Mais je ne doute pas des locaux qui donnent leur avis, je cherche juste à réellement comprendre plutôt que juste croire. Particulièrement cela ;[quote]
Oui mais c’est pas paske y’a du SE (ou S ou SW) léger en altitude que l’on peut se permettre d’aller se foutre dans une combe face sud à 14h, potentiellement sous le vent de la brise…
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Que j’ai d’abord interprète comme l’affirmation qu’à 14 h on pourrait être sur une face Sud sous le vent d’une brise Nord (je ne dis pas que c’est impossible) et qui avec la photo de Piment me semble plus compréhensible avec une brise de vallée d’Ouest en Est (ou vice-versa) léchant les faces Sud et Nord de ce vallon et mettant potentiellement tous sous le vent à chaque excroissance ou renfoncement des faces comme par exemple une combe en face Sud.
Je ne cherche pas à apprendre via Internet ou vidéos mais à me faire des images qui me permettent de faire travailler mes quelques neurones. :canape:
C’est pourtant très majoritairement le cas des faces Sud dans la partie centrale des Pyrénées (voir aussi et surtout le chapitre échange plaine/montagne).
C’est justement un des problèmes pour le cross : avec la plupart des faces Sud sous le vent, faut un gros niveau pour aller s’y jeter en sécurité. Si on l’a fait sans s’en rendre compte, on est généralement calmé pour un moment. Les endroits fréquentables sur des parcours par les pilotes lambda existent, mais il vaut mieux les demander aux pilotes locaux plutôt que de chercher à les deviner soi-même (surprises garanties tant les particularités sont nombreuses).
Ceci dit, dans Lézalpes ça se jette allègrement dans tous les sens et dans des endroits tout aussi craignos mais ça n’émeut personne : la culture est un peu différente…
Pour parler du reste, non pas de brise Ouest-Est dans le Val d’Aube ; c’est juste un bon petit four sous le vent.
Ok, bon à savoir/comprendre. J’avais interprété les explications de Paul comme avec un tel risque surtout sur les faces Nord.
Oui effectivement, je pense aussi que des “cultures” différentes existent et qui conditionne quelques peu la notion local d’engagement et expliquent (peut-être) les statistiques locales d’accidentologie. Il serait intéressant de comparer les chiffres en fonction des régions même si il serait difficile d’en tirer une vérité au vu du petit échantillonnage ici et la et du nombre d’autres paramètres intervenants.
Je dérive du sujet mais il me semble que plus on accepte l’idée que c’est plus compliqué qu’il n’y parait, plus on met la “chance” de son coté de ne pas se piéger par “manque” de réflexions.
Merci pour les éclaircissements. Je relirais les écrits à Paul avec une esprit plus ouvert encore. J’ai bien l’intention de venir déployer mes stabilos un de ces quatre (proches) dans votre coin de paradis.
Un PowerPoint qui inclut une vidéo et qui me semble assez représentatif des problématique des brises de vallée et/ou de pente qui peuvent nous mettre sous le vent d’un relief quel qu’il soit.
Nota ; ouvrir sans enregistrer à la 1ère invit de téléchargement, cliquer pour avancer dans le diaporama, cliquer sur le lien vidéo, ouvrir à nouveau sans enregistrer à l’invit de de téléchargement de celle-ci .
Que j’ai d’abord interprète comme l’affirmation qu’à 14 h on pourrait être sur une face Sud sous le vent d’une brise Nord (je ne dis pas que c’est impossible) et qui avec la photo de Piment me semble plus compréhensible avec une brise de vallée d’Ouest en Est (ou vice-versa) léchant les faces Sud et Nord de ce vallon et mettant potentiellement tous sous le vent à chaque excroissance ou renfoncement des faces comme par exemple une combe en face Sud.
Je ne cherche pas à apprendre via Internet ou vidéos mais à me faire des images qui me permettent de faire travailler mes quelques neurones. :canape:
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Bonjour,
Y sont pas sympas, ils font comme si c’était évident !
