Suite à un phénomène météo rare, nous avons eu un accident de parapente à la pose au Ouen Toro samedi dernier.
Le pilote s’en sort avec une fracture de la cheville et une fracture de la 4e vertèbre après une chute de 3 à 4 mètres.
Il va pouvoir remarcher après sa convalescence.
Je vais vous relater les faits et j’aimerais bien connaitre l’avis de personne ayant eu à faire face au même problème pour mieux comprendre.
Nous sommes montés tous les 2 au déco (60 m face à la mer) à pied sous une ligne de grain très légère.
De loin, nous pouvions voir un beau ciel bleu et une mer dégagé au delà de la ligne de grain. Le vent était quasi nul.
Puis la brise s’est levée et j’ai décollé sous une petite bruine insignifiante.
Mon ami a décollé aussi et nous avons fait l’essuie-glace tranquillement devant la colline pendant 10 minutes sous la bruine.
Puis, la bruine a cessé et le vent est tombé d’un coup alors qu’on pouvait voir le vent venir au loin sur la mer.
On a perdu tout deux de l’altitude au point de devoir partir poser.
C’est là que j’ai vu mon ami rentrer dans la vallée (trop bas à mon gout) pendant que je tentais de tenir jusqu’à l’arrivée de l’alizée qui pointait son nez à quelques centaines de mètre de là. J’ai alors vécu un phénomène jusqu’à alors inconnu pour moi en bord de mer (après avoir volé ce spot des centaines de fois en plus de 4 ans), en subissant 2 énormes dégeulantes dans un vent nul. La première a failli me poser dans les arbres sur la pente et c’est pourquoi je n’ai pas insisté et suis parti poser en bas sur le parking. La deuxième, tout aussi violente, m’a fait perdre 5 mètres d’un coup juste au dessus d’un lampadaire que j’ai évité de justesse.Bref, c’était chaud mais je me suis posé sans dégât.
Ce n’est pas le cas de mon ami, qui selon les témoins (un instructeur parapente et ses élèves) a subi une forte degeulante alors qu’il engageait un virage à 180° pour se poser dans la vallée.
Du coup, sa voile à décroché à l’intérieur du virage et il est parti en vrille à plat suivie d’une chute de 3 à 4 mètres jusqu’au sol.
Son pied a touché en premier (fracture de la cheville) suivi de son postérieur (fracture de la 4e vertèbre): merci à l’airbag de la sellette qui l’a sauvé du pire.
Mon avis est que son choix de poser dans la vallée, si bas et par vent nul n’était pas judicieux.
Même sans la dégueulante, la manœuvre était osée car quand je l’ai vu partir, je me suis même dit qu’il était culotté.
Mais cette même manœuvre dans une grosse degueulante ne lui a laissé aucune chance.
Mon propos n’est pas de polémiquer sur le choix stratégique de mon ami quant à savoir ou il aurait du poser.
je vous soumets ce post pour savoir si vous avez pu rencontrer des conditions météo similaires, si c’était prévisible ou pas, ou si c’est la faute à pas de chance.
Par ailleurs, ceux qui ont déjà subi une fracture de vertèbre peuvent ils me dire dans combien de temps mon ami sera de nouveau sur pied ?
