karma+
simple efficace comme j’aime, et ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile à faire.
Juste une remarque que j’ai constaté en club, à la fin de la vidéo tu parles de “prendre son cap”, il n’y pas un pilote sur deux sortant d’école qui comprennent comme il faut ce terme.
Je retiens. C’est vrai qu’on a tendance à penser que notre vocabulaire de tous les jours (à nous parapentiste) est compris par le plus grand nombre. On en parle pourtant dès la pente école. Mais un rappel lors des premiers grands vols serait utile.
Encore une excellente initiative des Choucas ! En tant que débutant, je ne me lasse pas de regarder leur vidéos.
Une petite question justement au sujet de la temporisation. Je me faisais une remarque hier, après avoir passé mon après-midi sur la pente école de Marennes. Je n’ai pratiquement jamais temporisé. Mais à ma décharge, il n’y avait pas de vent du tout, voire même il était un peu “cul”. Ma voile étant bien préparée, suspentes parfaitement démêlées, je courais pour gonfler avec recentrage “au feeling” et lâcher des avants quand je n’ai plus de tension (la voile étant donc “a priori” à l’aplomb) et plus de déséquilibre perceptible. La dizaine de décollages que j’ai effectué ont été plutôt réussi. Sans doute une de mes meilleures sessions de pente école. :dent:
Si je ne temporisais pas, c’est que je pensais (instinctivement) que le moindre coup de frein à ma course serait couronné par une chute de la voile, la tenu en l’air étant uniquement dûe à ma vitesse. Et chacun sait que courir (vite), freiner et regarder sa voile n’est pas toujours aisément compatible. Je rappelle qu’il n’y avait pas de vent. Quand il y a du vent bien sûr j’ai tout le temps de contrôler ma voile visuellement.
Est-ce que je commets une erreur grave en croyant mon ressenti est suffisant quand le contrôle visuel est difficile ?
ça dépend de la tempo !
un coup sec et franc suffit pour permettre une “pose” et regardé la voile, par contre si tu reste effectivement main bas elle va retomber !
Je sais pas si un tuto serait pas plus clair qu’une réponse ?!?
Alors rapidement. Il est tout à fait possible que dans certains cas, une temporisation ne s’impose pas. Ou qu’elle soit très légère. La temporisation c’est un “ralentissement” de la voile par rapport au pilote. En effet, au gonflage elle est derrière le pilote. En fin de montée elle est au dessus de sa tête. Elle parcours donc plus de distance que le pilote dans un même labs de temps. Donc en toutes logique, elle est plus rapide lorsqu’elle arrive sur sa tête… D’où la temporisation.
La temporisation sera d’autant plus forte que la brise est importante et que la pente est raide. Donc si peu de brise, une pente faible et un pilote qui accélère à mesure que l’aile arrive au dessus de sa tête ==> la temporisation n’est pas forcément nécessaire.
Petite erreur dans le générique: les sites sont Mieussy, Passy et Grand Bornand. Tu as indiqué Samoens, mais notre site est tellement facile qu’il n’y a jamais d’erreur de décollage !
Sur la troisième erreur, on voit une magnifique publicité pour l’Eona. Une voile violemment maltraitée qui se débrouille pour se placer au dessus du pilote et voler, est vraiment une aile gentille et peu rancunière !
oui mais ce que je voulais dire, c’est que si la tempo est trop longue, l’aile va forcement repartir derrière a un moment ou l’autre !
j’avais trouvé une belle vidéo on voyait différente tempo dont une ou le gars gonflait , mettait trop de tempo, la voile repartait derrière, il relançait par bras haut puis nouvelle tempo car l’aile shootait, puis ça repartait derrière … bien que pas volontaire c’était joli a voir et assez intéressant comme décollage yoyo !
Sans l’aide de la vidéo, je me demande comment on pourrait expliquer à un pilote néophyte (ou déjà expérimenté mais qui n’a jamais rien compris**) où sont ses erreurs et quels dangers il a courus du fait de ces erreurs.
