Accident suite à Degueulante à la Belle Étoile mardi 12 avril

Comme souvent je suis totalement d’accord avec toi. :wink:

Les performances des voiles, la diffusion de l’information, le crédo du “si t’as pas fait 100 bornes t’es un mickey” font que les pilotes se retrouvent de plus en plus vite loin de leurs bases et souvent largement au dessus de leurs compétences.

Pour cmp, n’y voit aucune mise en cause personnelle, mais quand on lit ton récit cela donne vraiment l’impression d’un pilote dépassé par les événements.

Ça fait surement un peu ‘vieux con’, mais je passe mon temps à conseiller aux ‘jeunes pilotes’ (de tout age :wink: ) de prendre leur temps dans leur progression. L’expérience s’acquière beaucoup moins vite actuellement que les techniques de pilotage.

Heureux de savoir que cela ne s’est pas terminé autrement… :affraid:

Ce n’est sans doute pas la synthèse des avis de pilotes “expérimentés” souhaité par Cmp mais même si ce n’est pas le plus plaisant à lire ou entendre cela est certainement l’essence même de l’incident/accident.

:prof: :pouce:

Et evidemment que tout le reste de son post mérite d’être lu et relu.

Oui, si on regarde la trace on voit que les grandes transitions sont très mauvaises (signe qu’on est pas au bon endroit et que la masse d’air est problématique), on voit qu’on a souvent des vitesses/sol autour de 20 voire 17 km/h dans un sens, on voit plusieurs gros plombs dont un à -6 m/s (!) qui signent bien qu’on vole dans les brises sous le vent…

J’aimerais bien avoir un retour de cmp pour savoir comment on se sent au cours d’un vol pareil : moi j’aurais très mal vécu la masse d’air !

Je ne suis pas certain d’avoir compris, mais si tu avais du vent de cul, pourquoi freinais-tu ? Le simple “contact” avec la voile devait suffire me semble-t-il. :grat:

De mémoire (arrêtez moi si vous vous en souvenez mieux que moi) mardi dernier il y avait du sud/so entre 30 et 50km/h annoncé.
Je viens d’allez voir l’historique de bisanne et on ne peux remonter que 72h dans le temps (ce qui est déjà pas mal)sinon sa nous aurait donné une idée plus précise.

oui oui, mais la bas, apparemment c’est protégé du sud.
C’est “comme” montlambert, c’est protégé du nord, jusqu’ç ce que tu pointe ton nez au sommet du thermique!

Merci les gars pour vos réponses objectifs. Je n’ai pas encore fait de SIv (2 prevus cette annee)

Pour repondre à vos questions, je volai au point de contact avant mon vrac. Oui effectivement la masse d’air était dynamique ce jour…sensatuon de se faire secouer comme il faut entre les transitions…Bisanne moyenne 16 km/h et pointe à 32/km\h A+ et merci encore

Le 12 Avril voilà ce qu’écrivait un pilote du CVLD (club suisse sur Genève côté Jura) http://www.cvld.ch/blog/partager-ces-experiences.html

“Arrivé au déco, ça a l’air pas mal, soutenu mais pas mal, tjrs “que” ~35 à la Dôle, 9 kmh à Changins : j’observe un moment les quelques bonnes baffes qui passent mais je me dis que c’est du thermique (d’ailleurs quand ça se couvre un peu, c’est plus calme) et hop, je me mets en l’air et là…, programme complet d’une Schultess dernier modèle, essorage compris (le yoyotage en plus !) = 10-15 minutes de rien dans les commandes, de caissons qui respirent (ou plutôt qui expirent !) à pleins poumons et une volonté évidente de la voile à ne pas rester ouverte : un régal pour le renforcement musculaire du sphincter !”

Content que tu t’en sois tiré sans bobo !

Apparement tu es passé dans le dauphiné…
Je serais curieux de savoir comment tu es sortie de la haut stp? Pour avoir déjà fait la crete à pied et au vu de ton point d’impact c’est clairement pas accueillant comme endroit :affraid:

En tentant de voir ce que pouvait écrire le Dauphiné, je n’ai rien trouvé à propos de l’accident de Cmp mais par contre. J’y ai lu qu’une jeune parapentiste de 25 ans s’était grièvement blessée le 14 autour du St-Eynard; Ce qui me fait réagir et relancer (si possible) la discussion.

@ Cmp, peut-être as-tu déjà clos ton dossier personnel sur ton accident du 12 mais si cela n’est pas le cas, je me dis ; Comme tu es venu nous narrer la chose et demander des avis en retour c’est que tu étais (est) dans le questionnement et que les réponses que tu espérées, tu les espérais pour te donner le maximum d’espoir de ne plus jamais te retrouver dans telle situation.
On partageant toute cette réflexion personnelle et collective, tu offre aussi cette possibilité d’éviter telle situation à tous les lecteurs du fofo.

Maintenant avec quelques jours de recul (de digestion) et les avis déjà reçus (où, je t’en remercie, tu ne t’arrête pas sur la forme) que penses-tu toi de ton accident. Penses-tu qu’il existe une chaine de mauvais choix et décisions qui t’y ont conduit (et pas que dans le placement dans la masse d’air ou gestion de l’incident même) OU pense tu que ce n’est qu’un coup de “Pas de bol” qui heureusement aura fait relâche au moment de l’impact (car à -10 m/s, ouyouyouille normalement)

Je te livre ma petite synthèse d’éléments de réflexion personnelle à propos, éléments tirés de ton récit, de ta trace, de tes autres traces CFD, du net (avec toutes les imprécisions possibles), etc. :

Tu es encore “assez” jeune en age ; Tu es d’une nature sportive ambitieuse voire engagée ; Tu es encore jeune dans l’activité parapente ; tu as connu une progression rapide pour ne pas dire très rapide (question de références) ; Tu es membre d’un club très dynamique en vols de distance et ou l’émulation doit être forte ; Tu as connu très vite tes 1ères sortie du bocal et distances ; Tu es passé très rapidement d’une Alpha 5 via une Téquila 4 à une Ikuma ; Tu es le seul à déclarer un vol le 12 avril dans le secteur ; Tu t’es fait brasser sérieusement dans divers sections de ton parcours sans que cela te fasse envisager d’avorter ton vol et cf. le commentaire du pilote Suisse cité par Christian-Luc.

Alors comment, TOI, envisage tu ton engagement et tes prochains vol du printemps ; Dans la continuité de ton parcours jusqu’au 12 avril de cette année OU avec une approche différente et si oui ; Comment penses-tu faire ou qu’envisages-tu faire pour améliorer ta sécurité dans ta pratique.

Si je t’ennuies, pas de soucis oublies ma relance. Sinon, si tu pense que la meilleure façon de prendre du plaisir au parapente comme ailleurs, est de pouvoir recommencer le lendemain. Partage avec nous tes réflexions “intimes” sur ce que cet accident t’inspire.

Moi, je n’arrive pas à accepter l’idée que le tribut se doit d’être aussi lourd à payer pour espérer profiter du plaisir indicible de voler… libre.

En espérant que la réalité de la jeune femme accidentée soit moins cruelle que ce qu’inspirait la lecture de l’article, bons vols à tous !

D’accord avec wowo … bonnes questions. Pour le reste, il me reste en tête cette phrase de Vincent : “Le cross n’a rien d’obligatoire et c’est une pratique qui devrait déjà être considérée comme extrême.” Belle sagesse à ne pas transgresser trop vite.

c’est vrai que ça laisse extremement songeur …
est ce que comme pour matthieu on voyait arriver le gd n’importe quoi ? :grat:

http://paragliding.rocktheoutdoor.com/siv/stage-siv-apres-incident-vol-tenerife/
http://www.parapentiste.info/forum/videos-de-vol-libre/jai-failli-y-rester-t42978.0.html

ce qui repose une nouvelle fois la question : http://www.parapentiste.info/forum/autres-discussions/enseigner-la-securite-autrement-t43715.0.html;msg554357#msg554357

Si je connais bien le “club très dynamique en vol de distance”, je ne connais pas encore CMP qui vient de rejoindre le club.
Ce que je sais c’est que le 12 avril, le vent était annoncé suffisamment fort pour que les pilotes aguerris n’envisagent pas de voler autrement qu’en très local.

Je dois dire également que le club doit sa réputation avant tout grâce au talent de quelques pilotes de haut niveau.

