Ok, vu que la tendance est au tout dégainé de plus en plus fin, sur son site 777 pourrait être plus précis, il est simplement écrit PPSL Liros, Edelrid A-8000-U.
Il y a par contre un super détail pour les tissus aux divers endroits
Après la Deck, la Knight, la Queen et la King, est-ce que 777 prévoit une version light de la Rook?
Ça pourrait grave me faire saliver…
[edit]
en regardant sur le site de Vincent, je vois qu’elle existe, mais elle n’est pas listée au catalogue sur le site officiel 777, donc autant pour moi…et je garde ça en tête, ça pourrait être une option pour mon prochain jouet (pas cette année en tout cas).
La version légère de la Rook2 a existé. Devant l’absence de demande elle a cessé d’être fabriquée.
Dorénavant on attend la sortie de la Rook3. Et elle devrait aussi être déclinée ensuite en version légère. Disons qu’il devrait là aussi y avoir au moins un lot de fabriqué…
Vol d’essai de la Queen 2 ce mardi à la sainte Victoire.
Conditions thermiques bien cisaillées par le vent assez fort.
Le démêlage ne fait pas rêver… des suspentes dégainées, extrêmement fines et qui ont tendance à tire-bouchonner alors que la voile a peu d’heure à priori. C’est devenu un peu le prix à payer à partir d’un certain niveau de perf, malheureusement.
Séance de gonflage… que du bonheur. on a l’impression au début qu’il faut tirer fort sur les avants mais en fait non… tout en douceur, ça le fait bien.
Au pré gonflage, il faut veiller à ce qu’elle ne cravate pas parce qu’elle en a envie.
Déco sans pb…
Le virage est très précis avec une faible amplitude de commande. c’est cela qui procure souvent le plaisir de piloter… le virage précis. L’accélérateur assez ferme mais sans plus. On comprend tout de suite que la voile a de l’énergie, de la puissance. j’ai ressenti des accélérations bien dynamiques mais les conditions étant toniques je ne les attribuerai peut être pas à la voile; A voir sur 2eme essai. Les oreilles… pas encore essayé.
L’esthétique… très beau, elle plait beaucoup.
La voile n’est pas pourvue de trappe de vidage en bout d’aile. C’est bien étonnant. Toutes les voiles ont ça aujourd’hui et c’est très utile. Un oubli ou une volonté du constructeur ?
Vivement que ça revole
Dernière remarque… la disponibilité et réactivité de l’importateur… c’est bien rassurant…
merci pour ton retour ! (avec un peu de retard…)
maintenant qu’on a eu de grosses journées bien fumantes dans nos Z’Alpes, comment trouves-tu ses réactions dans la baston ? es-tu toujours aussi satisfaite de son comportement malgré ton faible ptv dessous ? tendance à la cravate ?
de l’essai du Voler.info, ce qui m’effraie c’est d’avoir une aile tellement solide, tellement monobloc que quand tu te prends une fermeture, elle te tombe dessus sans que tu puisses y faire grand chose tellement l’aile a tout filtré… je trouve que c’est un peu le défaut de la Rush 4 (si je devais lui en trouver un), elle ferme trèèès rarement, mais je me suis pris une paire de fois des frontales de l’espace sans aucun message d’alerte préalable, je voudrais pas me retrouver sous une C avec un tel effet “surprise”.
