Accélérateur et vols thermiques...

Bien sûr que ça se fait.
Comme tu dis, commence progressivement a utiliser ton accelerateur dans des zones calmes.
Comme tout le pilotage, l’utilisation de l’accelerateur se fait dans la douceur, pas de coups brusques, et pas de relâchement brusque puis freinage. Doux, laisse la voile revenir.
L’accelerateur permet d’utiliser l’entier de ta plage de vitesse c’est donc utile de démystifier son utilisation. Tranquilou, commence a gérer l’incidence avec l’accelerateur

Le pilotage à l’accélérateur s’apprivoise :

Aérologie : Calme -> Turbulente
Distance au relief : Éloigné -> Proche
Accélérateur : Premier barreau -> Deuxième barreau
Pilotage aux arrières : Non -> Oui

Tu commences par utiliser tous les éléments de la colonne de gauche (par exemple en grosse transition perché au-dessus de la vallée en aérologie calme) jusqu’à ce que ça devienne naturel, puis tu ajoutes des éléments de la colonne de droite, un à un, et sans jamais te mettre dans le rouge (côté mental).

Et le jour où tu seras poulie/poulie avec le stab dans le caillou une bonne grosse journée fumante, il te restera plus qu’à t’inscrire en PWC…

Et pour les exercices Accélérateur et Arrières, tu as :

  • Tangage à l’accélérateur (entre premier et 2ème barreau, plus efficace)
  • Virage aux arrières
  • Posé aux arrières
  • Tempo aux arrières (après tangage à l’accélérateur, ou 3-6 sortie chandelle)
    etc.

Lors de mes longues séances de régulation à Planfait, je vois beaucoup de pilotes qui volent sans accélérateur, et pas que des débutants. Il me semble que la raison est à rechercher dans la formation.

Je volais ainsi, avec des vols sur site et des vols-rando dans les Aravis, et puis un jour d’octobre 2009, à Chamonix, j’ai pris une énorme drache à 300m au-dessus du déco du Plan de l’Aiguille. Les 1600m de descente sous des hallebardes furent un enfer, ma voile était imbibée d’eau et je ne pouvais pas accélérer faute d’avoir monté un accélérateur, bref cette descente à la limite du décrochage - que je n’avais pas encore appris à gérer - fut réellement épouvantable, avec la peur au vente, mais je n’ai pas paniqué et ce fut un soulagement de retrouver le plancher des vaches.
Depuis, à part en vol-rando, j’ai toujours un accélérateur opérationnel.
:trinq:

Salut à toutes et tous,

Je vole principalement sur site, et je commence à peine à utiliser l’accélérateur (en montagne).

J’ai une question sur ce qui est dit plus haut : pourquoi faut-il relâcher l’accélérateur avant de réutiliser les freins ? Après tout, le minivoiles détrimées se pilotent bien aux freins, non ?

Merci !

Michel

Et les biplaces aussi. Cela dépend du type de profil et de la charge alaire. Ce qu’on dit habituellement à propos des voiles “normales” modernes c’est qu’il n’est pas bon de freiner pendant que l’on vole accéléré à cause du risque de fermeture lié au fait qu’en freinant on casse le léger effet reflex qui se crée en bord de fuite une fois accéléré.

Nicolas rapportait il y a un an et demi des propos tenus par Russel Ogden (champion en PWC et pilote test Ozone) :

J’aimerais bien qu’on m’explique ces interminables discussions sur la technique de freinage accéléré… Qu’on me dise d’abord l’intérêt de la manœuvre… Quand je suis en voiture, je lève le pied de l’accélérateur avant de freiner, mais bon, j’ai peut-être pas tout compris…

Une formule 1 ne se conduit pas comme une Clio. Arrêtez d’écouter les conseils de pilotage de Lewis Hamilton pour réussir votre premier démarrage en côte ! :stuck_out_tongue:

Sur la majorité des voiles on peut actionner les freins sans risque quand on est accéléré. Et cela même si c’est sans intérêt comme le souligne Gilles. Les conseils de Russel ne concerne que les voiles de performance.

Les pilotes de voiles pointues qui demandent à être pilotées aux arrières devraient être au courant des caractéristiques de leurs machines. Sinon ils n’ont rien à faire sous ce type de voile.

