Turbulences de sillage d'un planeur

Dans l’instant, notre lenteur nous permet peut de choses à part descendre en 3-6, l’augmentation de la charge alaire dans cette config rendant notre aile plus apte à supporter les turbulences tout en s’éloignant de la zone potentiellement dangereuse. Si l’avion est passé sous nous, sa turbulence va descendre, donc on ne bouge pas.

Mais si l’avion passe quelques centaines de m devant un déco, site à soaring, et comme la turbulence peut subsister quelques minutes, et qu’elle va se déplacer, seule et avec le vent, on a du temps pour éviter un risque potentiel sans compter seulement sur la fatalité.

Oui pour avoir enroulé avec des planeurs, le plus souvent certe à l’intérieur mais parfois en croisant les cercles, aucun souvenir de m’être fait brassé plus que thermiquer n’implique en soi, au vu des conditions du jour. Donc aucune crainte développée rapport aux turbulences des planeurs, par contre des risques certains du fait des différentiels de vitesse et de rayon de courbe et aussi de la “capacité” à voir les alentours pour les uns et les autres.

C’est vrai que je n’ai jamais partagé un soaring avec un planeur mais c’est bien seulement en soaring que j’ai ressenti à ce jour les effets de turbulences de sillages, en l’occurrence de parapente biplace.

Pour les avions petits et gros (porteur militaire à Millau par ex.) J’ai soit eu la chance d’être assez loin ou comme le dit Vincent, pas dans la trajectoire de la turbulence.

Après et aussi dans l’idée de Vincent il me semble ; Si d’aventure je rencontre un autre aéronef plus gros et plus rapide, ce qui rapport à moi en parapente n’est pas difficile, je sais que je peux me voir confronté éventuellement à des turbulences de sillage, que je n’ai pas de moyen d’y échapper si c’est le cas, que ma seule défense alors est de garder calme et raison pour piloter au mieux mon aile le temps que “l’orage” passe.

Edit ; pourquoi pas comme le suggère Fabrice tenter de fuire vers le bas en 3.6 pour ceux qui nous passe au dessus de la tête, faut t-il encore la place et bien sûr ne pas aller expres dans la zone ou la turbulence devrait passer si on est en mesure de se l’imaginer. Bon pour tous cela aussi un impératif, garder la tête froide.

Ouaip, sauf si le mouvement convectif de la masse d’air te la ramène dans la poire, sauf si elle remonte la pente où tu es dans la brise forte, sauf si…

Ouaip sauf que, lorsque tu vois passer un avion pas loin devant toi dans un premier temps tu as peur, puis comme il ne t’arrive rien (tout se déplace en 3D, toi comme la turbulence) tu oublies très vite car tu t’occupes d’autre chose, puis tu te déplaces et là merde pareil tu croises ce sillage auquel tu ne pensais plus mais qui a vécu sa vie de son côté.

La turbulence d’un avion descend dans la masse d’air à une vitesse supérieure à celle d’un parapente, donc il faut des circonstances très particulières pour qu’elle nous rattrape, surtout ceux qui auront lu ce fil et les docs cités.

Pour le soaring, un planeur n’est pas un souci, et je doute qu’un avion vienne raser le sol.

Pour ma part, j’ai croisé à plusieurs reprises des avions de chasse, sous les pieds, au dessus ou sur le côté, à une distance minimale de 200/300m, certes, les Vosges avait une grande densité de bases militaires à proximité.

Bonsoir!

Je pense qu’on peut décomposer cette turbulence en deux phénomènes distincs:
-la turbulence de sillage pure: la vague en V que vous voyez à l’arrière d’un bateau. Derrière un avion, elle est bien sûr conique. c’est un déplacement sinusoïdal de l’air. Elle dépend de la vitesse et de la trainée. Regardez les bateaux à faible trainée (aviron, par exemple), ils font un sillage très faible comparé au bateau à moteur qui les suit. Les planeurs sont eux aussi étudiés pour minimiser la trainée, leur sillage ne doit pas être très fort.
-Le vortex de bout d’aile, ou trainée induite par la portance C’est celui là qui est dangereux. Or il est proportionnel à la portance, qui est indépendante de la vitesse, puisqu’elle est sensée contrebalancer exactement le poids! Les avions jouent sur l’incidence pour garder la même portance à différentes vitesses, avec des volets qui modifient le profil. (A ce sujet, on voit des vortex se former au bout des volets, quand l’air est à la limite de la saturation en humidité, derrière les ailes des avions volant à forte incidence, surtout sur l’A400M qui est conçu pour voler avec une plage de vitesse très importante)
Or, sur les planeurs, la trainée induite est très faible grâce à un allongement record et une charge ailaire modérée. C’est comme une lame de couteau tranchant l’air, quasiment aucune turbulence!
Un bi doit avoir des vortex beaucoup plus forts qu’un planeur. C’est le défaut des parapentes: un faible allongement et une forte trainée qui limite nos performances en vitesse et en finesse.
Pour les planeurs, j’aurai beaucoup plus peur des collisions que du vortex: lame de couteau contre ficelles, qui va gagner?

Bilan perso : en vol à proximité d’un planeur, il faut surtout se méfier du risque d’abordage sans trop se soucier des turbulences de sillage qui sont apparemment très faibles.

Merci à tous pour vos réponses, en particulier à denis65 pour les explications techniques qui confirment les témoignages précédents.
:trinq:

voici un mémo pour s’y retrouver dans le nombreux vocabulaires liés à la trainée

“les tourbillons subissent une poussée vers le bas et adoptent un taux de descente de l’ordre de 400/500ft/mn, pour se stabiliser à une altitude inférieure à environ 1000ft à celle de la trajectoire du générateur, avec une trajectoire sensiblement parallèle. Ceci lors des vols en croisière (palier).” (http://www.lavionnaire.fr/PhenomSillage.php)
C’est pas forcément elle qui nous rattrape, c’est nous qui pouvons aller nous y mettre (relis mon expérience vécue). Un sillage, ça dérive en suivant les mouvements dans les trois dimensions de la masse d’air et ça persiste plusieurs minutes.

Je suis d’accord avec toi, on peut aller se foutre dans le guêpier si on n’a pas conscience des éléments sur sa dérive et sa durée de vie. Dans le doute, un avion, et plus probablement un hélico passe au vent de ma zone de vol, il faut mieux fuir, quitte à aller se poser lorsqu’on est en soaring.

Salut, j’avais comme la plupart d’entre vous surement, déjà enroulé avec des planeurs (les gds blancs) sans ressentir la moindre turbulence si bien que je ne me suis pas soucié de lacher l’accélerateur en croisant perpendiculairement un petit planeur blanc et rouge qui m’est passé à fond devant le nez (je dirais 15à 20 m maxi) .
M’avait il vu je ne sais pas en tout cas moi je ne l’ai pas vu arriver soucieux de verifier que j’avais bien claqué une balise sur mon GPS.
1 quart de seconde aprés l’oreille de ma Mantra 4 venait me fouter la joue et la cravate se fixer juste au dessus de l’élevateur… franchement aprés 2 heures de vol dans le secteur je ne pense pas que ça soit lié à la masse d"air mais bien à la turbulence de sillage du missile rouge et blanc…

La suite est de ma faute vu que lors du contre l’intermediaire centrale de frein a pété c’est que ma voile était trop usée…

Moralité: pour pas finir sous le secours faut une aile pas trop usée et regarder avant de traverser une autoroute à planeurs :slight_smile:
Bons vols

Merci pour le retour, François :pouce: