3 phases du vol ... d'autres le ressentent comme ça ?

#1

Bonjour les parapotes , je me demande si parmi vous, certains ont déjà identifié ce genre de sensation en vol ?
Sur un vol , je ressens une première sensation plutôt agréable où tous mes repaires sont pris au sol , je regarde principalement vers le bas pour voir les branches bouger , les zones rocailleuses , les zones claires etc … enfin tous ce qui monte quoi ! Je me sens très à l’aise même dans du teigneux .
Après quelques centaines de mètres grappillés à l’attraction et au plancher des vaches , j’entre progressivement dans une zone difficile à mesurer dans laquelle , je ne me sens plus du tout bien , voire même presque envie de redescendre …
La moindre plume qui ferme , le moindre mouvement de tangage ou de roulis est interprété comme une complication importante et fait monter mon niveau de stress . C’est chiant quoi !
Puis je me glisse progressivement dans une autre zone supérieure où je ne regarde plus du tout vers le bas , mais où mes repères deviennent la base des nuages et les barbules . Et là j’ai à nouveau plus du tout envie de redescendre , je redeviens plus incisif dans les manœuvres pour exploiter la masse d’air . Ici , le plaisir est à nouveau total et l’aile obéit au doigt et à l’oeil .

Pendant la redescente au plancher des vaches , la zone intermédiaire a disparu et je ne ressens aucune crainte particulière.

Peut-être que parmi vous certains connaissent ce genre de fluctuation des sensations pendant un vol …

Bons vols à tous et soyez prudents .

#2

salut
Comme toi, je ne suis surement pas le seul et on doit être beaucoup

ce ressenti est assez normal. Il m’arrive de passer par là. D’abord les repères au relief puis un moment on perd ces repères. le cerveau n’aime pas ça, on est quand même plutôt fait pour rester au sol. Puis vient un moment où le cerveau ayant perdu les repères au sol on commence à regarder soit au loin soit au dessus et là le cerveau préfère (au loin, c’est l’horizon un angle déjà connu) au dessus (un nuage, point fixe avec un semblant de relief avec ses barbulles)

Entre les deux stades on demande au cerveau de se fier à des sensations qu’il a du mal à accepter car les repères visuels et tactiles sont en conflit avec l’oreille interne (équilibre). Pour passer ce cap je distrais (ou je me concentre comme tu préfères) mon cerveau. Soit en réfléchissant aux objectifs, en bidouillant mes appareils, parfois je parle ou encore s’il y d’autres ailes je regarde leur comportement, ça me rassure. Si je n’ arrive pas vraiment à me sortir de ce ressenti je reste concentré sur le seul objet le plus proche de moi, mon aile. Que ça tabasse ou pas je préfère largement la voir se tortiller que de sentir les turbulences sans savoir ce qui se passe au dessus.

Un truc qui marche bien aussi c’est de boire une gorgée dans ce moment, ça rafraîchi les idées, presque au sens littéral. (avec une pipette d’un camel-bag, sans quitter les commandes un minimum)

#3

Salut

C’est tout à fait humain ! Je pense pas vraiment me tromper en disant que tout le monde est comme ça (sauf quelques exceptions). Près du sol on a un repère. Loin TRES loin du sol on “plane”, mais entre les deux, on a simplement peur de mourir. Ca passe avec l’habitude. Ca revient en début de saison ou dans des conditions nouvelles ou pourries.

Donc c’est pas rave et ça se travail.

A+
L

#4

J’ai des phases différentes également mais pas de la même manière.
Quand je décolle, je mets quelques minutes à m’installer dans mon vol ou au je ne suis pas forcement rassuré proche du relief du sol…
Au fur et à mise que je prend la température de la masse d’air et prend de l’altitude je me détend et prend plus de plaisir