Salut,
Beaucoup de pilotes se sont fait mal car ils n’avaient pas tiré le secours à temps. Dans mon entourage de bons pilotes j’ai une bonne dizaine d’exemples dont moi.
La question de Pascoq est super légitime…
L’humain doit être conçu pour être optimiste et refuser la fatalité (je ne parle pas de l’optimisme “en ville” mais devant la situation d’urgence, de danger). Cette condition a tendance à empêcher de tirer le secours si on ne s’y est pas préparé :
– > Physiquement, par de régulières poignées témoin, y compris en conditions fortes, y compris une petite touchette de poignée lors d’un beau 3-6 si on veut pousser le bouchon. Il se crée une forme de “mémoire gestuelle” qui permettra une meilleure efficacité à l’utilisation du secours.
–> Techniquement, avec du matériel nickel, bien monté, aéré, voir là les recommandations et conseils de vos moniteurs, matériel déjà souvent utilisé sur portique (voire tyrolienne ou SIV) pour savoir quelle sera la résistance à l’ouverture du container, la longueur de la sangle poignée-POD, avec quel angle détacher la poignée puis extraire…
–> et surtout Mentalement en y réfléchissant, en se posant les bonnes questions (liste non exhaustive) : mon niveau de pilotage, mon aile, ma hauteur, les conditions… En gros, toujours voler en pensant gravité de l’incident VS probabilité de l’incident. Et se préparer mentalement.
Le cul dans les arbres dans du laminaire avec une aile perf : gravité de l’incident fort (proche relief, pas le temps de réouvrir suite à une grosse fermeture) mais probabilité faible --> “alerte jaune”
En transition sur un plouf de début de journée, pas de vent, aile école - “Alerte blanche”.
Etc. etc. du blanc au rouge (rien ne bouge)
Bref je vas pas vous faire toutes les situations mais il est efficace de réfléchir dans ce sens. Histoire d’éviter d’aller percuter la planète parce qu’on est juste “bloqué dans sa tête” en se disant que “non non, ça ne peut pas m’arriver, va y avoir un miracle”. Le miracle c’est VOUS.
Cordialement,
Sylvain.