Par ailleurs nous proposons aux membres du club des stages cross et des soirées d’échange d’expériences autour du thème du cross et de la découverte de sites nouveaux.
Le maître mot est la sécurité en proposant de préparer la sortie du nid à partir d’une prévision météo pertinente, d’envisager des parcours réfléchis et des stratégies de vol adaptées aux conditions rencontrées.
J’invite Christophe à participer à la prochaine séance.
Son joker grillé pourrait être profitable à tous.

Justement, si je suis totalement d’accord avec Vincent sur ; “Le cross n’a rien d’obligatoire…”. Je ne le rejoins pas pour autant sur la suite ; “…et c’est une pratique qui devrait déjà être considérée comme extrême.”.

Est-ce le fait de sortir du bocal qui rendrait le vol “extrême” ou les choix de “quant”, “où”, “vers où” et “par où” et aussi “avec quoi” (ou plus globalement “comment”) et sans oublier "avec quel état physique et psychique. Bref, n’est-ce pas plus l’environnement naturel, matériel et personnel choisi pour sortir du bocal qui rend un vol “cross” éventuellement extrême.

Doit on forcement penser qu’il n’est pas possible de se promener en parapente en dehors du bocal et même sur quelques kilomètres sans pour autant risquer sa vie. N’est-il vraiment pas envisageable de penser que l’on peut oui se promener (j’utilise sciemment ce terme) en parapente dans une sécurité sans doute pas à 100 % mais sans pour autant devoir s’estimer “sportif de l’extrême”

? :grat:

Il n’y avait là aucune critique, simplement le constat du club retenu et l’idée qu’une émulation forte peut en découler avec tous ce que cela peut impliquer de positif comme de négatif.

Quand à faire le parallèle avec M@tthieu, je ne l’avais pas fait car je suis persuadé que nous sommes tous (un peu) différents et que faire des comparaisons n’a aucun sens.Maintenant force est de constater qu’il existe des similitudes en termes de “progression rapide” et évolution de pratique y compris avec le matériel.
Mais là aussi hors de propos de penser à une (des) critique(s). Je crois sincèrement que nos expériences à tous, heureuse et malheureuses, mais aussi notre Expérience qui se construit avec et autour de ces expériences, peuvent être utile à la réflexion personnelle et collective en vu d’améliorer autant que se peut la sécurité dans notre pratique.

Flying’enclume l’aborde d’une façon sur le fil que tu cite, moi d’une autre et chacun d’entre nous à sa petite idée à propos. En partageant un maximum nous pouvons tous progresser vers ce que disait Fabrice sur l’autre fil et qui me semble prépondérant ;

, un point essentiel et dont j’ai conscience depuis bien longtemps.
[/quote]
Edit ; @ FlyingJP, merci, tu donne le juste ton de ce que je comprend par “crosser” sans en faire une activité sportive extrême et par une mêthode raisonnée et structurée pour y arriver. Bien sur que le club n’est en aucune façon responsable de la déconvenue de Cmp et qu’au contraire, les compétences collectives qu’il représente peuvent être le meilleur outil d’apprentissage pour permettre à tous pilote qui veut bien en accepter les “règles” pour parvenir à ses buts.

Je crois qu’il y a une nuance entre sortir du bocal et partir en cross. Parfois il faut savoir mettre des bémols :+1:

:pouce:

(ma remarque était moins envers le club, que ces “électrons libres” qu’on voit sur les decos dans une démarche pour le moins “insouciante”)

:grat: :sos:

. 1 ou 2 année de pratique
. placement au petit bonheur
. entrainement (et meme simple connaissance) hors domaine de vol quasi nul.
au final, constat similaire “ah ben flute alors, le parapente c’est cool … mais je pensais pas que ca pouvait partir en cacahuetes comme ça !”
et vive les jokers! :frowning:

@ Michel, bien sûr que tu es dans le vrai.

Faire 30 ou même 50 km de nos jours avec nos voiles modernes n’est plus un exploit (sauf si c’est la toute ou presque 1ère fois) et sauf si on choisi le site le plus improbable de la planète. Alors, perso, je trouve que le terme de sortir du bocal convient bien et est génériquement pour le public qui prend plaisir avec de tels vols synonyme de “cross” (CQFD ; public dont je fais aussi partie)
Et dans tous les cas, sortir du bocal est la 1ère balise d’un track qui peut/veut devenir une déclaration CFD.

