Stage d'évitement des incidents de vol

bah alors? c’est quand que tu voles en baston ? :mrgreen:

Citation Jaimaile
“100% de gens que je connais, qui ont fermé grave au point d’impacter fort le sol… avaient fait des stages SIV”. Même constat depuis 25 ans à une exception!

J’ai des marges persos qui ressemblent étrangement à celles de Jaimaile.

" Je me contente de voler en B, suffisant pour mes cross entre 50 et 200 kil" :bravo: :bravo: :bravo:
“Je ne vole par par vent météo sup à 15 km/h (sauf en plaine)” :bravo: :bravo: :bravo:
Ces deux seuls éléments permettent en dehors des compétences de base du pilotage (niveau bpc ) de réduire significativement les risques de gros vracs.

J ai eu deux gros sketchs en 25 ans de pratique et les deux SIV que j’avais faits n’ont rien changé à la gestion de ces vracs.

En revanche ces SIV m’ont apporté beaucoup en compréhension fine des actions de pilotage et de Timming,et si j’avais plus de tunes je ferais bien des stages de pilotage pour le plaisir de faire des vrais wings sans angoisse, des décros marche arrière contrôlée propre, des vrilles, des sats , enfin tout ce que je ne sais pas faire et que j’ose même pas imaginer faire en solo au dessus du sol.
Maintenant ,je dirais que de connaitre ses compétences réelles est peu être le plus important pour trouver ses propres marges(et personne n’a les mêmes),mais c’est pas ce qu’il y a de plus facile!
Il ne faut pas se sur estimer, maisil faut avoir confiance en soi pour bien voler !

[quote=“fraclo,post:1,topic:67130”]

Tu les as ces compétences non? Je pense pas que tu voles en sigma 10 pour faire des ploufs, donc tu voles en thermiques sans te prendre de grosses claques, j’en déduis que ton choix de conditions et ton pilotage sont adéquats.

:grat:

Je penses les avoir en effet. Je ne parlais pas forcement pour mes fesses à moi, qui se portent pas trop mal, merci :wink: Je ne me sent pas de lacunes particulieres en l’air. Je penses gérer mon aile, je ne me fait pas dessus quand je prends un bon +6, bref je ne suis pas en stress :mrgreen:

C’est plutot une reflexion sur la formation en générale. Stage init puis stage perf puis SIV. Par moment j’ai l’impression qu’il manque une brique, qu’on a essayé certe de combler en changeant le nom du stage siv en stage pilotage.
Et je n’ai pas de propositions à faire non plus. Pas sur qu’un stage cross permette cet apprentissage (surtout qu’il n’y a pas de stage cross partout).

[quote]bah alors? c’est quand que tu voles en baston ?
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Vent calme ne signifie pas forcement air calme. Les journées à Dusts violents sur le déco de Laragne sont des journées sans vent.

Ton questionnement Fraclo est intéressant, mais pour vraiment progresser en l’air et s’entrainer à rester dans le domaine de vol dans des conditions pourries (cisaillements, thermiques musclés et hachés, thermo-dynamiques péteux…), il faudrait volontairement se mettre en l’air dans ces conditions…

1- Ca parait difficile à anticiper au-delà de quelques heures à l’avance et tu vas donc dépendre des aléas de la météo le jour de ton stage.
2- Tu ne trouveras jamais que très rarement ces conditions au-dessus d’un lac (exit le box sécurisé).
3- La seule solution opérationnelle pour reproduire seulement une partie de ces conditions, c’est d’aller volontairement voler sous le vent d’un relief avec un vent météo déjà bien établi, (très) au-dessus d’une forêt avec bcp de gaz. Outre les risques évidents pour ta sécurité physique, il y a les risques de dégradation importante de ton matériel si tu finis dans la canopée sous secours et la récurrence de l’appel aux secours pour te débrancher si tu es perché haut.

