Il y a quelques années, quand un débutant demandait de l’aide pour sa 1è aile, le conseil (très bon selon moi) qui revenait le plus vite était: achète une aile d’occasion révisée en étant vers les 2/3 de la plage de PTV!
Maintenant, on parle de A1 A2 A3 B2 croiseur coulé et DHV class pour avoir une charge alaire proportionnelle à la taille des baowlz après conversion en deutchmarks.
J’ai rien contre les beaux tableaux Excel (ils n’empechent pas de faire du gonflage, et puis c’est joli, y’a des couleurs). Mais à condition d’avoir les bons critères.
Je ne vois pas pourquoi tu dégages l’alpha 5 sous prétexte qu’elle est antérieure à 2013; ça vole, oui ou non? (réponse: oui)
Si tu en trouves une en bon état à 1200€ et qui va bien question ptv, franchement achète-la. De toute façon si tu voles beaucoup, dans deux ans tu feras un autre tableau excel…
@Erakis : tu devrais arrêter de perdre ton temps sur la comparaison de matos et de passer ce temps-là plutôt à lire le manuel du pilote ou à étudier la mécavol, la mto, les facteurs humains, etc. Et viens ensuite nous poser des questions vraiment utiles à ta progression
Je respecte vraiment ces débutants qui savent analyser et classifier toutes les ailes du marché et qui en savent tellement sur les procédures d’homologation, sans compter des potes que je connais avec moins d’un an de vols et qui connaissent tellement de choses sur la météo et là mécavol. Récent dans l’activité, je me sens déjà dépassé ! Il ne me reste plus qu’une chose à faire, ce que je sais le mieux faire, voler, voler, voler plus ou moins bien et éviter tant que faire se peut de me faire mal afin de profiter des derniers beaux jours de l’automne et en prendre plein le cerveau parce qu’au delà des chiffres, des bouquins et des manuels, reste ce contact avec l’air, ce frémissement quand on devient tout léger et que les pieds ne touchent plus terre, cette vibration intérieure quand on est perdu seul dans le ciel immense et qu’on n’a plus rien qui existe, juste une aile avec qui on a un passé, une sellette qui vous accueille confortablement et son mental pour rester le plus longtemps possible entre nuages et sol. Le reste…de la littérature ; )
Mais je serais tenté de dire que chacun appréhende le parapente comme il le sent, il le veut. Ne soyons pas dogmatiques ! chacun son plaisir. :ppte:
On arrête pas de le répéter, mais visiblement pas assez, l’homologation, que ce soit EN ou DHV n’est pas le reflet de l’exigence de pilotage… Donc tu peux éliminer des class 4 si tu veux, mais de là à ajouter des ailes “B2”, c’est une erreur selon moi.
Sauf si tes moniteurs t’avaient qualifiés de particulièrement doué, sauf si tu as une longue expérience en parachute, planeur, kite, sauf si tu vas voler exclusivement en bord de mer et ne jamais vouloir reposer au déco… Reste sur une aile accessible école/sortie d’école.
Maintenant si tu as peur de te faire chier prends une aile d’occasion, révisée, sûre et renommée, utilisée en école, peu importe laquelle tant que tu es bien placé dans le PTV et fait le maintenant. Va gonfler tous l’hiver, fais toi des ploufs à gogo et au printemps offre toi un stage sur un W-E de beau temps dans les alpes (pendant les ponts de mai par exemple) et là tu auras la possibilité d’observer les vrais thermiques, de faire réévaluer ton niveau par un pro et de te faire conseiller par quelqu’un qui aura vu ce que tu sais faire… À l’issue de ça tu pourras acheter TON aile, celle qui te fera plaisir, celle que tu garderas plus longtemps dans ta progression.
Moi je dis que non, il y a des manières d’appréhender le parapente qui ne sont pas les bonnes. Planifier sa sécurité sur une étude excel des homologations et notations magazine, planifier sa progression initiale en se voyant déjà faire des wings-over ou du vol rando ou des cross ; cette approche consumériste du parapente n’est à mes yeux pas appropriée. Pour moi la bonne approche c’est de ne pas se focaliser sur le matériel mais bien sur le pilote, rester humble face à la nature qui te balayera n’importe quelle homologation d’un revers de la main, accepter ce risque en l’ayant en tête dès qu’on sort le sac et surtout surtout, prendre son temps, se laisser le temps de progresser à petits pas et comme le dit Matthieu, se laisser le temps d’apprécier chaque instant sous sa voile. Quand j’ai commencé, le parapente n’était pas encore connoté high tech, c’était plutôt vu comme une activité zen et nature.
y a aussi d’éminents contributeurs de ce forum qui ont des tableaux excel avec les kms parcourus pour aller voler, l’historique des prix de leur voiles , etc …
y en a qui attendent avec impatience la nouvelle phantom, LM7, IP10, boom25, FS3 …
qui va leur leur dire de pas se focaliser ?
comme quoi les choses évoluent :
bref, ça devrait nous inciter à mettre un peu plus de perspective (et de clarté) dans les réponses qu’on peut apporter aux nouveaux venus (ceux de maintenant, pas ceux de “nos” débuts! )
Eh bien heureusement que Benoit2R (et aussi Laurentgedm) étaient là pour donner les meilleurs conseils pleins de mépris qu’on puisse recevoir lorsqu’on débute. SVP, continuez à mépriser les gens comme ça en tenant un discours cash, clair et sans hypocrisie, avec conviction.
Mouais, d’un autre côté, depuis le temps qu’on lu a donné la réponse à sa question et vu le côté ultra-caricaturale de ses réponses, on peut commencer à s’énerver un peu.
Mais en plus je crois que personne ne s’énerve… ! Lorsqu’on discute entre parapentistes dans la vraie vie on parle comme ça, en toute tranquillité. Non ?
@Benoit2R Mouais, ce que tu dis se tiendrai si s’équiper coûtait dans les 200€, et qu’on puisse facilement changer de matoss. Il ne faut pas oublier qu’au tout début, il faut mettre plutôt dans les 2000€ (voiles, sellette, secours, casque, radio) et qu’on a déjà payé en général l’équivalent d’au moins 2 stages pour la formation (soit dans les 1000€) ; Rien que ce point incite à mettre toutes les chances pour ne pas se tromper dans son achat. J’ajouterai qu’il ne faut pas oublier que la plupart des parapentistes volent très peu, et qu’il y a des fortes chances que oui, il fasse ses premiers vols-rando et ses premiers cross avec le matoss qu’il va acheter maintenant. Et il ne faut pas non plus occulter que toutes ses questions viennent du fait qu’il y a un nombre incroyablement élevé de modèles par rapport au nombre de pratiquants, qu’il y a sans arrêt le discours sécuritaire de type adéquation aille/pilote/aérologie, et qu’il y a également un discours totalement obscur sur le caractère de telle ou telle aile (quand on est débutant, on a aucune idée de ce qu’est le “caractère” d’une aile), et que quand on s’y intéresse sérieusement, on voit bien que les pilotes plus confirmés ont l’air de savoir des choses sur les ailes dont on a aucune idée. Par exemple, s’il a lu ce forum, il a pu tomber sur la phrase : “Gradient est plutôt conservateur” ; Ah bon ? C’est vrai ? qu’est-ce que ça veut dire sur l’aile que j’aurai au dessus de la tête. De même, il a pu lire qu’il y a un état d’esprit particulier de la conception d’A.Paux (Anakis par exemple) ; Mêmes questions. J’ai aussi entendu à propos du caractère des voiles UP : “c’est une voile allemande…”. Même questions.
Bref, les questions qu’ils posent sont pour y voir un peu plus clair dans le brouillard qui a été mis, et ne pas se tromper sur son premier achat puisqu’il va peut-être la garder longtemps : c’est le contraire du consumérisme (qui serait plutôt une attitude type “j’achète un peu au pif, et je changerai si ça ne va pas”).
T’es sûr que dans les ailes de sa liste, il y en a pas une ou deux ou plus où tu pourrais dire quelque chose ?
Ouaip, elles volent toutes et iront toutes très bien pour débuter. Le coup du caractère de telle ou telle marque, c’est un peu dans la tête que ça se joue. De toutes les voiles que j’ai pu essayer, pour moi elles fonctionnent toutes pareil : tu tires à gauche ça tourne à gauche, tu tires à doite ça tourne à droite. Encore une fois, est-ce au matos de s’adapter au débutant ou au débutant de s’adapter au matos ? Ce qu’on ressent sur la voile est conditionné par ce qu’on a connu auparavant. Pour ça que certains jugent des voiles vives quand pour d’autres elles seront camions. Et comme un débutant n’a pas connu grand chose ou en tout cas pas assez pour ressentir des différences subtiles, tout lui conviendra, autant qu’il choisisse sur des critères budgétaires ou sur la déco.
Cite-moi une voile de la liste avec laquelle tu ne pourrais pas faire de cross, de rando, de l’acro voire même de la compet ?