merci pour tes éléments de réponse,
Durant l’été 2018 j’ai eu le plaisir d’essayer grâce à Vincent/Alpyr une Q2 ML (ptv max 108 de mémoire chargée à ~112), j’en avais écrit un C-R à l’intention de Vincent avec qui j’ai eu le plaisir d’échanger à propos. Échanges qui m’ont permit d’affiner ma vision sur mon niveau et ma pratique perso, MERCI encore une fois à lui. Alors ci-après ce compte-rendu avec quelques ajustements rapport à l’original :
3 vols avec des durées entre 2 et 3 heures dans des conditions thermiques encore fortes pour l’époque de l’année mais surtout assez turbulentes du fait d’une tendance Nord - Nord-Ouest marquée. […]
À noter aussi que des vols en biplace sont venus à chaque fois s’intercaler entre les vols avec la Queen 2 et cela me perturbe toujours un peu mes ressentis en début de vol solo […], j’en tiens compte dans mon compte-rendu[…]
Je ne m’étends pas sur la fabrication, c’est moins chiadé qu’une Advance mais bien mieux que beaucoup d’autres.[…]
D’entrée, l’aile m’a étonné et fait une forte impressions par sa vitesse et ses perfs ressenties mais aussi par la sécheresse dans la transmission des infos sur la masse d’air à travers les élévateurs. Mais revenons au début de tout vol, le décollage.
Elle se met en forme un peu lentement, de façon plutôt homogène avec une élévation régulière qui s’accélère en arrivant au zénith, nécessitant une tempo mais sans faire preuve d’une vraie exigence de précision dans l’action. Les décos se sont tous fait avec une brise assez faible mais travers. Elle se laisse assez facilement gérer au niveau lacet et ne travaille pas trop en roulis. Les prises en charge ne sont pas ultra-rapides mais efficaces tout de même si on arrive à la bonne vitesse avant de quiter le sol.
Je n’ai pas eu l’occasion entre biplaces, famille, météo, etc. de vraiment travailler au sol.
En vol ce qui surprend tout de suite, c’est l’impression de vitesse et de tenue de cap. J’y reviens plus loin.
Puis c’est la courbe d’action des commandes (tension dans les drisses et résultats dans l’action pilotage) qui m’a surpris. De prime abord j’ai pensé à un réglage de garde extrêmement long. La vérification m’a tout de suite montré qu’il n’en était rien. Qu’en fait, c’était vraiment un diagramme d’efforts des commandes et réactions aux actions de pilotage d’un genre nouveau pour moi qui m’induisaient en erreur. Les ~15 premiers cm après garde se laisse tirer étonnamment sans ou du moins avec très peu de force mais aussi avec assez peu de réactions au niveau de la voile. Ensuite tout se joue en termes de pilotage sur un peu plus de 5, au maximum 10 cm mais avec vraiment beaucoup de tension. Ma 1ere réaction fût le tour de frein pour effacer 10 cm voire plus longueur de drisse, du coup les drisses autour des doigts pincent sévèrement. Au fil du temps de vol, j’ai de mieux en mieux intégré cette caractéristique et en suis revenu à ma prise usuelle des commandes (dragonne sans le pouce et 1/2 tour de la poignée) Malgré ce flou dans la tension que j’ais ressenti tout au long des vols, le virage m’est apparu très précis et efficace (du coup aussi étonnant car je ne l’aurai pas cru possible tellement cela me paraissait antagoniste)
Dès le 1er thermique un peu costaud, c’est la transmission de la masse d’air que j’ai trouvé très sèche qui m’a surpris. Au début j’ai pris sur moi en me disant que c’est mon ressenti “normal” après biplace. Mais là aussi la suite des vols m’a prouvé que pas que, que vraiment c’est une caractéristique de la voile. Caractéristique qui dans mon cas perso était sans doute renforcée par le flou que je ressentais dans les commandes en vol “juste au contact” et qui m’empêchait de percevoir d’abord dans les commandes les turbulences. Probable qu’avec 50 heures de vol en plus, cette sécheresse de transmission serait elle aussi plus intégrée. Là pour l’occasion, cela avait pour résultat de me fatiguer sur le plan psychique et même physique. Pour autant, tourner et monter en thermiques forts et pas très régulier étaient très efficace car la voile tourne de façon très stable et avec une plume extérieure solide.
