Voici une recherche , plus axé sur la “grimpe” que le vol libre , avec cependant des points communs intéressant concernant les motivations qui peuvent
amener à pratiquer un sport à risque.
j’ai tout lu et je trouve intéressant la démarche , a mon avis l’étude repose sur un nombre de témoignage trop restreint et sur un nombre de références biblio trop grand
ça reste un peu en surface tout en donnant l’impression d’un travail très complet avec beaucoup de mots bien compliqué :mrgreen:(ceci explique peut-être cela…)
Bref de toute façon assez dur de résumer
si tu veux faire un effort supplémentaire , voici un extrait que je trouve assez intéressant.
Il n’en reste pas moins que nos choix, comportements et trajectoires sont en partie inconscients, et notamment induits par des caractéristiques sociales. Ainsi, l’âge (Donnelly, 2003), le genre (Penin, 2004), certains milieux professionnels (Lefèvre, 2002), ou encore la situation familiale (Lyng, 1990 ; Le Scanff, 2000) constituent des variables déterminantes quant à l’engagement dans un sport de gravité. Si l’on adopte une posture dispositionnelle simpliste, être un jeune homme blanc, célibataire, issu des classes moyennes ou supérieures semble prédisposer à la pratique de sports dangereux. En tout état de cause, les sports de gravité sont bel et bien des sports d’hommes : seul un pratiquant régulier du parachutisme ou du vol libre sur sept est une femme 4 . Les quelques femmes s’engageant dans le « conservatoire des vertus viriles » que constituent les sports d’aventure (Pociello, 1987) semblent du reste avoir incorporé des dispositions qui sont le fruit de trajectoires sociales originales, voire d’une socialisation inversée (Penin, 2004). D’autres déterminismes, relevant de la réalité matérielle et du monde des objets, ont aussi leur importance : en alpinisme, parachutisme, escalade et saut à l’élastique, les évolutions technologiques ont accru la sécurisation passive. Paradoxalement, cela engendre, selon Michel Vuille, des comportements dangereux de la part de pratiquants ainsi « rassurés », mais ne maîtrisant pas les techniques de sécurité active (Vuille, 2002). On assiste même à un processus de mise à distance de la technologie par l’élite des himalayistes (Raspaud, 1998) : pratiquer sans sécurité, alors qu’elle existe (notamment sous la forme d’apport artificiel d’oxygène), est devenu l’exploit à réaliser dans les années 1990 (Perrin, 2002). Ces approches fournissent des éléments structuraux de compréhension (Berthelot, 2000).
9D’autres chercheurs interprètent la confrontation au danger comme un souhait d’exercer, et, dans une moindre mesure, afficher un contrôle sur une incertitude provoquée. Les « prises de risque » sont alors appréhendées comme des stratégies identitaires, inscrites dans une perspective utilitariste et tournées vers la valorisation de soi (Collard, 2002). Les gravity performers (Soden, 2003) retirent ainsi des profits individuels des actes auxquels ils se livrent, lesquels ne sont insensés qu’en apparence. Dans cette perspective, l’aplomb, l’habileté technique, l’assurance et le sang-froid de l’ascensionniste ne constituent pas seulement des conditions de la réussite sportive ; ils sont constitutifs des objectifs de la pratique. Loin d’être une marque d’impulsivité et d’irrationalité, l’engagement corporel risqué offre a contrario l’occasion de faire preuve de son sens des responsabilités, de ses aptitudes, bref de son hyper-rationalité, dans un contexte ne donnant guère le droit à l’erreur.
10Si l’action prend forme selon un scénario approprié, et si la représentation est un succès, les sportifs peuvent « faire l’étalage de qualités telles que la dextérité, la force, la connaissance, le courage ou le sang-froid » (Weiss, 2001). Ces logiques interactionnelles semblent exacerbées par la présence de risques d’atteinte corporelle. Ce qui est en jeu, dès lors, c’est l’orchestration de la confrontation au danger et de la capacité à y faire face par le truchement d’habiletés motrices. Peter Donnelly et Kevin Young soulignent par exemple que dans le monde de l’escalade, la construction identitaire peut être dirigée vers deux audiences différentes : les membres de la société dans son ensemble, et les membres de la subculture sportive (Donnelly & Young, 1988). Au fur et à mesure que le nouvel arrivant quitte son statut d’outsider pour revendiquer celui d’insider, la démonstration de l’appartenance à la communauté des grimpeurs, initialement tournée vers l’extérieur, devient centrée sur les signes favorisant la reconnaissance et l’appréciation internes du statut recherché. À ce stade, les grimpeurs « qui rabaissent l’ascension à leur niveau », par l’intermédiaire de moyens artificiels jugés non nécessaires, peuvent faire face à la dérision. Par ailleurs, ceux qui ne jouent pas le jeu de la population locale prennent un autre risque : celui d’être symboliquement exclu de la communauté des grimpeurs (de Léséleuc & Raufast, 2004). Ainsi, de manière différente au sein de chaque subculture sportive, ces phénomènes de normalisation comportementale sont susceptibles d’engager certains sportifs dans des modalités de pratique accentuant les dangers. Certaines pratiques se heurtent toutefois à des contraintes en termes de mise en scène (Raspaud, 1998) : ainsi, à l’instar de la voile hauturière, en alpinisme ou en parachutisme, l’éloignement et la difficulté d’accès aux lieux d’évolution empêchent la théâtralisation des exploits réalisés. La plupart des performances réalisées restent par conséquent soustraites au regard du public, ne survivant que par l’intermédiaire de récits ou enregistrements vidéo. Pour autant, les éventuels bénéfices en termes d’image ne sont pas absents, car une identité sportive peut être suggérée de maintes manières au-delà du théâtre d’évolution stricto sensu (Michon & Ohl, 1993).
évidemment nairolf, si on étaient intello on ne pratiquerai pas le parapente car on comprendrait alors tout ce qu’il se passe et les dangers qui en découlent :sors:
Si je voulais être extrême, je dirais que ce n’est que de la branlette intellectuelle, de gens qui s’écoute parler. Le tout pour justifier qu’on propose encore dans les universités, des filières aussi passionnantes et surtout hautement “professionnalisante” que la sociologie… :fume: :lol:
J’ai rapidement décroché aussi. De toutes façons, ce genre de mémoire est illisible pour un profane, chaque phrase faisant références à une bibliographie du même acabit. En gros, c’est imbitable, et surtout, à la fin, en n’en retire rien qui fasse avancer le schmilblick.
Je trouve que ça illustre assez bien les dires de Boileau: Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement – Et les mots pour le dire arrivent aisément…
Faut quand même reconnaitre que dans les STAPS (un auteur semble bien en être issu) quelques “penseurs” se sont toujours sentis dévalorisés par rapport à des disciplines reconnue comme plus nobles et ont développés une forme de sabir complétement imbitable pour se donner une sorte d’épaisseur intellectuelle qui confine quelquefois au risible, ça me rappel cette note de l’éducation nationale, sur les jeux de ballons, que m’a montré une amie instit et ou le mot ballon banni parce que certainement vulgaire a été remplacé par (C’est pas une blague) “Référentiel bondissant”, bien sûr le reste des instructions était du même acabit…
Voué, en gros si on remplaçait “parapentiste” (un nom presque ridicule au demeurant :lol: ) par “technicien de trajectoire aérienne assistée par géotextile”, ça aurait sinon de la gueule, du moins de l’épaisseur intellectuelle, non ? :mdr: