Ouaip, un accident est toujours con, et s’il y avait des accidents intelligents cela se saurait.
Cela ne fera pas revenir ceux que nous aimions et qui s’en sont allés, au plus peut-on espérer qu’ils sont partis heureux, en faisant ce qu’ils aimaient, et non au fond d’un lit d’hôpital, bardés de tuyaux, “face au cancer par arrêt de l’arbitre”, comme chantait Brel.
Il y a eu un joli sketch l’été dernier à Planfait : un pilote n’était pas encore dans sa sellette quand la voile est montée, s’est envolée avec la sellette vide et est allée s’accrocher dans un des très grands pins derrière le déco.
Rires dans le public et grand moment de solitude pour le pilote, que bien entendu personne n’a aidé.
En 2011 j’ai fait un vol atroce depuis Planfait. L’appareil photo dans la poche me gênait pour décoller, alors j’ai ouvert la sangle cuissarde droite pour mettre l’appareil dans la veste et j’ai décollé, immédiatement en catastrophe. Boucler une cuissarde en vol est possible avec une sellette lambda à planchette, mais avec une Radicale c’est totalement impossible. Je ne raconte pas le déhanchement démoniaque à gauche pour éviter de “tomber dans le trou” et de partir dans une autorot féroce, qui n’aurait pas été simple à gérer avec l’Awak. Les taupes sonnèrent le tocsin à mon arrivée mais curieusement je ne fis même pas de cratère, ce fut seulement un peu rude.
Il paraît que ma voile avait une forme de S et que les témoins s’attendaient à un désastre.
Ce fut le plouf le plus long de ma carrière.
Pour revenir au sujet des boucles qui ont tendance à givrer et à ne pas se fermer, la question est résolue si on vole l’hiver avec une sellette Radicale, qui s’enfile sans problème avec les skis aux pieds. Les boucles ne peuvent pas se bloquer en cas de gel mais évidemment il n’y a pas de protections, il faut éviter d’aller faire des bisous aux écureuils.
Dernier vol : 29 décembre, cela fait pile un mois. Je commence à trouver le temps long.
Bons vols à vous autres, les montagnards*