Ce qui me paraissait aussi intéressant, c’était sa façon de plonger plutôt que de buter sur le thermique costaud. Cela demande aussi un peu d’acclimatation pour enrouler correctement derrière dans le bon timing. Mais cela m’est venu très vite […]
Dans des ascendances faibles, cela n’était évidemment pas de mise (la sécheresse de transmission par les élévateurs) le flou des commandes si, mais là encore une fois sans diminuer l’efficacité de l’aile à les exploiter. Elle tourne avec peu ou beaucoup d’inclinaison, agile et stable à la fois et ça avec une excellente Vz. Vraiment très efficace surtout compte tenu de la charge alaire et de mon positionnement dans la fourchette PTV.
En vitesse et finesse elle est épatante au “contact” et aussi en accélérant jusqu’après le 1er barreau. Le 2ème barreau est jouable rapport à ce que je connais bien en dégradant alors déjà sensiblement plus.
Elle donne une impression de solidité au contact et largement jusqu’après le 1er barreau voire plus loin, elle apparaît vraiment très tendue, mais…
J’ai tenté des fermetures et (ce n’étais pas vraiment une surprise) elle ferme pas facile et claque fort à la réouverture sans aucun prémices de cravattes et assez peu de brutalité dans le changement de cap en asy. du moins bras haut, j’ai fait une tentative au 1er barreau et là cela décoiffait déjà nettement plus, du coup j’ai pas osé à fond avec le peu d’expérience avec. Avis non exprimé dans mon CR originel ; il n’y a pas à douter que cette aile comme d’autres EN-C de dernière génération est capable de restituer quand elle ferme, beaucoup de l’énergie qui la rend par ailleurs si efficace tant qu’elle est dans son domaine de vol. Ce n’est évidemment pas la seule et il n’y a pas forcément besoin de viser les EN-C pour cela…
En 3.6, rien de spécial à noter. Les oreilles flappent beaucoup sans cravatter mais ne se réouvrent pas rapidement sans un coup de frein (ou 2) profond.
Des Wings un peu Over, j’ai pas fait car avec le flou ressenti dans les commandes je ne me sentais pas fiable dans le timing avec si peu de temps de vol avec.
Mes tentatives d’aller chercher le décro se sont limitées pour les même raisons, je n’étais pas convaincu de trouver le point de marche arrière tout de suite. Le decro me semble venir assez radicalement, sans phase parachutale et assez tôt dans le débattement mais en prévenant assez pour ne pas s’y retrouver sans le vouloir à moins d’être vraiment bourin. Mais pour ces derniers, le risque de surpilotage me semble tout de même assez présent. Quand je sentais le début de la bascule venir, ma remontée de mains jusqu’au poulies ne provoquait pas d’abattée à faire peur pour qui en a déjà vécu (des qui font peur)
Pour résumer : elle m’a donné l’impression d’être performant et même d’être efficace sous elle mais en m’apparaissant assez fatiguante (plus nerveusement que physiquement d’ailleurs). Je pense qu’en termes de performances elle se situe tout en haut du panel d’ailes de la catégorie pour celui qui a la forme psychique et physique. Dans mon état du moment et dans des conditions toniques, elle m’amènerait certainement à ecourter des vols par fatigue, à moins que l’acclimatation aidant, je me fasse aux deux seul vrais “défauts” que je lui trouve ; La sécheresse de transmission des infos de la masse d’air au-travers des élévateurs et la caractéristique de son diagramme efforts/actions des commandes. Peut-étre que la taille au-dessus assouplirait la transmission par les élévateurs mais cela risque, je pense, de ne pas améliorer mon ressenti “flou” des commandes dans les 1ers décimètres de courses.
Aucune aile n’est parfaite dans tous les cas.
