Un accident grave évité de justesse.
Tous les compétiteurs connaissent Bertrand Chol, un tout bon qui a été dans l’Equipe de France. La veille du départ de l’AirTour, en juin dernier (je lui faisais l’assistance), il a fait un vol d’entraînement sous la R10 ex-Seiko qu’il avait empruntée, n’ayant toujours pas reçu sa R11. Quand il s’est posé, il était tout blanc et il m’a dit “j’ai failli mourir” puis il m’a raconté ce qui lui était arrivé.
Le truc banal : près du relief de la Dent de Crolles, dans un thermique un peu craignos, grosse fermeture et cravate. Il contre et passe immédiatement par le décrochage, reconstruit sa voile et encaisse une nouvelle fermeture avec cravate, nouveau décro, reconstruction et il sort du sketch à même pas 50m des arbres, toujours au ras du relief. Il fallait un pilote d’exception comme Bertrand, avec des nerfs d’acier, pour sortir d’une telle aventure.
Pour la compète, il a emporté du lest afin de mieux maîtriser la voile, et il a volé comme un dieu, sans aller se mettre comme certains dans des aérologies pourries où ils ont risqué leurs peaux.
Après l’accident de Piedrahita, j’ai pensé comme beaucoup que certains pilotes de compète soit ne sont pas au niveau pour voler sous leurs voiles (ce que j’avais constaté au déco de Planfait en faisant de la régulation), soit se mettent délibérément dans le rouge pour poudrer les copains. Je n’ai aucune expérience personnelle de la compète en parapente mais j’ai couru 10 saisons en moto et j’ai observé le même type de comportements.
J’ai derrière moi 45 ans d’alpinisme dont 20 ans en continu et j’ai aussi constaté ça, dans ma jeunesse. Des gars se faisaient un nom en faisant des trucs vraiment extrêmes et très engagés… un nom parfois hélas gravé sur une pierre quand ils n’étaient pas assez forts ou qu’ils n’avaient pas eu de pot.
Vous en penserez ce que vous voudrez.
Salut et fraternité*