Speed Riding : pour qui - pourquoi ?

Une seule restriction pour ma pratique: Pas de déco réellement falaise .Et une ouverture en douceur même dans les pentes les plus raides en skiant, au besoin en dérapant pour le contrôle .

Prérequis ski ou parapente ?

Tout dépend de ce qu’on veut faire et je rappelle à ce sujet qu’il n’y a aucune obligation ni politiquement correct , ni pratique honteuse ou au contraire glorieuse, , on aura toujours des gens pour applaudir, critiquer ou s’en foutre de toutes façons, alors pratiquons pour notre propre plaisir et fichons nous de ceux qui parlent (haut, ceux qui parlent fort comme dit Cabrel …) ça c’est du vrai speed, ça non, ça c’est dangereux, ça c’est pas beau, ça oui et patati et patata, chacun fait ce qu’il lui plaît et au diable les censeurs …La liberté est ce qu’on recherche le plus dans ces instants magiques, faites vous plai-sir !

Je préfère pour ma part les grandes courbes au taquet dans la poudreuse en ski en 8 ou 10 m² mais je ne crache pas sur un soaring en 14.0 le long d’une crête rocheuse .

Donc pour celui qui préfère voler, le parapente sera un énorme allié, pour celui qui préfère skier, le ski…pareil
Un truc quand même, un skieur en plus de tout ça, connaît bien la montagne, ses dangers et replaquera plus facilement parcequ’il est habitué à la vitesse en ski, il est physiologiquement habitué au vertige (s’il n’existe pas en parapente, il existe en speed engagé au départ de certains couloirs ), et, même dans le pentu, il sait exactement comment gérer par la glisse une voile qui s’est mal gonflée, pour pallier à ce manque, il suffit de ne décoller que dans des zones où l’on sait qu’on pourra gérer en skiant si la voile ne s’ouvre pas ou mal . C’est le problème avec les décos falaises, pas de contrôle possible, donc pas de déco falaise pour moi .

Il n’y a que du bon sens et tout ça s’apprend à l’école avec un moniteur qui connaît son boulot , c’est à dire évaluer correctement son stagiaire .

De toutes les façons, ne pas pratiquer la peur au ventre , le speed n’est pas un moyen de se faire peur (je dis toujours qu’il suffit pour ça de traverser à pied une autoroute les yeux bandés, ça revient moins cher en matos) mais un moyen de se donner un plaisir immense, un sentiment grisant de facilité et de possibilités, si on a peur, c’est qu’on n’est pas à sa place, il faut remettre sa progression en question car les accidents peuvent arriver par crispation et refus de pilotage .

Bref faites vous plaize, ne pensez pas à prouver quoi que ce soit, il y aura toujours plus fort (ou malade ) que vous .

Désolé pour le ton :prof:

Peux tu m’affirmer aujourd’hui que tu ne pourras jamais subir un incident de vol dans un thermique plus teigneux qu’un autre ?

Comment peux tu savoir en décollant pour un cross ce qu’il va se passer tout le long de ton vol juste en ayant checké la météo et reniflé savamment l’air ambiant d’un oeil d’oiseau aguerri au regard assuré ? Les pilotes qui décèdent lors des compètes de cross dûement garanties par un départ avalisé par un comité de course si savant et imparable sont là pour témoigner que ce n’est que du vent .

Il faudra arrêter ce discours tendant à dire que les accidents n’arrivent qu’à cause d’erreurs en parapente, il y aura toujours, et ce, quelque soit ton niveau une situation dans laquelle tu ne sauras pas réagir de la bonne manière parceque tu n’y étais pas préparé, et je pense qu’en parapente il y a plus de situation de ce genre qu’en speed .Tu pourras me dire qu’il faut se préparer un max , faire un tas de SIV, etc…“Shit happens” disent les anglais

Je trouve qu’on ne gagne pas en autorité en rejetant la faute sur l’accidenté, on le comprends mieux le jour où on a réellement un accident .

Lors d’un run de speed tu commences par monter et tu peux en général checker les conditions tout du long et si ce n’est pas bon au déco, c’est vite vu, ensuite, les principes d’aérologie par rapport au relief sont assez simples .

Pour la vitesse, c’est ce qui donne de l’énergie à ton aile, c’est réellement ta sécurité , tu peux te ballader près du relief tant que tu sais qu’avec 10 cm de commande tu vas t’éloigner extrêmement rapidement de la pente, c’est très réactif . Il est évident que comme en parapente il faut savoir évaluer un taux de chute .

cool. banditdem pense le contraire. les arguments sont clairs et débattus souvent (merci yodav)
on cherche pas à se convaincre mutuellement.

maintenant, pour le speed (auquel je ne connais tj rien), comment tu vois les pbs ?
ca serait quoi une situation critique finalement?
genre caillou caché sous la poudreuse, et qui va changer ta trajectoire sans que tu puisses corriger ? la vitesse influe forcément sur le temps de reaction, non ?

mouais … mais ca semble un travers dans toutes les disciplines, non? :

cqfd :mdr:

bref, ca serait cool de parler concretement, plutot que de jouer à “c’est moi qu’ai raison” :forum:

