thermique atomique et frontale massive

aie aie aie … ! le trop fameux “je croyais pas que c’etait possible” :init:

http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/attention-a-lexces-de-confiance-en-soi-t38257.0.html;msg487593#msg487593

en esperant qu’à force de répéter, les pratiquants finissent par assimiler que oui des fois “ca envoie” !! et des fois plus vite qu’on l’aurait pensé !!

Je suis d’un naturel prudent et jusqu’à présent les tempos que j’ai eu à faire du haut de mes petits 80 vols étaient bien plus softs que ca.

Mais je fais un SIV ce WE dans ce but… juste apprendre à faire ce qu’il faut quand ca commence à envoyer.

karma+
bons vols !

on n’est pas loin de traiter du même sujet.
Même si là on est plus dans des turbulences et du contre temps

http://www.youtube.com/watch?v=ffuGAZr5v4g

le pire que j’ai eu était en bi ou j’ai du rester les main au cul un petit moment avant de retrouvé quelques chose de normal !
hier et aujourd’hui fallait quand même pas être timide sur les tampo :mrgreen:

[méta-flood on]

:coucou:
C’était certainement moi la frontale!
:vrac: En fait j’en ai fait deux! :vrac:
Arrivé au déco je me doutais que ça allait être violent vu le météo qui rentrait fort.
Deux collègues sont partis devant, ont pris un coup de pied au cul en sortie de déco et se sont fait un peu brasser, l’un a filé à l’attérro, l’autre a grimpé et a essayé de se balader.

Je me prépare mentalement à prendre un peu de hauteur et filer en vallée où ça ne turbule pas pour travailler mon 1er décro.

Je décolle, coup de pied au cul, je m’y attendais. J’ai géré.
Turbulent en sortie de déco, je m’y attendais. J’ai géré.

Je m’éloigne au sud et monte bien vite dans des bons petits pétards. Je prends de la marge.
Dans la bataille du début de vol, mon aile plonge devant, je réagis à contretemps total, je me prends une petite frontale :vrac: qui rouvre vite du bon côté, je la laisse voler.

Je continue de prendre de la hauteur, enroule à 50m des barbules, et me fait brasser, ça cisaille probablement. Je n’insiste pas trop pour rester au plaf, je reviens vers mon box, ça monte tranquille, c’est plus organisé et moins turbulent.

Faut quand même bien tenir l’aile, ça va vite.

Et là je n’ai rien vu venir, rien senti, aucun signe précurseur pour contrer une frontale massive :vrac: qui rouvre bien derrière, je me retrouve debout sur les freins pour la tenir quand elle shoote, j’ai le palpitant à 2500bpm…
:mrgreen: Et j’avoue que j’ai kiffé me retrouver dans cette abatée :mrgreen: , grosse sensation avec dans un coin de la tête “Alleeeeeeer! tu vas aller loin devant encore??? Quand est-ce que tu t’arrêtes?”.

Du coup bien chaud pour retourner chez maman, avec toujours l’envie de tenter le décro… :banane:
… jusqu’à ce que je me fasse plomber+contrer et arrive bien trop bas pour me sentir en sécu pour ma première fois.
Ptit puceau du décro, mais pas de la frontale :init: :roll: .

[méta-flood off]

Pour revenir au sujet, peut-être que faire du tangage+tempo régulièrement et de plus en plus appuyé pourrait être un bon exercice (attention quand ça partira!) .

:koi: :koi: :koi:

Un décro, sauf cas d’urgence, ça se pratique en conditions calmes !! Croire que ça ne turbulera pas en vallée dans les conditions de lundi est une erreur.
Je suis bien placé pour savoir qu’un décro en autonomie, ça peut partir en sucette très facilement et très fort, le premier encore plus !