C’est toujours une question d’adéquation aile/pilote/conditions usuelles de vol. Si j’étais en phase de changement de matos, je l’incluerai assurément dans le panel des ailes qui pourrait m’intéresser avec aussi l’idée d’essayer alors la taille au-dessus et/ou le modèle dans la catégorie en-dessous car du coup, après cet essai, je ne peux m’empêcher de réfléchir pourquoi j’aurai besoin d’une aile aussi performante (et avec les exigences “normales” qui vont avec) rapport à mes ambitions de pilotes. J’avais déjà eu cette réflexion après l’essai de la M6 et d’autres avant de me décider finalement pour ma S9. En fait, il me semble que l’on vit une réelle élévation du niveau des machines dans leurs catégorie (de EN-A à EN-D) mais que cela ne se fait pas (comme pourrait le laisser croire le marketing) par juste une élévations des perfs. Non cela s’accompagne indéniablement par une élévation des exigences faites au pilote même si ces nouvelles ailes arrivent à rester dans leurs catégories d’homologation. Même si elles sont très solides aux fermetures, leurs performances s’appuyent sur la gestion par construction de l’énergie et quand elles ferment (par ex.) leur construction n’est plus là et… tout me semble possible. (ce passage n’était pas mis en gras dans le CR originel mais ici cela me semble être le plus prégnant pour répondre pertinemment au questionnement de Flyin Matmute)
[…]
[…]
Un point que j’ai omis, le pilotage aux B-C (ou C-B, comme on voudra) Je n’en suis pas particulièrement friand/convaincu en temps normal comme déjà dis sur le fofo. Là pour le coup, je l’ai trouvé plutôt efficace et agréable aussi sans doute du coup mes capteurs mains/bras me renseignaient à nouveau plus que mes fesses.
Il me paraît probable que des pilotes plus jeunes, éduqués dans une ambiance plus élitiste, ressentent ou à minima interprètent leurs ressentis différemment. […]
Là ou je suis totalement d’accord, c’est ce sentiment d’avoir entre les mains (et sous les fesses) un engin plus typé compet. que loisir-performant.
Dans tous les cas une expérience intéressante qui m’a (déjà) donné à réfléchir sur mon futur jouet.
Si cela peut donner des pistes de réflexions rapport à cette aile qui est assurément une réussite et aussi l’outil pour le pilote qui en a les capacités et compétences.
Perso, si je suis resté dubitatif sur l’adéquation Q2/moi, j’ai gagné la certitude de l’intérêt à porter aux produits distribués par Alpyr pour le professionnalisme doublé (je n’en doute pas sans plus le connaître) par de vraies qualités humaines de son dirigeant, Vincent Busquet.
Pour une fois que je lis un post de wowo (j’ai arrêté depuis longtemps), pour une fois il est intéressant… bien écrit et très pertinent, tu devrais te concentrer sur les essais de voile wowo, cela te sied bien mieux que… bref. Prends le comme un compliment
C’est un peu le problème des B+ : énergie + compacité + filtration = grosse fermeture inattendues. Cela dit, sur une frontale tu ne risques pas grand chose, ni de cravater. Et justement, les ailles qui dépassent les 6.2 ou 6.3 d’allongement ont tendance a prévenir bien d’avantage. Mais personnellement je me méfie (et n’aime pas trop) les ailes dont les premiers cm de débattement de commandes sont flous, légers… car difficile de maintenir le contact tout en laissant voler. (je n’ai pas essayé la Queen 2 mais ça a l’air d’être le cas selon les avis lus ou entendus)
Je peux témoigner du contraire… :clown: et avec une B+ de 5.6 d’allongement ! Bref de toute facon même avec des ailes qui communiques des fois on rencontre des gros cisaillement qui ne préviennent pas…
Et bien témoignes… (si c’est déjà fait donnes le lien).
