14 personnes disparues sans compter les accidents... depuis janvier 2017 c'est

Rappelons aussi que prendre sa licence FFVL et sa coti club, c’est la seule façon de défendre nos espaces de pratique et soutenir ceux qui s’y emploient en nous représentant sur des terrains ingrats de communication, représentation, négociation où nous ne sommes pas ou ne sommes plus (anciens élus)

C’est ce même esprit de vigilance et de solidarité qui s’exprime ici et doit s’exprimer dans l’identification de nouvelles voies de recherche pour contenir et réduire le nombre des accidents

Le labo Aérotest a toujours un rôle important à jouer sur le volet des matériels
Et de rappeler que sans le soutien désinteressé d’une poignée de personnes expérimentées et compétentes, nous ne serions pas là où nous en sommes en matière de compréhension de la façon dont s’appliquent les facteurs de charge et des comportements en spirale

Tous les aspects de notre sport (de la mutiplicité des formes de pratique et la spécialisation des matériels) méritent des projets équivalents sur tous ces aspects susceptibles d’améliorer notre pratique… mais aussi des budgets !

J’ai trop eu l’impression au moment oû j’étais acteur de cette recherche que nos moyens étaient… misérables

J’aimerais que la FFVL offre une vitrine permanente et facilement accessible sur son site Internet à la présentation des projets de recherche qu’elle a selectionnés, à leur avancement… à leurs résultats objectivés -aussi- avec le recul nécessaire à tout ce qui touche à l’accidentologie

Les statisques c’est un minimum

J’aurait aussi aimé que le materiel documentaire archivé, notes, rapports, supports pédagogique antérieurs soit rendu accesibles à tous ceux qui veulent les consulter, pour les chercheurs mais aussi pour tous les pratiquants nouveaux entrants dans une activité dont ils ne perçoivent pas l’histoire, les origines, les causes et les fondements de postures qui leur semblent parfois dépassées, tant au niveau fédéral que dans les prises de position qui s’expriment ça et là, en commençant par le CDV

Très beaux post et analyse 777, tu es un vrai psychologue :wink: se composer, se décomposer, se recomposer, des hauts et des bas, des paliers de toute sorte à franchir (techniques, mentaux, stratégiques, personnels, émotionnels…), on avance, on recule, on avance. Exister ou ne pas exister comme le suggère Wowo, finalement, voler c’est bien autre chose que tirer des ficelles :wink:

Je tombe sur ce fil… Matthieu à mon humble avis et en partant de mon vécu ce qui te fais évoluer dans ton engagement et qui te fais réfléchir sur ta pratique c’est les cartons des copains. C’est dur à dire mais au début pendant quelques temps tu penses que rien ne peut t’arriver parce que tu fais gaffe, que tu penses que tu gères, les accidents c’est pour les gars qui ne gèrent pas ou qui sont mauvais… j’ai vécu comme ça jusqu’en 2004 et l’accident mortel d’un bon pote, ça a défoncé mon schéma mental bien confortable, il était au moins aussi bon pilote que moi, on était souvent ensemble en compet, pas une tête brulée et il était mort… Depuis d’autres copains ont disparu ou ont impacté grave, tout aussi bons pilotes, tout aussi prudents et y a que ça qui te fait vraiment prendre conscience que tu n’es pas à l’abri…

Finir sous parachute à 100 m sol aussi … Ça fait relativiser …

Exact Piment, plus la matuurité qui commence à faire son oeuvre je pense. On croit toujours que cela n’arrive qu’aux autres mais quand ça te touche personnellement (Thomas l’an dernier à Saint André, Laurent l’an dernier à Saint André, Damien au Criou cette année) tu te dis… purée, élargis tes marges…

Je ne sais pas si tu parlais de moi, mais moi c’était secours à 4100m (bon j’en suis pas fier mais ça c’est fait et j’en ai tiré la conclusion qu’on ne va pas sous un congestus)

http://www.lamontagne.fr/aurillac/faits-divers/cantal/2017/08/06/un-parapentiste-se-tue-au-puy-mary_12508678.html

et

http://www.linfo.re/la-reunion/faits-divers/723840-un-parapentiste-chute-mortellement

il y en a peu être d’autres …

trop tôt pour des statistiques mais c’est triste de faire ce compte qui n’en finit pas …

Ça fait 18!

