Affalage de l'aile : tours de freins ou les B ?

#1

Il me semble avoir lu ou entendu deux méthodes pour neutraliser et affaler la voile du parapente une fois le secours tiré :

  • enrouler des tours de freins
  • tirer les B (pour provoquer une parachutale, je suppose).

Des avantages sur les avantages / inconvénients de chacun ?

Sur les vidéos de démonstrations de secours que j’ai vues dans lesquelles c’étaient les B qui étaient utilisés, l’effet semblait quasi-immédiat. Par contre, ramener complètement la voile pour la ramener à soi est-il possible ?
La vidéo des 40 tirages de secours donne l’impression que neutraliser la voile avec des tours de freins est plutôt long.

#2

Prendre les B est efficace mais cela suppose qu’on lâche les freins et qu’on les trouve, avec le stress et éventuellement un tour de twist enrouler les freins est la méthode la plus sure.

L’avantage des freins c’est que la voile en torchon crée un frein aérodynamique supplémentaire sans interférer sur le secours.

Ceci dit on peut s’entrainer au sol, il faut un vent soutenu, poser la voile sur le bord d’attaque et tester les différentes méthodes pour ramener la voile à soi.

à essayer avec et sans tour de voile.

ça sert aussi à apprendre à neutraliser la voile lorsqu’on est mal pris avec le bord d’attaque au sol :wink:

#3

Hello

En SIV on nous a recommandé de neutraliser aux freins, c’est ce que j’ai fait quand j’ai tiré le secours (volontairement :clown: ). 5 ou 6 tours et on plaque les bras contre la poitrine, la voile est affalée et ça prend quelques secondes. Pas besoin de chercher les élévateurs, c’est le plus simple à faire dans une situation d’urgence stressante.

Une copine, pourtant dans la même situation sécurisée (tirer le secours en SIV pour l’exercice, avec largement assez de gaz pour neutraliser la voile) a tenté de la ramener complètement à elle. Résultat la voile a fini par lui échapper et elle a eu droit à un petit effet miroir jusqu’au lac.

#4

En SIV on nous a conseillé de prendre les élévateurs arrières (les C ou les D selon les voiles).

Avantages énoncés :

  • ça se trouve tout prêt des mains (plus facile à trouver que les B en mode panique).
  • pas besoin de faire des tours, ça décroche la voile sans.

(PS : je ne l’ai jamais fait)

#5

Je ne l’ai jamais employé non plus, mais en première intention dans le stress j’aurais tiré sur les arrières aussi, car ça me parait facile à trouver et que j’imagine que si je fais secours j’aurais déjà lâché au moins un frein. Ça me parait aussi bien identifiable grâce à la poulie. Ça aurait été ma première intention puisque c’est ce que je fais sur un déco bien alimenté pour ne pas que l’aile parte seule…
Mais ne l’ayant encore jamais expérimenté p’tet que c’est pas une bonne idée.

#6

Pour ramener une voile qui s’est mise en miroir il faut une force de malade, et passé les élevateurs, on a plus de force sur les suspentes qui sont fines et tirent très très très forts.

Je suis plutôt pour l’avis des tours de freins ou de la traction aux arrières pour juste la décrocher et l’empècher de voler ouverte, sans chercher à la ramener.

Si le secours est bien tiré, de toute manière on a pas le temps de ramener la voile. (a part en SIV ou ils font plein de conneries en hauteur :sos: )

#7

Salut

J’ai tiré 3 fois le secours. Deux fois sur l’eau et une fois en situation réelle sur le sol.
Déjà ça ne se passe JAMAIS de la même manière et JAMAIS comme on pense au moment présent.

Au dessus du lac, c’était une fois en fermeture asymétrique et une fois le sec ours ouvert, je n’ai jamais trouvé les élévateurs B qui étaient twistés… Donc freins et c’était plus ou moins maîtrisé. Mais vu comme je me suis enfoncé dans l’eau à l’arrivée, j’étais bien content de ne pas être au dessus du sol.
La deuxième fois, c’était une cascade d’incidents qui avait trouvé son origine dans une mauvaise gestion de la sortie de décro. Et j’ai trouvé les B. J’ai trouvé ça super physique, mais ça fonctionnait bien.

La troisième fois, c’était au dessus du sol suite à une phase parachutale qui a tourné en vrille à plat dans un sens, puis dans l’autre. Là j’aurais pu trouver les B, mais tiré par le secours en arrière et la voile en miroir, je n’ai jamais pu atteindre les B. J’ai donc tiré les freins que j’avais encore dans les mains. J’étais tellement “terreur”, qu’arrivé aux poulies, j’ai tiré jusqu’à cassé une attache… Ca a affalé la voile… Mais un peu tard. J’ai tapé vraiment fort. J’en souffre. encore aujourd’hui. J’ai été opéré des cervicales plusieurs années après.

Bref, en conditions réelles, dans le stress, et selon la configuration, on fait ce qu’on peut… MAIS il faut toujours tirer de manière symétrique. Du moins si on peut !

A+
L