ADVANCE Epsilon 8 avec mauvais cône de suspentage... ou pas?

EN B soft… Toutes les mêmes… Toutes les mêmes…

Ben… NON

Après avoir décortiqué le virage d’un autre best-seller - http://www.parapentiste.info/forum/ailes-de-progression/nova-ion-3-t33163.0.html;msg583043#msg583043 - nous voilà de retour sur un des modèles phares de ce segment dont chaque opus est attendu avec impatience par ses aficionados et une certaine inquiétude par la concurrence : l’EPSILON !

Comme expliqué pour la NOVA, ces ailes sont les enjeux d’une compétition féroce… qui nous assure les meilleurs rapports (performance x technologie) / (allongement x prix) du marché.

Avec au sommet de cette hiérarchie, la Phantom, une aile remarquable mais inclassable et mise hors-jeu par la plupart d’entre nous de par son prix de vente… astronomique !

Mis à part cet OVNI, les produits qui nous sont proposés, un peu à la manière des différentes marques de jus d’orange et de dérivés qui emplissent un rayon entier de nos supermarchés, semblent intégrer dans des « contenants » que l’on peine à différencier en vol (mis à part les ADVANCE qui affichent ostensiblement leurs « dérivettes » dont on se demande à quoi elles servent mis à part justement… de se distinguer des concurrents – bien joué, ça marche !).

Leur architecture et leur compacité (entre 5 et 5.2 d’allongement) semble bien provenir d’une même source : un même « jus de cervelle et de transpiration de couturières aux doigts de fées », servi avec un cocktail plus ou moins frais des dernières innovations à la mode.

Mais une fois passée la réjouissance de la première transition (pour les nouveaux entrants… pour ceux qui redescendent prudemment en gamme, c’est du « réchauffé »), c’est la confrontation avec la première ascendance hétérogène, irrégulière et tortueuse à souhait qui révélera ce que nous recherchons tous sans parfois nous l’avouer : l’harmonie d’une relation équilibrée entre l’air, le pilote et son aile…

Ou PAS :frowning:

Et là, force est de reconnaître que si les marques (comme trop souvent les magazines – on y reviendra) nous vendent l’assurance sur le papier d’une « osmose » sans égal, comme en amour, on peut plus ou moins rapidement déchanter.

Car nous sommes exigeants, et c’est bien normal : on paye pour obtenir ce que l’on nous a vendu !
Le marketing peut tromper plusieurs semaines, voire plusieurs mois, le marché. Mais pas des années.
Il est alors opportun de ressortir la boîte à miracles… Tout nouveau… tout beau !

Je mets ici de côté l’influence de fluages, de déformations persistantes qui nuisent insensiblement à la relation entre le pilote et son aile… jusqu’au divorce… On rhabille alors la mariée d’un sac comme neuf (mal conçu, il n’a pas servi) et d’un PV de contrôle d’un atelier de contrôle bien placé… en prix surtout…

Et on ressort les essais élogieux des magazines aux couvertures jaunies -ça t’avait une de ces gueules à la sortie… On en aurait presque acheté dix sans les essayer, histoire de faire durer le plaisir sur plusieurs années ! Nous en avons parlé sur un autre fil (une question de « calage topologique », vous vous en souvenez ?).

Non, car ici il est question de voiles neuves.

Ou plutôt devrais-je dire « rodées ».

Car au niveau de perfo atteint par ces voiles, et par des fabricants ayant du recul par rapport au choix de certains matériaux, il faut bien comprendre que le comportement d’une aile, comme la porosité de ces tissus, mais aussi ses performances, ne se stabilisent qu’au bout de quelques dizaines d’heures de vol.

Remarque sur les essais presse : il serait intéressant que l’on nous dise pour les ailes suspentées en polyéthylène combien d’heures de vol ont les ailes essayées -car si elles sortent à peine du blister… c’est une autre aile que celle que vous côtoierez au bout de quelques semaines de vacances ! NOVA est d’ailleurs très clair sur le sujet.

Pour d’autres, c’est plus… Flou… jusqu’à paraitre carrément ésotérique pour celui qui y est confronté pour la première fois !

Exemple de réponse à un acquéreur un peu surpris par le comportements en tangage plutôt « vif» de sa voile annoncée « soft » : « C’est normal ! Fais quelques bon 3’6 bien engagés et tout va se remettre en place. »

Oui… peut-être…

Mais cela ne doit pas masquer le fait que ces ailes d’apparences si simples sont de plus en plus sensibles à des variations minimes de côtes et de déformation.