Et encore aujourd’hui:

Un parapentiste de 60 ans a eu un grave accident ce lundi matin en Ubaye. L’homme qui décollait de Soleil Boeuf, au-dessus de Barcelonnette (commune de Faucon de Barcelonnette) a eu un problème peu de temps après. Sa voile s’est refermée et selon les témoins, il est tombé en chute libre sur 60 à 80 mètres. Au sol, les premiers sur les lieux l’ont retrouvé inconscient. Il s’est ensuite éveillé, et s’est plaint de douleurs au dos et au thorax. Les secours ont été prévenus, pompiers et PGHM de Jausiers, et se sont rapidement occupés de lui sur place. L’hélicoptère de la SAG de Digne les Bains est ensuite arrivé pour transporter la victime, avec deux secouristes du PGHM et un médecin urgentiste à l’hôpital de Gap. Plus tard, dans l’après-midi, le malheureux parapentiste est décédé de ses blessures.
En savoir plus sur http://www.dici.fr/actu/2017/08/07/ubaye-parapentiste-gravement-blesse-faucon-decede-l-apres-midi-1041320#ixJhCe2BexL2oJAJ.99

Pffff… quelle série ! :cry:

Condoléances aux proches.

C’est bien triste :frowning: qu’ils reposent en paix. Au-delà de la détresse des proches, le nombre devient inquiétant.

Sans compter des trauma non déclarés à la FFVL que les CHU savent causés par des accidents de parapente

Pas un mois ne se passe cette année sans que mon voisin neurochirurgien ne m’annonce tristement l’arrivée dans son service de parapentistes avec des lésions vertébrales graves :frowning:

Augmentons nos marges… maintenant !

Veillons à éviter les heures chaudes, d’autant plus dans ces conditions encore caniculaires

Soyons humbles lors de notre prochain achat de matériel

Les résultats brilkants de nos competiteurs et autees maîtres du cross et de la voltige ne reflétent en rien notre niveau moyen de competence et d’aptitude

Arrêtons de nous confondre avec nos rêves - ce que j’appelle " VOLER SOUS AVATAR " !

Nos os ne sont pas en fibre de carbone ni nos nerfs en nanotubes de soie et de Pani (polymère conducteur) autocicatrisants

:grat:
par quel miraclerecoupement “on sait bien que” c’est des “trauma sont non déclarés” ?

N’oublions pas la pyramide des accidents : pour 1 mort on peut estimer 10 blessés graves, 100 blessés légers et 1000 évènements accidentels majeurs n’ayant pas donné lieu à conséquences.
Ça donne une idée du volume de situations dangereuses lors d’une belle journée de vol, et donc de notre exposition.

Des chiffres impressionnants.
Au vu de ça, que faire?
Le parapente semble très accidentogène vu comme ça et personne n’est donc à l’abri d’un malheur.
Comment éviter de se tuer ou faire mal?
Très compliqué.
Si on ne vole que par vent nul et ciel bleu parsemé de gentimuli sur les cimes on ne vole jamais et donc on perd en pratique et donc on s’expose davantage, car au moindre imprévu on aura pas forcément la gestuelle
Si on vole tous les jours en faisant fi des conditions parfois difficiles, on sera mieux préparé mais aussi plus exposé puisque plus de temps passé dans du dur.
Quelle est la bonne pratique??

Le premier pas est de remonter sa perception des risques. Comment ? C’est assez difficile à savoir car bien souvent on n’a pas conscience des risques qu’on prend. Et on revient toujours au problème “comment prendre conscience de ce dont on n’a pas conscience ?”.
Souvent il faut que quelque chose ou quelqu’un nous “réveille”.