Dans le versant nord des Pyrénées on ne fréquente pas les faces sud parce que dès qu’il commence à y avoir de l’activité thermique il se crée ce qu’on appelle l’échange plaine-montagne. Globalement et sans détail, ce sont toutes les pentes chauffées des montagnes qui engendrent le déplacement global de cet air chaud vers le haut (jusque-là, tu suis je suppose). Pour le remplacer, il se crée un mouvement d’air de la plaine vers la montagne. Versant nord (= en France), la plaine est au nord donc ce mouvement d’air va du nord vers le sud, ce qui fait que globalement les faces sud sont sous le vent. En effet, les vallées étant plus petites et d’orientation générale nord sud, il ne se crée pas localement de système aérologique propre à chaque vallée qui contrerait cet échange plaine-montagne.
Donc, on ne fréquente les faces sud qu’en hiver, quand il n’y a pas encore d’activité thermique sur les faces nord. C’est pourquoi on peut aller au Mourtis (mais passé fin février y’a plus que les frappadingues locaux qui s’y risquent), dans le Val d’Aube et sur diverses belles pentes sympathiques, mais qu’il faut se garder de mettre dans son cheminement quand le thermique s’installera partout. On pourra alors survoler les faces sud de haut, mieux de très haut.
Deuxième question : pourquoi on ne vole pas quand il y a du sud, sauf dans certains secteurs dits protégés ? Parce qu’on voit bien et très vite quand on regarde une carte qu’au sud du versant nord, ben y’a les grandes faces de la “crête frontière” (qui n’a en fait rien d’une crête) et donc au nord on est carrément sous le vent de la chaine, rien que ça.
Quelques situations exceptionnelles permettent parfois des vols extraordinaires, j’en ai fait un avec l’ami Paul en 1992 au Mourtis : plus de 1000 m de gain face au sud sans faire un virage, dans un ascenseur doux et régulier. Décollage environ 1750, plafond environ 3100, le rêve. Mais voilà, une fois en 20 ans de vols dans les Pyrénées, et parce qu’on était au bon endroit au bon moment…
Je parles de Paul mais il est vrai que tu es l’autre gros contributeur aux explications sur ces finesses aérologique de votre espace de jeux (peut-être même initiateur du fil en question, je ne sais plus [?])
Je trouve cela très intéressant, plus encore par la mise en garde que cela sous-tend que par l’idée d’y trouver toutes les réponses utiles et nécessaires pour s’y aventurer. La vraie solution est en tant que “touriste” de trouver à s’y faire guider par des locaux expérimentés et conscients de l’innocence du pilote touriste.
De toutes façons c’est le bordel les Pyrénées par rapport aux alpes !
Sinon pour Olivier, fais gaffe quand même… evite pour le moment peut etre de partir seul dans des coins ou aerologies que tu ne maitrises, pas fait toi (bien) accompagné.
Tu es bien placé pour comprendre que le parapente pardonne bcp, mais pas tout le temps malheureusement
Ce jour là c’etait particulièrement tonique en plus…
Pour tous les “pyrénéistes” voler en sud ailleurs qu’à Arbas ou Campan relève de la roulette russe. Toutefois, je pense que nous sommes nombreux à avoir voler à Val dans la brise et sous le sud quand il est léger et que la puissance de la brise l’empêche de rentrer, par contre à l’arrivée au plaf, c’est machine à laver.
Pour en revenir à Olivier-ozone, il n’a pas dit qu’il avait décollé dans ou vers le Val d’Aube. La station est ouverte jusqu’au WE prochain, donc pratique pour accéder au resto d’altitude (le carré bordé de blanc, au dessus du petit lac), ou au Cap de Pale (la crête au dessus et à gauche du val d’Aube) par les télésièges. Ce sont les déco les plus usités lors d’une montée en voiture ou en 4x4, mais aussi en hiver, car il est facile d’étaler les voiles, mais les pisteurs n’autorisent pas toujours des piétons à emprunter les pistes pour aller décoller, c’est pour cette raison que je penche plus pour un déco côté station, à proximité d’une arrivée de télésiège.
Le brassage subi par Olivier est peut être simplement dû au fort contraste entre les zones enneigées et les zones sud herbeuses qui sont sombres. Les thermiques ainsi produits ne sont pas forcément très larges, par contre ils sont très teigneux, et quelqu’un qui n’a qu’une trentaine de vols va beaucoup subir, d’ailleurs même les plus aguerris n’apprécient pas toujours.