Franchement, attends l’automne, là ce n’est pas la saison pour découvrir ce type de sortie de domaine de vol ; comme tu l’as vu, il y a déjà bien assez à gérer avec l’évitement des frontales ! :wink:

Hello à tous

bon, j’y vais des quelques enseignements tirés de la journée de mardi à Passy, dont je pense qu’elle était assez proche de la veille.
Ca pourra aider les volants avec ± mon profil (170 vols, 1 SIV, 3e printemps, pas génie, pas trop manche non plus) qui vont se mettre en l’air, ou pas, dans les prochaines semaines.

Tout d’abord, leçon 1, voler en semaine, c’est voler avec une plus grande proportion de passionnés gros pratiquants, genre pas les gloglo dans mon style. Du coup, l’impression que te donnent les voiles en l’air est trompeuse: tu as vite l’impression que c’est moins atomique que ça l’est.

Ensuite, j’avais sous estimé le rôle du vent dans la complication de la masse d’air. Je savais que ça allait être tonique, mais j’y allais sans trop de craintes, j’avais déjà volé ce site dans ces conditions de saison / contrastes thermiques / ensoleillement. Le vent qui rentrait par l’ouest ce jour là rendait les thermiques bcp plus compliqués à travailler, du coup tu te fais sortir plus facilement, donc brasser plus souvent. Pas une surprise en soi, mais un manque dans mon analyse avant vol.

Du coup, en vol, après réflexion:

  • j’ai pu éviter des fermetures massives uniquement grâce à pas mal de travail au sol pour la sensibilité dans les mains, et un SIV qui a surtout eu pour intérêt de me montrer des exercices à faire en autonomie, notamment 3.6 chandelle avec grosse tempo. C’est avec ces exercices que tu te rends compte que oui, quand ça part fort devant, c’est bras tendus en bas, et dans le bon timing.

  • faut pas voler distrait ces jours là. J’avais oublié de couper mon tel, qui s’est mis à sonner. Le temps que je me dise que j’étais un blaireau d’avoir oublié de couper le son, j’ai déconnecté mon cerveau de mon pilotage. Pas de chance, grosse attaque oblique à ce moment là… ben faut vite reconnecter. Pas de fermeture, mais un beau rappel à l’ordre.

  • autant j’ai pas eu le sentiment de me faire dépasser par les événements, autant il est clair que je n’avais pas le niveau pour faire un beau vol ce jour là. Certains autres pilotes présents oui, mais pas moi. C’est dur de se l’avouer, c’est frustrant, mais c’est évident.

En conclusion, j’ai pris un shoot d’adrénaline, j’étais content d’avoir répondu présent au bon moment, mais méga frustré par ce vol. Du coup, bilan très mitigé, peu de plaisir.
L’impression d’avoir appris, mais d’avoir encore beaucoup à apprendre. Quand on a pas le niveau, on fait pas un beau vol. C’est simple et con.

Valait-il le coup de se mettre en l’air? je vous laisse répondre et tirer des conclusions vs vos motivations, moi j’ai pas encore la réponse.

Voilà!

@ Tartifli La journée de mardi était forte mais beaucoup plus ‘civilisée’ que lundi, avec moins de vent et des thermiques un peu mieux organisés.

Ta question finale de l’opportunité de voler dans ce type de conditions est vraiment une question clef. A chacun de répondre en fonction de son niveau, de son mental et de ses objectifs. Subir des turbulences en situation de survie est certes valorisant sur le coup (tu l’exprimes bien), mais à long terme je pense que cela ralenti la progression.

Je ne comprend pas ton analyse du sens du vent, lundi et mardi le vent était nettement Est Nord-Est. :grat:

Bon, tout d’abord, je ne prétends pas avoir tout compris dans le détail à ce qui se passait dans la masse d’air hein!! sinon j’aurais claqué 100 bornes!

Non, juste que plusieurs fois, à diverses altitudes entre 200 et 1000m / sol, je me suis fait contré par l’ouest ou dévié quand j’enroulais.
Ce n’était pas constant, mais par moments.
Je ne pense pas que c’était la brise de vallée.

