s’il y a un terme qui m’énerve en parapente, c’est bien “tenir son aile”; ça ouvre la porte à tous les surpilotages plus ou moins dangereux dès que le pilote se retrouve en situation d’incompréhension ou de gros stress. en terme d’imagerie, ça renvoie bien d’ailleurs à une utilisation ferme et continue des freins, ce qui n’est jamais une bonne chose il me semble.
je préfère largement “être au contact” de son aile, “sentir” son aile, et pour la brider quand c’est nécessaire, tout simplement “temporiser”.
“Tenir sa voile” = être au contact (la position des mains pour etre au contact varie selon les voiles et les régimes de vol).
“Tenir sa voile” = être dans une position qui permette la lecture des informations véhiculées par la voile, sans agir sur le comportement de la voile.
Trop de contact: info filtrée, déformée, voir meme conséquence sur le régime de vol
Pas de contact: lecture impossible ou illisible, …
(perso , sous la magus 6, je vole mains dans les poulies à 95% du temps, et je suis au contact via les élévateurs A, B ou C, voir des fois la grappe entiere, …)
“Tenir son aile” c’est le genre d’expression antique (on le disait déjà il y a plus de 20 ans…) qui est très difficile à éradiquer et qui induit des représentations erronées (comme “garder en pression”), tout en donnant lieu à des situations comiques lorsque ça se termine sans bobo.
J’ai encore entendu il y a quelques semaines lors d’un atterrissage turbulent un pilote émotif prendre sa radio pour dire à un débutant un peu dépassé par l’aérologie en approche : “Eh, ho, mais tiens ton aile !”… A part que l’autre n’avait aucune idée du pilotage à appliquer pour la “tenir” et que le premier était incapable de lui donner autre chose comme indication :mdr:
Cependant en volant les freins aux poulies, il n’y a pas que le manque d’info de la masse d’air comme désavantage mais un risque de fermeture intempestive plus important.
Ce risque est peux-être très acceptable pour un bon pilote mais pas forcément pour quelqu’un de moins aguérri et personnellement j’éviterai de généraliser la vitesse max
Ca me rappelle un stage perf il y a pas mal d’années ou j’entendais le moniteur à la radio dire (gueuler) à un stagaire en pleine turbulence au dessus de Rovagne : “Pu…in mais tiens ton aile !!”. A mon avis il avait du coup les freins aux épaules !
tiens, autre regard:
Ne pas confondre les 400g, le contact, et autres, avec la pression rassurante que l’on sent dans les freins !!!
Des fois, certains aiment etre freinés plus que de raison pour se rassurer, …
(il y en a meme un qui est parti en négatif en thermique à cause de cela : trubulence --> je tiens mon aile (contact rassurant de la pression de l’aile) --> basse vitesses --> j’entame un virage pour enrouler --> vrille !!!)
Justement, je pense que c’est un concept erroné: l’aile se sent très bien mains au poulies, à la sellette et dans les suspentes notamment, et tu évites entre autres les frontales en cas d’abatées non temporisé. Dans tous les cas, c’est un état d’esprit de pilotage qui me semble beaucoup plus sain et finalement plus naturel pour réagir aux fermetures potentielles une fois qu’on est (rapidement) habitué à cet état d’esprit.
en général je mes du frein quand j’enroule, ou en train de zoner pour trouver un thermique, sinon je suis bras haut avec un peut
d’accélo.
au début que je volais on me le disais tiens ton aile, mais comme dit plus haut si on te donne pas la définition ca peut mal tourner (j’ai eu une belle frayeur l’année dernière)
ça le fait en delta (et du coup je pense aussi en parapente). Certains thermiques semblent aspirer de l’air autour d’eux, voire même être entourer d’air qui descend. Du coup avant d’entrer dans le thermique l’aile semble aspirée vers l’avant. Je ne sais pas encore en parapente (débutant) mais en delta j’ai plutôt tendance laisser l’aile y aller toute seule, voire à légèrement accompagner le mouvement jusqu’à être dans le thermique. Alors là ça remonte effectivement.
Je déterre ce post pour indiquer que personnellement je pense appliquer plutôt 800gr que 400gr !
Il faudrait acheter un peson pour valise et essayer pour voir, mais 400gr je trouve çà peut…
Sur un vol en aérologie “standard” (ca tenait bien et on rencontrais de bon thermique sans que ce soit atomique) j’ai fais un essais avec mon GPS.
La différence “Bras Haut” et “Aile Tenue” était de 5km/h
Il est très intéressant ce post; pour ma part du haut de mes 106 vols, je m’aperçois que je pilote mal ma voile.
En gros quand ma voile me passe devant il faut que je réfléchisse et le temps que je réfléchisse c’est trop tard, ça fait balançoire. Il faudrait que ce soit un automatisme et faire les actions naturellement en sentant sa voile mais j’ai un vieux cerveau de 54 ans qui est un peu dur à la détente.
Quand je vois les jeunes avec la facilité qu’ils ont d’apprendre ça me dégoute un peu, mais bon c’est comme ça, j’avais cas commencé plus tôt…
Je finirais bien par y arriver avec le temps…
Certainement, la pente-école est un outil d’apprentissage très efficace. Mais si même si tu peux y acquérir au travers du ressenti et de la répétition une gestuelle à peu près efficace. Cette gestuelle peut s’accompagner de compréhension de ce qui se passe 7 mètres au dessus et de ce que tu provoque toi. Apprendre cela seul est certainement possible mais va bien plus vite sous le regard et avec les conseils d’un moniteur. Cela évite aussi de s’imaginer des choses et de se fabriquer de mauvaises idées et habitudes.
Si tu fais du travail au sol avec pour objectif de garder la voile au dessus de ta tete en ayant les yeux fermes, tu va finir par te conditionner a avoir les bon gestes sans y reflechir
Le parapente est un sport à la base sensitif et c’est pas mal de savoir quoi faire sans savoir pourquoi. Après si tu sais pourquoi, tant mieux mais là rien ne vaut une journée de stage perf avec un moniteur qui te fera sentir des choses avec du gros roulis et du gros tangage. Tu associeras pratique, sensations et théorie.
Quand je suis dans la lessiveuse, je me rappelle toujours ces paroles d’un moniteur “fais en sorte de rester toujours sous ta voile” en douceur et dans le tempo. Et si tu sens que tu n’es plus dans le rythme, laisse voler; le “mains hautes” est toujours mieux que le surpilotage (on croit savoir ce qu’il se passe et puis non en fait…) et puis dégager de la zone moisie (vous avez dit sous le vent ?) :lol:
Sinon les 400 grammes, c’est une bonne méthode, sauf que je ne sais pas mesurer, alors je suis entre “rester au contact” et légèrement sur les freins sachant que vitesse = sécurité… Pas facile le parapente, je vais aller tricoter