668 km en 3 vols et 4 jours dans la plaine

#1

Le randonneur du ciel (Franck Arnaud) vient d’écrire un nouveau chapitre dans l’histoire des grands vols de plaine. Ici une petite compil photographique des vols du samedi 28 http://photos.parawing.net/gallery/album1096

et du lundi 30 http://photos.parawing.net/gallery/album1100

520 km et 15 heures de vols à chevaucher le méridien de Greenwich. Nous autres pauvres plaineux de base nous battons à tenir 3, 4 voire 5 heures en l’air alors que Franck dans ses grands jours ne semble être posé que par la fin de convection au soleil couchant. Le 22 juin 2009 lors de son “record” de France il pose à 21 heures et en cette fin août 2010 il épuise à nouveau le ciel en terminant ses vols à 20h00 et 19h30

Le mardi 31 il réalisera un vol de 148 km depuis Jeufosse pour aller chercher sa voiture en Normandie

#2

Laurent, as-tu une idée de son PTV?
il est plutot en bas de fourchette non?

#3

En bas de fourchette je ne se sais pas mais au-dessus du verre de bière ça oui :trinq:

Que veux-tu dire par-là ?

#4

J essaye juste de comprendre :wink: j ai la conviction que plus on est bas de fourchette plus c’est rentable (vent de cul déplacement de la polaire vers la droite et donc déplacement de la finesse max vers la gauche, donc taux chute plus important que grande vitesse donc privilégier une faible charge alaire) mais en même temps ce mec pose des 250 bornes sur commande donc il doit forcément appuyer sur le barreau et ne pas rester à finesse max sans arrêt… d ou interrogation :wink:

#5

ca marche pas toujours comme l’on croit! il connait ses parcours, un bon tactitien, et un super pilote, quoi de mieux! les conditions ont été la avec un pilote qui sait les exploiter! bravo a franck

#6

De ce que l’on eu le temps de parler sur ses 3 vols ils se sont effectés dans 3 masse d’air différentes, 3 configuration de ciel différentes.
Le premier samedi, le ciel presque parfait (je sais j’y étais en vol), sauf que les rues n’étaient pas dans le sens du vent mais et avec une dérive pas super canon. Pour un mec de son niveau de son expérience et sous une aile sous laquelle il se trouve bien et qui n’est pas complètement dépassée coté perf, il a pu jouer de l’accélérateur dans les transitions. Sans la TMA de Bergerac les 300 étaient possibles
Le deuxième, lundi zéro utilisation de l’accélérateur un ciel très complexe à lire des nuages au début, puis de nuelles de-ci de-la, puis du bleu au moins sur 120 bornes, c’est je pense le vol où il est le plus méritant des 3 de la série. J’avais regardé le sat régulièrement pendant la journée et pour moi c’était impossible qu’il sorte un 200 patates avec du bleu sur la moitié du parcours ??? Je n’en revenais pas qu’il ait passé la Loire. Il a passé son temps à enrouler et se faire secouer, notament sur Le Mans où ça été Brésilien.
Le troisième, masse d’air merdique en basse couche et de toute façon pas de vent en fin de matinée pour s’extraire tôt de Jeufosse. Une application et une concentration totale pour ne pas descendre dans les basses couches. La solution aurait été un lancement au treuil ce jour-là encore pour sortir une très grosse distance.
On oublie le dimanche (de repos) où le ciel était canon sur un axe Brest, Blois en WNW, ceratienement du très lourd à faire depuis Angers qui permet de passer en WNW au nord de la TMA de Poitiers
Dixit Franck, le vrai ciel à record associant grosse dérive et nuage en rues alignées dans le sens du vent c’est Julien Dauphin pour ses 305 km (qu’il a fait en moins de 7 heures je crois me rapeller) qui l’a eu et où il pose volontairement avant la TMA de Nantes. Depuis personne en plaine n’a pu voler de journées si canon.

#7

Olivier pour répondre à ta question plus précisément, les ciels étant à chaque fois différents, le style de pilotage peu changer et la PTV (en bas ou en haut de fourchette) a à mon avis une influence faible même si le secret en plaine il est vrai est de rester en l’air et profiter de la dérive. Cet argument devrait à mon avis nous faire quand même privilégier la Vz au détriment de la vitesse surtout qu’on vol vent de cul le plus clair de notre temps. L’idéal étant d’avoir les deux (vitesse et Vz) et donc forcément ce sont les gammes compet qui auront toujours un avantage dans ces conditions, aussi. Le gars qui a une aile compet, une lecture du ciel incomparable comme Franck creusera forcément un gros écart et le temps jouera pour lui. De plus dans les transitions il arrivera plus haut et perdra moins de temps à se refaire les barbules. Son altitude de croisière sera plus élevée et il touchera plus de vent. C’est exactement ce qui s’est passé samedi où j’ai fait une étude comparative ente nos traces moi et Pakalol (100 patates tous les deux, snif, même pas arrivés à Angoulême) et celle de Franck. 3 gammes différentes d’ailes (bon 2.5 ?)
Mercury Franck
Kailash light donc suspentée fine Moi
Rebel 2 Pakalol

L’altitude de croisière de Franck est de 1232, moi 1024; pakalol 918
La vitesse odométrique de Franck est de 46km/k moi 39.4 pakalol 35.1
La vitesse de vol de Franck est de 34.05, moi 27.46 pakalol 22.32

Entre pakalol et moi nous avons le même niveau de pilotage et c’est lui de loin qui a fait les plus gros et les plus nombreux point bas ( plusieurs fois entre 300 et 200 mètres sol) d’où un gros écart de vitesse au final. Les plus gros points bas Franck 401, moi 313, pakalol 212
Il pose toute de même 6km plus loin que moi mais met 1h10 de plus (3h40 pour 4h50). Quand on a été ensemble on voyait bien l’écart de rendement en themrique pas lourd, mais existant. Pour Franck je sais que tant que j’aurais cette gamme d’aile je ne pourrais jamais suivre son rythme quelque soit là où je me place sur la fourchette.

#8

Merci pour ta réponse, c’est très instructif!
Tu disposes d’un logiciel pour tirer les stats? (altitude moyenne par exemple?)

#9

Données sorties de Carto Explorer le logiciel dont je me sers pour sortir mes tracés GPS, mais à mon avis les seeYou, Ozieplorer et autres donnent aussi ces élements. Je me rapelle avoir eu une version de démon de seey you qui calculait même la vitesse et la direction du vent. C’est la cas aussi sur mon deuxième GPS à bord (un pocjket PC Asus avec Nav +) où l’on peut revoir sa trace en dynamique et qui redonne les vitesses de vent lues pendant le vol. Je l’ai fait partiellement par ce que c’est un peu long (même si l’on peut choisir X 10 la vitesse de défilement). Ce jour-là on a eu 15 en moyenne 18 à 20 en pointe donc pas une journée hypra canon.