Que la définition de chaque taille d’aile d’un même modèle est une affaire de compromis entre un objectif incontournable (l’homologation la plus basse possible), les contraintes de production en série, et un comportement optimum pour une charge alaire donnée.

Et pour une seule géométrie de sellette ! Car, encore une fois, quand l’on me parle de « conformité à l’homologation », je rigole bien : qui vole avec la sellette de l’homologation et avec les mêmes réglages que les pilotes tests ? Re : pour ainsi dire personne !

Et on ne parle même pas de l’influence des cocons dans la résolution d’incidents…
Pour revenir au sujet de ce fil, j’aimerais vous parler de ma dernière acquisition : l’EPSILON 8 29.
Par manque de temps pour essayer de nouvelles ailes (et même de temps pour voler tout court), j’ai une nouvelle fois répété ce qu’il ne faut jamais faire et que j’ai pourtant fait pour mes dix ou douze dernières acquisitions.

Pour les ailes de compé, cela pouvait s’expliquer : au plus haut de la performance « accessible » à mon niveau de l’époque, il m’a toujours fallu des dizaines d’heures de vol dans des conditions pour comprendre à quoi je m’étais exposé. Car on peut parler d’ « exposition » quand on voit ce qu’étaient certains modèles à leur sortie.

Pour les ailes grand public auxquelles je me suis peu à peu astreint, en étant aujourd’hui aux EN-B « SOFT », il suffit parfois d’un vol dans des conditions thermiques suffisamment hétérogènes (et aussi turbulentes, devrais-je ajouter…) pour avoir fait le tour du sujet.

Ce fut le cas pour l’E8, sur laquelle je m’étais vraiment interrogé en me plaçant dans la peau du propriétaire d’une EPSILON 7 (que je connais bien aussi pour en avoir possédé une) qui s’apprête à changer de voile.

Je fis transmettre mon debrief (reproduit sur ce fil) à Valéry, qui me retourna dans les heures qui suivirent (si c’est pas de l’écoute client ça…) copies de tous les essais élogieux que la presse avait consacrés à l’E8 en taille S (que j’avais déjà lus, bien sûr)… mais rien sur la L… la mienne…

Je perçu surtout une réaction quelque peu courroucée : pas touche à la « Joconde » de la catégorie !

Oui… mais NON…

Car (désolé Valéry) je persiste… et signe !

D’autant que j’ai encore eu l’occasion de confirmer mes impressions en discutant avec un autre possesseur de E7 28.

Comme moi, il avait été quelque peu décontenancé par le virage de l’E8 29 qu’il pensait logiquement lui correspondre et bientôt acheter (et il est sans doute aujourd’hui perdu pour la marque ADVANCE car il se tournerait vers une OZONE SWIFT 4 pas trop chargée).

J’arrête là la psychanalyse (qui a dit « enfin… » ?)

Les plus courtes étant les meilleures, sachez que j’ai appliqué la plus simple modification qui puisse démontrer la susceptibilité du comportement en thermique de ces excellentes ailes (ben oui… elle est bonne cette E8 !) mais aussi perfectibles quand on vole à 110 kg et plus de PTV.

Camarades entrant dans la catégorie « beaux bébés » comme nous (!) qui possédez une EPSILON 8 29 m² dont le cône de « freinage » (expression inexacte… mais bon… on se comprend ainsi…) est composé en plume d’un V de branches de longueurs respectives 585 mm et 515 mm (vérifiez bien s’il vous plait) et qui êtes suffisamment instruits (comprendre formés, expérimentés et matures dans votre approche d’une telle modification et dans votre compréhension de ce qu’elle peut vous apporter), je vous invite à effectuer cette très simple modif :

Remplacer la suspente de 515 mm par une suspente identique à sa voisine (pour avoir ainsi un V symétrique de 585 mm donc pour chacune des deux branches qui forment le volet en plume)

Et… C’EST TOUT !

Rien que cela va vous changer votre vision de cette aile… et donc vos vols… et le plaisir ressenti dessous !

Un vrai… LEVEL UP !

Car dites-vous que vous ne connaissez que 80% du potentiel de plaisir et d’efficacité de ce qu’elle peut vous apporter en thermique. J’en perçois maintenant pour ma part 95% - YESS ! :blush:

Et CELA SE VOIT !