Et puis tous ceux qui connaissent Plaine-Joux savent bien que ce n’est pas de la tarte, même quand on a de l’expérience : déco trop plat avec un rouleau à la cassure et une sorte de petit rotor à droite lié à l’aérologie du site, produit sous le vent de l’arête.
Bref il n’est pas toujours simple de décoller proprement à Plaine-Joux et j’y ai vu des compétiteurs copieusement chahutés.
Décoller proprement à Mieussy n’est pas aussi compliqué mais cela dépend de l’orientation qu’on va choisir selon les conditions de vent du moment. Cela reste très technique, du moins de mon point de vue.
Le Grand Bo n’est pas simple non plus dès que le vent n’est pas optimal et j’y ai vu des compétiteurs bien malmenés sans que leur technique ne fût mise en cause.
Moralité :
1 - Soyez humbles quand la vidéo restitue vos maladresses, enrichissez-vous de vos erreurs et travaillez votre gestuelle au sol.
2 - Venez voler à Planfait : c’est une vraie vacherie pour les novices quand il y a de l’air mais au moins il est facile de disposer la voile au meilleur endroit pour échapper aux vicissitudes aérologiques… et quand le pilote ne sait pas c’est moi qui lui dispose sa voile en lui expliquant pourquoi c’est là qu’il faut la placer.
3 - Venez voler à Montmin : c’est complètement évident le matin et le soir mais très “tonique” l’après-midi quand il y a de l’air, le novice y fera des observations très didactiques et s’il ne sait pas bien faire il comprendra vite ce qu’il ne faut pas faire.
b[/b] J’ai gaspillé 3 saisons à essayer d’apprendre à décoller proprement à mon pote “Pasdoué”, avec une abnégation et une patience confinant à la sainteté, pour un résultat absolument nul : il n’a jamais été capable de comprendre, pas même devant la vidéo, allant jusqu’à m’accuser de trafiquer les vidéos ! J’ai fini par me fâcher mais sans le montrer, lui disant simplement que sa baraka ne pouvait pas durer éternellement et qu’il avait parfaitement le droit de se tuer, en continuant à faire n’importe quoi, mais que je ne voulais pas voir ça ni être dans le coup le jour où il se croûterait grave.
Maintenant il se démerde sans moi, j’ai trop donné pour un gugusse sexagénaire bouffi d’un orgueil d’adolescent et qui reste incapable d’apprendre.
Il ne sait toujours pas disposer sa voile au sol, il ne sait toujours pas la gonfler proprement ni décoller en sécurité et il fait peur à tout le monde.
J’en ai connu des cancres dans ma carrière de prof, mais pas souvent des comme ça.
A ses débuts, les moniteurs des Grands Espaces le maintinrent en pente-école avant de quand même tenter de le faire voler, en se chiant dessus. Il faillit se prendre une mine mahousse et il s’en tira avec beaucoup de chance.
L’année suivante, le directeur technique de l’école me demanda de lui faire faire 3 jours de pente-école avant son stage, et il nous observa avec attention. Quand mon pote attaqua son stage, ils étaient stressés et une fois encore sa baraka le sauva d’un désastre. Du coup il décida que c’était une bande de cons et qu’il ne s’adresserait plus aux Grands Espaces. Le [size=18pt]OUF qu’ils poussèrent coucha deux bouleaux à Planfait.
Quand j’ai rendu mon tablier, j’ai moi aussi poussé un OUF de soulagement parce que d’une part je n’ai plus perdu mon temps avec un zigomar (qui devient mythomane) et d’autre part je n’ai pas perdu mon pote qui, s’il n’est pas doué de chez Pasdoué, est resté un excellent copain.
