3 accidents en Normandie

mail reçu du RRF de la ligue de haute Normandie :

Bonjour à tous !
3 Accidents graves en 3 semaines en Normandie, c’est beaucoup, beaucoup trop.
Vendredi 11 mai à Octeville (Antifer), le lendemain Samedi 12 mai à Commes et dimanche dernier à Octeville.
3 pépins en bord de mer, sur des sites réputés faciles, là où on fait faire les premiers grands vols aux “Pioupiou”

A part la décision des pilotes d’y aller ou non, qu’est ce qui peut changer pour que les vols sur ces sites deviennent parfois dangereux ?

Il n’est pas possible de rester sans réaction avec ce que nous sommes en train de vivre, et en qualité de responsable de notre club et également de la formation au sein de notre ligue, je refuse de penser que c’est la faute à pas de chance.

Ces trois accidents étaient tous, bien sur, évitables et maintenant qu’ils ont eu lieu, ils doivent nous servir de rappel à l’ordre. je n’irai pas fouiller en détail sur les circonstances de ces accidents,
mais par contre, je suis certain qu’en respectant les quelques règles ci dessous, ces 3 pépins ne se seraient pas produits.

Acceptez de renoncer si vous pensez que c’est un peu fort, même si vous avez fait 200 km pour venir

La mini voile nécessite une formation spécifique, ce n’est pas un petit parapente, plus de la moitié de ceux que je vois évoluer en mini voile n’ont pas conscience de la différence !

RESTEZ HUMBLE ET LAISSER VOTRE EGO A LA MAISON, C’EST VOTRE PRINCIPAL ENNEMI EN VOL LIBRE

ACCEPTER LES REMARQUES ET TENEZ EN COMPTE, IL Y A FORCEMENT QUELQUE CHOSE DE VRAI DANS CE QUI VOUS EST DIT MÊME SI ÇA NE VOUS PLAIT PAS !

Et pour finir rappelez vous

IL N’Y A PAS DE BONS PILOTES, MAIS SEULEMENT DE VIEUX PILOTES

Bons vols à tous et faites gaffe quand même !

Jean Pierre Gogol
RRF Ligue Haute Normandie

Sans vouloir rentrer dans une polémique stérile : la morale et les généralités ne servent à peu de chose en prévention.
Pour être pédagogique il faut:

1Un descriptif de l accident
2Une recherche des causes
3Et puis des propositions de solutions

On fait comme ça dans les entreprises et ça marche

Alors ,si on ne raconte rien sur le detail de l accident se limiter à de la compassion pour les pilotes accidentés et suffisamment pédagogique.

J apprends à la lecture du détail de la survenue des accidents.
Pas en regardant les blessés sur le bord de la route ou dans l hélicoptère

Complètement d’accord avec Pierre. Balancer des trucs comme ca ne rime à rien (je parle pas de toi l’enclume :wink: )

"- Attention!!!

  • ouais ouais, je fais super gaffe!

    euh, à quoi au fait?"

Bah quand même, vous y allez un peu fort, les amis ! Pas besoin de lire entre les lignes pour voir qu’il s’agit ici d’utilisation de minivoile dans du vent trop fort avec des pilotes pas nécessairement formés à ces engins. Perso, je suis assez d’accord avec ce monsieur : pas la peine de rentrer dans les détails quand on voit que des fondamentaux ne sont pas respectés.

de quels “fondamentaux” s’agit-il? Moi je ne vois rien dans ce texte.
Vrille? fermeture? wagga mal visé? collision en vol? vent trop fort?

Si je devais commencer la mini-voile aujourd’hui, rien de ce texte ne m’apprendrai quelles erreurs il ne faut pas faire…

Ca t apprendrait qu il faut pas commencer tout seul mais avec un apprentissage par des pros parce que la mini c est pas comme la para.
Ca me parait pourtant clair non ?

Je pense , que ce soit avec des mini voiles ou autre , la prudence reste de mise dans le vol , que l’erreur soit humaine ou autre ! c’est un sport a risque ! Faut pas l’oublier ! sinon le bon dieu nous aurait donner des aile :vol:

au moins ca à le mérite de lever l’omerta pénible qui règne un peu trop.
(pour rappel, pas un mot de la PWC sur les “incidents” à Talloires)

et puis ca se heurte au flou habituel, entre absence de réglementation et dilution des vraies responsabilités, la misère reste cachée sous le tapis.

J’imagine que M. Gogol en tant que responsable local n’a aucune prise directe sur les evennements, et ne peut donc que gueuler pour rapppeler des évidences.

Rien de nouveau,
la derniere fois au niveau fédé
c’etait y a 3 mois,
tres similaire dans le fond comme dans le flou :
http://www.parapentiste.info/forum/autres-discussions/alerte-securite-t23298.10.html

y a bien un moment ca finira par bouger, et (comme en kite) les arretés d’interdiction vont pleuvoir.
(ce que je serai le premier à déplorer, ou peut-etre le deuxieme, M. Gogol étant premier sur ce coup là)

bref, ca fait ch… :bang:

Bin non, ca m’ennuierait de commencer avec des pros… voilà c’est dit.

Je ne voulais pas parler pour moi mais pour ceux qui ont effectivement pû faire une initiation accompagnée, qui pratiquent et qui d’un coup voient ces chiffres sans aucune explications. Ils s’interrogent? voire ils ont peur? voire ils retournent en école? à chaque “casse mystérieuse”? c’est l’idée?

M’enfin bon, je vais pas épiloguer, c’est toujours la même chose. on montre des chiffres, mais pour ce qui est de la capitalisation du savoir en vue de progresser, zero.

flaille, dégouté d’être resté les pieds par terre toute la journée…

Ben oui, vent trop fort, c’est marqué dans le texte, ainsi -entre autres- que ne pas savoir renoncer (dans lezalpes, on appelle ça “le syndrôme du lyonnais” qui s’est tapé 150 bornes pour venir alors il vole coûte que coûte). Rien de nouveau sous le soleil, en effet…

a force de voir decrypter les accidents je me suis aperçu que la conclusion était souvent
“a ba moi je n’aurai pas fait ça” et on classe l’affaire.

Alors que la solution c’est de respecter les fondamentaux comme le rappel ce post.

Dans les trois cas c’est du bord de mer dans des conditions parfaitement volables pour un pilote correct.

Pour deux cas c’est un niveau de pilotage en dessous du niveau de la voile et/ou des conditions du jour.
et pour le troisième c’est également un niveau de pilotage non adpaté à la mini.

Pour le dernier en date , on a aidé le pilote à décoller, pour moi si on ne gonfle pas on ne vole pas, ça ecreme déjà pas mal.

Je pense qu’au départ le texte s’adresse aux licenciés de haute Normandie, à mon humble avis ils connaissent déjà les circonstances des accidents. Le fait de rediriger ce message à tutti quanti le sort de son contexte et effectivement le vide un peu de son sens.
Mais c’est pas de la faute du rédacteur initial!

Ben non, le message n’est pas vidé de son sens : le gars est responsable régional de la formation et il appuie sur ces aspects là (les “fondamentaux”) sans rentrer dans les détails parce que ce n’est pas nécessaire de le faire pour son propos.

dis donc, c’est si grand la Haute Normandie ?!
"Acceptez de renoncer si vous pensez que c’est un peu fort, même si vous avez fait 200 km pour venir "

c’est des licenciés Haut Normands qui sont partis au tapis ?

Ok, ca marche, on va ressortir ces “lacunes de fondamentaux” à chaque vrac de parapente, ca devrait visiblement suffire, c’est vrai quand on y réfléchit, tout est “lacune de fondamentaux” (adéquation voile/pilote, adéquation pilote/aérologie, etc…) et celui qui prend peur, quand bien même il aurait 500 vols et une pratique prudente, du fait de ces chiffres qu’on lui jette et qu’il ne pige pas, il est condamné à flipper et à retourner en stage perf ou à arrêter.

Désolé, mais je ne cautionne pas…

si la sécurité routière s’en tenait à un unique score annuel “global”, on ne saurait pas qu’environ 20% de tués le sont par fatigue au volant. Bin oui, on pense à la vitesse, on pense à l’alcool et à toute sorte de chose, mais on ne pense pas qu’un mort sur 5 décède parce qu’il a les paupières lourdes. Et à nous (en tout cas à moi), ca me parle quand je commence à piquer du nez en pleine nuit, même quand il reste à peine 10 bornes à faire…

Je m’arrête là. Je crois que l’on n’arrivera pas à changer d’avis.

vivement la suite !! :mrflood:

Je n’ai jamais dit qu’il fallait resortir le manque de bases à chaque accident de parapente (tu me connais, quand même !), je dis que par rapport au message qu’il veut faire passer, ce n’est pas nécessaire.
Toi, ça se voit que t’as pas volé aujourd’hui ! :mrgreen:

Salut

J’ai lu le post en entier et je vais répondre en m’appuyant sur la réponse ci-dessus de flaille… Rien de perso et j’espère que tu le prendras pas mal.

  1. Dans un accident et de la part de celui qui raconte, il y a toujours une certaine pudeur. Il faut respecter cela. La personne qui raconte connait probablement les victimes de ces accidents. Elle ne veut pas citer leur nom, mais choquée par la situation elle essaye d’avertir, de prévenir ou simplement de comprendre.
  2. Les pros ont un défaut majeur… Ces cons là il demandent de la tune !!! OUI MAIS… Je profite de ce poste pour affirmer que la mini n’a rien d’anodin. La plupart des accidents arrivent dans des situations assez similaires : mauvaise gestion du roulis (en mini on appel ça le virage creusé) proche du relief. Un pro, qualifié pour la mini (Eh oui, il y a une qualification de 4 jours dans le milieu fédéral pour enseigné la mini) sait ça. Tout comme il connaît les spécificités de la plupart des ailes, ou encore la gestion des trims, …
  3. Le message d’origine ne décrit pas les accidents. Mais il note une quantité anormale d’accident en une période très courte. La plupart ont réagi sur le : ‘Ouais mais c’est pas assez clair’. Moi je dirais que c’est super clair. Il a fait mauvais pendant un mois. Maintenant il fait beau… Je lâche les chevaux.

C’est un constat qu’on peut faire dans beaucoup de régions.
Méfiez-vous de vous-même. Protégez-vous. Ne finissez au sol qu’après un beau vol et un bel arrondi. C’est comme ça que je vois ce message.

A+
Laurent

Le soucis quand on désigne le “non respect des fondamentaux” comme la cause d’un accident, c’est que les 90% de pilotes qui croient être meilleurs que la moyenne en terme de “respect des fondamentaux” (dont environ 40% qui se trompent) ne vont pas se sentir visés.

Je ne dit pas que c’est mauvais de lancer ce genre de messages d’alerte dans un premier temps, c’est très positif de voir la fédé lancer des alertes quand l’accidentologie est anormale :pouce: , mais dans un deuxième temps je rejoins Pierre sur le fait qu’il faudra aussi une analyse précise de chaque pour en tirer des leçons exploitables. Si c’est vraiment le vent ou le manque de formation qui était le problème, il faudrait publier toutes les infos ayant un rapport avec ces problèmes : vitesse du vent, orientation du vent et de la falaise, plage de vitesse de l’aile, niveau de formation des pilotes, état mental (manque de discernement à cause d’un long trajet depuis Paris ?)…

:coucou:
par curiosité, sur quoi se base ce savoir de “la plupart” ?
c’est quoi 60%, 75%, 90% ?

en quoi le vent est un facteur de risque dans ce cas?
merci,