Comme me l’a confirmé à l’atterro un pilote de biplace expérimenté avec lequel j’ai eu l’occasion de partager un thermique un peu retord :

« C’est curieux, ton EPSILON 8, elle semble ne pas tourner pas comme les autres E8 !? Tu recentrais vraiment bien chaque fois que l’on se faisait bouger…»

Le pilote dessous ? Non… moi je n’ai plus le niveau de faire la différence. J
e ne fais plus que suivre ce que me « dit » ma voile et mes mains.

Mon EPSILON 8 29 est singulièrement devenue beaucoup plus « causeuse » .
En plus d’être plus maniable en thermique où elle évolue aisément à des vitesses plus élevées, donc plus efficacement en conditions hachées CQFD.

Un peu comme si on l’avait… débridée!

J’affabule ?

Eh bien, si et seulement si tout cela vous parle et si vous remplissez toutes les conditions requises (j’insiste !), essayez vous-même sur votre E8 29 m² (AVERTISSEMENT-bis = cette modif n’a été évaluée que sur cette taille chargée à plus de 110 kg de PTV et nulles autres charges et encore moins nulles autres tailles d’E8 – il n’y a aucune raison objective de penser qu’elle fonctionnerait ainsi sur une autre taille d’E8).

Et racontez-nous comment c’est la v2.0 de votre E8 29😊

PS : les 5% de potentiel qui restent ?

Re : j’en garde sous le pied (justement !).

Non Paul, tu as causé la non sortie de l Epsilon 9 avec cette trouvaille . :sors:

en dehors de la blague chapeau si cela suffit à remplacer efficacement le comportement de cette aile

karma+

bonsoir,
possesseur d’une E8 25m² , je profite de l’occasion pour demander à PAUL où trouver la longueur des suspentes, advance ne publie que le plan sans distances.
En ce qui me concerne, je ne pense pas modifier ma voile pour le moment.
Merci

Re : question à poser au professionnel qui t’a vendu ton aile ou à un labo

Et tu as raison !

Ce fil n’a aucun intérêt pour toi puisque ton aile est une E8 25 m² (et non une E8 29 m² comme la mienne)

Et il n’y a aucune raison objective que le set up que je décris pour l’E8 29 m² ait un quelconque intérêt pour une autre taille d’Epsilon 8 (et en particulier l’E8 de 25 m² dont les essais par les magazines français ont été dithyrambiques - donc… tu touches à rien dessus !)

Je souligne une nouvelle fois que ma démarche ne concernait que mon EPSILON 29 m² chargée à plus de 110 kg de PTV (autour de 115 pour moi) et UNIQUEMENT CE MODÈLE dans CETTE TAILLE 29 m²

Il semble que je n’ai pas été assez clair sur ce point (cela aurait sans doute apparaître dans le titre :bang:

< POUR E8 29m² UNIQUEMENT !> ADVANCE Epsilon 8… LEVEL UP !

En espérant l’être maintenant

Il semble bien que le caractère des nouveaux modèles évolue de très (trop?) manoeuvrant à plus de progressivité et d’homogénéité

L’EPSILON 8 29m² reste elle-même

Mon propos est de montrer que les nouvelles EN-B SOFT sont des voiles sensibles à de faibles modifications de set-up

Et que deux ailes apparemment très proches (par exemple deux EPSILON 8 de même génération chargées à des PTV semblables mais de TAILLES DIFFÉRENTES) peuvent offrir en fait un ressenti très différent à leurs pilotes respectifs

Comme il en est de même entre le milieu et le bas de la (large) fourchette de PTV préconisée par le constructeur pour une même surface

Mais que cela pourrait être rectifié par un professionnel compétent qui voudrait bien s’intéresser à ce constat méconnu

Enfin, tant que nous sommes libres de le faire ou de le faire faire

Tant que tutelle ou assurances ne nous imposent pas un contrôle technique et un examen de conformité comme en PWC ou des pays voisins

Je jour là, c’est clair, j’arrête le parapente “officiel” et j’entre dans la clandestinité

Ou plus simple, je passe à autre chose

interessant , mais :
-meme s’il y a un progres advance ne changera pas (nouvelle homologation etc)
-bizarre que advance n’ait pas trouvé l’astuce…
-tu indiques plus manoeuvrante en thermique : ça signifierait que la 29@110, serait peu manoeuvrante, alors que ma 27@92 me parait três manoeuvrante , il y aurait donc des écarts de comportements importants entre les tailles : c’est le genre de chose que personne n’a testé!

  • et advance ils en pensent quoi :yum:

L’équipe de développement d’ADVANCE fait très bien son travail et obtient toujours de bonnes homologations pour les PTV présentés
Je ne doute pas que ce compromis est excellent pour toutes les autres tailles de l’EPSILON 8
Je ne pensais pas qu’il était optimum pour 110 kg et plus de PTV pour la 29m²

Je rappelle simplement que tout ce qui est le ressenti en vol réside dans ces compromis qui peuvent plus ou moins bien correspondre à votre PTV mais aussi à votre expérience et votre façon de la conduire dans les tous les types d’ascendances

Je ne révolution en rien cette excellente aile

Il s’agit simplement pour moi de set-up : optimiser par de très petits ajustements

J’insiste sur ce point car c’est le fond de mon discours si vous m’avez suivi sur d’autres fils du fofo

Pour info, si j’avais pensé nécessaire de modifier le suspentage en plume (ce qui n’était pas nécessaire pour ce que je voulais obtenir sur mon E8 29m²), comme je l’ai fait dans le passé pour certaines de mes précédentes voiles, il n’aurait été question que de variation de quelques mm, 10mm au grand maximum sur la hauteur totale de l’aile) modifications ce ressenti pour augmenter dans les ascendances

Correction : maniable (le résultat des efforts appliqués aux commandes)

L’EPSILON 8 29m² est très manoeuvrante (le résultat des déplacements des commandes), même trop car cela, de mon ressenti, entraine des phases transitoires dissipatives (glissades) durant lesquelles le raidissement du bord de fuite filtre tout le ressenti qui de mon point de vue est important pour affiner vos virages dans des conditions hâchées et des ascendances déviées

Avec un meilleur ressenti et moins d’autorité en roulis, le virage gagne en efficacité et l’aile se pilote avec moins de débattements et donc moins de fatigue aux commandes

Tout à fait
Et c’est un problème pour tout acheteur format “beau bébé”

D’autant que les magazines français ne testent pas les grandes tailles et que ces grandes tailles sont peu nombreuses chez les revendeurs et peu disponibles pour essai

Si vous êtes à plus de 100 kg de PTV, je vous conseille de lire PARAPENTE Y VUELO LIBRE de Mario Arque

Que la future EPSILON 9 sera une merveille, je pense :slight_smile:

oyi les essai de mario arque sont top.

Ben ça tombe bien, puisqu’avec ces satanés d’anneaux en céramique qui ne sont pas en céramique, il faut changer de suspente de frein toutes les 30 H de vol ! Rendez-moi mes poulis !

Avec le set-up trouvé sur la 29 m², plus besoin de jouer de la commande extérieure pour tempérer le roulis

Moins de trainée, une vitesse plus élevée en virage et plus de rendement avec moins d’effort aux commandes pour maintenir un même taux de virage

Et, c’est cadeau, moins d’effort signifie moins d’usure de la ligne de commande sur l’anneau de guidage incriminé 8)

Bho tu sais les poulies c est pas forcement mieux de se point de vue des fois…

Je viens de recevoir la table de définition du line-cut complet de l’EPSILON 8 29

Vérification faite, il s’avère que mon aile est sortie d’usine avec le cône de freinage d’une autre aile (probablement une taille inférieure d’E8)

D’où mes interrogations sur le set-up de l’EPSILON 8 29 qui m’a été livrée

CONSÉQUENCE =

Le titre de ce fil est donc maintenant INOPPORTUN !!!

Je pense que ce fil reste néanmoins instructif pour tout le monde (de plusieurs points de vue maintenant)

Je demande donc au MODO de bien vouloir en MODIFIER le titre (à toi de le faire comme bon te semble)

PS : en attendant le retour d’investigation chez ADVANCE, je pense que les détenteurs d’EPSILON 8 29 fabriquées en juin 2017 (Id de la mienne 6683P71651) seraient avisés de vérifier :

  • une garde aux freins de 10 cm (j’ai rallongé mes drisses de commande de frein pour rétablir cette garde que j’avais déjà signalée au 1er vol comme insuffisante à ADVANCE)

  • les longueurs suivantes :

F3 théo 946 mm -> mesuré 924 mm
8 théo 773 mm -> mesuré 752 mm
9 théo 638 mm -> mesuré 617 mm

F4 théo 910 mm -> mesuré 890 mm
10 théo 638 mm -> mesuré 588 mm
11 théo 607 mm -> mesuré 515 mm (corrigé à 588 mm par mes soins comme je l’ai expliqué dans ce fil avec la démarche qui m’y a mené)

PS : j’engage tout le monde à être plus curieux sur le “pourquoi de comment ça vole” et toute dérive ou doute sur votre ressenti en vol

Et à relire mes “délires”

Cette attitude m’a bien servi dans le passé avec mes voiles compé “tunées” et mes protos de recherche au long cours… et ça continue avec mes voiles de “pépé” :slight_smile:

Soyez prudents

La meilleure sécurité en vol libre… c’est vous qui l’assurez, quoi que l’on vous dise

J’ai modifié le titre… mais pour info il n’y a pas qu’un modo, c’est une équipe!
:trinq:

F3 théo 946 mm -> mesuré 924 mm
8 théo 773 mm -> mesuré 752 mm
9 théo 638 mm -> mesuré 617 mm

F4 théo 910 mm -> mesuré 890 mm
10 théo 638 mm -> mesuré 588 mm
11 théo 607 mm -> mesuré 515 mm (corrigé à 588 mm par mes soins comme je l’ai expliqué dans ce fil avec la démarche qui m’y a mené

Si j’ai bien compris Paul, tu as volé avec des longueurs d’un autre modèle sans que ça affecte radicalement le comportement puisque tu n’avais fait une rectif que sur une suspente de bout d’aile.
J’avoue que j’hallucine un peu quand on voit les différences énormes entre les longueurs théoriques et les longueurs mesurées!
Nous bourre t on pas un peu le mou sur les recalages nécessaires au mm préconnisés , c’est juste une question sans aucune intention de démolir les constructeurs ni les ateliers de révision.
J’ai peut etre mal compris je vais relire le fil .

Puisqu’il s’agit seulement de l’arborescence raccordée aux freins (et donc seulement au bord de fuite), en rallongeant la garde de frein comme c’était le cas je pense que cela ne cause pas vraiment un changement de profil dans la corde, mais plutôt une voûte un peu plus arquée que prévu en bord de fuite.

Pour ma part, je trouve plutôt impressionnant que le pilote soupçonne un défaut au ressenti, cherche à le corriger, et finisse par découvrir le hiatus à partir de ces subtiles insatisfactions de pilotage (mais il ne s’agissait pas de n’importe quel pilote en l’occurrence !)

J’en conclurais plutôt que nous pourrions bien être assez nombreux à voler avec des suspentages aussi fantaisistes sans l’avoir soupçonné, en nous y étant adaptés… Le marché du décamètre ruban (ou laser) va flamber !

La réponse officielle d’Advance sera très intéressante à propos. :grat:

Merci dans tous les cas à Paul d’avoir détecté ce souci et d’en avoir fait état. karma+

Tous à vos décamétres…

ma petite contribution
ci joints les mesures de air turquoise

http://flight.manual.free.fr/lines_plans/advance-epsilon8_at-29.pdf,
pour obtenir la E27 , il suffit de le modifier dans l’adresse
on constate que les écarts entre les deux modèles sont bien plus élevés
121mm sur f3
225mm sur f4

F3 théo 946 mm -> mesuré 924 mm - soit un delta de 22 mm
8 théo 773 mm -> mesuré 752 mm - soit un delta de 21 mm
9 théo 638 mm -> mesuré 617 mm - soit un delta de 21 mm

F4 théo 910 mm -> mesuré 890 mm - soit un delta de 20 mm
10 théo 638 mm -> mesuré 588 mm - soit un delta relatif local de 50 - 30 mm = 20 mm
11 théo 607 mm -> mesuré 515 mm - soit un delta local de 92 - 20 mm = 70 mm

C’est effectivement amusant de constater que c’est très proche de la valeur sur laquelle je me suis arrêté pour ma modif :

515 mm corrigé à 588 mm

Soit + 73 mm :slight_smile:

Plutôt que me jeter des fleurs, j’aimerais que nous retenions ensemble deux choses =

La première est que ceux qui mettent au point vos ailes travaillent à vous servir un optimum qui n’est pas une vue de l’esprit

Avec la même culture de ce qui est le mieux pour la majorité des pilotes, plusieurs pilotes metteurs au point travaillant sans connaissance de ce que font les autres sont capables de converger vers le même compromis, un compromis précis qui est très fragile et qu’il y a donc lieu de le vérifier régulièrement

Et donc, c’est ceinture ET bretelles si l’on veut bénéficier de ce que peuvent donner de mieux nos ailes : contrôle dimensionnel avec recalage topologique si nécessaire et essai en vol par un testeur pro

La seconde c’est que la susceptibilité de nos ailes aux écarts constatés dans le cône de freinage est heureusement bien inférieure à leur dérive rapide face aux variations de calage

Ben… si justement :? ça dégradait sensiblement pour moi le comportement de l’aile en virage

En fait, ce serait cohérent si l’hypothèse que j’ai faite se vérifie : deux références de boîte de préparation ont été confondues sur la table de montage à l’usine…

NB : tient donc… cela voudrait dire que quelque part il y a un pilote d’une aile de petite taille se retrouve avec une aile… qui est très peu réactive à la commande :slight_smile:

Non

Il faut bien distinguer l’influence des écarts sur les suspentes porteuses de celle des écarts que l’on peut admettre sur les suspentes de commande des volets

A titre d’exemple, sur le fil que j’avais consacré au set-up de ma ION “3 & 1/2” de 32m² -une aile dépassant à peine les 5 d’allongement et EN-B “soft” comme l’EPSILON,

http://www.parapentiste.info/forum/ailes-de-progression/nova-ion-3-t33163.0.html;msg583043#msg583043

-10 mm sur la A3 (suspente basse extérieure des “A”) suffit à modifier sensiblement le comportement spirale d’une aile (de très stable à stable spirale)

A comparer au fait que sur la même aile j’étende de 50 mm le volet en plume (en y rajoutrant une patte en V) pour initier un peu plus de roulis à l’action sur la commande (note que c’est l’inverse de ce que j’ai appliqué sur mon E8 “chelou” qui avait -toujours de mon point de vue de pinailleur- une faiblesse en roulis sur le début de virage).

C’est un raccourci un peu osé -car on n’agit pas sur la même fonction aérodynamique- mais on pourrait , en première approximation, il y aurait donc un rapport de susceptibilité de 5X entre ces deux modifs

On en déduira de même que ces tolérances sont proportionnelles à l’allongement

Et aussi qu’une voile sera d’autant plus sensible à ces variations qu’elle est fine et vole vite

FLASH-BACK

J’ai déjà raconté que lors des essais que j’avais effectué avec le chef pilote d’APCO à la fin des années 90’, nous avions mis en évidence que un raccourcissement sur la hauteur de la voile de - 8mm en plume suffisait à faire passer un proto de plutôt stable spirale à franchement instable spirale :shock:

Je pense qu’il en est aujourd’hui de même sur les EN-D à 3 lignes plus allongées (sur les deux lignes je pense que l’on ne peut plus raisonner de la même façon = les effets des moments aérodynamiques locaux doivent avoir autant d’influence -si ce n’est plus- que le calage théorique sur l’équilibre dynamique de ces profils constitués comme une chenille pour former le profil “réel” qui vole effectivement).

C’est fascinant toutes ces anecdotes et tout ce savoir partagé. Merci beaucoup Paul!

Merci

Mais ne perdons pas de vue que les pro sont ceux dont c’est le métier et qui définissent et mettent au point nos ailes en satisfaisant des exigences dont nous ignorons pour une grande part d’entre elles l’existence et leurs implications (homologation mais aussi capacités industrielles, coût objectif, vieillissement prévisible, etc.)

Je ne suis qu’un bricoleur du dimanche qui essaie de comprendre un peu mieux pourquoi il a eu plus de plaisir sous une aile que sous une autre

Une autre motivation pour ce hobby peut aussi se faire jour avec l’âge, quand on est chargé de famille et/ou un peu radin économe et respectueux d’autres projets familiaux

Pour la petite histoire, j’ai ainsi trouvé un peu par hasard dans l’ “affinage” du set-up d’ailes invendus un moyen de retrouver ce plaisir, de le développer… et de le faire durer !

Je me suis rendu compte au bout de deux saisons de compé que j’avais ainsi plus de satisfaction à améliorer l’efficacité du tandem que je formais avec mon matériel et à le tester sur site, en cross et en rando en montagne sur la grande diversité d’aérologie que présentent versants nord et sud des Pyrénées

CORRECTIF =

De ce point de vue, les voiles école et les voiles montagne seront sans surprise les matériels les plus simples à contrôler et à conserver en bon état de vol (faibles allongements et perfo modérées)