Impossible de généraliser sur la communication des ailes mais j’en ai connu beaucoup qui donnaient la 1/2 seconde qu’il faut pour éviter la fermeture, même dans du malsain/sous le vent/cisaillement…ect
de toutes façons l’idéal c’est d’essayer mais comme Aime-P est un petit gabarit comme moi, j’aurais aimé avoir son ressenti, surtout en fonction de son PTV qui ne correspond pas au Haut de fourchette. Je voudrais arrêter de me lester, or c’est plutôt mal barré avec toutes ces voiles dont le PTV max est 85 et qu’il faut voler au minimum à 80 pour être bien dessous
@ Slindinsky, merci !
Tu as sans doute raison. Voler me fait vibrer et essayer de nouvelles voiles (surtout si on nous les laisse suffisamment pour tenter de s’en faire une idée pertinente) essayer de nouvelles voiles est vraiment très intéressant et pas que rapport à ce que l’on apprend sur la dite-voile mais aussi rapport à ce que cela nous révèle sur nous même à l’occasion. Mais que veux-tu, voler sans donner la priorité à la sécurité fait qu’un jour ou l’autre tu ne voleras plus, alors…
Après il ne me semble pas que vraiment l’on puisse formellement mettre en relation l’information préventive (ou non) que nous donne une aile et son (seul) allongement. La M6 me semblait par exemple exemplaire dans les ressentis qu’elle me donnait sur la masse d’air et je ne me suis pris aucune fermeture hormis celles que j’ai provoqué (dommage qu’elle cravate à tout va) MAIS ma S9 me donne le même ressenti alors qu’il y bien plus d’un point d’allongement entre les deux.
Puis penser qu’une frontale est moins propice à dégénérer en cascade d’incident cela me semble un peu réducteur. Des frontales qui partent en sketch complet que ce soit lié au pilote (sur-pilotage) ou à l’aile (rouleau de printemps/parachutale, schott asymétrique) ou à toutes les mix imaginable cela s’est déjà vu et ça sous tout type d’aile.
Pour en revenir à la Q2 et cette transmission des informations sur la masse d’air plus par les élévateurs que par les commandes. Il me semble que c’est clairement et directement la conséquence d’une conception prévue pour le vol accéléré et le pilotage aux arrière. Sur ce point, moi qui n’en suis pas un convaincu jusqu’à présent, j’avais indéniablement fait le constat que cette Q2 était (pour moi) la 1ere voile avec laquelle je trouvais un réel intérêt à piloter ainsi. Même la M6 ne m’avait pas fait cet effet (alors je ne parles pas de toutes les autres voiles essayées ces dernières années)
Vincent m’avais d’ailleurs expliqué et convaincu de la pertinence de cette conception 777.
Ce qui évidemment ne change rien à l’éventuelle problématique (pour moi du coup pas éventuelle mais plutôt évidente) à changer nos habitudes autant en ressentis qu’en gestuelle de pilotage.
Il (Vincent) aura sans doute à coeur de venir ici vous l’expliquer comme il l’avait fait pour moi. Sinon si il y consent, je peux aussi faire un copié-collé de sa réponse très pertinente de l’époque.
Pour moi cette Q2 est l’aile EN-C la plus perf que j’ai eu l’occasion d’essayer jusqu’à présent mais avec la révélation personnelle que “moi” je ne suis peut être pas/plus assez perf tous les jours pour donner le meilleur de moi-même dessous.
C’est cet aspect de la réflexion qu’il me semble utile de considérer quand on est en phase de recherche de notre nouveau futur jouet volant.
La meilleure machine ne vaut que ce que le pilote vaut avec.
toutafè !
et quand on voit ce dont certain.e.s sont capables de faire sous des enB (voir les vols de Claire Garnesson en Leaf, Justin Puthod en Chili3 ou encore Léo Martin, désormais passé sous D3 mais qui a fait de sacré vols en Rush5), on se dit que beaucoup de pilotes sont dans une logique de course à l’armement avant de se remettre eux-même en question.
