Salut guillaume 45,
Le depart du sketch vient d’une sous vitesse c’est clair, et comme tu le dis, près du sol ça pardonne pas. (heureusement pour toi ça pardonne quand meme un peu)
Les histoires de rafales de vent arrière et tout le tinstoin n’expliquent rien sur cette vidéo (voir ça embrouille plus qu’autre chose)
=> prés du sol, il faut garder une marge de vitessepour etre en securité
jte souhaite un bon rétablissement!
Et merci de partager ce moment difficile qui, j’espere, servira à éviter d’autres accidents
Autant pour moi pour mon imagination qui m’a laissé penser que tu venais de décoller. Je crois même que sur le post sur l’autre forum tu précise que tu volais déjà depuis quelques dix minutes. Et en réfléchissant un peu plus j’aurais pu me douter que tu ne venais pas de décoller rien qu’au vu de la hauteur ou tu étais. Mais que veux-tu, on s’enflamme, on s’enflamme, alors pour moi ;
Ton idée de gradient est intéressante, maintenant si on pense que la composante Est et la rangée d’arbres peuvent être à l’origine de turbulences alors c’est un peu antagoniste avec l’idée de gradient, enfin je pense. Puis il me semble que tu es quand même pas mal haut (façon de parler) au départ du sketch, Plus de 30 m ? Je ne sais pas si un gradient peut influer aussi haut. Évidemment que ma détermination de la hauteur sur la vidéo ne tient pas la comparaison avec ton propre souvenir, c’est juste pour en parler.
Je suis tout à fait d’accord avec toi, ce n’est en aucun l’aile qui est en question dans la survenue de cet accident, juste une association d’éléments défavorables (petit site, vent de travers, petites conditions pour tenir, voiles en face) et un peu de facteurs humains (stress inconscient lié aux ailes venant en face, désir de rester en l’air, virage un peu trop engagé)
L’important étant pour toi et pour nous de réfléchir au tenants et aboutissants et de s’en rappeler un jour en pareil situation pour essayer/espérer la gérer et s’en sortir autrement.
Félicitation pour ton courage d’en parler aussi ouvertement et lucidement et tout le meilleur pour la suite.
Bonne nuit,
Edit ; Oui effectivement tes amis parapôtes méritent aussi nos félicitations pour la bonne gestion de leur part de l’après-accident.
Pour revenir sur les rafales, je confirme ce qu’ont pu dire certains : une rafale donnée aura exactement les mêmes répercussions sur un aéronef, qu’il soit vent de cul, vent de travers ou vent de face. Ce qui modifie l’incidence d’une aile dans les effets transitoires, c’est un brusque changement de la vitesse du vent appliqué à la surface porteuse.
Ce qu’a dit wowo est très exact aussi. Plus on se rapproche du sol et plus la sensation de vitesse est grande, et plus on a tendance à baisser les mains. C’est malheureusement un accident classique qu’on apprend en planeur. Lors de la PTU, en fin de branche vent arrière, le débutant se voit filer à fond de balle (et en plus s’écarter de son aérodrome), et il aura tendance à raccourcir son étape de base pour se retrouver en finale en virant trop court (en augmentant trop son incidence), et dans le pire des cas, décrochera sa demi-aile intérieure.
Pour en revenir à ton accident, je vois surtout un bord de fuite très fermé, donc une incidence proche de l’incidence max. Un virage à faire à ce moment-là, on augmente encore l’incidence de la demi-aile intérieure et on dépasse l’incidence critique. Si j’étais toi, je ne mettrais pas en cause d’éventuelles rafales ou un gradient incertain (je n’ai pas l’impression que le pilote qui filme subisse quelque gradient que ce soit en se posant même s’il n’est pas tout à fait au même endroit que toi), mais plus modestement une erreur de pilotage consistant à avoir une trop grande incidence trop proche du sol.
Oui, je suis d’accord Gilles, il y a de toute évidence une erreur manifeste de pilotage de ma part, qui est à la base de l’accident, et j’assume pleinement ma part de responsabilité. Mais un accident est toujours une conjonction de facteurs qui, pris séparément, seraient anodins mais, une fois combinés, conduisent au drame. Des virages à basse vitesse, j’en ai fait souvent (je reconnais que ça n’est pas une excuse … je partage là-dessus l’avis de Piwaille comme quoi ce n’est pas parce que c’est passé 1000 fois que ça doit devenir une habitude et que ça passera la 1001ème fois!) En plus, ça n’est pas franchement évident de faire décrocher une Hook 2 et je n’avais pas non plus les mains sous les fesses au moment de l’accident.