@Erakis Je rejoins l’avis de chamalo qui te suggère de barrer les B2.
Pour le reste, il faut aussi voir en fonction de ta pratique. Perso, au début, j’ai pratiqué sur beaucoup de sites variés (plutôt en montagne). Autant, on est assez vite à l’aise au décollage pour peu qu’on pratique sérieusement du gonflage (avec simulation de décollage), autant il n’y a qu’un seul atterro par vol. Perso, en tant que débutant, je trouve que c’est l’atterro qui est le plus difficile. Tu seras amené à corriger par un virage un peu fort une trajectoire d’approche pas suffisamment anticipée, te faire surprendre par une bulle qui te soulève un côté d’aile ou qui te rallonge, par une rangée d’arbre que tu penses ne pas pouvoir franchir et qui t’impose d’improviser un atterro dans le champs à côté, etc… Bref, si tu envisages de varier les sites de vols, je te suggère de prendre une aile qui pardonne le pilotage approximatif que tu auras, notamment pour cette question de l’atterrissage (phase proche du sol). Si tu penses au contraire plutôt voler sur le même site, c’est à dire avec un atterro que tu connais bien, ou un atterro très confortable, tu peux envisager des voiles plus remuantes.
C’est mon avis.
Aucune (je ne me prononce pas pour l’acro, je n’en sais rien). C’est parce que sa liste est bien faite et qu’il a bien fait se poser des questions 8) …
Ca me parait évident de se renseigner un minimum sur la voile que tu vas acheter, par contre là ça tourne à l’usine à gaz. Tu te prends trop la tête avec, comme dit plus haut pas toujours les bonnes questions Le vol rando ou le cross sont déjà des pratique engagées et avant d’en arriver là, tu auras eu le temps de rincer une voile école ou sortie école.
Toutes les voiles sont bonnes aujourd’hui et les fourchettes de poids des constructeurs sont assez larges pour éviter de calculer au kilo près ton PTV.
Prends toi une alpa 5, une KOYOT ou autre aile dans le même genre ou tu es à peu près dans le milieu de fourchette et va gonfler et faire des ploufs.
Au pire, si tu as un doute, appelles les écoles où tu as fais tes premiers stages et discutes en de vive voix avec un moniteur; tu gagneras du temps.
Comme critère de choix, moi j’ajouterais un suspentage entièrement gainé. Comme tu va faire, normalement, pas mal de gonflage, tu risqueras moins de casser des suspentes.
je vais y aller moi aussi de mon retour: c’est plutôt pas mal de t’être fabriqué une grille, et même si effectivement ça fait usine à gaz, au moins, ça te permet de prendre conscience du choix, et de tous les critères associés. Bon après, il te faudra passer à la sellette, mais c’est une autre histoire
Les essais et le feeling avec les ailes sont hyper-importants dans notre activité plutôt qu’une démarche intellectuelle seule. Même avec très peu d’expérience. Donc dans la gamme d’ailes en-A que tu as retenu (laisses les B), tâches de te libérer un week-end pour venir en essayer déjà deux ou trois. Rien que déjà le contact avec l’aile, ses élévateurs, le ressenti en virage, la facilité que tu ressentiras ou pas pour la lever/contrôler au décollage te donneront une idée. La légèreté de la voile ne devrait pas t’arrêter. A moins de gonfler sur des cailloux ou du bitûme, un gonflage raisonnable usera bien moins ton aile que de passer une demie heure à la plier soigneusement dans la rosée, ou la laisser trois heures sous le soleil du déco avant de te décider…
A noter que j’ai volé au début avec une Anakis première génération neuve (trop peu de temps hélas car on me l’a volé :fume: ) et que j’en était très content. Depuis je ne prends que de l’occase (ou des soldes) et ça ne me gêne aucunement.
Enfin, cela fait 8 ans que je vole, et je m’aperçois (dans la mesure de ma petite expérience) que les pilotes qui sont sûrs (pas forcément des pilotes qui brillent), sont des pilotes qui ont pris le temps. L’envie de voler est incroyablement forte, mais il faut savoir l’apprivoiser (regardes notamment un des posts récents de “Paul”) car on croit vite pouvoir aller plus loin … plus top gun … mais en l’air ça ne marche pas comme ça. Retiens donc bien les conseils donnés à ce sujet par les intervenants précédents.
Bons Vols !
Moi j’aime bien son délire
Quand j’ai commencé j’étais à fond comme lui.
Ca fait parti du parapente et ça fait kiffer de se projeter sur son futur matos ( ou pas )