[quote]Pour moi cette Q2 est l’aile EN-C la plus perf que j’ai eu l’occasion d’essayer jusqu’à présent mais avec la révélation personnelle que “moi” je ne suis peut être pas/plus assez perf tous les jours pour donner le meilleur de moi-même dessous.
[/quote]
C’est également la conclusion que j’ai pu faire après essai de cette belle voile gentiment prêtée par Vincent. je ne me suis pas senti tout à fait à la hauteur du bolide.
J’ai préféré l’élan 2, plus accessible pour mon niveau, tout en sachant que les perfs sont peut être un ton en dessous. Difficile à vérifier.
Je ne viens plus guère sur LCDV heureusement Vincent m’a dit que tu attendais une réponse.
En lisant l’essai de Wowo, je me suis dit que soit la ML est fondamentalement différente de la S, soit la position dans la fourchette de poids transforme radicalement le comportement de l’aile, bref, que ce que j’ai à dire de la voile n’a rien à voir avec ce qu’il écrit.
Je ne ressens aucun flou dans les commandes, au contraire je la trouve agréablement précise, maniable et je ne trouve pas qu’elle transmette sèchement la masse d’air. C’est clair qu’elle est pour pilote éveillé, bon, c’est une voile “C”. Mais pour qui reste actif sous sa voile, sans en faire trop, elle permet de bien s’amuser sans s’épuiser, au contraire. Et je suis d’autant plus à l’aise pour le dire que je suis dans une période où je suis particulièrement fatiguée, avec beaucoup de charges professionnelles et de stress divers et variés et que je suis très très prudente sur les vols que je fais, ne me sachant pas au top de ma forme. Par exemple, je limite volontairement mon temps de vol à 3h maxi par vol en thermique pour être en pleine possession de mes moyens en cas de situation critique.
Pour répondre à Mathilde, je confirme ma satisfaction avec cette voile.
J’avais quelques craintes sur la phase de gonflage, ayant entendu des critiques à son encontre, mais jusqu’ici, le seul déco qui m’a causé des soucis c’est cet hiver sans la moindre brise en me plantant dans la neige.
En vol, je n’ai pas testé de grosses fermetures, ni volontairement ni involontairement. J’ai vécu une fermeture accélérée : je revenais de l’Arclusaz vers l’atterro de Montlambert, la brise était plus que soutenue avec un vent météo forcissant (une heure plus tard, des voiles plus perfo n’ont pas réussi à revenir de l’Arclusaz) et avec l’altitude que j’avais à l’Arclusaz, j’ai pensé pouvoir tirer tout droit direct sur le terrain. Erreur, ça scotchait, j’ai dû accélérer (premier barreau) pendant plusieurs km, j’ai traversé une zone turbulente, fermeture asymétrique, j’ai relâché l’accélérateur, réouverture, poursuite du vol. Ça a été tellement peu problématique que je ne me souviens même pas exactement de ce qui s’est passé et comment ça s’est passé.
Le week-end de l’Ascension (bien nommé pour le coup, avec des ascensions fabuleuses), j’étais à Val Louron pour le PLAF, conditions bien thermiques mais saines, quelques zones bien remuantes (particulièrement à proximité du lac d’Oo), je n’ai vécu que des fermetures de bouts d’ailes, et encore assez peu.
Je ne sais que dire pour la crainte “d’avoir une aile tellement solide, tellement monobloc que quand tu te prends une fermeture, elle te tombe dessus sans que tu puisses y faire grand chose tellement l’aile a tout filtré”. Pour moi la Queen2 est solide mais pas le type de monobloc qui viendrait d’un filtrage excessif. Elle n’est pas conçue pour filtrer, elle transmet la masse d’air, c’est sans doute ce qui a été fatigant pour Wowo. Parce qu’il faut réussir à discerner, dans tout ce qui est transmis, ce qui demande une action du pilote et ce qui va être absorbé par l’aile elle-même. Et à mon avis c’est ça qui fait que parfois on est surpris. :-o