Là se situe ma seule réussite dans cette aventure, outre qu’il ne s’est pas cassé la gueule en ma présence.[/size]
Je ne suis pas 100 % d’accord avec toutes ces façons de décoller. Dans la phase initiale, les bras sont pendouillants et trop en arrière. Je préfère de loin les bras au épaules (pas du tout en avant, sinon direction fermeture du bord d’attaque), légèrement verrouillés en W. On sent mieux l’aile et on n’écope pas par les bouts (surtout si l’aile n’a pas été préparée à la perfection). Je trouve cette instruction un peu old school, mais je vais me faire
Ben y’a beaucoup d’écoles “old school” alors.
Sur pente école on met en place ce système. Après chaque élève a mesure qu’il progresse avec les essais modifie plus ou moins sa position de bras, l’amplitude du buste en avant, … Dans certains cas, cette méthode ne fonctionne pas du tout (notamment avec certaines vieilles ailes… D’où ma :mdr: à moi). Et nous essayons d’autres méthodes. les bras en W peut en être une.
Les raisons pour lesquelles on fait partir les élèves avec les bras en arrière (et pas “pandouillants” comme tu dis) c’est afin dêtre certain d’éviter une fermeture du bord d’attaque au gonflage, lui faire bien comprendre que ce ne sont pas les bras qui montent l’aile et lui permettre un engagement total dans la pente. Si on courrait facilement avec les bras en W, les footballeurs ressemberaient tous à des fakirs debout
“pendouillant” n’était probablement pas le bon adjectif, surtout que, action <-> réaction, il doit bien y avoir une force à quelque part. Ce que je n’aime pas avec cette méthode bras en arrière c’est 1) qu’elle n’est pas très efficace par vent nul voir léger cul, et surtout 2) qu’avec une bonne brise le déco est trop dynamique.
Mais c’est peut-être moi qui fais faut. En tous les cas, cette méthode ne me convient pas du tout. Je ne suis non plus un adepte du “trop” de poids sur la ventrale, car une erreur avec les bras associée à une bonne pente peut avoir un effet dévastateur sur l’ouverture des cassions (frontale). Bref, le juste milieu, celui qui permet de contrôler la voile, donc d’essayer de la voir sans entraver le déco. (face voile est plus facile pour ça … mais ça n’est pas le sujet).
Ca j’en convient tout à fait. Et je ne me permettrait pour rien au monde de dire que CETTE méthode est LA méthode.
Là je vois pas bien ??? Ca n’a rien à voir avec la position en appuis ventral… Je dirais même au contraire que cette position minimise le risque de frontale.
Imaginons la scène : bonne brise, pente raide (25°). S’il y a fermeture frontale c’est que l’aile t’a dépassée… Ca ne peut venir que de deux raisons :
La voile est montée trop vite et la tempo s’avère difficile. Ca c’est typique d’une montée d’aile avec les bras en W
La voile dépasse le pilote qui refuse la pente et ça c’est typique de quelqu’un qui court “debout” ou plus vulgairement “sur les talons”. En tous cas ça peut pas arriver à quelqu’un qui est en appuis ventral.
Je pensais à l’appui sur la ventrale ET le corps trop penché en avant … et éventuellement les bras trop en avant … ce qui fait beaucoup, j’en conviens (mais c’est du déjà vu). :mrgreen:
PS: pour les reste (bras en arrière), je n’y reviens pas. C’est peut-être bien de commencer comme ça avec des élèves … mais ensuite à adapter en fonction du pilote, du vent, de la voile, de la préparation de la voile et j’en passe probablement :grat:
Ben sur le début corps en avant et appuis ventral… Pas de soucis. Mais bras en avant c’est impossible. Physiologiquement, ça peut pas le faire.
Enfin en tous cas je vois pas comment ?
J’ai vu ça par bonne brise: le pilote veut un appui ventral (c’est bien), il met le corps très en avant (c’est moyen) et il s’appuie sur la brise via les caissons et les commandes (ça fait un peu beaucoup).