C’est parce que tu conduit à la papa :stuck_out_tongue:
en rallye, les pilotes gardent de l’accélérateur tout en freinant (talon pointe) pour garder du régime moteur…mais on s’éloigne du sujet

http://www.techniques-pilotage.fr/rallye/rallye-tallon-pointe.html

Merci d’être (volontairement ?) tombé dans mon piège grossier. Je vois trop de pilotes tenter de faire du talon-pointe (avec la Clio de Patrick) alors qu’ils ne savent pas encore faire un créneau…

En plus le talon pointe c’est mettre des ptits coups d’accelo pendant qu’on freine pendant les phases de ‘rétrogradage’. Le cas indiqué par Gilles c’est l’inverse, ça correspond plutôt au freinage pied gauche qui est utilisé par certains pilotes sur des tractions pour bloquer les roues non motrices et envoyer le dérapage (un peu comme le coup de frein à main, mais au pied en restant accéléré et dosant en même temps le frein juste ce qu’il faut pour bloquer les roues arrières sans bloquer les avants qui sont entraînées par le moulin).
Ça nécessite un dosage et une précision vachement plus compliqué que le talon pointe que j’arrive à faire même sur la Clio à Patrick :stuck_out_tongue:
:sors:

Merci pour vos réponses !

Michel

Je n’aime pas trop faire ce qui est sans intérêt. Par ailleurs Dagaud explique un truc intéressant quand au risque de frontale. Je vous laisse vous abonner à un vrai pédagogue. Pour ma part, je vais voler. :banane:

Les voiles modernes sont en général plus performantes au 1er barreau que bras haut, et également plus solides ! (et en cas de fermeture c’est pas beaucoup plus méchant)
On peut en user et en abuser, surtout en effet que ca permet de gérer son tangage au pied plutôt qu’au frein d’où un double gain de performance.

Ensuite c’est une question de confiance. Pendant un long moment j’avais peur de pousser le 2ème… Maintenant je pousse régulièrement a fond en gardant en tête que en cas de vrac ca peut commencer a piquer donc je suis concentré sur le resdrnti de la turbulence.

Peut-être que tu serais plus performant sous une B- en utilisant toute la plage de l accelerateur que sous une B+ bras haut ?

Enfin pour savoir quand utiliser combien d accélérateurs c’est chacun sa soupe. Moi je regarde ma finesse instantanée et idéalement :

  • superieure a 10 : bras haut
  • entre 9 et 10 : premier barreau
  • entre 8 et 9 2e barreau
  • moins de 8 : full barreau !

Ensuite si ya des gros varios et que je suis pressé je vais pousser encore plus que ca (cf macc ready si ca s’écrit comme ca)
Mais si c’est turbulent / fatigué / pas pressé je vais revoir ca a la baisse.

Lors de l un de mes derniers gros cross je naviguais au 2e barreau dans une zone montante pour trouver plus vite le noyau qui va bien !

Il y a quelque temps (plus d’un an) Man’s avait raconté sa mésaventure avec la Sigma 10 lors d’un test. Lors d’un full barreau il s’est pris un gros vrac. Il me semble qu’il avait laissé entendre que s’il n’avait pas été full barreau le vrac aurait été bien moindre (et peut-être il n’y aurait même pas eu de vrac)

McCready

En effet, je suis OK avec tout ce que dit Archaléon jusqu’au premier barreau (enfin, jusqu’à 50% de course de l’accéléro, perso, j’ai 3 barreaux, le 2è est à mi-course), mais je pense que sa gestion du 2eme barreau (full bar, donc) est valable pour une aile style B (plutôt B- d’ailleurs, même s’il semble lui bien le gérer sous une B+, mais ça dépend bien sûr des capacités du pilote, et de son mental aussi). Pour moi (à mon niveau), le full barreau est à proscrire dans de l’air actif sur des ailes un peu pointues (à partir de certaines B+), c’est plus pour aider à passer dans des endroits où le vent/la brise est soutenue.

J’ai bien dit au premier barreau que c était pas beaucoup plus méchant ! Et plus bas que full barreau ca peut piquer !

Mais bien sur plus on va vite, plus les conséquences sont importantes,c’est physique

Pfouuuu,

Hé les gars, comment vous faites pour avoir des chiffres de 10 de finesse dans une masse d’air thermique ? :koi:

Vous parlez de parapente ou de delta rigide ? :grat:
Mon Leonardo Pro Bt moyenné sur 10 secondes m’affiche rarement plus de 8, je vole entre 6.5 et 7.5 en transition !

Achète une Punk. :mrgreen:

J’allais le dire. Faut acheter une production de Bruce-tout-puissant. !
Je suis d’accord avec Limo, il n’y a que sur les longues transitions (+ de 5 km) que j’ai des meilleurs chiffres que les siens. Et encore, faut pas qu’il y ait du vent et faut pas que je sois en basse couche dans les brises… Sinon en montagne en masse d’air thermique, il m’arrive même de transiter à 3,5 de finesse. Bon, aussi des fois à 26 ! Mais là je ne compte pas dessus.

Moralité, faudrait que je vole en permanence full barreau. Ou que je change de marques de voiles. Ou que j’achète un cocon. Ou que je me place mieux.