La question de fond pour moi est, un “cross” souhaité (qu’il fasse beaucoup ou peu de kilomètres) vaut-il l’engagement de son intégrité physique, de sa vie . :grat:

@ Auteur4, quand je dis ; …faire des comparaisons n’a aucun sens. Maintenant force est de constater qu’il existe des similitudes … c’était plus dans l’idée d’éviter une polémique possible qui n’a pas lieu d’être. Car des similitudes qui existent ne signifient en rien que les personnes sont dans les mêmes démarches en termes de pratique ni d’apprentissage et/ou de réflexion. Ce sont deux pilotes différents qui pressentent certes des similitudes, comme nombreux d’entre nous à une époque peut-être de notre progression dans la pratique, sommes nous pour autant tous comparables ?
Tu m’étonne sur ce coup là, Auteur4, généralement tu es plutôt le chantre du factuel vérifié.

Soulevons les similitudes qui existent et qui peuvent par leur compréhension faire avancer le schmilblick mais évitons de faire des comparaisons qui sont le pas vers de la généralisation réductrice et… éventuellement vexante dans leur esprit pour l’un ou l’autre voire les deux (bien que cela n’ai pas lieu d’être)ce qui serait dommage pour tous (cf. la discrétion de M@atthieu en ce moment…)

Plus on est nombreux à disgresser sur tel ou tel sujet, plus d’éclosion d’idée est possible. Plus il y a d’idée, plus la réflexion de chacun et celle collective s’enrichit.

:forum:

aucune polemique ni amalgame. je me contente de souligner, pour etre sur que le msg passe; sans illusion béate pour autant, ni reductionisme.
j’avais cité précédemment un sketch présentant qq “similitudes” avec pour le coup un pilote chevronné; et la difficulté à qualifier ces “parachutales” qu’on nous sert à tous bouts de champs.
et je vois pas ce qui serait vexant, surtout en comparaison du traumatisme, heureusement ici seulement moral, que doivent représenter de tels sketches.

Pour Répondre à Wowo, avec un petit peu de recul sur mon “crash”, je dirai que pour moi les éléments convergents vers mon incident (>> accident) de vols sont les suivants :
1/ vent de sud / sud ouest devant m inviter à la prudence du fait de ma très petite expérience (et sans SIV réalisé pour l instant)
1bis/ Je n étais pas sous le vent du relief avant mon crash mais néanmoins À - de 200m derrière un gros thermique traversé à l aller …auquel je n ai plus pensé du fait de l arrivée d une grosse masse nuageuse sombre
2/ partir sur un terrain de cross inconnu (même si je connaissai en vol rando individualisé la plupart des sommets traversés Chavin/ Belle Étoile /Parc à Mouton/Orisan/Grand Roc) exception faite de la Dent de Dons…mais bon le vol rando n est pas du cross!
3/Voler avec un copain avec qui on a peu volé et en plus avec des problèmes de communication radio rendant la com quasi impossible!
4/Savoir renoncer (je l ai pourtant fait ) et notamment bien avant l arrivée de gros cumulus bien sombres
5/ Ne pas confondre vitesse et précipitation : face à l arrivée de cette masse nuageuse sombre, je pense ne pas avoir suffisamment pris de gain á la Belle Étoile ( mon pote 150 m plus haut s est fait chahuté mais sans incidents) et j aurai du suivre à la lettre le cheminement de l arête en S entre la Belle Étoile et la Dent de Cons pensant que du haut de mes 2060 m je serai serein pour passer la ligne HT en shuntant

POUR TERMINER, JE PENSE QUE J ETAIS DANS LA DEGUEULANTE D UN GROS THERMIQUE AVEC PARACHUTALE ET AVEC DE MAUVAISES REACTIONS DE MA PART AYANT EMPECHEES LA REPRISE DE VOL DE MON AILE. FlYING JP, JE VIENDRAI À LA CONFERENCE DE CROSS DU 19.

MERCI ENCORE À VOUS TOUS POUR CET ECHANGE GLOBALEMENT TRES CONSTRUCTIF!

Je suis sincèrement content que ton incident se soit bien terminé vu l’endroit où tu as atterri ! :wink:
Nous apprenons tous les jours que voler n’est pas anodin… et ce malgré les conseils et recommandations… Merci en tout cas pour ton témoignage !