360 avec une aerologie perturbée

je m’entraine régulièrement au 360 engagé en milieu calme, si je dois faire cette manoeuvre en situation d’urgence l’aerologie sera surement perturbée.
ça fait quoi de traverser un thermique couillu pendant un 360 ?

:coucou:

Ca fait que ça secoue nettement plus et que ça descend nettement moins :mrgreen:

Plus précisément, ça m’est arrivé quelques fois et à chaque fois j’ai eu l’impression d’être très centrifugé pour relativement peu de taux de chute, que l’aile cherchait parfois à ressortir toute seule du 360 sous les coups de boutoir du thermique, que la sortie était moins contrôlée que d’habitude, et que je devais parfois descendre en plusieurs étapes pour contrôler un minimum le truc.

Bref, il faut conserver une bonne marge de manoeuvre par rapport à ton taux de chute habituel en 360. Perso je descend par exemple assez facilement à plus de -20m/s, et ça m’est arrivé de mettre un certain temps à perdre suffisamment de gaz sous un nuage qui suçait un peu trop. L’avantage, c’est qu’après avoir perdu qq centaines de mètres comme ça, ça aspire moins et les grandes oreilles accélérées peuvent ensuite suffire.

[quote=“Mathieu,post:2,topic:31902”]
:coucou:
Désolé pourle HS… mais -20m/s avec la M3 ?? Chapeau ! :koi:

:coucou:

pour compléter la réponse de Mathieu je te donnerais 2 exemples :

1/ aspiré par (et dans) un congestus sur Laragne. A l’époque je ne descendais que jusqu’à -13 en air calme avec ma bonanza… perte des repères, stress etc … j’ai laissé partir le 3-6 jusqu’au vrac d’une 1/2 aile (me disant qu’au mieux ça permettrait de descendre un peu mieux :grat: ) … bref je n’ai fait que prolonger mon stress jusqu’au moment où j’ai pris la décision d’arreter de zéroter avec mes 3-6 où je mettais toute mon énergie mais sans rien descendre. Me suis mis en vol +/- droit pour sortir d’un coté (il m’a fallut quelques instants pour savoir de quel coté j’étais sorti)

2/ avec la magic, après un SIV où j’avais franchi la barrière psychologique des -20 (et avec l’entraînement qui va bien) … me fait aspirer par un (très) gros cum sur le col des Aravis. ça devait déboucher (entre le cum qui m’avait aspiré et le suivant). ça tarde trop … mise en 3-6 rapide et efficace. quelques tours et ça sort facile. Taux de chute enregistré en bas du cum > -20 m/s mais dans le cum ça descendait un poil moins. ça devait secouer, mais bien dans ma tête etc … rien senti.

Tout ça pour dire que ça va au moins dépendre de ton entraînement et de ton stress du moment. le 3-6 ça peux bien se passer comme être la mauvaise solution qui ne fait que faire durer ton supplice.

Salut Jéjé,

Je crois pas avoir fait des 360 sur plusieurs centaines de mètres avec la M3, juste engagé rapidement ce qui permet de descendre vite sans trop se faire amocher, mais j’ai pas eu l’impression d’être monstrueusement plus centrifugé qu’avec l’Addict. Il faudra que je réessaye plus longtemps en regardant les chiffres. Mais j’ai le cocon depuis qq semaines, et ça pourrait bien être plus difficile: les wings et 360 que j’ai faits depuis m’ont un peu perturbé: ça flappe et ça fait un boucan de tous les diables! Surtout qu’une fois fermé, l’ouverture du cocon Kortel est un peu sur le côté droit. J’ai vu que celle du modèle Advance était au milieu, peut-être que ça flappe moins?

Bah moi ça flappe pas du tout, mais l’autre jour je suis arrivé à -12 (au GPS, j’ai pas de vario à affichage) et j’étais TRES centrifugé.
Et surtout je m’inquiétais en sentant le plateau du cale-pieds se déformer sous la pression
Mais bon, je suis peut-être une petite nature hein :oops:

Possible que l’utilisation du GPS joue un rôle, moi j’ai mon vario qui enregistre la plus forte valeur de descente à chaque vol. Par contre, je crois pas avoir le taux de chute en instantané sur le MLR. Après, je m’entraîne régulièrement (quasiment pas un vol sans wings ou 360), peut-être que ça joue aussi?

M’enfin de toute façon elle est faite pour planer et avancer cette voile! :wink:

Laisse tomber le Tc en 360 sur les GPS, en particulier le MLR, vu la vitesse de rotation il se perd les chèvres et raconte n’importe quoi. faut se contenter de ce que dit le vario!
A moins de faire les 360 sur une grande hauteur et de moyenner sur toute la séquence (et encore…)

Pour le cocon j’ai un Woody Valley et c’est vrai qu’en wings quand tu inverses le virage ça flappe un peu, mais aucun souci en 3-6 si ce n’est que se faire centrifuger couché est assez bizarre au début.

Pour les 3-6 en turbulences vu la force centrifuge, la voile est plus en pression donc plus solide en théorie. Cependant il faut quand même la piloter pour garder une inclinaison la plus constante possible (l’empêcher de sortir quand elle bute sur le thermique et l’empêcher de trop plonger quand elle en sort).

Bon, me manque plus que le témoignage concernant des 360 avec un cocon Kortel et je serai fixé!

Un grain de sel,

Je vais peut-être écrire une connerie et me faire incendier, mais il me semble que quand on doit fuir une aspiration mahousse en se mettant en 3-6, on ne doit pas rencontrer beaucoup de thermiques baladeurs dans ce large courant ascendant.

Selon David Eyraud, le 3-6 face planète permet d’atteindre -15, ce qui est coquet mais présente deux défauts :
1 - On reste sous l’aspirateur, donc cela dure longtemps, et c’est inefficace si l’aspiration est vraiment très forte.
2 - C’est très inconfortable et on perd ses repères (risque de voile noir).
Il préconise dans ce cas le 3-6 face sol aux grandes oreilles accéléré. Le taux de chute est impressionnant (-20) et la centrifugation est paraît-il moins violente. Moi j’ai trouvé que cela envoie très fort, que c’est surtout l’accélération en rotation qui est moins violente.

http://soyeuse.free.fr/2010/06/04/0100.jpg

Inconvénient : cela sollicite terriblement les suspentes centrales, surtout les A.
Avantage : la sortie est très facile, par un simple contre-sellette, avec une faible ressource et très peu de roulis, on retrouve très vite le vol droit pour continuer à s’échapper.
J’ai mis en fichier joint un récit très connu d’un pilote qui s’est fait aspirer par un cunimb, et qui évoque les diverses manoeuvres exercées par ses copains. Cela fait froid dans le dos.

Ugh !

[Fichier joint supprimé par l’administrateur]

C’était passé 2 fois, mille excuses

Ugh !

[Fichier joint supprimé par l’administrateur]

La meilleure manoeuvre, c’est celle qui est adaptée à la situation et que le pilote maîtrise le mieux. Je pense qu’on sera tous d’accord là-dessus.

Pour ma part (même si le sujet revient plusieurs fois par an, allons-y), c’est grandes oreilles accélérées si je peux me barrer ou 360 face planète si la fuite n’est pas possible ou pas facile.

Les différentes techniques avec oreilles, pourquoi pas, mais perso je me vois pas m’entraîner régulièrement à une manoeuvre qui flingue à ce point mon suspentage, et pour avoir dû gérer des 360 de base dans une forte ascendance, je préfère la solution la plus simple possible. Et ça me paraîtra toujours plus simple de gérer une simple spirale, même face planète, qu’une spirale + des oreilles. Sans compter le risque de fausse manip’ avec par exemple une oreille qui se rouvre en plein 360, etc.

Salut et fraternité,

[quote]Sans compter le risque de fausse manip’ avec par exemple une oreille qui se rouvre en plein 360, etc.
[/quote]
Quelques observations :
1 - Quand on fait le 3-6 aux GO+acc, on cramponne en même temps les faisceaux de suspentes, coudes plaqués aux élévateurs, justement pour éviter tout mouvement parasite, puis on envoie les wings et quand la spirale s’engage on serre les dents, on serre les fesses et on essaye de regarder le paysage en bas.
2 - On sort à la sellette (facile) et on ne relâche les GO puis l’accélérateur que quand on est en vol droit et en dehors de l’aspiration (c’est une évidence).
3 - C’est une manoeuvre d’urgence, quand l’aspiration est trop forte pour descendre aux 3-6 “ordinaires” et quand on n’arrive pas à s’échapper aux GO+acc. Il n’est pas question de la répéter souvent à l’entraînement. Quand il faut échapper à un congestus au-dessus ou à un cunimb qui approche, qu’importe si la voile souffre !! Il faut d’abord sauver sa peau.

Cela dit, le 3-6 face sol n’est pas un exercice innocent, la structure et les suspentes prennent aussi un vieux coup de fatigue.

Ugh !

Oui oui, tout ce que je veux dire c’est que le jour où je me retrouve sous un gros noir qui suce, je préfère m’être préalablement entraîné pour être parfaitement à l’aise avec ma technique de descente plutôt qu’improviser sous prétexte qu’il s’agit d’une manoeuvre d’urgence. Mais bien sûr, c’est complètement personnel…

tout à fait mathieu comme toi.

Mon problème c’est qu’en étant serein j’ai du mal à me dire “aller j’y vais” alors quand on est titanisé par le stress …
il faut donc que je m’entraine dans le turbulent , bien vu le coup de piloter pour rester homogène dans ses rotations je vais tester ça.

à voile identique, je descendais à -20m/s en profeel xc2 sans problème et sans gène particulière.
avec l’impress2, en dessous de -13, j’ai ebaucoup de mal à encaisser. même en me redressant et en rabattant les panards sous le cul.
en plus, le bruit de flappement du cocon dont parle Mathieu, est très desagréable!

ma conclusion: le cocon a une influence considérable.

Oui, je crois aussi. A noter que concernant le flappement, ça me le faisait déjà (mais bcp moins) avec les sangles du cale-pied quand j’avais pas le cocon.

aurais-tu des nerfs d’acier ? :wink:

:mdr:

Il est déchaîné le Man’s, pas un fil sans un jeu de mots ce soir! :mrgreen: