apprehension systématique?

désolé de vous importuner avec une telle question qui peut sembler basique mais ca me trotte dans la caboche depuis un petit moment. et je ne sais pas trop quoi en penser. Il se trouve que j’ai systématiquement une appréhension lorsque je vais voler… Parfois, ca commence même sur l’autoroute dés que je pars de chez moi. Parfois, ca commence quand j’arrive au déco (surtout quand le ciel est gris, ca me fout les boules, c’est irrationnel mais ca me fout les boules). Parfois seulement au moment de décoller. Mais étrangement, jamais quand je décolle…
En réalité, il ne s’agit pas d’une peur de l’attitude, il ne s’agit pas d’une peur de tomber… il s’agit d’une peur assez indicible, profonde, dont je n’arrive que difficilement à m’affranchir.
Une sorte de mauvaise conscience qui ne me quitte pas… comme si je savais que ca allait mal se terminer.
Le problème c’est que ca me fait ça à chaque fois…et que ca se termine toujours bien (jusqu’à présent).

Le plus vicieux, et c’est pour cela que j’ai posté cette discussion, c’est que je parviens pas à faire la différence entre mon appréhension systématique, même lorsque les conditions sont optimales et l’instinct de survie, l’instinct de danger qui fait renoncer aux vols à risque.

et comme je souhaite malgré tout voler, je suis parfois obligé de transgresser cet instinct pour me mettre en l’air… moment à partir duquel je n’ai plus aucune appréhension.

Vous comprenez donc mon problème: c’est que je ne peux absolument pas me fier en mon instinct, qui, si je l’écoutais, me ferait rester à quai à tous les coups, et qui, si je décide de la transgresser, peut me cacher un instinct non phobique qui, lui aurait pû m’éviter un accident.

Je précise quand même que cette apprenhension surgit en particulier dans ma Lorraine natale ou je vole près du relief, des arbres, des routes etc… mais beaucoup moins dans les Alpes, quand j’ai 500 mètres de gaz sous les papattes.

j’espère avoir été le plus clair possible.

merci d’avance pour vos réponses.

Olivier

Alors moi j’ai toujours un peu la trouille quand je vais voler … mais j’adore aussi cette sensation. En fait elle me fait un peu marrer …

En general le signal que c est pas bon pour moi, c est quand ca me fait plus rigoler. La je sais qu’il faut que je commence a reflechir.

Ce we je vais voler apres de longs mois sans vols et je sais que je vais etre verdatre au deco … :vrac: :vrac:

A mon avis vaut mieux avoir cette petite aprehension, c’est elle qui permet de nous poser les questions du genre “le vent est bon?, suis-je en forme pour ces conditions de vents?”, etc…

rappel, un bon parapentiste est un parapentiste vivant :vol:

Quand ma pratique était très sporadique (genre 3 ou 4 vols par ans, pendant plusieurs années), j’avais quasiement chaque fois la trouille, comme tu le décris. Plusieurs fois je me suis fait naveter avec une peur dans le bide, pour finalement ne pas voler, car je n’arrivais pas à savoir si conditions trop pour moi ou juste petite apréhension… Je compte pas le nombre de fois où j’ai préféré ne pas voler, alors qu’au fond de moi, j’étais persuadé que ça le faisait… Et finalement, quand j’ai recommencé à voler régulièrement, ben cette petite peur a disparue. Je pense que c’était un manque de confiance dû à un manque de pratique. J’ai repris en volant avec d’autres personnes, et petit à petit, ben c’est allé beaucoup mieux :pouce:

Dans ton sondage, j’avais envie de répondre “oui de temps en temps”… C’est ni souvent, ni toujours ni lié au fait de n’avoir pas volé depuis un moment :wink:

Perso, il m’arrive souvent d’avoir cette appréhension. Elle commence généralement au moment ou j’arrive sur le déco ou lorsque j’ouvre mon sac pour sortir l’aile, et s’arrête généralement au moment ou je gonfle, la concentration prenant le dessus.
Après, pour ma part ce n’est pas que de l’appréhension, je pense qu’il y a aussi une part d’excitation, même si les symptômes physiques sont très similaire…accélération plus ou moins forte du rythme cardiaque, ramollissement des jambes, voir quelques légers tremblements. Dans ce cas, pour évacuer, je me “relaxe” en respirant profondément.

:coucou:
comme dit foehny, la petite appréhension avant de décoller est plutot saine et comme dit Aki, on peut finalement apprécier cette sensation…
Celle qui me dérange plus, c’est quand tu es en l’air et que tu te demandes ce que tu fous là, même si les conditions n’ont rien de dramatique…

:+1: (enfin, j’espère…)
Je te dirais dans quel état j’étais au déco !

Oui, pour moi aussi petite appréhension avant chaque vol. Mais rien de plus logique à mon avis, dans la mesure où je suis non seulement débutant mais aussi que j’ai rarement l’occasion de voler. Du coup j’appréhende surtout au niveau du gonflage, c’est pour cette phase que je stresse de me retrouver avec la voile sur la gueule. :vrac: C’est aussi pour ça qu’à partir de septembre c’est gonflage gonflage et regonflage !

Sinon une fois en l’air, la concentration l’emporte, surtout si on est plusieurs à voler en soaring. :vol:

[quote]Quand ma pratique était très sporadique (genre 3 ou 4 vols par ans, pendant plusieurs années), j’avais quasiment chaque fois la trouille …Et finalement, quand j’ai recommencé à voler régulièrement, ben cette petite peur a disparue.
[/quote]
Ben moi c’est marrant ,l’année dernière j’ai volé que trois fois ,cette petite peur été présente mais il me semble que je stresse beaucoup plus cette année lorsque je n’ai pas volé depuis seulement deux semaines(alors que cette année je vole le plus possible et les jours où ça vole pas je fait du gonflage)!
Après il y a des jours (rare) ou je n’ai pas une once d’appréhension et la le vol est vraiment magique, je me sens vraiment bien en l’air et tout devient facile !!!

ok!
je comprend vos différentes sensations.
Mais dés fois, en ce qui me concerne, ca va plus loin, c’est parfois même carrément malsain! Une sorte de mauvaise conscience, même quand j’ai volé la veille en soaring et que tout s’est super bien passé.
Le plus étrange, c’est que ca me le faisait moins quand j’avais 10 vols à mon actif… en ce moment, j’entame la cinquantaine (fatidique :mrgreen: ), et j’ai beaucoup plus de mal à me convaincre que tout va bien se passer, un peu comme Marc le décrit, sauf qu’à sa différence je finis quasiment toujours par décoller (en fait, dés que je vois tout le monde s’éclater en soaring en l’air, je ne peux m’empecher d’aller les rejoindre). mais par exemple, même en conditions idylliques, je serais incapable de prendre l’air seul… ca me dépasserait complètement…
je me demande si après tout ce n’est pas tout simplement un problème de confiance… ca collerait bien avec les symptomes que Pascal décrit… le seul soucis, c’est que ca ne veut pas partir… et je sais pertinement que l’on est un bien plus mauvais pilote quand on est en état de stress que quand on est en confiance.

enfin, bon… je verrai bien comment ca évolue ce week end… (au fait, Aki, on se verra au Treh samedi! :coucou: )

Salut les gars,
ben moi au risque d’être monotone, je me retrouve dans tout ce qui a été dit. J’ai cette boule au ventre dès que je n’ai pas volé depuis une ou deux semaines. Pareil, c’est gérable sans problèmes puisque comme vous l’avez dit, une fois décollé tout va bien, la concentration prend le dessus et en plus ça aide pour mieux évaluer les conditions (plus réservé).

Sinon moi c’est un peu l’inverse au niveau de l’altitude, c’est l’ivresse de la hauteur qui me prend parfois au ventre, surtout quand t’es sous un cum un peu foncé qui tabasse (vertiges). C’est bizarre pourtant je sais bien que hauteur égale sécurité mais je sais pas je me sens d’un coup tout seul la haut et je prends “peur”. Ma technique est celle de monter toujours un peu plus (quand les conditions le permettent) et j’ai l’impression d’apprivoiser cette peur petit à petit.

Voilà, je pense que cette peur quelqu’elle soit est normale, je ne suis pas sûr que l’être humain soit fait pour voler comme un oiseau, ce doit-être une reaction normale de défence, de protection, ça nous pousse en tout cas à être plus concentré et plus averti.

Idem à 100%, le maximum est atteint quand je déballe la voile.
Ensuite plus rien…
:grat: Ben oui mais faut bien que je déplie la voile quand même :ppte:

Comme je l’ai déjà dis ailleurs sur ce forum, àhma, en parapente comme en moto le “petit fond de peur” doit être entretenu et est une nécessité qui empèche de faire des conneries… le jour ou tu n’aura aucune apréhension, le jour ou tu voleras en te sentant “le roi du monde”, ce jour là, selon moi, arrête de voler car ton risque d’avoir un accident sera pultiplié par 100…
Je vole depuis 8 ans, je dois en être à un total de 500 ou 600 heures de vol et plus de 1500 vols. Pourtant j’ai toujours cette petite appréhension et j’en suis heureux…

Moi, dès que je suis dans ma sellette, je “flippe”. Mais c’est de la bonne flippe, comme le trac qu’on a avant de passer sur scène au théâtre :pouce:
Et pour le moment ça me le fait tout le temps.

Et surtout quand je n’ai pas volé depuis un moment.

tu aurais donc tendance à penser que le parapente ne peut pas se faire sans “petit fond de peur”? :cry:
c’est un peu ce que je redoutais…
j’espérais que ce puisse être comme à l’escalade. A savoir une sorte de plénitude absolue au fur et à mesure que tu t’améliore…dommage.
j’espère juste qu’à long terme, à défaut de disparaître, cette boule au ventre finira par s’atténuer… :roll:

Il y a des sports ou des pratiques ou selon moi ce petit fond de peur c’est un gage de sécurité… c’est l’inverse par exemple en équitation (que j’ai pratiqué à haut niveau) ou une absence absolue de peur est nécessaire pour être en sécurité car la composante animale nécessite que… enfin bref je vais pas entrer dans les détails…

Quant je parle de petit fond de peur je ne parle pas non plus de grosse boule au ventre… juste d’une peur ténue et légère qui t’empêche de te laisser griser… si cette peur est actuellement trés lourde je te rassure elle vas beaucoup s’atténuer… toutefois attention : ne la laisse surtout pas disparaitre totalement… entretiens la… sinon selon moi tu serais en danger

[quote]Citation: Quant je parle de petit fond de peur je ne parle pas non plus de grosse boule au ventre… juste d’une peur ténue et légère qui t’empêche de te laisser griser… si cette peur est actuellement trés lourde je te rassure elle vas beaucoup s’atténuer… toutefois attention : ne la laisse surtout pas disparaitre totalement… entretiens la… sinon selon moi tu serais en danger
[/quote]
:pouce:

Yop ! J’ai répondu plus maintenant.
Mais j’ai aussi eu pendant un bon moment cette appréhension en allant au déco. Lorsque cette appréhension a commencé à me quitter, j’ai commencé la compétition et elle revenait à chaque fois sur les manches de compet. Mais maintenant, je ne ressens plus cette sensation. Elle ne me gênait pas mais elle ne me manque pas non plus.

plus rien du tout du tout? ROTFL
tu es mon héros!!! :mdr:
au fait, c’est qui le seul et unique “non, jamais”? :grat: :mrgreen:

lol ! Pourquoi héros ?
Mais non, plus du tout du tout. Le stress que j’ai en montant au déco ou en me préparant est sans doute comparable au stress que j’ai en allant me coucher… J’ai plus le stress d’avoir oublier un truc dans la bagnole, d’avoir oublié de passer un coup de fil avant de partir, d’avoir oublier de fermer le gaz que celui d’aller voler. Après parfois, sur une journée fumante, il peut y avoir de l’excitation en montant au déco mais depuis quelques temps maintenant, je ne peux vraiment pas parler de stress. A vrai dire, j’ai même l’impression de ne pas avoir besoin de me concentrer tellement j’suis à l’aise et détendu sur le déco. :prof: Ce qui ne veux pas dire que je ne fais pas gaffe à ce que je fais. Notez que vu comme je vole, cet état d’esprit ne traduit pas un quelconque niveau ! :mrgreen:

En fait moi mon petit stress est partit (sauf si je n’ai pas volé ou volé pépère depuis un moment) à partir du moment où j’ai commencé à faire du gonflage sur le haut du déco avant de volé!