Mon questionnement n’a pas pour but de me dédouaner de ma responsabilité. Ce que je cherche juste à savoir, c’est pourquoi, à partir de mon erreur de pilotage qui est claire et manifeste, ça n’est pas passé ce coup-ci … autrement dit, quel est le facteur (même minime) qui est venu se combiner cette fois-ci et qui a fait que l’aile à décroché?
Ca j’ai oublié de la préciser, mais je suis entièrement d’accord avec vous : mes parapotes présents ont été super-hyper-formidables et je les remercierai jamais assez de la manière avec laquelle ils ont géré l’accident et les secours!
Tout d’abord, j’ai été pris en charge des les secondes qui ont suivies l’impact : je me suis crashé à côté du pilote de la voile jaune (Flo), le caméraman (Philippe) s’est posé immédiatement et d’autres pilotes étaient en train de se préparer juste au dessus … mine de rien, quand on est sonné, qu’on a mal et qu’on se demande en combien de morceaux on est, le simple fait d’entendre les voix rassurantes des copains autours est un immense réconfort! En plus, le caméraman est sapeur pompier professionnel et il a géré la situation et les secours avec énormément de maitrise. Grace à eux, et une fois passée la douleur de l’impact, je me suis trouvé assez serein et rassuré, et c’est super important dans ce genre de situation.
… un immense bravo et un immense merci à eux !!! karma+
… et merci à vous tous pour vos messages de sympathie!
ah c’est pour ça qu’il est si calme !! (lors du premier visionnage de la video, j’étais étonné de le voir soigneusement ranger ses poignées de frein …)
Salut Guillaume , karma+ merci pour tes réponses.
Les basses vitesses sont toujours dangereuses .
Te souhaite bon rétablissement , et a bientôt sur les décos de la région.
C’est moi le " caméraman"!
Pour répondre a vos interrogations concernant le fait que je prenne le temps de remettre mes freins ( je comprend que ça puisse surprendre !) quand je me suis posé j’ai tout de suite entendu Guillaume nous parler a Flo et moi donc toujours conscient après son accident , a partir de la! J’en déduis que le “pire” est écarté ! On lui dit de ne pas bouger bien sur .
Donc la situation est figée, c’est donc le moment de ne pas paniquer, prendre le temps de remettre mes freins me permet a ce moment de me concentrer de ne pas céder a l’émotion, de reprendre son calme et ensuite agir avec sérénité .
Après ce n’est pas la première fois que je vois un parapentiste avoir un accident de ce genre mais cette fois c’était un pote !!
Ben moi je crois pas Gilles…
Une rafale de cul ou de face aura pas les même répercutions justement, ni même une rafale descendante ou montante !
Que ce soit sur le vent relatif ou sur l’incidence ou la dureté des commandes.
Et c’est justement cela qu’il faut apprécier pour ne pas effectuer une même correction dans un cas ou l’autre.
Je ne peux que en ayant fait la même expérience en début de ma carrière, en parapente. et du coup j’ai envie de dire 2 choses
1/ du point de vue (pure) méca vol, il y a des horreurs qui ont été dites dans ce fil … des machins qui prouvent que ceux qui en parlent n’ont pas compris ce qu’était un parapente dans une masse d’air
2/ d’un autre coté, ils ont très maladroitement, transféré sur la méca vol des notions de “psychologie de vol” (je ne sais pas comment dire) bref, ce sont peut être des gens qui ne savent pas expliquer scientifiquement la chose mais qui ont été confrontés au phénomène.
Quand tu voles dans une masse d’air, si tu gardes ta main constante, tu fais un beau rond dans l’air. Il n’y a pas de phase nez au vent, vent de cul
Le problème c’est que le pilote “agite” ses commandes en fonction d’un ressenti pour lequel la vue intervient en majeur partie, d’autant plus que les repères visuels sont présent (proche d’un relief ou en approche). Outre la notion d’aller trop vite, de s’écarter du terrain etc … quand tu amorces un virage vent de cul, tu as l’impression que ton aile ne tourne pas. Du coup tu va avoir tendance à avoir la main un peu lourde avec les risques que l’on sait. Il n’y a aucun phénomène “méca vol” là dedans … simplement un trompe l’oeil.
voilà … ma petite morale de mon message c’est que :forum: et vive la lecture apaisée de chaque message, vive le témoignage de chacun, chacun ayant u peu faux mais un peu vrai aussi .
C’est cette multiplication des témoignages, des réflexions qui permet de comprendre les différents mécanismes qui interviennent dans le vol … et j’espère qui permettra de moins se faire mal !
C’est bien à ça qu’on voit le professionnel (ce qui peut surprendre sans le contexte). ils en parlaient à la radio à 12h00 en disant que ça faisait partie de la formation de secouriste : savoir agir à bon escient et en (essayant) d’être serein et calme pour ne pas rajouter au stress du moment (pour le blessé ou les autres) !
Bravo (et merci en prime pour l’explication) !
