L’un n’empêche pas l’autre !
On peut très bien être licencié aux deux fédérations pour les soutenir toutes les deux !
Je fais surtout du vol rando et du vol montagne, et je suis licencié aux deux fédérations depuis des années !
Détail : il ne s’agit plus du CAF (au niveau national), mais de la FFCAM (il y a plus de 20 ans que cette fédération multisports a changé de nom !).
Ben si !
C’est vachement plus clair dans ma tête exprimé comme ça.
Et ça oriente autrement une réflexion sur un sujet qui finalement vise à réduire les situations accidentogènes.
Donc en retenant les mêmes critères que les chiffres passés, ce qui est la seule manière de comparer, on est sur une année forte en décès mais pas forcément exceptionnelle. (pour le moment à l’heure où nous écrivons)
L’émotion est toujours grande sur ces sujets mais il faut s’en méfier car elle induit de nombreux biais. Souvent on s’y intéresse lorsqu’on est dans une phase de conscientisation. Chaque individu est susceptible de pratiquer une activité selon un schéma typique de passion aveugle (inconsciente) à ses débuts puis de se mettre à un moment donné à élargir son champ de perception et englober alors de nombreux autres aspects. Parmi ceux-ci, une perception accrue et plus lucide des risques.
Il est à ce moment-là en effet très probable d’exporter ses peurs intimes dans son discours. La tension entre un univers entier qui se dévoile bien plus complexe et plein de dangers que ce qu’on concevait et la difficulté psychique pour l’estime de soi, de renoncer à une activité dans laquelle on a investi beaucoup mais qui semble soudain ne plus nous correspondre, cette difficulté à renoncer ou ce coûteux travail de recomposition de sa manière d’aborder cette passion, cette tension interne peut amener à des réactions publiques chargées de nos affects négatifs… comme une catharsis, une décharge des tensions qui nous menacent. La foi du converti est la plus intransigeante.
Méfiance, méfiance. Si on n’a plus un seul décès d’ici la fin de l’année, est-ce qu’on viendra ouvrir un fil pour dire “10 morts seulement en 2017, alors que le nombre d’heures de vol augmente. Finalement c’était bien et le milieu devient mature.” ?
Très interressante ton approche de ce fil de discussions et aussi formulée d’une manière structurée que je t’envie (faut être honnête) Tu es certainement dans le vrai sur le global mais quelques points m’interpellent tout de même :
Que l’on soit vraiment dans une année exeptionnelle ou non, est-ce vraiment le plus important ?
La catharsis n’est elle pas une des étapes possible pour tenter de trouver un chemin vers des solutions ?
La Foi du converti… mais est-ce que la foi des uns serait plus juste, plus dans le vrai, que la Foi des autres, le vrai souci dans toutes nos discussions ici bas, ne serait-ce pas plutôt l’intransigeance que l’on affiche plutôt les croyances/idees que l’on peut avoir ? J’ai lu que croire signifie avant tout douter, à mediter…
Les peurs de chacun ne peuvent elles pas exister sous des formes multiples et trouver autant voire plus de formes d’expression. Est-ce que certains fonctionnement à risques, limite suicidaire, ne sont pas de possibles expression de peur de ne pas exister voire d’exister. L’être humain n’est jamais simple.
Enfin, peut-on vraiment penser/esperer que ce compteur tragique va s’arrêter avant même la fin du 1er semestre 2017 pour laisser un espoir de dire un jour ; bah, 2017 n’était pas une si mauvaise année pour l’accidentalité vol-libre ?
Ben écoute ça peut se comprendre. Mais cumuler les deux et payer près de 150€ l’année pour faire 30 vols par an ça me dit rien. J’ai donné à une époque désormais je préfère n’être qu’au CAF (ffcam en effet mais tu joues sur les mots)
On peut aussi prendre une licence “Non volant” à la FFVL pour la soutenir et augmenter ainsi son nombre de licenciés ; cela peut jouer un rôle dans ses relations avec le ministère des Sports !
Et ainsi on peut aussi s’investir dans la vie de son club (se faire élire au Comité directeur du club ou voter aux AG…).
Je rappelle que la licence annuelle “Non volant” coûte 10 €.
Je connais certains pilotes qui le font…
Rappelons aussi que prendre sa licence FFVL et sa coti club, c’est la seule façon de défendre nos espaces de pratique et soutenir ceux qui s’y emploient en nous représentant sur des terrains ingrats de communication, représentation, négociation où nous ne sommes pas ou ne sommes plus (anciens élus)
C’est ce même esprit de vigilance et de solidarité qui s’exprime ici et doit s’exprimer dans l’identification de nouvelles voies de recherche pour contenir et réduire le nombre des accidents
Le labo Aérotest a toujours un rôle important à jouer sur le volet des matériels
Et de rappeler que sans le soutien désinteressé d’une poignée de personnes expérimentées et compétentes, nous ne serions pas là où nous en sommes en matière de compréhension de la façon dont s’appliquent les facteurs de charge et des comportements en spirale
Tous les aspects de notre sport (de la mutiplicité des formes de pratique et la spécialisation des matériels) méritent des projets équivalents sur tous ces aspects susceptibles d’améliorer notre pratique… mais aussi des budgets !