J’ai du mal à imaginer un formateur qui accepterait de te faire prendre de tels risques sous sa responsabilité pour t’entrainer au pilotage actif alors que son aide à la radio sera essentiellement un débrief a posteriori (il n’anticipera pas plus que toi les turbulences que tu vas rencontrer)… :affraid:

La maitrise de l’aile au sol est intéressante, mais tu perds en partie la mise en situation stressante et la totalité des effets des rappels pendulaires avec tes deux pieds ancrés dans le sol…

L’avantage du SIV, c’est que dans une situation de risque modéré, tu commences à apprendre à reconnaitre et gérer les incidents de vol et surtout que tu travailles à des incidences et à des grands angles qui sont ceux qui pourraient précéder ta sortie du domaine de vol en conditions réelles. J’imagine qu’une partie du pari pédagogique de cette formation, c’est de te faire prendre conscience des signes annonciateurs des incidents lourds et de te faire développer les réflexes de pilotage pour éviter qu’ils ne surviennent.

Je doute comme toi que ces réflexes très précis se mettent en place au bout de deux ou trois jours (30 à 45 minutes de vol au rythme des runs SIV)…

FK.

Tiens, en lisant ça, un doute/question me vient : pas si sûr qu’on puisse comparer les incidents de vols qui arrivent quand on rate une figure ou qu’on provoque un incident de ceux qui arrivent dans un cisaillement, en terme de sensation. J’ai l’impression qu’on oublie un peu vite que la notion d’incidence est en direction de vent relatif à la voile, et que pendant les exercice de pilotage, cette direction n’est pas du tout la “trajectoire” du pilote. Par exemple, ce n’est pas la même sensation si on ferme sur un wingover mal cadencé, que quand on laisse traîner un bout d’aile à l’extérieur d’un thermique étroit puissant. Non ?

Ou pour le dire autrement (et grossièrement) : en vol thermique/venteux, c’est l’air qui bouge et qui provoque les variations d’incidence ; en SIV, c’est l’aile qui bouge et qui provoque les variations d’incidence.

Bon, c’est peut-être un peu H.S. de cette discussion, quoique.

Et encore beaucoup moins d’endroit pour faire des stages SIV !

Derob

La pratique du parapente n’est qu’un long apprentissage.
Sauter les étapes en pensant que l’on va plus vite progresser n’est valable que pour peu “d’OVNIs”.
Croire qu’en faisant deux tours d’auto-rot télécommandés en s’en sortant indemne au dessus d’un lac ne fait pas du pilote le maître de son engin. Le SIV n’est qu’un outil et on met dans ce terme diverse “figures” de la découverte du tangage … au décrochage. D’ailleurs je ne comprends pas les pilotes qui font un SIV pour découvrir leur matériel (c’est pas un peu tard ?).
Je pense qu’il est plus opportun de faire un/des stage(s) cross (plein de niveaux différents ) pour découvrir les aléas de la masse d’air, se positionner, découvrir des parcours, etc., que de se faire centrifuger en condition calme au dessus d’un plan d’eau, en pensant qu’après “on sait faire”. Si c’est pour découvrir des sensations nouvelles, soit :slight_smile:

merci a @SYLK qui a cité les quelques formations orientées gestion des risques.

je me permet un moment d’autopromo :
http://www.secuparapente.fr/secuparapente/formations.html

Avec un base system du gaz et une vieille aile sacrifiable? :canape:

@farclo, peut être que ton SIV était mal dosé ?

Tu t’es mis des fermetures au dessus du lac comme jamais tu n’en avais prises auparavant, peut être que des fermetures plus petites à gérer t’auraient paru mieux correspondre à ce qui peut t’arriver en l’air ?

Assez souvent, quand les copains reviennent de SIV, ils ont passé 4 jours à faire ce qu’ils n’attendaient pas. Des débutants sont traumatisés des énormes frontales de l’espace et disent “pourvu que ça ne m’arrive pas en vrai”. D’autres n’ont fait que des asym alors que le décrochage les airait beaucoup aidés.

Cela doit être extrêmement difficile de doser un SIV pour un pilote qu’on ne connaît pas. Surtout en seulement quelques jours.