Ben un thermique ça dépend lequel … Faut pas tout prendre à la lettre . Un doux +3 régulier d’automne et un pétard monstre à saint andré …
Ce que je veut dire c’est que parfois tout parait soft, et puis biiiim on prend un truc dans les fesses qu’on sait pas d’ou il sort . Quand je parle d’incertitude lié au parapente c’est ça . Prendre un thermique PEU être dangereux, même pour les meilleurs.
En speed il y a deux choses : 1) Le pilote 2) Son niveau
La vitesse apporte sécu tant que l’on est pas en 7m² ultra radical . En plus d’être grisante, elle permet d’avoir une marge pour éviter les obstacles et de traverser les turbulences comme dans du beurre .

Pour parler des prérequis, l’experience en grosse mini (ex: spiruline 18) est très utile (j’ai appris tout seul sur un spot safe(dégagé,grand et pas très raide) à l’aide de mes bases mini voile)

Tu as déja fait du speed au moins ? j’ai ridé en nano 12.5 avec mon petit poids et ça va vite, mais tout à fait gérable, on anticipe facilement les dangers, …
Pour moi c’est des sensations très grisantes et des dangers relativement bien maitrisés . Rien d’extrême en somme .

S’lut,

Pour moi le speed c’est juste différent du parapente, la philosophie est vraiment différente. Les gens qui s’en sorte le mieux en speed sont surement les snow kiter.

Pas besoin de savoir super bien skier mais il faut connaitre un peu la montagne hors piste. Pas besoin de faire du parapente a mon avis. Mais il faut connaitre l’environnement et le respecter. Il faut surtout connaitre son plan de vols avant de décoller.

D’une manière générale, les parapentistes sont tops lent a la décision, ils ne comprennent pas forcement le plan de vol très tirés très rapide…La gestion de la voile, du virage creusé ou de la finesse mi freins…Je pense que la gestion de l’aile est vraiment différente et un lourd passé de parapente peut gêner le pilotage au début. En plus en générale les parapentistes refuse un peu la vitesse au début…du coup ils volent sur les freins et n’ont plus de ressource.
C’est aussi le timing qui est très différent, il n’y aucun temps de réaction. Perso je suis plus a l’aise en Speed (ou mini) qu’en parapente. Le timing me correspond mieux.
En faite le seul vrai point positif pour les parapentistes c’est qu’il connaissent bien la montagne et la météo d’une façon générale

A mon avis le gros point noire du speed actuel est la taille de voiles utilisées. Les petites surfaces sont banalisées et la vitesse fait mal que ça soit a l’impact ou en anticipation…Les pilotes se font distraire par un passage et n’anticipe plus la suite du run. Si vous ne maitrisez pas cette anticipation et que vous volez avec une 10m² ça va faire mal…Bizarrement cette façon d’anticipée je l’avais déjà rencontrée au hockey sur glace.

D’ailleurs on parle de run et pas de vol. C’est donc bien une course bornée qui doit se faire en une fois, qui doit être anticipée bien en amont. Une fois parti c’est trop tard pour savoir si on part a gauche ou a droite.

L’aérologie ça compte mais c’est pareil elle s’anticipe avant de décollé et l’avantage c’est qu’elle ne changera pas avant d’avoir posé. Par contre ce n’est pas une fois en l’air qu’il faut se poser des questions. D’une manière générale il ne faut jamais se poser de questions en speed, il faut se les poser avant…En parapente je trouve que c’est le contraire, il faut se poser des questions régulièrement et s’adapter…Ça évite de poser vent de cul, de passer sous le vent …

Bref je trouve que ça n’a rien avoir, d’ailler je n’arrive pas a voler sereinement en parapente, alors que je suis toujours tranquille en speed…

Quand a savoir quel sport est le plus dangereux, y a qu’a faire des stats…Mais la je suis plus réservé, de toute façon si il y a trop d’écart en accidentologie, les assurances seront séparées a terme.

Nono

:+1:
Entièrement d’accord avec tout ce que tu dis … sauf que moi (pour l’instant), c’est en parapente que je vole sereinement !!!

c’est justement ce discours de speed qui me gène, le fait d’affirmer qu’au vu de sa vitesse et de son taux de pénétration, la masse d’air ne sera jamais un obstacle car on la traverse!

j’aurais tendance a faire le parallèle avec un autre type d’activité qui confronte une masse d’air et un objet qui doit la traverser, ce sont les disciplines de tir, que l’on ai a faire a une balle, une flèche ou même un obus, nous somme en présence d’objets conçus pour aller très vite “jusqu’à 2 fois la vitesse du son” pour avoir une sensibilité minimale au variations induites par la masse d’air, qui parcourent leurs trajectoire en un temps trés bref, et souvent sur une trajectoire très courte, leur rapport poids/coefficient de pénétration est optimal, et pourtant tous les tireurs en plein air vous parlerons de l’influence de la moindre brise sur leurs scores.

d’ou l’intérêt de prendre des marges les gars