J’ai trop eu l’impression au moment oû j’étais acteur de cette recherche que nos moyens étaient… misérables
J’aimerais que la FFVL offre une vitrine permanente et facilement accessible sur son site Internet à la présentation des projets de recherche qu’elle a selectionnés, à leur avancement… à leurs résultats objectivés -aussi- avec le recul nécessaire à tout ce qui touche à l’accidentologie
Les statisques c’est un minimum
J’aurait aussi aimé que le materiel documentaire archivé, notes, rapports, supports pédagogique antérieurs soit rendu accesibles à tous ceux qui veulent les consulter, pour les chercheurs mais aussi pour tous les pratiquants nouveaux entrants dans une activité dont ils ne perçoivent pas l’histoire, les origines, les causes et les fondements de postures qui leur semblent parfois dépassées, tant au niveau fédéral que dans les prises de position qui s’expriment ça et là, en commençant par le CDV
Très beaux post et analyse 777, tu es un vrai psychologue se composer, se décomposer, se recomposer, des hauts et des bas, des paliers de toute sorte à franchir (techniques, mentaux, stratégiques, personnels, émotionnels…), on avance, on recule, on avance. Exister ou ne pas exister comme le suggère Wowo, finalement, voler c’est bien autre chose que tirer des ficelles
Je tombe sur ce fil… Matthieu à mon humble avis et en partant de mon vécu ce qui te fais évoluer dans ton engagement et qui te fais réfléchir sur ta pratique c’est les cartons des copains. C’est dur à dire mais au début pendant quelques temps tu penses que rien ne peut t’arriver parce que tu fais gaffe, que tu penses que tu gères, les accidents c’est pour les gars qui ne gèrent pas ou qui sont mauvais… j’ai vécu comme ça jusqu’en 2004 et l’accident mortel d’un bon pote, ça a défoncé mon schéma mental bien confortable, il était au moins aussi bon pilote que moi, on était souvent ensemble en compet, pas une tête brulée et il était mort… Depuis d’autres copains ont disparu ou ont impacté grave, tout aussi bons pilotes, tout aussi prudents et y a que ça qui te fait vraiment prendre conscience que tu n’es pas à l’abri…
Exact Piment, plus la matuurité qui commence à faire son oeuvre je pense. On croit toujours que cela n’arrive qu’aux autres mais quand ça te touche personnellement (Thomas l’an dernier à Saint André, Laurent l’an dernier à Saint André, Damien au Criou cette année) tu te dis… purée, élargis tes marges…
Je ne sais pas si tu parlais de moi, mais moi c’était secours à 4100m (bon j’en suis pas fier mais ça c’est fait et j’en ai tiré la conclusion qu’on ne va pas sous un congestus)
Un parapentiste de 60 ans a eu un grave accident ce lundi matin en Ubaye. L’homme qui décollait de Soleil Boeuf, au-dessus de Barcelonnette (commune de Faucon de Barcelonnette) a eu un problème peu de temps après. Sa voile s’est refermée et selon les témoins, il est tombé en chute libre sur 60 à 80 mètres. Au sol, les premiers sur les lieux l’ont retrouvé inconscient. Il s’est ensuite éveillé, et s’est plaint de douleurs au dos et au thorax. Les secours ont été prévenus, pompiers et PGHM de Jausiers, et se sont rapidement occupés de lui sur place. L’hélicoptère de la SAG de Digne les Bains est ensuite arrivé pour transporter la victime, avec deux secouristes du PGHM et un médecin urgentiste à l’hôpital de Gap. Plus tard, dans l’après-midi, le malheureux parapentiste est décédé de ses blessures.
En savoir plus sur http://www.dici.fr/actu/2017/08/07/ubaye-parapentiste-gravement-blesse-faucon-decede-l-apres-midi-1041320#ixJhCe2BexL2oJAJ.99
Sans compter des trauma non déclarés à la FFVL que les CHU savent causés par des accidents de parapente
Pas un mois ne se passe cette année sans que mon voisin neurochirurgien ne m’annonce tristement l’arrivée dans son service de parapentistes avec des lésions vertébrales graves
Augmentons nos marges… maintenant !
Veillons à éviter les heures chaudes, d’autant plus dans ces conditions encore caniculaires
Soyons humbles lors de notre prochain achat de matériel
Les résultats brilkants de nos competiteurs et autees maîtres du cross et de la voltige ne reflétent en rien notre niveau moyen de competence et d’aptitude
Arrêtons de nous confondre avec nos rêves - ce que j’appelle " VOLER SOUS AVATAR " !
Nos os ne sont pas en fibre de carbone ni nos nerfs en nanotubes de soie et de Pani (polymère conducteur) autocicatrisants
N’oublions pas la pyramide des accidents : pour 1 mort on peut estimer 10 blessés graves, 100 blessés légers et 1000 évènements accidentels majeurs n’ayant pas donné lieu à conséquences.
Ça donne une idée du volume de situations dangereuses lors d’une belle journée de vol, et donc de notre exposition.