Une fois de plus, d’accord avec l’acrobate. Et il est souvent le premier et presque le seul à rappeler ce principe de base.
KISS : Keep It Simple Stupid, soit quelque chose comme Reste Simple Crétin !
Le plus simple, le plus rustique, le plus fiable, le plus efficace. Pour éliminer un risque potentiel à la marge, il faut souvent dépenser des quantités phénoménales d’ingéniosité et de complications qui amènent au final plus de risques qu’elles n’en résolvent. Sur les systèmes très élaborés, il est capital de faire cette analyse bénéfices/risques.
On peut aussi choisir de s’équiper d’une sellette pilote biplace bien conçue.
Histoire de me faire quelques amis, je vais citer la seule que j’aime (mais je ne connais pas tout…) : la Woody-Valley Bix. Secours sous le plateau pilote, dans un container à pétales, poignée positionnable à droite ou à gauche. Beau matos, simple, confortable, efficace, facile à mettre en œuvre et fiable.
L’éjection assistée du secours ? Très séduisant en théorie. Surtout par la possibilité de positionner la poignée de déclenchement sur une sangle pectorale.
Mais ne pas oublier qu’en parapente le secours doit aussi répondre au pire cas possible : chute dans la voile. Faudrait vraiment le vouloir en biplace, mais bon maintenant avec les p’tits jeunes qui s’mettent au tumbling Bi…
Donc le secours faut aussi pouvoir le sortir quand la situation commence à devenir “enveloppante”.
Ce qui implique de toujours conserver le système de lancement manuel pour pouvoir sortir le paquet à la main, hors de la papillote.
On accroit donc fortement la complexité. Donc les potentialités d’échecs du matériel. Et les opérations de maintenance (plus il y en a , plus on les zappe). Sans parler de la prévol.
On complique aussi la décision en situation : je tire quelle poignée ?
Éjection avec quel système ? Le ressort c’est assez simple et léger, mais c’est mou, peu convainquant pour la mise en œuvre.
Le pneumatique semble plus efficace, plus puissant, mais celui qui existe (Aerocone) demande un container adapté (lourd, complexe ?) et impose la vérification rigoureuse de l’absence de fuites, le contrôle et la maintenance de la capsule à pression.
Le pyrotechnique, là ça déchire sa race, ça tire le secours dehors en moins d’un quart de seconde, ça te perfore plusieurs épaisseurs de tissu s’il faut et ça te tire le paquet à travers la voile ; en plus c’est fun. Mais là aussi, maintenance nécessaire, stockage en milieu sécurisé préférable (le fameux bébé qui rampe jusqu’à la poignée rouge dans le salon et qui la tire), pas question de prendre l’avion avec ça, sur un malentendu avec Vigipirate tu te retrouves truffé de plomb, et enfin si tu dois tirer le secours dans la grappe en Juillet à Planfouille tu fais 3 victimes environ !
Choisis ton camp !
KISS à toutes et tous.