Bonsoir à tous
Vécu récent en bord de mer : dune 15 m de haut
Vol sympa ,mais ça se renforce un peu , je mets l’accélérateur à fond et je m’éloigne de la dune ,hélas un gros nuage approche plus vite que prévu ,évidemment plus de vent et je recule doucement et … je me retrouve derrière la dune ( 5 m au dessus ) ,je reste accéléré et sans trop de turbulences j’arrive à poser 50m plus loin et au sol je tire les arrières et je stoppe la voile et le bonhomme, tout va bien , mais une belle frayeur quand même .
Question :
En début de reculade ,étant accéléré à fond ,aurai je pu tenter un virage (pour partir vers une zone plus basse de la dune ) ? Si oui as t’on moins de prise au vent (axe voile perpendiculaire au vent )et dans ce cas ne passer derrière la ligne fatidique mais par contre ne risque t’on pas une fermeture de l’aile ?
Merci pour vos éclaircissements .
A bientôt
Sainthil 
Accéléré je commence à reculer
Si accéléré tu recules, tu as un vent de l’ordre de la vitesse de ta voile, là où tu es. Si tu vires à 90° (tu suggères de mettre la voile travers au vent), ta dérive va faire que ta route-sol sera 45° vers l’intérieur des terres, et tu risques de te retrouver rapido derrière la ligne de fracture de la crête.
Ca peut être une bonne idée de dégager latéralement en cherchant un endroit où ça recule moins, mais plutôt en crabant qu’en virant aussi franchement. Tout dépend du profil de la côte.
Merci pour ta réponse technique HUB , donc si je comprends bien, il est possible de virer légèrement accéléré à fond en début de reculade afin d’essayer de s’échapper en crabe ?
Bonne nuit et rêvons aux futurs vols !
Sainthil :roll: :
coller les oreilles aurait peut-etre ete une bonne option, en plus de l’accelero, non?
C’est possible… ou pas.
Dès que tu commences à craber en t’éloignant du cap face au vent, tu te mets à t’écarter sur le côté, OK, mais aussi à reculer un peu plus. Après c’est affaire de compromis: si ça te permet d’arriver à une position où le vent est moins fort avant d’avoir trop reculé, c’est gagné. A rebours, si de toutes façons là où tu es tu te fais reculer inexorablement (et que cette reculade est dangereuse), tu n’as peut-être pas grand chose à perdre à tenter de t’écarter.
les oreilles ca descends plus vite, mais ca recule aussi plus vite
donc

Il faut clairement poser la question des marges de sécurité.
Bien avant d’avoir les recettes plus ou moins boiteuses pour se sortir de ce piège, il faut se demander ce que tu fais là. Les bons pilotes ne sont pas ceux qui se sortent des situations les plus extrêmes, les bons pilotes sont déjà au sol avant que cela pue !
Mon seul conseil est donc de remettre en question ton analyse aérologique, une fois dans le caca il est déjà trop tard.
belle eschatologie scatologique :clown:
Patrick
En utilisant un peu de trigo, on constate qu’en déviant la trajectoire de 15° à gauche ou à droite, on se déplace latéralement à 25% de la vitesse sur trajectoire tout en ne perdant que 3,5% de la vitesse face au vent.
Si la vitesse accélérée est de 50mk/h, ça donne un déplacement latéral à 12,5km/h tout en ne perdant que 2km/h sur la vitesse face au vent.
Donc OUI, ça peut valoir la peine de se laisser glisser en crabe sur le côté pour atteindre un endroit où le vent est moins fort.
Attention: au-delà de 20°, la vitesse face au vent diminue plus vite que n’augmente la vitesse latérale.
Autrement dit, on gagne 125m de déplacement latéral en ne perdant “que” 20m de reculade. CQFD.
(en fait, en l’air, ça se joue au jugé, c’t’affaire, je te vois pas sortir la règle à calcul en pleine manoeuvre… il faut retenir qu’on reste “en gros” face au vent, mais en prenant une trajectoire oblique pour craber vers le côté salvateur – on l’espère).
Voilà un élément technique intéressant qui vaut la peine d’ être appliqué au cas ou mon analyse aérologique laisserait à désirer comme citait Patrick SAMOENS mais d’accord avec lui pour se poser avant le coup de vent !
Merci FRANCIS pour cette analyse constructive .
Sainthil 
Comme dit Patrick Samoens, il absolument éviter les situations foireuses, ça fait partie de la formation d’un bon pilote.
Mais l’erreur étant humaine, et face à ces “bourbiers”, je dirais qu’il faut choisir la solution la moins pire. Par exemple les arbres plutôt que l’eau ou une ligne électrique…
Comme dit aussi Francis, on a une petite marge d’action mais il faut se décider vite!!!