En parapente comme en moto, il faut avoir une grande sensibilité et doser les commandes au petit poil, la sanction peut être sévère si on effectue des manoeuvres aberrantes.
J’ai travaillé la vrille lors de mon dernier SIV et à chaque fois je me suis bien fait secouer, c’est une sensation très violente et anxiogène mais avec David Eyraud qui parle calmement dans la radio on fait ce qu’il faut au moment opportun et on sort sans problème… puis on en refait une autre dans la foulée, de l’autre côté… et on en refait lors des vols suivants.
Dire que l’exercice est agréable serait assez éloigné de la réalité.
Chaque fois que ma voile se met chiffon, je prends toujours grand soin de garder le contact aux commandes et de contrôler tous mes gestes, rien de plus, l’essentiel se faisant à la sellette. En fait je n’ai quasiment jamais connu de départ en vrille (ni d’ailleurs en autorot) pour de vrai, ce qui ne veut pas dire que cela n’arrivera jamais.
Comme les frontales mahousses, le départ en vrille ne me stresse pas. Normalement, cela n’arrive jamais quand on est très présent sous la voile et qu’on la pilote proprement et en finesse, et certaines sellettes (comme ma Delight 2) donnent des infos qui permettent d’anticiper ce qui va se passer 7m plus haut une fraction de seconde avant que cela ne se passe, cela suffit pour que tout se passe bien.
A ceux qui ont les jetons parce qu’ils ne savent pas sortir de ce genre de sketch, je ne peux que chaudement conseiller de travailler ça en SIV. Il faut plusieurs stages, répartis sur plusieurs saisons, pour acquérir le bagage technique nécessaire.
Autant contrer un départ en autorot est facile et s’éduque dès le 1er SIV (on y reviendra lors de tous les autres), autant la sortie d’une vrille nécessite de déjà maîtriser la sortie de décro, donc il faut déjà avoir bien travaillé le décro et cela ne se maîtrise pas lors du 1er SIV.
Et puis il y a des gens qui apprennent très vite, d’autres qui apprennent moins vite et quelques uns qui n’apprennent pas. C’est pour ces pilotes-là (nous en connaissons tous) qu’il convient de s’inquiéter.
Quand je vois un acrobate sortir d’un hélico avec une attaque de vrille, je ne m’inquiète pas pour lui. Il sait faire et tout se passe bien.
Râââhhh… vivement le printemps !
:canape:

