Aérologie monts du Chat (Savoie)

:coucou:
J’ai entendu dire que l’aérologie dans le massif du Chat et Charvaz, voire vers l’Epine, avait changé quelque peu ces derniers temps.
Hormis le dérèglement climatique, la modification aérologique ou l’activité thermique côté ouest du lac du Bourget serait peut-être aussi la conséquence de l’infestation des massifs de buis, arbustes majoritaires dans les monts du Chat, par la pyrale du buis. :affraid:
Ce n’est pas un hoax : la couleur de tout le massif a tourné du vert au marron cet été 2016 en raison de la prolifération de ces saletés de chenilles qui ont bouffé tous les buis, en Savoie comme dans d’autres départements. :bang:
Les spécialistes du grattage près du relief auront sans doute une idée… :mrgreen:

Photo Florian Pépellin (permission CC-BY-SA 4.0).


http://i97.servimg.com/u/f97/14/56/71/32/mont_d10.jpg

Est-ce que quelqu’un aurait l’albédo dudit lépidoptère ?

C’est pas le micro :prof: lépidoptère qui est important, mais le terrain qu’il laisse a nu après son ravage.

https://pbs.twimg.com/media/CAC9c3CWEAA06xm.jpg

désolé pour le floude

Pour me faire pardonner, voici un extrait d’une publication du parlement européen :

[quote]Les impacts de la déforestation
Le défrichement de larges étendues de forêts tropicales modifie profondément les échanges d’énergie entre le sol et l’atmosphère en changeant le pouvoir réflecteur (albedo) et l’évapotranspiration de la surface. Quand une forêt est rasée pour faire place à un pâturage ou à un champ, la réflexion du rayonnement solaire par le sol augmente, car les cultures et les pâtures ont habituellement une capacité d’absorption inférieure à celle des arbres. Il en est de même lorsque les tribus nomades laissent leurs animaux brouter à ras les terres marginales.
[/quote]
http://www.europarl.europa.eu/workingpapers/agri/s3-2-1_fr.htm

Peut on faire, sans être taxé de charlatanisme, la comparaison entre le changement de foret en champ et celui d’un massif de buis vert en buis mort, je ne sais…

De quels changements aérologiques parles tu concrètement ?

Clairement oui, sauf que l’impact doit être plus local, mais le principe est le même… D’autant plus que bien souvent dans le cas du buis, vu les terrains où il pousse, on passe d’une foret dense verte à des cailloux avec du bois mort par dessus…

A cause de tout ça, le vol est interdit sur tous les monts du bugey etc… voir carte jointe

Le risque d’incendies y est fort …

http://www.ain.gouv.fr/reglementation-des-acces-aux-massifs-forestiers-a3819.html

En effet, et là aussi les ravages de cette saloperie de pyrale du buis y est pour quelque chose. :bang:
Dans le Bugey, les sites de vol de Torcieu, Saint-Sorlin et Oncieu sont d’ailleurs fermés jusqu’à nouvel ordre.

Jusqu’à nouvel ordre, enfin jusqu’au 30/09 d’après l’arrêté préfectoral ^^ mais avec l’eau qui commence à tomber, ça va peut être changer plus rapidement que prévu :slight_smile:

Bof, thermiquement parlant, pas sur que ça change quelque chose.
Le feuillage du buis est déjà sec et ne conssomme pas trop d’énergie.
Par contre ça amortissait bien !

Il y a aussi Parves et Glandieu interdits d’accès pour les mêmes risques d’incendies. :boude:
Pourvu qu’il pleuve fort et longtemps que l’on puisse revoler… :bu:

Concernant la pyrale du buis, je tombe là-dessus : http://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2017/08/15/pyrale-du-buis-la-chasse-est-ouverte

Extrait :
“En effet, grâce à une bassine remplie d’eau de vaisselle oubliée involontairement par un campeur, la destruction locale de la pyrale du buis est envisageable : ce dernier s’était rendu compte au matin que de nombreuses pyrales s’y étaient noyées pendant la nuit.”

http://s-www.lejsl.com/images/E1F947BB-B00B-46C3-931F-D257A87E2A7E/JSL_v1_02/photo-dr-1502733197.jpg

Je tombe là-dessus, car j’ai tenté il y a 15 jours d’aller au site de la Roche d’Aujoux (vers Tournus, en Saone et Loire) situé dans une forêt de buis, et on a fait demi-tour tellement la marche était pénible : il y a comme des “fils d’araignées” qui pendent partout, avec un vers au bout ! On en avait plein partout.
C’est vraiment impressionnant, d’autant plus que cette espèce est en France seulement depuis 2008 d’après l’article.

Derob

La “solution” évoquée dans ton lien a été largement éprouvée l’année dernière à Choranche : http://www.ledauphine.com/isere-sud/2016/09/07/solutions-commencent-a-emerger-mais-elles-ne-peuvent-pas-encore-eradiquer-totalement-le-probleme-du-buis-n-en-finit-pas

En résumé, une bassine d’eau avec un agent mouillant (détergent : savon liquide, liquide vaisselle, lessive…) avec une lumière placée juste au dessus (genre 20 cm au dessus de la surface).

Donc ton observation nous annonce une saison encore chargée en papillons et difficile (fatale?) pour nos forêt de buis.