Je me souviens à mes débuts, j’ai eu un véritable choc lorsque j’ai réalisé (au bout de deux ou trois ans ?) que dans le club où j’étais, tous ceux qui étaient considérés comme des “bons” pilotes avaient une ou plusieurs vertèbres fracturées ! Et je me suis dit “Ah non ! Je n’ai pas signé pour me péter la colonne vertébrale !”

Il y a certainement à faire du coté fédéral pour plus de communication sur l’accidentalité, pour la promotion de la culture du retour d’info, ceci afin que les pratiquants aient une meilleure vision de là où ils mettent les plumes. Le bilan sécurité devrait faire partie de toutes nos communications dès que ça vole.

JustinBieber, il me semble que la bonne pratique est celle qui met en adéquation le mental du moment, l’envie du moment, l’aérologie du moment, sa voile, sa technique et son expérience. Il y a des fois où il faut ne pas ouvrir le sac, savoir renoncer pour différentes lampes allumées en rouge : on peut avoir mal dormi, avoir des soucis, ne pas être en forme. Là un plouf ou long glide suffiront.
Il y a des fois où on a envie de se battre et là si tout est parfait physiquement et mentalement, on peut aller au combat tout en sachant que si ça nous dépasse, on peut aller poser et renoncer à ses ambitions (de cross par exemple).
Analyser l’aérologie et se connaître.
Après il y a la pression de l’extérieur à gérer : les potes dont on connait le niveau qui ont décollé, les voiles déjà haut dans le ciel etc…savoir renoncer si l’on ne le sent pas.
Malgré toutes ces précautions il y a un facteur malchance, être au mauvais endroit au mauvais moment. Et là…
C’est complexe tout cela. Hier vol du soir, vent quasiment nul ou légèrement de cul. On sait qu’il y aune voiture qui redescend, donc pas de problème de se dire “faut que je décolle”. Personnellement, j’hésite et j’attends en dos voile que la flammèche s’immobilise et un novice de 40 vols ne le sent pas (déco). On n’a pas insisté. On a fait un beau vol de 40 minutes sur “têtes noires” pour ceux qui connaissent.
J’ai ensuite discuté au resto avec celui qui a renoncé : chapeau à lui, il a résisté à toutes les “pressions”

Mouais, du coup, cette pyramide (que j’évoque souvent en stage) dit que d’ici la fin de l’année, tous les pratiquants de France auront subi un évènement accidentel majeur n’ayant pas donné lieu à conséquences (en moyenne). Alors ?

Alors, je pense que pour tous les pratiquants autonomes qui volent en thermique en mi-journée toute l’année, il est bien possible que ce soit le cas. Ça ressemble quand même à la réalité de notre activité.
Et même pour les pratiquants moins réguliers, si on pense aux décos ratés plus ou moins violemment, aux départs avec des clés, aux réactions de pilotage loufoques, etc… il se passe quand même pas mal de choses trop souvent.

De la même manière, je ne sais pas si c’est un chiffre admis mais j’en ai entendu un qui m’a choqué lors d’une conversation avec un moniteur : il évoquait une statistique selon laquelle le pilote régulier jetterait en moyenne son secours tous les 400 vols ! Est-ce que quelqu’un a déjà entendu ça ou est-ce que c’est totalement inventé ?

C’est un acrobate qui t’a sorti ça ?

Je ne comprends pas comment on affirmer des choses pareilles !

Je connais des tas de pilotes qui volent très régulièrement, qui font des vols de distance, qui ont des centaines de vols au compteur et aucun d’entre eux n’a jamais eu à jeter son secours !
D’ailleurs il y avait eu un sondage récent sur le forum au sujet du lancer de secours.
Voir ici :

http://www.parapentiste.info/forum/les-sondages/parachute-de-secours-t48330.0.html

Une toute petite minorité de pilotes avait affirmé avoir déjà jeté son secours en vol.

Pour les pilotes d’acro, je crois que cela peut effectivement arriver de temps à autre.
Pour les autres pilotes, jeter son secours en vol reste, d’après moi, tout à fait exceptionnel.

C’est juste mon avis.

Marc