Morale qui devrait apparaitre pour calmer les esprits sur de nombreux fils de discussions ou la passion mais aussi les idées trop arrêtées gâchent un peu les échanges en les transformant trop souvent trop rapidement en joute verbales sans grands intérêt sur le fond. Alors que dans toutes les idées qui s’expriment il peut y avoir l’étincelle qui allumera notre lanterne personnelle et/ou collective.
Et je plaide tout de suite et déjà coupable, j’ai péché et je pécherai encore mais faute avouée à moitié pardonnée, je me sens déjà mieux.
En effet, je confirme que Pilif18 a été très pro. Il a fait preuve d’un sang-froid et d’une maitrise remarquable … sang-froid et maitrise qu’il s’est appliqué à faire transparaitre dans chacune de ses paroles et chacun de ses gestes. Ca m’a apporté un grand réconfort et une grande sérénité, à tel point qu’en attendant les pompiers j’ai pu téléphoner à ma femme pour l’informer de ma situation sans l’inquiéter … et je peux vous assurer que c’est pas évident de causer parapente à ma femme - sans même parler d’accident! - sans l’inquiéter !!! :mrgreen:
Et bien franchement, je ne vois pas pourquoi tu plaides coupable wowo : ton analyse était probablement la plus juste, la plus censée et la plus aboutie que j’ai lue sur ce fil! karma+
Outre le contexte et le déroulement de l’accident que tu as très bien analysé, l’idée que tu soulèves de vitesse/sol plus élevée par vent de cul qui incite les pilotes à freiner leur voile est une piste de réflexion que je trouve très intéressante … il y a probablement là des éléments d’explication à mon erreur de pilotage!
Merci à toi et merci à tous … maintenant que mon accident est arrivé, et puisque qu’on ne peut pas revenir en arrière, je suis heureux qu’il soit au moins l’occasion d’échanges sereins et constructifs. Et j’espère que ces échanges aideront d’autres (ainsi que moi-même d’ailleurs!) à ne pas refaire les mêmes erreurs!
J’ai écrit : une rafale donnée aura exactement les mêmes répercussions sur un aéronef, qu’il soit vent de cul, vent de travers ou vent de face.
et pas “n’importe quelle rafale”
Donc :
Une rafale de cul aura exactement les mêmes répercussions sur un aéronef, qu’il soit vent de cul, vent de travers ou vent de face.
Et tu peux remplacer dans cette phrase les mots “de cul” par “de face”, “montante” ou “descendante”, la phrase n’en restera pas moins vraie.
Je n’ai évidemment pas écrit qu’une rafale de face avait les mêmes répercussions qu’une rafale de cul, puisque c’est même exactement le contraire.
En fait j’applaudissais à la morale de Piwaille pas tant pour ce fil ou je trouve que la discussion fût inintéressante et sereine. Je faisais allusion à d’autre fils de discussions de ces derniers temps ou l’on est (donc moi itou) toujours quelques uns à démarrer au quart de 360° et sur le chapeau de nos stabilos pour défendre nos conviction. Le fait est, qu’à force de vouloir être entendu, on finit par ne plus entendre les autres.
:twisted:
Le dire ici me semblait plus facile que sur les fils en question, fils ou cela ferait un peu faux-cul tout de même au vu de mes interventions. Comme presque tous le monde lit presque tous les fils …
:canape:
ROTFL Il est vrai qu’une grosse rafale de cul alors que l’on est plein face vent, oulallaaah ! :affraid:
ROTFL ROTFL ROTFL
Blague (mauvaise de surcroit) à part. Cela illustre bien toute la difficulté de discuter, déjà de vive voix cela risque de se passer ainsi, alors … par écrans et claviers interposés …?
OK merci de préciser, car ta première phrase pouvait laisser penser le contraire. :grat:
C’est pas plus mal de clarifier du coup pour pas qu’elle puisse être compris de la sorte par un lecteur.
@+
Norbert
PS: je viens de voir la vidéo (ça passait pas avant), en effet le sol arrive vite dans ce cas là ! :affraid:
Il faut en effet se fier plus au vent relatif que l’on a sur le visage qu’au défilement du sol, mais t’es pas le premier à te faire avoir comme cela Guillaume.
Regarde par ex page 12 de ce document : http://www.voler.info/media/vachage.pdf c’est la même chose, mais le pilote a eu moins de chance.
Prompt rétablissement à toi ! :jump:
Je crois également qu’on n’a pas la même notion de rafale.
Pour toi (c’est ce que j’en conclut …), la rafale est l’augmentation “établie” de la vitesse du vent.
Pour moi, une rafale n’est que la phase transitoire de l’augmentation de la vitesse du vent (et dans ce cas-là, je ne suis pas d’accord avec toi)
Je me trompe ?