au début des années 2000.
Je te rejoins quand tu dis que certains décollent comme des cochons à Annecy, et là il ne s’agit pas de théorie, uniquement ne pas avoir consacré le temps nécessaire au maniement d’une aile au sol, qui représente des centaines d’heures en ce qui me concerne, soit plus que mon nombre d’heures de vol.
Ouaip, ce n’est pas une évidence pour tous et ceux qui merdent grave au sol ne sont pas toujours motivés pour y travailler, beaucoup ont peu de temps et préfèrent voler, même comme des cochons.
On peut les comprendre.
Pour moi, qui ai failli me tuer à mes débuts sur un gonflage merdé en aérologie pourrie, la nécessité de travailler au sol devint une évidence pendant presque un an de convalescence.
Bastoon m’avait dit, quand j’étais à l’hosto : “il va falloir bouffer de la pente-école”. J’ai suivi le conseil de cet excellent moniteur avec qui j’ai beaucoup appris à mes débuts.
Ce qui était un jeu quand je ne pouvais pas voler devint un entraînement technique aussi indispensable que ludique.
C’est ainsi qu’on acquiert une bonne technique au décollage, donc une bonne sérénité.
A Annecy nous avons l’atterro de Doussard, bien alimenté en brise. Quand les conditions sont trop fortes pour voler, je prends l’Ultralite 19 et je vais faire du gonflage. Il y a souvent du monde et en saison, par vent moyen, on y trouve les écoles avec leurs stagiaires. Je les accompagne parfois pour aider le moniteur qui a fort à faire avec 7 novices, mon rôle se limitant alors à remettre les voiles en place.
J’ai appris le minimum en école, puis avec des pilotes confirmés, j’ai travaillé diverses techniques très utiles sur des décos courts et par vent fort, le pilotage au sol n’est pas du tout une contrainte, c’est à la fois un jeu et un entraînement.
Il est évident que travailler au sol des techniques dont on a ouï dire s’apparente à travailler des exercices de pilotage en l’air après avoir lu et étudié le bouquin de David. Le risque n’est pas le même évidemment, c’est la démarche qui est comparable.
Je vois souvent à Montmin des élèves en SIV qui décollent très mal et je me demande comment ils vont évoluer après dans le “box”. Quand on n’a pas une gestuelle précise et sûre au déco, cela ne peut pas devenir sûr et précis en l’air.
Dans son enseignement, David fait répéter mentalement au sol en marchant pour simuler la trajectoire (sans voile) les exercices qui vont être faits dans la journée. Cela aide très efficacement à les réaliser en l’air parce que la coordination des mouvements est déjà en place mentalement.
Cela n’évite pas le stress au déco et c’est là qu’une gestuelle très propre aide à gérer ce stress.
J’ai revu hier les vidéos de mes vols SIV de mai 2012 - je travaillais le décro et la vrille - et plusieurs fois j’avais jeté l’éponge après m’être fait secouer épouvantablement sur des décrochages asymétriques avec des départs en vrille violents, l’Artik était très difficile à décrocher et je n’avais pas assez de force. Le stress était revenu et j’avais fini avec du tangage amplifié, des frontales, crevettes et autres bricoles, de rien du tout en comparaison.
En vol thermique, après un vrac, je ne vais plus me poser rapidos, je gère le stress et l’adrénaline en continuant le vol. Là encore c’est un résultat positif des stages SIV.
Merci David.

Ce qui me frappe dans cette vision de, ce témoignage sur l’activité, c’est que
- le parapentiste fréquente les aérologies pourries
- le vrac en thermique fait partie de son “quotidien”.
Le corolaire dans les esprits étant que le parapente est une activité guerrière pour laquelle il faut s’armer. C’est sur cette image qu’on se développe depuis trente ans.
Combien sommes-nous à préférer voir le vol comme une danse avec les éléments ? Sachant tout l’entrainement et toute la technicité qu’il faut développer pour devenir un bon danseur… !
d’où l’emploi de “gun” …
j’espère me compter dans cette catégorie … peace and love 
Ou tu es amoureuse ou tu touches une com. C’est pas possible autrement 

totalement en phase avec toi 777
il faut sortir de cette idéologie du pilote guerrier/surhommme(femme)
« les excellents pilotes sont ceux qui utilisent leur jugement éclairé afin d’éviter de se retrouver dans des situations où ils devraient faire appel à leur adresse exceptionnelle »
Jean Gabriel CHARRIER / Xavier BEVANT, MentalPilote
Partant pour ce stage SIV, je t’ai laissé un MP dans ta boite Bnb 
Sagarmatha, toi qui connais bien David
merci de me faire inscrire 
Voler en conditions pourries n’est pas un choix ni une pratique suicidaire, on ne vole pas quand c’est pourri.
On peut cependant rencontrer en vol des conditions localement pourries et il est salutaire de savoir les gérer sans se mettre chiffon, pour continuer le vol. Quand les conditions se dégradent et deviennent malsaines, il faut savoir les reconnaître à temps pour descendre se poser avec un maximum de sécurité.
Je viens d’enfoncer une porte ouverte avec une maîtrise époustouflante.
Merci la foule.
J’encense volontiers ces extraordinaires pédagogues que sont Pierre-Paul Ménégoz, David Eyraud et Gérald Delorme.
J’ai volé avec eux et j’ai énormément appris avec eux.
On se fait la bise à l’occasion.
Et alors ?
Il y a d’autres excellents moniteurs, on ne peut pas connaître tout le monde et je connais surtout ceux d’Annecy du fait que je vole à Annecy.
Et réciproquement.
Cela dit je ne vole plus en école depuis longtemps, hormis un stage SIV ou un stage cross de temps en temps (ah les stages cross “nanas” avec Gégé, c’est tout du bonheur).
Je suis amoureuse de la meilleure voile du monde (la Diamir) et j’adore ma bonne vieille Artik. Aucune ne m’a jamais trahie et c’est très bien comme ça.

Et alors rien, une forme dérivée du syndrome de Stockholm peut être ??? :clown:
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