Pendant 2 jours la totalité du massif du Bargy est totalement interdite d’accès et de survol. La totalité des bouquetins de plus de 5 ans (environ 300 bêtes) vont être abattus sous prétexte d’une épidémie de brucellose.
Un bien étrange “gestion” pour une espèce protégée ! 
[quote]L’attente devrait prendre fin officiellement aujourd’hui. À midi, le préfet de Haute-Savoie rendra publique la décision prise au sujet de l’abattage des bouquetins du Bargy, dont le cheptel est frappé de brucellose.
Le Dauphiné Libéré est cependant en mesure de révéler dans quel sens Paris a arbitré.
Selon nos informations, le ministre de l’Écologie n’a pas retenu la solution qui consisterait à abattre la totalité des bouquetins du massif.
Il n’a pas non plus souscrit à l’avis du Conseil national de protection de la nature (CNPN) qui recommandait de se satisfaire d’un abattage extrêmement sélectif.
La mesure définitivement actée serait celle de l’abattage systématique de tous les bouquetins âgés de cinq ans et plus. Cette mesure sera suivie d’une nouvelle étude sur la présence de la maladie et éventuellement, d’actions complémentaire (en clair, de nouveaux abattages seront possibles si l’on trouve encore des animaux malades).
L’une des chances de la Haute-Savoie, c’est que la brucellose est restée confinée au seul Bargy
Toujours selon nos informations, la campagne d’abattage, qui sera conduite par les spécialistes de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), devrait débuter courant octobre, pour s’achever au 1er novembre. Les bêtes de cinq ans et plus représentent 70 % de la population des bouquetins du Bargy, estimée autour de 400 têtes. Ce sont donc près de 280 animaux qui devraient être prélevés. Les carcasses seront évidemment emportées pour anéantir tout risque de contamination.
Selon plusieurs observateurs de ce dossier, la décision du ministre de l’Écologie représente un courageux compromis. Certes, la solution la plus radicale (l’élimination de tous les bouquetins du Bargy) n’a pas été retenue.
Mais celle qui aurait consisté à n’abattre les animaux qu’après analyse et certitude de leur séropositivité à la brucellose n’a pas plus été validée. Elle aurait été très longue à mettre en œuvre (peut-être deux ans) et aurait donc laissé tout loisir à la maladie de s’étendre.
Or, l’une des chances de la Haute-Savoie dans cette affaire, c’est que la brucellose est restée confinée au seul Bargy. Les tests effectués sur les bouquetins des Aravis et de Sous-Dine (les deux massifs voisins) se sont tous révélés négatifs.
Autre élément fondamental : la maladie n’affecte jusqu’à présent aucun troupeau laitier, ni bovin, ni ovin.
« L’acquis, c’est que la France, la Haute-Savoie et les élevages sont indemnes de brucellose, glisse un fin connaisseur du dossier. Ce caractère, il faut le préserver. » C’est probablement ce que s’est dit le ministre
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http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2013/09/25/l-une-des-chances-de-la-haute-savoie-c-est-que-la-brucellose-est-restee-confinee-au-seul-bargy
[quote]L’ambiance est lourde, dans la maison du tourisme du Chinaillon. Du préfet aux agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, en passant par les gendarmes, personne ne semble avoir le cœur à se réjouir du succès de l’opération brucellose, lancée le matin même dans le Bargy : 106 bouquetins abattus en une journée. Près de la moitié de l’objectif fixé par le gouvernement, d’éliminer tous les individus de plus de cinq ans (soit 70 % des 350 à 400 individus présents dans le massif).
« Il s’agit d’une opération douloureuse, mais nécessaire. Une première en France, sur une espèce protégée, qui doit se dérouler dans des conditions respectueuses et en évitant toute curiosité » a rappelé le préfet Georges-François Leclerc, pour justifier l’impressionnant déploiement de forces de l’ordre (110 gendarmes), disposés sur toutes les routes et chemins, pour boucler totalement le massif, dont l’accès restera interdit jusqu’à jeudi, pour permettre l’évacuation de toutes les carcasses à l’équarrissage.
“Il ne s’agit pas de chasse mais de tirs sélectifs”
En tout, 240 personnes ont été mobilisées hier, dont 34 tireurs, tous agents de l’ONCFS, placé sous la direction de Jean-Philippe Herbaux, chef de service de l’ONCFS 74. Des agents efficaces, donc, mais peu habitués à ce genre de tâches, surtout lorsqu’il s’agit d’une espèce protégée et habituée à la présence humaine.
« Aujourd’hui, il ne s’agit pas de chasse mais de tirs sélectifs, » a d’ailleurs précisé M. Herbaux, rappelant que son service avait travaillé pendant une année entière sur l’espèce, avant de lancer cette opération peu ordinaire, impopulaire mais inévitable.
Même la Frapna en convenait, par la voix de son président Fabien Perriolat, présent à la conférence de presse : « Ici, il s’agit d’éradiquer la brucellose. Une nécessité impérieuse. Nous avons tout fait au niveau local et national, pour éviter l’éradication totale des bouquetins du Bargy et, même si ce n’est pas de gaîté de cœur, nous devons nous satisfaire de la solution proportionnée et raisonnable qui a été trouvée. »
L’arrêté préfectoral placardé sur les routes et chemins d’accès au Bargy indique que “l’accès au massif du Bargy est interdit à toute personne, quel que soit son mode de déplacement, sur les communes de Brizon, Entremont, Marnaz, Mont-Saxonnex, Le Reposoir, le Grand-Bornand, et le Petit-Bornand, Scionzier, entre le mardi 1er octobre à 7 heures et le jeudi 3 octobre à 22 h”. Si les tirs doivent s’arrêter mercredi soir, la journée de jeudi sera nécessaire pour enlever toutes les carcasses. Les rochers de Leschaux font également partie des secteurs dont l’accès et le survol sont interdits.
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http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2013/10/02/l-operation-brucellose-a-debute-cent-six-bouquetins-abattus-hier
Tout à été fait pour que cela se passe relativement discrètement. Dormez bonnes gens, et circulez il n’y a rien à voir ! :fume:
la gestion des espaces sauvages gérés administrativement :affraid:

pauvres bêtes… Le pire c’est qu’ils ne doivent même pas avoir peur de ceux qui viennent les flinguer… Suis triste.