D’autant plus que vouloir bosser les limites du domaine de vol avec la brise qu’il y avait dès 9h du matin, c’était s’assurer une vache au milieu des maisons de Montfort.
Honnêtement avec une Tribe le premier décro j’irai le faire en SIV. Si tu es hors tempo (comme avec ta frontale) ça shoote fort et loin (retiens ces mots, ça peut servir pour le parachute)

Il est tout à fait banal, en cette saison, de prendre la voile sur la gueule quand on ne la tient pas bien, qu’on ne sait pas entrer dans un thermique ni l’enrouler, ni en sortir proprement quand on s’en fait éjecter.
On n’apprend pas à piloter en atmosphère “tonique” de printemps dans un stage init, on n’apprend pas non plus avec des ploufs peinards en automne (encore que parfois…), il faut “se mettre les mains dans le cambouis” et faire des stages SIV pour éduquer les bons réflexes, temporiser les abattées à leur départ en étant toujours prêt, relever les mains à la moindre ressource, ne pas faire de manoeuvres hasardeuses à contre-temps, bref c’est le B-A-BA du vol thermique.

Quand on regarde en l’air des pilotes qui connaissent la musique, il faut un oeil très exercé pour voir qu’ils ne chôment pas, bien qu’en apparence les voiles aient un comportement très doux.
Il ne faut pas s’y fier.

Il n’y a pas de voiles “gentilles” ou “méchantes” (m’enfin si, il y en a qui pardonnent peu les erreurs), il n’y a que des pilotes qui ne devraient pas se mettre en l’air dans des conditions qu’ils ne maîtrisent pas.
Au printemps, les pilotes peu aguerris ne devraient voler que le matin et après 16h… et pourtant c’est encore parfois assez velu à 16h, mais moins qu’à 13h, les thermiques sont plus larges et moins teigneux.

Un pilote a fait un vilain sketch hier à Planfait, vers 16h en sortie de déco (c’était beaucoup moins fort qu’à 14h, apparemment peinard) : frontale mahousse, remise en vol avec grosse abattée, fermeture asymétrique en rouleau de printemps, autorotation, contre au frein, twist dans le rappel pendulaire… tout ça juste devant le déco, et cela s’est terminé par un retour à la pente dans les kékés, voile posée sur la moquette.
La voile était une Arriba 2, pas du tout du genre “gun”. Le pilote n’avait fait que des erreurs et il a eu énormément de chance de s’en tirer indemne, avec juste quelques contusions.
Celui-là va maintenant avoir des sacrés doutes, il est mûr pour faire un SIV.

Une fois qu’on est “sorti” en altitude, c’est plus confortable qu’en basses couches mais on peut aussi prendre la voile sur la tronche, il n’est pas toujours possible de sortir l’appareil-photo.
Je me rappellerai toujours un coup de canon à +8 au Lanfonnet. A peine dedans, je n’avais pas eu le temps d’enrouler que j’avais été éjectée, énorme frontale avec la voile sur les genoux, mais je m’y attendais et j’avais temporisé le shoot comme il fallait, comme j’avais appris à le faire en sortie de décrochage, la seule conséquence avait été une décharge d’adrénaline.
L’Artik est une voile “gentille” pour la classe C mais il ne faut pas dormir dessous, ce n’est pas une Boléro… mais au même endroit, dans les mêmes conditions, une Boléro aurait fermé puis shooté de la même manière.
Bref un pilote novice ou rêveur se serait fait au mieux une énorme frayeur, et au pire un vilain sketch.

Nous avons tous vécu des trucs comme ça, nous savons les anticiper et les gérer, cela fait partie des incidents de vol ordinaires. Quand on ne sait pas on n’improvise pas, il faut apprendre les bons gestes et éduquer les bons réflexes.
Un stage SIV va bien initier les choses et faire gagner du temps dans la formation, mais cela ne suffit pas, il faut ensuite voler et encore voler, d’abord en conditions saines, puis se frotter peu à peu à des conditions plus fortes, voire moisies… et se rappeler que même les meilleurs peuvent parfois s’en mettre une.

En parapente, il faut toujours rester humble (PP Ménégoz)

:trinq: